Bonjour. Ma présence sur ce site est régulière depuis quelques semaines, mais voici que pour la première fois j'écris. Je me reconnais tellement dans ce que je lis ici. Je suis juste dans l'étape de prise de conscience : oui je suis alcoolique. Il faut que je me l'avoue une bonne fois pour toutes. Car peu importe que je ne boive que du vin, peu importe que je sois capable de ne pas boire pendant quelques jours. ce ne sont pas des excuses qui feraient que je ne suis pas "tout à fait " alcoolique. Si je le suis, complètement. Alcoolique. Alors bien sur, tant que c'est festif , ou même en couple, on fait comme si c'était pas grave. Même si les quantités sont là, même si la régularité et l'envie irrépressibles sont là. Mais quand , comme depuis deux mois, j'achète et bois de l'alcool seule car mon mari n'est plus là la semaine, et bien on est face à ses réalités. Bien obligée d'assumer. quand la bouteille se transforme en cubi parce que c'est plus facile à jeter, (et parce qu'on ne compte pas bien combien on boit ??), quand on s'arrête que parce que c'est vide ou parce qu'on s'endort comme une merde, quand on se cache de ses enfants qu'on colle devant la TV pour pouvoir boire, quand on se dit "pas demain " mais que demain on recommence, quand on se rend compte qu'on a oublié une partie de sa soirée canap tv quand on se dit que le week end on peut se lacher, sans s'avouer qu'on s'est laché toute la semaine quand on se rend compte qu'à la dernière invit chez des amis, on a amené une bouteille qu'on s'est sifflé toute seule quand on commence à se dire que finalement un ou deux verres le midi pourquoi pas... Alors OUI on est alcoolique. Comment ai je pu faire semblant de ne pas le voir depuis tout ce temps ? Et maintenant ? Je suis perdue ! Que dois je faire ? Vais je y arriver seule ? sans aide ? sans médicament ? dois je avoir le courage d'aller en parle à quelqu'un ? Je sais que je ne suis qu'au début d'un long chemin. La libération risque d'être longue et semée d'embûches. Je n'écrirai pas aujourd'hui c'est mon dernier verre car je suis faible. Et que je pressens que ce serait mentir, évidemment. Mais j'ai au moins écrit "je suis alcoolique"
Par RK_Satie
09/11/2021 à 10:59
Coucou VirginieB,
C'est rigolo, pareil de mon côté: "Bah pkoi tu t'arretes pas?". Et la réponse, évidente, on la connait.
Un truc que je constate comme vous est que ça fait longtemps également que le gout m'importe peu.
Prends soin de toi également Abbah. Un de nos problèmes, je pense, est que l'on s oublie trop.
Alors pensez à vous et à bientôt.
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Par barti
09/11/2021 à 14:21
Bonjour à tous !
Bravo à vous Abbah, VirginieB et content de vous revoir Casadelsol et RK_Satie.
Virgnie, c’est une super idée de tenter un mois blanc même si ne perds pas à l’esprit que la seule règle qui vaille, c’est un jour après l’autre. Parfois, même le défi d’une semaine sans boire parait insurmontable. Pourtant, jour après jour, on constate qu’on y est arrivé. On ne s’angoisse plus à l’idée de ne pas réussir, on ne se met pas en échec, on regarde simplement ses progrès, ses petites victoires (que dis, je , ses grandes victoires !).
Abbah, j’ai été et je pense nous sommes nombreux à voir été dans la volonté farouche d’une consommation contrôlée. C’est vain pour beaucoup d’entre nous car cela ne dépend pas de nous, tout au moins cela ne dépend pas d’une pseudo volonté, force de caractère, opiniâtreté etc, etc.
Me concernant, quand j’ai arrêté cette voie de l’autocontrôle, je me suis senti libéré d’un poids énorme. Bizarrement, cesser totalement de boire m’a semblé infiniment plus simple que de lutter contre moi-même et mes satanés plans sur la comète d’une consommation prévisionnelle réfléchie, mesurée, et surtout obsédante, marquée par les échecs sans cesse répétés et une estime de soi plus qu’en berne.
A chacun sa voie, et chacune mérite d’être explorée afin de trouver celle qui nous sortira de cette foutue addiction.
Et puis, j’ai lu un post sur un autre fil l’autre jour qui m’a fait sourire : pour nous sortir de ce merdier, il n’y a qu’une chose à arrêter de faire, c’est boire de l’alcool. On ne nous demande pas de construire, de créer, de trouver la motivation pour produire quelque chose, être quelqu’un d’autre. Juste ne pas faire quelque chose. Vu ma propension à procrastiner, à glander épais, j’ai personnellement adopté cette règle toute simple, ne plus faire un truc ! C’était finalement parfaitement dans mes cordes !
