Bonjour. Ma présence sur ce site est régulière depuis quelques semaines, mais voici que pour la première fois j'écris. Je me reconnais tellement dans ce que je lis ici. Je suis juste dans l'étape de prise de conscience : oui je suis alcoolique. Il faut que je me l'avoue une bonne fois pour toutes. Car peu importe que je ne boive que du vin, peu importe que je sois capable de ne pas boire pendant quelques jours. ce ne sont pas des excuses qui feraient que je ne suis pas "tout à fait " alcoolique. Si je le suis, complètement. Alcoolique. Alors bien sur, tant que c'est festif , ou même en couple, on fait comme si c'était pas grave. Même si les quantités sont là, même si la régularité et l'envie irrépressibles sont là. Mais quand , comme depuis deux mois, j'achète et bois de l'alcool seule car mon mari n'est plus là la semaine, et bien on est face à ses réalités. Bien obligée d'assumer. quand la bouteille se transforme en cubi parce que c'est plus facile à jeter, (et parce qu'on ne compte pas bien combien on boit ??), quand on s'arrête que parce que c'est vide ou parce qu'on s'endort comme une merde, quand on se cache de ses enfants qu'on colle devant la TV pour pouvoir boire, quand on se dit "pas demain " mais que demain on recommence, quand on se rend compte qu'on a oublié une partie de sa soirée canap tv quand on se dit que le week end on peut se lacher, sans s'avouer qu'on s'est laché toute la semaine quand on se rend compte qu'à la dernière invit chez des amis, on a amené une bouteille qu'on s'est sifflé toute seule quand on commence à se dire que finalement un ou deux verres le midi pourquoi pas... Alors OUI on est alcoolique. Comment ai je pu faire semblant de ne pas le voir depuis tout ce temps ? Et maintenant ? Je suis perdue ! Que dois je faire ? Vais je y arriver seule ? sans aide ? sans médicament ? dois je avoir le courage d'aller en parle à quelqu'un ? Je sais que je ne suis qu'au début d'un long chemin. La libération risque d'être longue et semée d'embûches. Je n'écrirai pas aujourd'hui c'est mon dernier verre car je suis faible. Et que je pressens que ce serait mentir, évidemment. Mais j'ai au moins écrit "je suis alcoolique"
Par Anonyme
26/01/2022 à 20:40
Bonjour,
Aujourd'hui c'est mon Jour J à moi. J'ai eu rdv pour un bilan d'orientation en vue de faire un sevrage en hospitalisation complète, à ma demande. Je dois entrer à l'hôpital le 28 février pour 10 jours.
Je suis contente et impatiente. Consommatrice festive depuis mes 15 ans, et régulière depuis mes 25 ans, aujourd'hui j'en ai 41 et les consommations sont quotidiennes, seule, à la maison. Impossible de m'arrêter par moi-même, chaque fois que je me lève en étant encore saoule de la veille, les yeux explosés, je me regarde dans le miroir et je me dis qu'il faut que j'arrête, et le soir même c'est reparti pour un tour, comme si j'avais tout oublié.
J'ai déjà eu un suivi en CSAPA en 2017-2018, sur la demande de mon nouveau compagnon aujourd'hui devenu mon mari. Mais après un essai de traitement au baclofène, j'ai eu l'impression de tourner en rond au bout d'un moment, et puis des soucis familiaux m'ont fait arrêter le suivi (c'est pas une excuse, j'avais vraiment plus du tout de temps pour moi).
Aujourd'hui c'est mon Jour J parce que personne ne m'a poussée à entrer dans une démarche de soin, je le fais pour moi, parceque seule, je n'y arrive pas. Et que j'en ai vraiment marre que l'alcool me fasse passer à côté de ma vie.
Je suis optimiste même si je sais que la cure, c'est pas synonyme de victoire pour tout le monde. Mais déjà expérimenter une abstinence forcée de 10 jours, c'est un truc que j'aurais pas connu depuis... pfiou, je sais même plus combien de temps!
J'ajoute que lors de ma première tentative de soin, mon objectif était la réduction de la consommation. Aujourd'hui j'ai bien compris que ce n'est pas possible, il faut arrêter, point barre. Car 1 seul verre appelle inexorablement les suivants.
Merci à tous pour vos partages d'expérience sur ce fil que j'ai lu (peut-être pas tout) avant de m'exprimer. Vos témoignages sont tellement soutenants!
