Bonjour. Ma présence sur ce site est régulière depuis quelques semaines, mais voici que pour la première fois j'écris. Je me reconnais tellement dans ce que je lis ici. Je suis juste dans l'étape de prise de conscience : oui je suis alcoolique. Il faut que je me l'avoue une bonne fois pour toutes. Car peu importe que je ne boive que du vin, peu importe que je sois capable de ne pas boire pendant quelques jours. ce ne sont pas des excuses qui feraient que je ne suis pas "tout à fait " alcoolique. Si je le suis, complètement. Alcoolique. Alors bien sur, tant que c'est festif , ou même en couple, on fait comme si c'était pas grave. Même si les quantités sont là, même si la régularité et l'envie irrépressibles sont là. Mais quand , comme depuis deux mois, j'achète et bois de l'alcool seule car mon mari n'est plus là la semaine, et bien on est face à ses réalités. Bien obligée d'assumer. quand la bouteille se transforme en cubi parce que c'est plus facile à jeter, (et parce qu'on ne compte pas bien combien on boit ??), quand on s'arrête que parce que c'est vide ou parce qu'on s'endort comme une merde, quand on se cache de ses enfants qu'on colle devant la TV pour pouvoir boire, quand on se dit "pas demain " mais que demain on recommence, quand on se rend compte qu'on a oublié une partie de sa soirée canap tv quand on se dit que le week end on peut se lacher, sans s'avouer qu'on s'est laché toute la semaine quand on se rend compte qu'à la dernière invit chez des amis, on a amené une bouteille qu'on s'est sifflé toute seule quand on commence à se dire que finalement un ou deux verres le midi pourquoi pas... Alors OUI on est alcoolique. Comment ai je pu faire semblant de ne pas le voir depuis tout ce temps ? Et maintenant ? Je suis perdue ! Que dois je faire ? Vais je y arriver seule ? sans aide ? sans médicament ? dois je avoir le courage d'aller en parle à quelqu'un ? Je sais que je ne suis qu'au début d'un long chemin. La libération risque d'être longue et semée d'embûches. Je n'écrirai pas aujourd'hui c'est mon dernier verre car je suis faible. Et que je pressens que ce serait mentir, évidemment. Mais j'ai au moins écrit "je suis alcoolique"
Par Espoir0773
29/12/2021 à 10:24
Coucou tout le monde, vous tenez bon?
Moi je fais plein de bêtises mais je ne lache rien, un jour je bois comme pas possible et le lendemain je suis super motivée pour arrêter parce que j'adore quand je suis sobre, j'ai l'impression que tout est possible, que je peux tout faire, que je peux être heureuse...
Et le lendemain, alors que tout va bien, je rebois.
Je sais ce que c'est d'être sobre plus d'un mois, c'est vraiment merveilleux, tout est clair, plus de secrets, plus de honte. Ça devrait être suffisant pour me motiver. Il faut vraiment que j'y arrive.
Je me dis que le 1 janvier c'est le jour parfait pour commencer ma nouvelle vie.
Ce fil me fait vraiment du bien, il m'aide à ne pas lâcher. Vous êtes une inspiration pour moi, et pour ceux qui trébuchent dans leur parcours, comme moi, tenez bon, ça en vaut la peine, NOUS vallons la peine.
Merci.
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Par L2O
31/12/2021 à 08:59
Bonjour à toutes et à tous,
Je lis ce fil depuis quelques jours (il est très très long) et me suis passionné pour vos histoires. À tel point que même au boulot, des fois, je pense à vous, je me dis « oh j’ai le temps de lire une page de plus ». J’ai un problème d’addiction, et même une addiction à la lecture de ce fil !
Je trouve qu’ici c’est du « donnant-donnant », je veux dire par là qu’on vient se livrer pour s’aider soi-même (à tenir le coup ou à entreprendre) mais aussi pour guider les autres.
Olivier le sage coach et Barti le capitaine exemplaire ! Et tous les autres personnages de ce roman… que dis-je, personnages, non, tous les autres HÉROS, car c’est bien ce que nous sommes.
J’ai eu l’envie de participer à tous ces témoignages.
J’ai beaucoup à dire, et je ne le ferai pas en un seul post car ce serait trop long.
J’ai 29 ans, je vais faire 30 dans un mois.
À 14 ans je découvre l’alcool (et la weed par la même occasion) et la chaleur qu’il m’apporte, le sentiment de pouvoir me fondre socialement.
À 18 ans je découvre le monde de la nuit, l’alcool devient indispensable.