Ici, le moral est revenu, les difficultés s’apaisent et le cap des un an passé, je me sens plus apaisé et cesse de décompter au quotidien le chemin parcouru.
Portez-vous bien, on est tous ensemble !
A très vite
Barti
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Par Olivier 54150
09/11/2021 à 17:54
Bonsoir.
Une petit réflexion du soir...
Pour ma part, je n'ai pas trop le souvenir de toutes ces négociations avec l'alcool. Lorsque je me suis rendu compte que je n'arrivais pas à rester une journée sans boire, j'ai vite lâché l'affaire.
J'me suis dis, jsuis accro donc inutile de lutter... l'alcool, c'est ma passion pouvais-je dire presque fièrement.
J'ai bu de plus en plus, en regardant ma vie s'écrouler.
Au bout du bout, plus trop le choix pour moi de "me livrer" à la médecine.
Déjà, les négociations n'avais plus de place.
Je connais quand même ce sentiments tortueux, épuisant.
Je le vie avec le thc, et je me dis, (je sais) qu'avec l'alcool côté dépendance, c'est puissance dix...au moins. D'où ma très grande admiration pour vos combats.
Fonctionné par objectifs et une bonne méthode sans aucun doute.
Cependant, je crois qu'il y à un piège :
C'est démontré en imagerie cérébrale, lorsqu'on pense à un futur plaisir notre cerveau produits déjà de la dopamine. "Du plaisir à l'avance" et la dopamine agit au passage très fortement sur la mémoire.
C'est comme prévoir une rechute. Inconsciemment...ou pas.
Oui, pardon, vu comme ça, ce n'est pas très optimiste.
Perso je confirme que lorsque je m'autorisais juste un joint le soir, celui-ci me motivais toute la journée.
Pour le réveillon, le nouvel an, Mmm!! on aura le droit non ? Après tout ces efforts, en plus.
Et bien juste cette pensée produits déjà de la dopamine, grave la mémoire...
Bref, vous m'avez compris.
Donc, oui, déposer les armes une bonne fois pour toute, capituler, et ne plus lutter, comme disent les AA, c'est peut-être moins frustrant et on finit bien par passer à autre chose.
Tellement facile à dire... encore.
Pardon si je vous soul un peu avec ma science, mais j'avais envie de fumer. :-)
Merci d'être là.
Très bonne soirée à vous.
Oliv
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Par Abbah
11/11/2021 à 01:12
Bonjour à tous
Mais non Olivier vous ne soulez personne! merci pour vos avis vos opinions éclairées. La rechute, tout à fait il faut y veiller. Barti heureuse que le moral soit revenu . de mon côté je continue ma petite semaine sans boire.
A très bientôt !
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Par Davidoff31
16/11/2021 à 13:20
Bonjour à toutes et tous ! Nouvelles , nouveaux, les vieilles et vieux lol.
Petit moment que j'ai pas posté.
T'as pas passé la première année Barti ? Si je ne me trompes pas ...
Virginie B , bonne initiative le mois blanc , mais comme dis Barti, c'est plus simple de faire un jour a la fois. N'hésites pas à te faire aider par des professionnels. Il n'y a pas de honte. L alcoolisme est une maladie , reconnue par l OMS . C'est pas un vice ou un manque de volonté, mais bien une maladie. Je suis suivi par psy et addictologue, j'en suis pleinement satisfait.
Pour ma part, j'ai passé les 2 mois sans alcool, et 3 semaines sans tabac . Me voila sans addiction a nouveau. J'espère bien m'y tenir cette fois, faire attention aux coups de blues, des tentations , etc . J'ai chuté 1 fois, ça a été très très dur de sortir la tête du sceau.
Voilà , a nouveau heureux , sain , bonne humeur , bien dans ma peau. J'ai repris le sport , 3 fois 10km ces dernières semaines , gainage, abdos, cardio , bref , je revis .
Bon courage a tous dans vos combat , et un petit salut a mon copain d'un an Barti !
A bientôt.
David.
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Par barti
23/11/2021 à 10:19
Bonjour à tous les amis !
Et très heureux d’avoir de tes nouvelles mon Davidoff.. C’est reparti pour toi, c’est super.
Et ça confirme ma théorie de l’expérience vécue, le fait de se créer une histoire sans alcool. Je pense que ça aide énormément dans notre reconstruction ; se repérer dans le temps, savoir qu’on peut se sentir super bien sans alcool, au sommet !