Bonne soirée à tous
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Par Olivier 54150
27/01/2022 à 08:57
Bonjour à tous
Voilà, radio, prise de sang, échographie, scanner... à la suite de cette toux sanglante.
Rien d'anormal, tout est bien.
Mon médecin est rassuré et moi encore plus.
Autant j'ai lu, écouté, appris sur les addictions en général, le tabac ?!
Je découvre un peu.
Tabac info service, pas de forum, beaucoup de messages robotisé, mais ils sont bien là, j'ai mes réponses, j'apprends.
J'ai pas envie d'en souffrir, alors ce sera doucement. Patchs à gogo, pastilles, gomme, e clope, hypnose sur youtube... tout est bon. De 30 à 3 clopes par jour, je me félicite.
Mes craving sont plus vers le thc que j'ai arrêté depuis un mois et demi.
Je lis actuellement "60 conseils pour en finir avec les additions" de Guillaume Rodriguez.
Simple et sympa à lire.
Juste un exemple p137:
""Quelque choses d'interdit se questionne, quelque chose d'évident ne se questionne pas""
C'est évident pour moi que l'alcool
c'est niette. Plus de questions, plus de problème. Mais combien de temps ça à mis... Beaucoup. Trop. Ça épuise.
La clope je me l'interdit, esque je vais y arriver ? Combien de temps ? Réduire ?
Pour le thc pareil.
Avec tous ces substituts de nicotine cela semble pas si compliqué... mais après ?
Pas facile de reprogrammer un cerveau, y à pas mal de neurones rebelles. Des algorithmes pire que nos pub sur nos écrans. C'est dire !
Entre autres, compter les jours et peut être une façon de les dresser ces fameux neurones rebelles Barti. En prison jusqu'à ce qu'ils comprennent. :-)
Je crois qu'on ne fini jamais de compter juste la précision change et le nombre de prisonniers.
J'ai dit à ma maman, 24 éme Noël sans alcool...
Ma première cuite était Noël 82, autorisé à boire un demi coupe de champagne, puis deux, la sensation que tout devenait possible, j'ai fini tout les fonds de verres qui traînaient autour de la table.
Malade comme un chien, j'ai vomis sur mon pauvre train électrique, j'avais 13 ans.
<<Je ne boirais plus jamais.
-Sermon d'ivrogne !>> Répondit ma maman.
Les mamans on toujours raison.
Oliv
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Par Olivier 54150
27/01/2022 à 19:44
Bonjour A_ l_envers.
Je te réponds un peu perso car j'ai vécu ce sevrage de dix jours à l'hôpital. Pas vraiment à ma demande mais parce que l'addictologue que j'avais consulté ma expliqué que c'était la seule solution.
Je l'ai fait quand même de mon plein gré, marre dans avoir marre de ne pas pouvoir m'empêcher de boire, ne serait ce qu'une journée, un vie qui part à vau l'eau.
Bref, je comprends, tu comprends.
Dix jours à l'hôpital avec juste du valium, des examens et de la tisane, rassure toi, c'était... horrible.
Bon, c'était en 1998 est les traitements on bien évolué depuis.
Après ces dix jours j'ai eu la chance de partir en cure cinq semaines.
C'est là que je voudrais en venir.
Bien que j'étais très déprimé, j'y ais appris énormément de choses sur l'alcool. Et sans ça, je sais pas si j'aurai tenue.
Pour dire que il n'y a pas de magie dans ces dix jours, le suivi est très important. Apprendre à vivre sans alcool, sans en souffrir, sans rechuté m'a pris pas mal de temps. Trop de temps.
Mais que veux dire "suivi" ?
Aller voir un psy chaque semaine ? Bien qu'utile là aussi pas de magie même si c'est très utile s'il y à infinité.
S'il n'y avait que ça à faire, ça se saurait.
Non, le suivi c'est à toi de le créer, c'est un engagement envers toi même..."Changer".
Et il n'y a pas de règles, certains c'est le sport, d'autres les AA, d'autres l'aide ou encore l'écriture et l'art en général.
(C'est un art d'arrêter de boire)
Perso, c'est à cette époque que j'ai commencé à lire.
A la sortie de cure "Le courage d'être sois" de Jacques Salomé ma bouleversé.
Comme je dis souvent, c'est une révolution personnelle.
Laisse moi te conseiller "le dernier pour la route" d'Hervé Chabalier. Le livre.
