jour J ?

Bonjour à tous.
Voici un p'tit truc que j'ai toujours gardé en mémoire :

Dans une usine, peu importe le type de fabrication, faite entrée une pièce brut et mille machines ce mettent en marchent.

Pour que cette usine s'arrêtent, il faut vider le flux, jusqu'à la dernière pièce.

L'usine : le système addictif de notre cerveau.
Le brut: l'éthanol.
Vider le flux : le sevrage.

Faites entrer une seul pièce de brut, un seul verre et toute l'usine ce remet en marche.

Oliv

Bonjour
Ça fait deux fois que je tente de vous écrire . C'était très long, est ce qu'il y a une limite de caractères ?
Je ne comprends pas trop... J'y ai mis tout mon coeur et ça s'efface ..
J'ai pris un mois pour lire votre année chargée d'émotions de parcours de chute rechutes et surtout beaucoup beaucoup de victoires! Je me suis attachée à vous a chacun des personnages que vous êtes. J'avais commencé un autre fil sur ce forum et j'ai été happée par la lectures de vos cheminements. Bravo pour plumes d'ailleurs ! Que de belles plumes. Sensible à l'écriture ça m'a marqué et c'est un bonheur de vous lire quel talent !
Barti merci pour ce style ! Et bravo a tous de ne jamais vous être lâchés.
Je vais envoyer en plusieurs fois' en espérant que cette fois ça passera !

A bientôt

Bonjour Abbah et bienvenue.

Pour éviter ce désagrément, utilisez un traitement de texte et copier coller sur le site.
Perso j'utilise l'application ColorNote sur smartphone et PC, j'en suis ravis.
Oliv

Bonjour à tous

Merci au modérateur.
Et merci Olivier :)
Je vais faire ça

A très vite !

Me revoilà !

Je suis donc les conseils d’olivier et du moderateur pour que cette fois soit la bonne.

Voici enfin le temps d’écrire. Je m’excuse d’avance si je suis un peu longue mais après près d'un mois de lecture j'avais hâte de prendre la parole. Parfois même à revenir sur ce que vous aviez écrit pour me souvenir de ce que chacun traverse… je vous trouve incroyables , je trouve incroyable que ce fil soit un enchaînement de liens resserrés entre tous qui se pérennise.

Drunkette , que j’ai souvent attendu , jusqu’à la fin je me suis dit vais-je la relire…. Ce premier message qui nous a touts fait naître, et cette écriture percutante imprégnée d’une belle sincérité, a Changé ma vie … non pas que je sois au bout de mes peines mais c’est ce qui m’a poussé à lire et à croire en mes bienfaits de ces échanges et m'a permis de comprendre que oui ce que j'ai c'est bien de l'alcoolisme ! Même si j'avais peu de doutes... D'abord donc merci, c’est un lieu où on se fait du bien en faisant du bien. Et j’ai été émue et touchée de votre grande générosité a tous.
Merci pour ce courage enveloppé d’un grand cœur.

Je préfèrerais parler de vous tous mais je vous doit bien aussi d’expliquer où j’en suis et j’avoue que je ne sais pas comment m’y prendre. J’avais fait un premier pas « nom d’un autre fil de discussion sur ce forum » puis j’ai été happée par le jour J. C’était ma première démarche il y a plus un mois environ je vais donc m’inspirer de ce que j’avais écrit pour présenter mon merveilleux parcours d’alcoolique… et ça je n’en suis consciente que depuis peu et je ne l’ai écrit pour la première il n’y a qu’à peine un mois et est venu la prise de conscience de ce nombre d’années passées à boire mais en étant toujours consciente que c’était trop mais tellement entourée de buveurs que ça ne me paraissait plus anormal … en vous lisant j’ai compris tant de choses….
Alors je me lance : j’ai 35 ans et je bois depuis mon adolescence en soirée puis les soirées étaient presque tous les soirs et je consommais des quantités impressionnantes dès mes 20 ans.
J’ai commencé à avoir des soucis d’estomac vers 22 Ans cumulés a plein d’autres petits soucis mais je sais que l’alcool n’a pas aidé… alors a 22 ans j’ai fait une pause de deux ou quatre mois. Puis je ne buvais plus tous les jours. Puis j’ai repris les bonnes habitudes'. Sorties régulières. Apero a deux avec mon ex conjoint. Une bouteille a deux tous les soirs’…
A 27 ans j’ai rencontré un homme qui ne buvait que très peu je me suis énormément calmée pendant un peu plus d’un an’ je buvais rarement. Et mes problèmes de santé me rappelaient a l’ordre… estomac intestins colopathie fonctionnelle reflux … ma bataille …
Et depuis mes 28 ans j’ai repris des consommations excessives. Soit ne pas boire de la semaine puis excessif le weekend, soit ne pas boire tous les jours mais que trois fois ou quatre fois dans la semaine. Constater souvent que le nombre de jours alcoolisés s’approche 7 / 7
Alors refaire attention. Puis l’année du confinement, car nous n’en avons eu qu’un nous, je suis pas en France, 2 bouteilles presque par jour. Puis une bouteille par soir l’an dernier pendant 6 mois. Puis plus tous les jours’ un vrai yoyo !!! Alors où j'en suis ? la démarche aujourd’hui est de conscientiser.
Je ne suis pas prête à me dire plus jamais. Car j’avoue j’aime boire…. Jai du dégoût quand j’abuse sur les quantités parce que ça joue sur ma mémoire et ça mes neurones ah non ! mais quand j’arrive à m’arrêter je suis bien, je n’ai jamais eu l’alcool mauvais, ça ne se voit pas quand j’ai bu, mon comportement a très rarement changé a cause d’une consommation excessive alors comme ça se voit moins … la prise de conscience est plus longue. Depuis que je vous lis j’ai fait sept jours sans boire, j’y pense mais pas de manque. Puis là ça va faire 5 jours. J’ai bu une fois 3 verres une fois deux une fois 5 et un mariage 8 verres entre 15h et minuit… pour moi c’est une avancée mais je sais que vous me direz de tout arrêter….
Sans favoritisme aucun je me permets de faire un petit mot à FLODEVIE qui est un témoignage poignant car j’avais l’impression que quelqu’un mettait les mots sur mes pensées et notamment sur celles qui trouve folles toi et moi , notamment ce passage : j’aii la trouille et surtout de moi car parfois je me dis que je préfère mourir plus jeune avec mon vin qu’à 80 sobre et si je meurs d’un accident ça aura pas été grave tout ce que j’ai bu jusque là …. Et ça… c’est fou de penser ça et tu le dis et bien non ! Tu n’es pas seule j’ai les mêmes pensées et c’est parce qu’on a peur pour notre santé , on se détruit et on a peur pour notre corps ' moi j’ai peur du cancer ( tu en as parlé aussi , encore une fois je me retrouve dans tes écrits ) et c’est la première raison de ma remise en question.