J’ai entendu par hasard un podcast sur France Culture l’autre jour (une partie du Podcast je vous rassure, c’est quand même un peu barré parfois) sur l’alcoolisme féminin. Hyper intéressant, quelques conneries aussi sous l’angle c’est plus dur pour une femme. Non, je ne pense pas que cela soit plus dur, c’est différent, le regard de l’autre l’est aussi, les manières de s’en sortir le sont aussi. Bref, là n’est pas la question, je m’égare..
Un truc qui m’a donné à réfléchir était un témoignage sur le fait que finalement, l’alcoolisation bien qu’enrobée de son côté festif, joyeux, social était avant tout un moment solitaire, de retrouvaille avec soi-même. Un de ces rares moments dans la vie durant lequel on ne pense qu’à soi. Rien Qu’à soi. Un petit moment d’égoïsme, voire d’égocentrisme si délicieux où l’autre ne compte plus. On boit avant tout pour soi-même et Dieu que c’est agréable de se faire plaisir sans le partager.
Je pense que c’est un point commun à toutes les addictions, le besoin de se retrouver seul face à soi-même.
Et alors pourquoi vous dis-je cela pensez-vous ? Suis-je en pleine décompensation motivé comme jamais pour refaire ami ami avec notre très chère bouteille ?
Que nenni ! L’idée probablement c’est de ne pas rejeter cette idée : on est alcoolo car égoïste et on ne pense qu’à soi donc super simple, pour ne plus l’être, suffit de penser aux autres et de ne plus être autocentré. Gaufrage assuré…
Non, la vérité, c’est surement que ces moments de retrouvailles avec nous-mêmes, ces petits moments délicieux durant lesquels on fait quelque chose pour nous, rien que pour nous, en ne pensant absolument à personne d’autre, ils sont nécessaires, que dis-je, indispensables. Et ces moments, il faut au contraire les cultiver, les provoquer, en jouir pleinement.
Seulement, et c’est là que ça se corse, l’alcool nous permettait d’y accéder relativement facilement du fait de son effet psychotrope puissant. Une espère ce pilule du bonheur immédiat, un coupe file vers l’auto centrage (certain que ça ne se dit pas comme mot mais tout le monde a compris).
Et bien, elle est peut-être là la clef (ou l’une des clefs, je m’enflamme un peu là..), réussir à être abstinent, c’est réussir à se créer ces fameux moments pour soi mais sans chimie.
Le sport, la culture, la méditation, la glande, la flânerie, la lecture, les jeux vidéo, le jardin, le pétard, la clope, le CBD (bon, ce sont aussi des coupe file mais vaste débat sur leurs conséquences versus l’alcool..).
Bref, ma nouvelle idée, c’est de ne pas rejeter ce besoin individuel d’être soi avec soi mais de se provoquer ces rencontres. Et non, ce ne seront pas les fabuleuses relations familiales, amicales, professionnelles que nous cultiverons avec l’arrêt de l’alcool qui nous aideront. Enfin, si elles nous aideront un peu mais là n’est pas l’essentiel.
Ce sont vraiment, j’en suis certain maintenant, nos capacités à trouver et cultiver notre jardin… (grande référence s’il en est une !).
Voilà, c’était ma pensée du jour que je voulais partager avec vous mes amis.
Ici, tout va bien, un jour après l’autre. Bientôt un an et un mois d’abstinence et pas de retour en arrière prévu, on avance !
Je pense bien à vous tous.
Barti
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Par Olivier 54150
24/11/2021 à 08:16
Bonjour.
***
Je pense que c’est un point commun à toutes les addictions, le besoin de se retrouver seul face à soi-même.
***
Barti Je te rejoins à 100% dans cette belle philosophie et je voudrais alimenter ton récit avec d'autres mots, idées.
Cet alcool réconfort, réconfort de se retrouver, nous coupe du monde, de l'extérieur, du passé, de l'avenir, de nos soucis, nos conflits intérieurs et extérieurs, bref, l'inhibition, le raisonnement.
Avec l'éthanol s'ajoute de hautes doses de dopamine, l'euphorie, évidemment, on en redemande, c'est super efficace et d'une facilité déconcertante si on n'y réfléchi bien.
Lorsque j'écris ou que je fabrique mes petits jouets en bois, il n'est pas rare que je me coupe du monde de cette façon.
En faite, cela ressemble beaucoup à un état d'hypnose.
Plus de temps qui passe, plus de pensés qui part dans tout les sens, consentré à fond et sans effort sur ce que l'on fait au moment présent... Le repas s'il est dans le four, va cramé à coup sûr. :-)
C'est bien plus humain qu'égoïste à mon sens.