Mais ce que je voulais dire, avant tout ce blabla, c'est un grand BRAVO. C'est TA décision. La bonne sans AUCUN doute.
Je suis très touché chaque fois que je lis, vois des personnes qui se sorte de cette enfer que j'ai vécu.
Merci pour ton témoignage très important et à très vite.
Bon courage.
Un p'tit site où j'ai rassemblé des infos qui mon aidé :
https://olivierm54.wixsite.com/communications/news-and-events
Oliv
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Par barti
02/02/2022 à 14:10
Bonjour à tous,
Toujours un plaisir de te lire Olivier. Incroyable cette proximité qu'on ressent ici avec vous tous. Comme de bons vieux amis.
Ici tout va bien, ça tient toujours et je ne m'imagine pas reprendre un verre. Je n'y pense plus, presque plus jamais.
Enfin si, j'y pense, ou tout au moins je me suis lancé un nouveau défi torturant, imaginer la prochaine fois où je me retrouverai seul, sans œil extérieur, enfants et épouse en vacances, m'autoriserai-je un, quatre, huit verres?
Lorsque je n'aurai plus à paraître, lorsque je serai véritablement seul en face de moi-même, parviendrai-je à rester sobre.
Depuis mon arrêt de l'alcool, je me suis souvent imaginé m'autoriser cette parenthèse, loin des yeux de ceux que j'aime et qui sont un moteur formidable au changement. Je n'ai jamais passé 24h seul depuis ces 455 jours d'abstinence et je redoute bêtement cette épreuve.
Je m'en fais une montagne, je me torture l'esprit, je m’obsède littéralement de ce moment. Mes émotions probablement prennent largement le dessus sur ma raison.
Peut-être aussi me dis-je que cette épreuve sera le véritable test de ma guérison.
Tout ça pour un truc même pas concret et sans échéance..
Mon dieu que nous sommes compliqués nous autres addict!
En même temps, cette réflexion met en lumière tout l'aspect social de ma consommation passée, présente et future.
Est-ce que seul face à moi-même je serai moi ou un autre moi?
Vous allez penser que je suis un peu grave à imaginer des trucs comme ça..
Mais j'ai maintenant terriblement envie de vivre cette expérience et en connaitre l'issue. Comme si ce foutu manque de confiance en sois ne disparaissait vraiment jamais..
Une leçon à tirer de tout ça, vigilance constante et on ne relâche pas la garde...
Je vous tiendrai au courant!
Bon courage à tous et portez vous bien
Barti
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Par Anonyme
02/02/2022 à 15:34
Bonjour Olivier,
Merci pour ton partage d'expérience, cela m'éclaire bien dans ma démarche en cours.
Oui, je te confirme que les cures de sevrage ont bien changé, en tout cas dans le service d'addicto où je vais être hospitalisée. Ces 10 jours sont bien mis à profit pour s'occuper l'esprit et le corps en vue de l'après...
D'ailleurs j'ai vu le psy aujourd'hui et c'est fou ce que j'ai encore appris sur cette maladie que je pensais connaître...
Je suis encore plus impatiente de débuter cette aventure, cette nouvelle vie, et je sais que je ne vais pas m'ennuyer pendant ces 10 jours pleins de réflexions, d'introspection, de reprogrammation de mon logiciel de fonctionnement.
J'ai bien pris note de tes conseils lecture et j'ai déjà commandé le livre de Jacques Salomé, dont j'apprécie les citations mais que je n'ai pas encore lu. Le jour où je finirai un livre (ça fait des années que je n'y arrive plus), ce sera une petite victoire. En tout cas le titre fait tellement écho en moi!
Je vais aussi me promener un peu sur ton site, c'est sympa de ta part de partager tout ça.
Pour Barti, je crois bien que le fait de se torturer l'esprit c'est un peu dans notre ADN. Félicitations en tout cas pour ton abstinence, justement le psy ce matin m'expliquait qu'un jour (il faut compter 1 an selon lui), je n'y penserai plus non plus. J'ai tellement hâte...
Je me dis aussi qu'à l'issue du sevrage je vais faire la connaissance d'un autre moi, d'une meilleure version de moi-même. Arrivera-t-elle avec un regain de confiance en elle? Je ne sais pas. Je ne sais même pas à quoi elle peut ressembler...
Bonne journée et portez vous bien!
