Bonjour,
Je cherche des personnes motivées pour échanger quotidiennement sur l'arrêt de nos consommations sans jugement si rechute.
Un J moins 1.
J'ai vidé deux bouteilles de bière dans mes toilettes en rentrant du travail.
Bonjour,
Je cherche des personnes motivées pour échanger quotidiennement sur l'arrêt de nos consommations sans jugement si rechute.
Un J moins 1.
J'ai vidé deux bouteilles de bière dans mes toilettes en rentrant du travail.
Par Helen
18/02/2025 à 07:35
Courage Neonovice,
2 verres ce n'est rien, la plupart des gens non alcooliques consomment plus que toi le week-end. Ne t'en veux pas, c'est le début du chemin.
Comme toi, je dors très mal lorsque je bois, c'est l'un des raisons pour lesquelles je sais qu'il faudrait que j'arrête définitivement. Est-ce que plutôt l'une d'entre vous, parce que c'est plus souvent les femmes, a des crises de boulimies après avoir bu ? C'est la deuxième raison pour laquelle je dois arrêter.
Bonne journée à tous.
Par choisirlebonheur
18/02/2025 à 10:04
Bonjour à tous,
Petite revue matinale de vos messages (ça me fait un bien fou cette petite routine avec vous). Yul, ahhhh ce masochisme! L'autre jour en écrivant comme tous les jours, m'est venue l'idée de la notion de "vertige": l'alcool comme un appel du vide irrationnel et irrésistible, alors que ce même vide nous terrorise! Adolescente, j'ai vécu l'alcoolisme de ma grand-mère dans le dégoût et détestation, et pourtant j'ai fini par m'y vautrer doucement mais sûrement moi-même. Cet attraction pour l'autodestruction, ce "je me fais du mal mais j'aime ça", c'est quelque chose tout de même!
Pour te répondre, au fond de moi je souhaite vraiment être abstinente et je sais que c'est la bonne décision.
Je rejoins Helen pour le lien avec la cigarette....d'ailleurs tout comme pour l'alcool, certaines personnes parviennent aisément à ne fumer qu'en soirée de temps en temps sans jamais fumer le reste du temps. C'est très loin d'être mon cas. Je suis non fumeuse désormais mais je sais pertinemment qu'une seule cigarette me reconduit irrémédiablement à mon paquet par jour. Reste juste à ancrer ça pour de bon pour l'alcool, sans que cette rengaine sournoise revienne dans un coin de mon cerveau tous les 4 matins. Mais ta stratégie de se fixer des étapes est la bonne, je me suis fixée le mois de Juin pour l'instant.
Pour ce qui est de mon travail, au delà du fait que ma passion pour le vin est forcément remise en question (et que j'ai toujours exercé des métiers de passion), j'ai aussi ce sentiment d'être une usurpatrice en poursuivant là dedans... c'est sans doute étrange mais j'ai l'impression de trahir mon milieu, et surtout me trahir moi même. Je ne sais pas si j'ai envie de m'infliger ça. Helen, dieu merci je n'ai pas été licenciée à cause de l'alcool. Ma conso est toujours restée très secrète, jamais en journée. Je suis experte pour faire illusion. Très peu de personnes sont au courant de ma réalité d'alcoolisme, peut-être aussi que ma récente prise de conscience est arrivée à un moment clé, juste avant le point de bascule critique.
Je suis en train de réfléchir à une idée qui me permettrait de faire un pas de côté pro, tout en continuant à travailler avec mon réseau, mais sur un autre segment. C'est encore très brouillon, mais ça fait son chemin.
Helen, pour ton horaire fatidique, je ne sais pas trop quoi te dire. Moi j'ai tout mis dans la cuisine, je fais mon planning de recettes le dimanche pour la semaine, et je m'y tiens. Je choisis des recettes suffisamment élaborées pour m'occuper de 18h30 jusqu'au moment de passer à table. Mais il faut dire que l'agitation d'une maison avec 2 enfants de 14 et 6 ans doit aider. Mon mari a aussi arrêté de consommer de l'alcool en dehors des occasions extérieures (pour me soutenir). Néanmoins, mais c'est un tout autre sujet, je trouve que mon couple est impacté par ce changement de vie radical. J'espère que ca se tassera. Pour ceux qui sont en couple, avez-vous connu des difficultés dans le couple en devenant sobre même ponctuellement??