***
Le sport, la culture, la méditation, la glande, la flânerie, la lecture, les jeux vidéo, le jardin, le pétard, la clope, le CBD (bon, ce sont aussi des coupe file mais vaste débat sur leurs conséquences versus l’alcool..).
***
Je me suis toujours dis que "rien de pire que l'alcool" (à par l'héroïne peut-être)
Alors oui, peut importe la façon, le produit, du moment que ce n'est pas de l'alcool, ce sera toujours moins dangereux...
Il faut quand même garder à l'esprit que même sans alcool, on reste des "addictes"
J'ai fumé longtemps des joints soit disant pour ne pas boire, pour ne pas replonger.
Aucun regret, mais purée, le thc, pour moi est très addictif. Comme l'alcool il y a accoutumance, il faut augmenter les doses..etc etc
Pas autant qu'avec l'alcool mais j'en ais bien bavé pour me sortir de ce truc. Et il me titille encore.
Voilà voilà.
Belle journée à tous
Oliv
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Par casadelsol
25/11/2021 à 19:22
Salut Olivier et Barti
Oui il y a quelque chose avec cette volonté de se retrouver seul, ça fait longtemps que j'y pense.
En fait c'est quelque chose d'hyper égoiste ou on se regarde le nombril finalement, qu'on refait son monde à son gout avant de totalement disparaitre dans les vapeur de l'alcool. Je suis sur en effet qu'en travaillant la dessus on peut progresser sur notre alcoolisme, enfin moi dans mon cas j'en suis sur.
On ne veut plus donner une image dégueux à notre entourage de nous quand on a poussé le bouchon trop loin, mais en même temps quand on est pris dans ce bouchon on part avec. C'est bizarre.
Et oui , moi c'est pas les jouets en bois c'est plus la peinture et c'est vrai que quelques bières et des aquarelles j'y passe un bon bout de la nuit, complètement coupé de tout. Et ça marche jusqu'à un niveau d'éthanol, niveau passé le trait n'est plus droit.
Il y a aussi un coté "boulimique" je pense. J'ai remarqué que régulièrement - même si cette année j'ai pas mal freiné et plus controler, en grande partie grace à ce forum et à certains déclics qui se font - j'ai un peu le même mode de fonctionnement sur d'autres trucs. Le boulot par exemple, quand je suis parti je m'arrête plus, les haribos pareil, je les avale à en dégueuller, faut pas que j'ai un paquet devant moi sinon je le fini, un peu comme le pack de bière devant un match de rugby. et je peux encore décliner avec le dessin (j'ai fait une BD en 1,5 an alors que c'est pas du tout mon taf, elle a même été éditée - 1,5 an à pas dormir car le taf à cote, la famille...), le wingfoil, les travaux... J'ai une façon boulimique de consommer la vie, ca ne se limite pas qu'à l'alcool.
En fait je pense que si on veut vaincre l'alcool, l'erreur s'est de penser que c'est notre plus gros problème, notre seul problème. Or c'est peut etre bien plus compliqué. C'est peut etre pas un problème, il y a peut etre quelque-chose en nous qui fait que cela devient un problème. Ok y'a aussi le côté drogue, accoutumance, mais franchement je passe des semaines entière sans boire, et sans que cela me manque bien au contraire j'adore, mais le vendredi c'est le reveil alcool (pas forcement toujours à l'excès), et là, si j'ai 3 bières, je les bois, si j'en ai 15 pareils. Je sais pas, c'est pas simple.
@+
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Par Olivier 54150
26/11/2021 à 10:07
Bonjour Casadelsol.
C'est intéressant c'est histoire de boulimie. C'est assez caractéristiques des addictes que nous sommes.
Je ressens dans ton récit une grande peur du vide. S'il ne se passe plus rien, s'il n'y a rien à avaler ou à boire... C'est comme mourir.
Beaucoup de choses nous échappe.
Bien sûr que le produit n'est pas en cause mais plutôt notre rapport à lui, à ce qu'il camoufle. Il faut quand même garder à l'esprit qu'avec l'alcool, il y à un point de non retour, qu'il faut souvent le banir à vie.
J'aime beaucoup Franck Lopvet :
<<Il n'y à nul part où aller, le but de la vie est juste d'être en vie, point.
Elle est gratuite.
Prendre en compte et accepter que tout est polarisé.
Accepter l'euphorie, c'est accepter la dépressions. Vivre la passion avec une blonde c'est être ok pour un chagrin d'amour...
Cette peur du vide viens du désir d'être plein, ces interdictions de ne rien faire, d'être inutile. Ces injonctions à toujours faire, toujours en action sous peine de se retrouver face à nos peur, de passer pour un fainéant ou quelqu'un de trop mou.