A l'envers
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Par Olivier 54150
02/02/2022 à 17:58
Bonjour tous.
Barti je te trouve très touchant sur ce post. Il m'a renvoyé directement à mes premières craintes concernant l'abstinence.
Ce n'était pas cette confrontation à la solitude. Non.
Moi c'était en cas de coup dur. Style des dettes, une maladie ou un décès dans la famille...
J'ai longtemps été convaincu que je ne pourrai pas souffrir autant qu'avec ce sevrage et la dépression qui s'en est suivi.
Alors, oui, je sentais mon abstinence en danger avec cette peur du pire.
Puis c'est arrivé.
Un évènement qui a fait passé tout ça pour... J trouve pas de mot, j'ai envie de dire des clopinettes.
C'était en 2010 et je le dis de suite pour pouvoir l'écrire sans chialé, que tout c'est bien terminé.
Mon fils de 20 ans à l'époque eu un grave accident de moto.
Ce petit con est resté dans le coma 10 jours entre la vie et la mort.
Complications sur complications l'armée de médecins qui s'occupaient de lui n'y croyaient plus.
Prévenu que peut-être il ne se réveillerait jamais, on l'a veillé H24 à tour de rôle avec mon épouse.
L'idée de boire ne m'a pas traverser l'esprit. (J'ai pleuré quand même) :-)
Mais depuis, la vision que j'ai sur la douleur vécu pour gagner mon abstinence à changé. J'ai relativisé comme on dit, c'est passé sur un plan différents.
Mon chien (16 ans de compagnie) et mort, mon père aussi depuis.
Je suis allée au bord d'un divorce pour un amour impossible...
Le refuge qu'aurait pu être l'alcool dans tout ça...non.
Autant passé directement à une dépression sans passer par un sevrage d'alcool si difficile.
Là, je crois que "capituler" devant l'alcool prends tout son sens.
J'ai rechuté du thc après presque 4 années d'abstinence, puis re arrêter...etc
Mais...pas encore capitulé. Juste jeté l'éponge. Le ring n'est pas loin.
Pour le nicotine, (patchs et vapo en attendant) j'ose à peine y penser, capituler me semble encore irréaliste.
Barti, 455 jours. Tout jetter parceque tu vas te retrouver seul...
Non, car tu viens de poser les premières briques contre ce craving en nous le livrant.
Ça me fait penser à Guillaume Rodriguez qui dit qu'un craving c'est un peu notre cerveau qui fait un gros caprices comme un enfant.
Mais un gosse, ne préviens pas avant de faire une conneries. Donc ça ne marchera pas. Pas de rechute cette fois Barty, trop vieux, trop adultes. Dsl
Faudra trouver autre chose :-)
Tu n'y pensera même pas, je crois.
***
Ceci dit, y à sûrement un truc à explorer concernant la solitude...
Rainer Maria Rilke en parle super bien je trouve :
<<Que serait une solitude qui ne serait pas une grande solitude ?
La solitude est une : Elle est par essence grande et lourde à porter...
Nous savons peu de choses, mais qu’il faille nous tenir au difficile, c’est là une certitude qui ne doit pas nous quitter. Il est bon d’être seul parce que la solitude est difficile. Q’une chose soit difficile doit nous être une raison de plus de nous y tenir...
Nous sommes solitude. Nous pouvons, il est vrai, nous donner le change et faire comme si cela n’était pas. Mais c’est tout.
Comme il serait préférable que nous comprenions que nous sommes solitude ; oui : et partir de cette vérité ! Sans nul doute serons-nous alors pris de vertige, car tous nos horizons familiers nous auront échappé ; plus rien ne sera proche, et le lointain reculera à l’infini.
Seul un homme qui serait placé brusquement, et sans y avoir été aucunement préparé, de sa chambre au sommet d’une haute montagne, éprouverait quelque chose de pareil : une insécurité sans égale, un tel saisissement venu d’une force inconnue, qu’il en serait presque détruit.
Ainsi pour celui qui devient solitude, toutes les distances, toutes les mesures changent.
Au fond, le seul courage qui nous est demandé est de faire face à l’étrange, au merveilleux, à l’inexplicable que nous rencontrons.>>
Extrait de "lettres à un jeune poète"
(Pdf gratuit sur la toile.)
A-l-enver, ton enthousiasme fait chaud au cœur. Merci.