Neonovice, ta stagnation est plus modérée que je n'ai jamais réussi à le faire, alors déjà bravo!
Quel que soit votre chemin, bon courage à tous pour aujourd'hui.
Par choisirlebonheur
18/02/2025 à 10:08
Helen, évidemment je lis ton message juste après avoir envoyé le mien....j'étais plutôt du genre inverse, à oublier de manger si je buvais. Par contre, comme j'étais aussi une consommatrice régulière de cocaïne, mes boulimies, c'était pour le lendemain!
Même chose que vous en revanche pour le sommeil, j'étais coutumière du réveil entre 3 et 5h, palpitations et innombrables crises d'angoisses, dégoût de moi-même, peur panique pour ma santé, etc....
Malheureusement je suis loin d'avoir retrouvé un sommeil parfait malgré mes 42 jours d'abstinence. Mais au moins sans les palpitations et crises d'angoisse.
Par Fredy
18/02/2025 à 11:30
Coucou à tous! Je reviens vous voir et je vous ai lu.
Helen moi aussi je fais des crises de boulimie quand je bois. Du coup je mange n'importe quoi et je grossis a vu d'oeil.
Je dois me reprendre.
Apres avoir encore consommé excessivement ces dernieres jours, je me reveille aujourd.hui pas en grande forme..
Je me reveille encore a avoir déménager toute ma chambre(je bouge des meubles, je retourne mes fringues, etc) et je ne me souviens plus avoir fait ca. Je m'en rend compte le lendemain. Sans aucun souvenir...
Je ne veux plus de ca!
Je veux retrouver la forme, me sentir plus jolie, m'ameliorer physiquement et mentalement.
Je me fixe une semine de sobriété, ca sera mon challenge!
Belle journée à tous
Par Santa
18/02/2025 à 13:04
Bonjour à toutes et tous .
Je me lance après avoir lu vos messages (pas tous ! Yen a beaucoup trop ;) ) . J’avais besoin de me sentir moins seule , de moins culpabiliser , de voir que je ne suis pas la seule dans cette situation compliquée .
Aujourd’hui c’est le 3 eme jour sans consommation , malheureusement je suis en repos et je sens que c’est plus compliqué d’être chez soi, seule . Je rumine en me disant que je vais sortir m’acheter ce qu’il faut pour ce soir :(
Mais une autre voix me dit Non Non !
C’est difficile et ça fait du bien de lire vos messages .
Courage à vous tous !
Par yul
18/02/2025 à 14:12
bonjour à toutes et tous ;)
aujourd'hui, comme hier et avant-hier, c'est un jour sans.
et puis, je suis bien grillé aujourd'hui, je ne pourrais pas céder à la tentation, je suis en situation de handicap à la base, et paff, gros crac dans le dos et plus possible de bouger depuis ce matin, donc je risque pas de prendre mon véhicule pour dire bonjour à l'épicerie la plus proche.. bien fait pour moi :) pour ceux qui connaissent, j'ai des ostéophytes et de l'arthrose partout dans le corps, et je ne peux plus travailler à cause de ça, entre autre. certains jours ça va, d'autres je ne peux même pas marcher les 50 mètres qui me sépare de ma boite aux lettres. et là aujourd'hui, je pense que quelque chose a dû céder dans la colonne, je ne peux plus marcher du tout, si même être debout, et la douleur est bien dégueulasse. punition certainement ;) sachant que j'utilise l'alcool comme anxiolytique, mais aussi comme anti douleur, puisque c'est le seul produit qui arrive à calmer ces dites douleurs. même la morphine ne fait rien.
l'alcool me permet de débrancher le cerveau, de le déconnecter, et c'est d'autant plus sournois, en période difficile.
pour ma part, c'est quand je ne bois pas que j'ai énormément de mal à dormir. mais bon ça a été le cas même en arrêtant 14 ans. c'est d'ailleurs une cause à rapprocher de l'utilisation de l'alcool. des soucis de cauchemars, paniques nocturnes, étouffements, etc.. je sais d'où ça vient pour une part, de l'enfance et des divers abus et violences subies, tortures etc..mais enfin, même à 53 ans c'est toujours présent, même si je gère mieux. bref, pour ma part, quand je bois, je lâche prise et je dors (mal mais je dors).