Être en alerte sans pose sous peine de passer pour un faible, ne pas montrer d'émotions sous peine être mangé par l'autre. Convaincu que dehors c'est la jungle...>>
Bâillonner nos émotions c'est nous interdire d'être humain, c'est nous priver d'oxygène alors on se schoot pour respirer.
Oliv
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Par Pepite
26/11/2021 à 14:15
Bonjour,
Je me mêle à votre conversation si vous le voulez bien. Avec Olivier, on a déjà échangé. Je découvre Casadelsol, pseudo positif.
Je suis une groupie de B Cyrulnik (vous connaissez ?) que je vous invite à écouter (conférences libres sur youtube), à lire aussi. Un neuropsychiatre, éthologue, entre autres, qui travaille sur les théories de l'attachement et sur la résilience. Avec lui, tout est possible. Il m'allège considérablement le mental.
Je vous fais un topo parce que je ne peux pas passer à côté de vous sans partager ce que j'apprends grâce à lui. De plus je vous trouve tous formidables même si vous vous trouvez forminables. Ce qui arrive à tout le monde...
Stromae est aussi un porte paroles de nos maux culturels.
Je me lance :
Les 1000 ers jours de notre vie, qui commence dès la grossesse, voire avant, sont influencés par notre milieu. Le bébé jusqu'a ses 2 ans, est sculpté par son environnement et il ressent toutes les émotions de sa mère. Lorsqu'elle subit un stress chronique comme le malheur provoqué par la précarité sociale, la violence conjugale et autres, le corps de la mère fabrique des substances (hormones du stress) que le bébé ingère dans le liquide amniotique et qui sont nocives pour son développement.
Ainsi il développe des facteurs de vulnérabilité. Lorsque la mère est sécurisée et que le bébé grandit dans une niche affective sécurisante, il développe des facteurs de protection.
Toutefois, tout est résiliable et l'imagerie démontre ces théories. Dès qu'un enfant est entouré, aimé, éduqué, il reprend un développement normal.
L'enfant grandit puis devient ado avec la puberté qui le perturbe. Les leurres endocriniens que l'on trouve partout bousculent cette transition.
Le jeune a besoin de quitter sa famille pour développer son monde intime, explorer la sexualité choisie et se mettre à l'épreuve pour devenir autonome. C'est indispensable pour acquérir une estime, une confiance en soi. 1 sur 3 rencontrera des difficultés et s'opposera violemment à sa famille. La société devrait favoriser cette période mais notre culture rame.
Parcex, en Europe du Nord, l'année sabbatique est proposée après le bac.
Pour la suite, c'est à vous de choisir quelle histoire vous souhaitez écrire.
Comme vous je suis blessée, comme vous j'agis mal, comme vous je me comporte mal, comme vous je me néglige ou néglige ceux que j'aime...
Je suis humaine comme vous, avec mes failles, mes qualités, mes vulnérabilités, mes faiblesses et mon potentiel.
C'est moi qui détient la télécommande de ma vie. Je choisis ce que je veux être.
Ma plus grande qualité c'est celle d'aller vers les autres. Et c'est ce qui m'a permis une résilience alors que j'ai grandi dans une famille malmenée par l'alcool et le tabac. Je parle aux gens, je leur écris, je partage. Ainsi je développe l'empathie, la gratitude pour me décentrer de mes problèmes. Pour autant je prends soin de moi parce que je le vaux bien.
Cyrulnik nous invite à nous ouvrir au monde. Il nous invite à cheminer en faisant des efforts car les blessures de l'existence sont inévitables et pour les affronter, nous nous rappelons ce qui fait sens ou ce qu nous sécurise.
Agissons pour soi, pour les autres.
Il n'y a pas de progrès sans crise. Se sevrer demande un entraînement quotidien comme pour le sportif.
Prendre soin de sa personne, c'est avoir conscience du fonctionnement extraordinaire de notre corps et de ses limites biologiques.
Ensuite, tout est représentation, c'est à dire que nos récits évoluent dans le temps. En quelques sortes, notre mémoire est remaniée toute notre vie.
Nous apprenons avec les émotions. Lorsqu'il y a un trauma, celui-ci s'inscrit dans notre corps et il nous enclave ou nous entrave dans nos actions. Lorsque le tapis roulant de nos pensées négatives s'installe dans notre mental, la dépression arrive.
Là aussi tout est résiliable. Cela passe par une thérapie, une activité, l'écriture, le récit de soi sans honte.
J'aime bien la fable du casseur de cailloux. La connaissez vous ?
Pépite
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