Oliv
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Par barti
03/02/2022 à 08:55
Salut camarades,
Fichtre, quelle réponse Olivier, décoiffante…
Et pleine de sagesse et d’intelligence ! Merci. Vraiment.
Ça fait un peu cucul ces mercis incessants mais pas trouvé d’autres expressions aussi explicites.
Nous sommes différents et je comprends parfaitement l’analogie de la crainte de la solitude à celle des coups durs mais je pense que les mécanismes face à ces deux craintes sont différents.
Les coups durs, on les redoute tous mais on ne les aime pas. Et une petite voix au fond nous nous rappelle que l’alcool ne fera que nous plonger dans le cafard le plus profond si on en refait notre béquille dans ces moments. On se réconfortera avec lui comme avec un vieux pote mais ce vieux pote n’en sera plus un ; il appuiera là où ça fait mal, sera fourbe à souhait et en fait, sera un gros connard.
La solitude en revanche, nous sommes beaucoup à l’adorer, la sublimer même, seuls avec notre boutanche et nos pétards. Le défi alors, et c’est là que ton apport avec Rilke est passionnant, c’est accepter cette solitude, en faire une évidence et non un évènement. Tu penses bien que je suis allé lire quelques extraits des lettres à un jeune poète et effectivement, une pensée simple, claire, humaniste et somme tout assez profonde. Je découvre.
A l’envers, j’ai une grande sympathie immédiate pour toi en ce que tu nous livres tes sentiments sans filtre. On a envie que tu réussisses, on a envie que tu nous racontes la suite, on a envie que tu goutes à ton tour la vie comme nous avons réappris à la vivre, à la manière d’enfants résilients qui nous mettent toujours sur le cul quand on les voit passer à autre chose après un lot de drames, échecs, ou simplement de chagrins.
Bon, le pseudo laisse à désirer parce qu’en fait, t’es à l’endroit. A celui exact où tu trouves, celui de la prise de conscience et de la pulsion de vie. Le plus important..
On est tous là avec toi, bienveillants et plein d’empathie. Tiens bon, tu as déjà gagné, tu as capitulé. La guerre est finie comme dit David. Et en ce qui me concerne, le délai d’un an évoqué par ton toubib me semble assez réaliste, il correspond bien bon an mal an à ce que j’ai vécu.
Bonne journée à tous.
Barti
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Par Anonyme
05/02/2022 à 14:54
Votre description c’est moi après une journée de boulot soit 10h d’affilé et une vie devenue monotone en cette période je rentre et je bois pour me faire du bien parce que ça va bien avec mon repas bien préparé parce que c’est bon le vin rouge c’est long en bouche et les saveurs sont délicieuses ouï je bois presque une bouteille par jour et puis à 45 ans j’ai la goutte moi une femme ancienne sportive au physique athlétique je bois pourquoi comment j’en suis arrivée là à faire du mal à mon corps la maladie a eu raison de moi j’ai une maladie d’alcoolique j’ai honte j’ai peur c’est de famille c’est dans nos gènes ou ce sont dès excuses d’alcoolique ….,,
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Par Olivier 54150
07/02/2022 à 16:16
Bonjour.. bonne semaine
La solitude, c'est vaste... Le mot.
il peut en dire des choses...
Tu en avais parlé Barty, le 23 Nov, ( j'ai eu du mal à retrouver :-)
Ça m'avait interpelé, ce lien addiction, solitude. Mais j'avais eu du mal à saisir, dans quelle sens interprété ce que tu disais.
Finalement, oui, bien sûr la solitude permet de se retrouver seul avec nos profondeur, nos évasions.
Et ça marche dans les deux sens.
Je bois aussi pour me sentir moins seul, seul face à mes émotions...en les inhibant.
(Quand je dis "émotions" je parle d'un état d'être, du courant qui nous traverses en permanence, plus ou moins intensément)
C'est toujours chouette d'entrevoir plusieurs angles de vues.
Dans ma vie, mon quotidien, la solitude, je la réclame, elle me manque. Je parle de solitude physique, juste être quelques fois seul à la maison. Tout simplement parce que c'est rare et donc pas désagréable...
Je n'ai aucune idée, expérience de ce que cela peut faire de vivre seul.
Toutes ces heures passé au bistrot à l'époque était sans aucun doute une façon de compenser, mais sens la conscience du truc.
Pour moi, la plus difficile des solitude est être seul avec ses idées, ses croyances ou convictions, avec ses émotions, ses ambitions, ses rêves...etc.