À 24 ans, après une très longue adolescence, l’âge adulte m’appelle et me souffle que je ne pourrai pas passer ma vie à faire la fête éternellement. C’est à cet âge-là que le monde m’effraie et que la dépression apparaît. L’alcool devient alors une béquille quotidienne.
Et pendant des années, je vis avec mon alcoolisme que je refuse d’admettre.
En 2019 (j’ai 27 ans), accident de voiture. Miraculeusement je n’ai rien, et je me suis planté seul, sans blesser personne. La voiture que je venais d’acheter est morte. Première prise de conscience, et j’arrête pendant un mois.
Je reprends bien sûr, car je n’avais pas envisagé une quelconque abstinence. Juste une pause passagère. Mais ma consommation baisse et n’est plus quotidienne. Je bois le week-end avec excès. Alors je me dis « je ne suis plus alcoolique ».
Mais l’alcool m’écrase quand même, je me réveille des dimanches matins sans savoir ce qui s’est passé la veille. J’essaie chaque fois de chercher dans la soirée « quand est-ce que j’ai basculé ? » « quel était le verre de trop ? » sans me douter un seul instant que celui de trop était tout simplement le premier.
Il est important de se rendre compte que l’alcoolisme ne correspond pas à un type de consommation en particulier, chaque addiction est différente. On peut passer la semaine sans boire et se dire qu’on va picoler le week-end, c’est déjà une réflexion d’alcoolique.
L’idée d’une abstinence totale m’a toujours parue inconcevable, car la récompense de la consommation donne une espèce de sens à cette vie que l’on a du mal à comprendre.
Et finalement (je parlerai des raisons dans d’autres posts par peur d’être trop long) j’ai fini par accéder à cette idée.
Le 31 octobre 2021. Jour d’Halloween pendant lequel j’ai identifié le seul monstre. L’alcool.
Voilà 2 mois aujourd’hui.
À bientôt
Léo, alcoolique abstinent depuis 61 jours.
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Par Espoir0773
31/12/2021 à 13:02
Bienvenu Léo,
bravo pour tes 2 mois d'abstinence et courage à toi.
Tu as pris la meilleure décision possible.
La vie est belle, ne cherche pas à la comprendre, laisse toi aller simplement et cherche toujours le côté positif à tout ce qui arrive.
Barti, David et tout les autres, j'espère que ça va pour vous.
Je vous souhaite un excellent réveillon.
Espoir
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Par Anonyme
01/01/2022 à 10:03
Bonjour à tous,
Et plus particulièrement à toi L2O ! Tu as exactement la même réflexion que j'ai pu avoir il y a plus d'un an. Et un passif similaire au mien. Tu es dans la meilleure démarche qui soi. L'abstinence totale, c'est la seule solution. Courage à toi, tu vas passer par des moments troubles, mais souviens toi d'où tu viens et de ce que tu veux vraiment. Ne lâche rien.
Bon courage à vous tous, pour cette nouvelle année et contre cette addiction.
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Par Espoir0773
01/01/2022 à 12:40
Bonne année à tous!
J'espère que vos fêtes se sont bien passées.
Jour J pour moi, ma deuxième vie commence aujourd'hui.
A bientôt.
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Par Anonyme
03/01/2022 à 02:15
Bonjour ,
Voilà après avoir passé la nuit à lire ce fil ,je suis capable de me dire que je suis alcoolique depuis des années ,c est dingue mais rien que de l écrire ça fait du bien !!!!!
J ai trouvé vos témoignages émouvants sincères vrais et tellement beaux ,alors j espère que le titre de ce fil sera une deuxième vie pour moi : Jour J ????
Bonne nuit à tous
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Par Yur
03/01/2022 à 07:40
Bonjour à tous et Bonne Année. Je continue clean. J'ai pas basculé. Encore autre jour. Courage à tous.
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Par L2O
03/01/2022 à 09:03
Bonjour à tous et meilleurs vœux pour cette nouvelle année.
Merci Trekk pour ton message et courage à toi Espoir pour ce que tu décides d’entreprendre.
64 jours aujourd’hui, je redoutais la soirée du 31 mais tout s’est passé sans encombre. Juste un grand moment de gêne quand j’ai dit que je ne buvais pas : « Pourquoi ? » « Même pas une bière ? ».
Incroyable à quel point les « Non-Dépendants » ne semblent pas comprendre ce à quoi nous sommes confrontés.
Bref, Trekk, nous avons sûrement une histoire similaire, pour moi l’abstinence est devenue une évidence quand j’ai compris que je n’arriverais jamais à « boire comme les autres », j’ai réussi à me persuader de ce handicap, de cette allergie à l’alcool, comme une fonction qui manquerait génétiquement à mon corps. Tout est apparu si simplement ! Je pense que c’est vraiment LA pensée à avoir pour franchir ce cap. Accepter qu’on n’est « pas fait pour l’alcool » pour accepter qu’on ne boira plus jamais ! Ne pas se dire « peut-être qu’un jour je réessaierai… ».