J’ai hâte d’avoir de vos Nouvelles… a tous . Bravo a tous a Yur qui se bat, David qui ne lâche rien, Roland, Roland , casadelsol, salmiot , virginie , Barti , tous !
Désolée pour la longueur vraiment.

Bonjour Virginie,
Tu sais tu es déjà en pleine conscience c'est déjà énorme.
Tu sais la solitude c'est difficile et c'est peut être cette petite tristesse ai fond de toi qui ne t'aide pas à arrêter c'est normal quand on est pas peut être se réfugie t-on....
Les anti dépresseurs je ne sais pas mais voir une personne qui pourrait t'accompagner non? Et comprendre vraiment ta détresse ? Comme les réunions ou autres comme beaucoup sur le fil de discussion en ont déjà parlé. Je n'ai jamais tenté je parle en aucune connaissance de cause.
L'alcool te deshinibe en fait et oui j'imagine que ce soit être un long chemin que de faire sans'
Au sujet des tentations privilégie les sortie en journée pour le moment . Café thé jus frais . Tu parles d'être belle saine et tu sais quand on a cette volonté c'est qu'on a déjà une estime et c'est déjà un grand pas.
Alors prend soin de toi. Marche. Nature. Sérénité....
Relis ce que tu nous écrivais pendant tes trois mois. Tu traversais ça avec facilité tu étais heureuse. Tente encore un jour ce sera la bonne

Courage on est là !

Abbah

Bonjour à tous.

Scientifiquement, on sait ce qu'il ce passe dans le cerveau.

L'abus de psychotropes à déréglé notre système de récompense et c'est surtout vraie et efficace à long terme avec l'alcool.

Notre cerveau c'est protégé des hautes doses de dopamine qu'on lui a infligé en inhibant leurs récepteurs.
La mémoire est aussi de la partie.
L'homéostasie devient impossible sans dopage et la déprime devient le mode par défaut.

On peut comprendre qu'une aide médicamenteuse n'est pas du luxe, même si celle-ci ne sera jamais aussi efficace que l'alcool pour nous soulager de ce manque, parfois proche de la torture.

Nous étions sensible dès le départ au produit, je dirais même, hypersensibles.
Il n'y à vraiment pas de quoi culpabiliser.

L'épreuve et de reprendre goût à la vie autrement, progressivement plus sainement mais aussi plus sûrement.

Rien n'est perdu, la plasticité de notre cerveau et nombre d'inconnus permet de pouvoir s'émerveiller en pleurant d'émotions positive devant un couché de soleil.

Je l'ai presque vécu, sauf qu'à la place du soleil, c'était une blonde mais là, c'est une autre histoire car l'addiction à une personne (la passion) peut être la pire de toutes côté souffrances.
Bref.

J'ai nourris longtemps un sentiment d'injustice de ne pas pouvoir boire.
Cinq années avant de pouvoir dire être à l'aise aux fêtes de fin d'année, repas de famille, mariage, discothèque...
Une sentiment bien inutile.
Pour ça il n'y à pas de règles, chacun est différent bien sûr.

En dix jours il n'y à plus du tout d'alcool dans notre corps, une vie ne suffira pas pour l'effacer de la mémoire... Il faut en faire son histoire. Une belle histoire.

Courage Virginie, courage à tous.
Oliv

Que de sagesse Olivier' on ressent une telle expérience derrière tous ces mots. Merci d'être parmi nous. De nous élever a des réflexions bien intéressantes. Oui je pense aussi qu'on a une prédisposition à l'addiction ou pas. Nous ne sommes pas tous nés égaux et là dessus non plus ....

A bientôt