Un manque d'échange et de partage sur une certaine "longueur d'onde" qui va résonner, s'amplifier.
Dit comme ça, ça semble évident.
Alors j'me dis que peut-être, cette solitude physique que je réclame est là pour compensé ou plutôt pour équilibrer le truc.
La boucle est bouclée ou le serpent se mord la queue... jsais pas, jsais plus.
Depuis quelques semaines, j'ai bien mon bureau, cette petite pièce isolé dans la maison où je peux me "réfugier". Pour écrire, médité, écouter de la musique...
Mais chaque minute que j'y passe est tinté de culpabilité que j'ai du mal à décrire, à comprendre. C'est effectivement plus facile avec un psychotrope cette histoire.
J'me dit que le meilleur des isolement est encore un bon bouquin. Le genre qui offre des larmes ou tout simplement des réponses...mais qu'elle tristesse pour moi que d'admirer un beau paysage seul.
Super façon aussi de m'isoler lorsque je fabriquais mais p'tit jouets en bois et autres babioles, ça me mettais vraiment dans une bulle, et que satisfaction de voir un gosse jouer avec ensuite.
C'est quand même fou ce besoins de témoins, de partages, de reconnaissance, de validation, de compréhension, d'admiration, de fusion, de connections...
La solitude peut être béatitude comme elle peut être terrifiantes.
Celle d'une passion amoureuse ou celle de R.M Rilke toute deux à haut risques émotionnelle.
Une vous donne des ailes avec l'éventualité de s'écraser durement, l'autre vous plaque au sol avec l'opportunité de vous relever plus serein que jamais.
C'est toujours instructif et bénéfique.
D'autres laissent des cicatrices à jamais qui font de nous des être humains compatissant, conscient de la fragilité de chacun.
Pour conclure jvoulais dire, faire de la solitude d'un événement à une évidence il n'y à qu'un pas... Mais non, en faite c'est une danse de chaque instant. Je crois.
Bienvenue Lagoutte.
J'ai attendu que ma vie s'écroule autour de moi pour arrêter de boire, de me faire enlever le permis pour arrêter les joints, de cracher du sang pour arrêter la clope.
Ben toi, c'est celle qui fait déborder le vase.
(Pardon :-) )
De famille ou pas, il faut bien quelqu'un pour briser les chaînes un moment où un autre. Les gènes ne sont que de petits interrupteur. On le activent..ou pas.
Le vin est très bon, surtout pour l'économie made in France.
L'éthanol n'a pas de goût.
Le raisin oui.
Tu m'a donné envie avec ta description. Je vais sortir mon extracteur de jus... carottes, pommes, un peu de céleris et du gingembre... Là, y a du goût aussi tu sais.
(C'est Thierry Casanova qui m'a fait découvrir... youtube)
Sort vite de toutes ces idées reçues sur le vin et rejoint nous vers la santé, physique et psychique à laquelle on aspire tous.
Bon courage, à très vite.
Oliv
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Par Anonyme
07/02/2022 à 16:51
Hello!
@Barti, je te remercie, c'est très gentil. Bien sûr que je vous raconterai mon expérience quand j'y serai, ce sera un peu comme un journal de bord, en espérant que cela puisse être utile à d'autres.
Je rentre à l'hôpital le 28 février, d'ici là ben, pas beaucoup de changement, les soirées se ressemblent toujours autant... J'essaie d'aller me coucher plus tôt pour boire moins, je n'y arrive pas toujours. Mais il y a de la lumière au bout du couloir, un très grand espoir :-)
Mon pseudo c'est le titre d'une chanson de Rose, chanteuse que j'adore et qui me touche beaucoup.
@Lagoutte0 j'ai 41 ans et moi aussi je suis une femme qui aime trop le vin (rosé pour moi). Je pense que tu es au début du chemin de la prise de conscience, tu vas te rendre compte en lisant ces forums qu'il est possible de sortir de cette tristesse et de cette culpabilité. Il y a 4 ans je pense que je me sentais un peu comme toi en ce moment, depuis j'ai bien progressé, aussi grâce au soutien inconditionnel de mon mari. Mais il ne me comprend pas vraiment car il fait partie des chanceux qui peuvent boire UN verre occasionnellement et puis c'est tout. En tous cas, il ne faut pas avoir peur ou honte de demander de l'aide.
Bon courage!
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