si je rajoute le diagnostic plus que tardif hpi et surtout hpe, avec tout ce que ça comporte comme difficultés relationnelles, de compréhensions, de fonctionnement émotionnel, effectivement, je cumule :)
pour la bouffe, idem, c'est l'inverse de vous. je compense le manque d'alcool quand je ne bois pas à mangeant un peu plus, voir pas mal plus, en grignotant, ce genre de choses.
idem, quand j'arrête plus de trois jours, j'ai au niveau physique énormément de fatigue, des maux de gorges, la tête qui chauffe, fièvre légère, etc...en général ça dure au moins 15 jours avant d'aller un peu mieux. et si je rebois entre temps, là, ça va tout de suite mieux le lendemain, y compris le mal de gorge et la fièvre...allez comprendre... peut être une cause biologique, maintenant, au vu de l'état de santé général.
le plus dur pour moi: la fin d'après midi et toute la soirée qui suis.
seul, également, mais quand je dis seul c'est seul, personne à qui parler, et comme de base je ne vois déjà personne, et bien en soirée, c'est nettement plus difficile.
je l'ai déjà dis, ici, mais la solitude est vraiment pour ma part un facteur plus que déclenchant, en plus d'être aggravant.
j'ai eu une copine un bon moment ces derniers temps, sans vivre avec toutefois. je n'ai jamais caché quoique ce soit, au contraire, j'ai tout de suite informé de mon souci de dépendance à l'alcool. j'ai expliqué dans quel but j'en prenais, à quel moment.
je sais très bien que si on veut arrêter on dois le faire pour soit, que l'autre n'a rien à voir là dedans.
pour autant, j'ai donc arrêté un mois dernièrement, et j'attendais du soutien. par soutien, en fait, simplement un "je suis fière de toi", un peu de compassion, bref, pas grand chose au final. mais il n'y a rien eu, pas un seul mot là dessus, pas de douceur, bref, rien du tout. au bout d'un moment, elle est même venue avec moi pour acheter une bouteille, et bien évidement, par la suite, engueulade, et puis terminé...
je passe sur ma maman qui est en train de mourir, phase terminale, 4 cancers, et puis généralisé.
sur le fait d'avoir perdu mes enfants il y a déjà des années, et cette fois non pas par l'alcool, mais par perversion narcissique, qui se conjugue également au féminin.
bref, en me relisant, ça fait vraiment la personne qui se cherche des excuses. et pourtant non, des explications oui, pas des excuses pour autant.
ce que je veux dire par là, c'est que vouloir arrêter c'est la première des chose, mais si la période est pour tout le reste un peu limite catastrophique, et bien il y a deux façons de faire/voir : s'en servir pour surmonter plus encore la totale, ou bien se dire à quoi bon...
au final, j'oscille entre les deux.
et le pire dans tout ça, c'est que tout au long de ma vie, j'ai sorti des gens des drogues dites dures (l'alcool en faisant partie, c'est même la plus sournoise), de situations vraiment difficiles, de soucis de couples, etc....j'étais même sans fausse modestie doué dans ce domaine...et même pas capable de m'occuper de moi.
voila les pensées du jour, je retourne à ma bouillotte, elle ne va pas se faire toute seule.
bon courage à toutes et tous :)
Par yul
18/02/2025 à 14:41
choisirlebonheur : au final, je me pose des questions sur ce masochisme.
on pourrait peut être l'expliquer par le fait de rechercher à sombrer, pour ne plus rechercher vainement une compassion qui ne viens pas, ou en tout cas pas comme on voudrait, par le sentiment de ne pas être compris....bref, c'est un peu confus, je n'arrive pas à expliquer de la bonne façon ;)
Par yul
18/02/2025 à 14:55
santa : bienvenue ;)
tu résume en gros ma vie :)
Par Santa
18/02/2025 à 16:31
Merci Yul
Le soutient des autres est primordial je pense pour pouvoir s’en sortir .
Pour ma part je n’en ai parlé à personne . J’ai trop honte d’être alcoolique , même si je pense que ça commence à se voir sur mon physique .
Par yul
18/02/2025 à 17:08
;)
il n'y a aucune honte ni à être malade ni être en difficulté....
à la rigueur il pourrait y en avoir à en être conscient(e) et ne rien tenter de faire pour avancer.
quant au physique....bah...on vieilli comme on peut pis c'est tout :)
Se faire aider pour arrêter de consommer est souvent nécessaire.
Se faire aider pour arrêter de consommer est souvent nécessaire.