Non, tout est plus simple en rayant l’alcool de notre vie.
Alors bien sûr, c’est plus difficile pour certains que d’autres, mais je pense que pour moi, j’étais arrivé à la phase de mon alcoolisme pendant laquelle il m’était possible d’envisager une vie sans alcool, j’étais « au bon moment » pour saisir cette chance.
Courage à tous ! Soyons forts et fiers d’être libres !
Léo
Alcoolique abstinent depuis 64 jours.
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Par Anonyme
03/01/2022 à 14:45
Bonjour à toutes et à tous !
Tous mes vœux de bonheur pour cette nouvelle année, de santé surtout et bien sûr sans cette addiction qui fait qu'on soit tous sur ce fil de discussion !
Pour ma part, les fêtes se sont bien passées, hier j'ai fêté mais trois mois d'abstinence et 90 jours ça peut paraître peu comme ça mais c'est une satisfaction personnelle j'ai dans mon viseur de dépasser les 6 mois (mon record personnel) et surtout ne jamais reprendre ce premier verre !
Quand on a tout compris avec ce produit, avec sa dépendance perso et qu'on est prêt, que le déclic s'est fait (on ne le remarque pas toujours, c'est vrai) c'est tellement plus simple !
Bon niveau addiction, il m'arrive de consommer un peu de canabis mais je ne compense pas avec ça d'autant que je n'ai jamais eu ce même sentiment d'être accro avec la fumette.
Je ne consomme plus de tabac régulièrement depuis des années aussi.
À la fin du mois c'est mon anniversaire et je le fêterai sans alcool, bon il y aura probablement un peu de bière sans alcool voire du mousseux sans alcool (histoire de sortir des sodas classique et autres jus de fruits) mais ces produits de "substitution" me conviennent et l'ensemble de mon entourage également, tout comme ils ont tous parfaitement respecté ma décision de ne plus boire.
Et surtout, je remarque que ceci plaît beaucoup à mes enfants même si je fais tout ça surtout pour MOI.
Courage à ceux et celles qui rechutent, si vous avez tenu 1 mois, 2 semaines ou 3 jours, la prochaine fois, on se challenge pour battre son record perso et on continue s'il est dépassé !
Il y'a tellement de bénéfices à l'arrêt.
Bon courage à tous et au plaisir de vous lire ! (Les anciens comme les nouveaux)
Tye
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Par barti
03/01/2022 à 16:26
Bonjour à tous et meilleurs vœux à tous, comme ça c'est fait...
Que d'actualité sur le fil depuis une semaine. C'est vraiment chouette de voir cette émulation positive, ce lien qui nous unit se renforcer, s'étendre.
Un très grand bienvenu à vous Léo et Malka. Vous verrez, on devient vite addict à ce fil! Et bravo de vous lancer. Espoir, il s'agit là d'une bien belle résolution du premier janvier mais si je peux te donner un conseil, pas trop d'enjeu sur une date symbolique. Le Jour J, celui du fil, on le découvre bien souvent après coup. Et finalement, le Jour J, c’est celui où on vient se livrer ici, reconnaître notre problème, commencer à avancer et arrêter de reculer, voire se garer sur le côté, c’est déjà beaucoup.
Me concernant, ça va, les fêtes de noël ont été simples coté abstinence et j'ai vraiment apprécié d’être libéré de mon poids alcoolique. Deuxième Noël sans boire, le top!
Jour de l'an bien plus compliqué, je me pensais inatteignable par l'appel de la bouteille et pourtant, j'ai assez mal vécu le fait de ne pas boire. Le contexte y est pour beaucoup, retrouvailles familiales marquées pendant 20 ans par des grosses murges. Et à mon avis, pas pour rien...
Bref, c'est passé, je suis resté au Perrier citron, je me suis emmerdé comme il faut, me suis demandé ce que je foutais là, juste attendu que ça passe comme un mauvais moment (nécessaire?) et une leçon de tirée, celle qu'il ne faut jamais baisser tout à fait la garde. Simplement se dire que les moments où l'alcool était indissociable de certaines situations sont les moments qui nous mettent toujours très mal à l'aise, nous tendent si on ne peut pas les éviter ou les faire évoluer.
Là, je suis reparti comme en quatorze, motivé pour apprécier comme il se doit ma nouvelle vie.
Bon courage à tous. Tenons bon et profitons de l'instant présent.
Barti
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