Bonjour. Ma présence sur ce site est régulière depuis quelques semaines, mais voici que pour la première fois j'écris. Je me reconnais tellement dans ce que je lis ici. Je suis juste dans l'étape de prise de conscience : oui je suis alcoolique. Il faut que je me l'avoue une bonne fois pour toutes. Car peu importe que je ne boive que du vin, peu importe que je sois capable de ne pas boire pendant quelques jours. ce ne sont pas des excuses qui feraient que je ne suis pas "tout à fait " alcoolique. Si je le suis, complètement. Alcoolique. Alors bien sur, tant que c'est festif , ou même en couple, on fait comme si c'était pas grave. Même si les quantités sont là, même si la régularité et l'envie irrépressibles sont là. Mais quand , comme depuis deux mois, j'achète et bois de l'alcool seule car mon mari n'est plus là la semaine, et bien on est face à ses réalités. Bien obligée d'assumer. quand la bouteille se transforme en cubi parce que c'est plus facile à jeter, (et parce qu'on ne compte pas bien combien on boit ??), quand on s'arrête que parce que c'est vide ou parce qu'on s'endort comme une merde, quand on se cache de ses enfants qu'on colle devant la TV pour pouvoir boire, quand on se dit "pas demain " mais que demain on recommence, quand on se rend compte qu'on a oublié une partie de sa soirée canap tv quand on se dit que le week end on peut se lacher, sans s'avouer qu'on s'est laché toute la semaine quand on se rend compte qu'à la dernière invit chez des amis, on a amené une bouteille qu'on s'est sifflé toute seule quand on commence à se dire que finalement un ou deux verres le midi pourquoi pas... Alors OUI on est alcoolique. Comment ai je pu faire semblant de ne pas le voir depuis tout ce temps ? Et maintenant ? Je suis perdue ! Que dois je faire ? Vais je y arriver seule ? sans aide ? sans médicament ? dois je avoir le courage d'aller en parle à quelqu'un ? Je sais que je ne suis qu'au début d'un long chemin. La libération risque d'être longue et semée d'embûches. Je n'écrirai pas aujourd'hui c'est mon dernier verre car je suis faible. Et que je pressens que ce serait mentir, évidemment. Mais j'ai au moins écrit "je suis alcoolique"
Par barti
22/03/2022 à 09:08
Salut à tous et bravo L.!
Tu vis ce qui nous a tous fait vibrer mille fois plus qu'une grosse murge, ou mille grosses murges. L'euphorie du début n'est pas qu'une euphorie, elle nous montre le monde tel qu'il est et tel que nous avons possibilité d'y vivre.
C'est grisant, ça fait même un peu peur...
Mais c'est merveilleux! et instinctivement, comme ça, on ne serait pas imaginé que cela pouvait être ça la vie.
J'ai passé avant-hier mes 500 jours sans une goutte d'alcool. Sans pression. Simplement on constatant que je ne buvais plus et avec la certitude que je ne boirai plus jamais.
Oui c'est une certitude. Si un jour je replonge, et bien ça ne sera qu'une replongée, et je sortirai de nouveau la tête de l'eau. Il y a vraiment un avant et un après.
Je lis avec passion tous vos messages et m'en délecte. Nous sommes très, très forts ensemble.
A très vite
Barti
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Par Espoir0773
22/03/2022 à 11:50
Bonjour à tous.
Barti ça fait tellement plaisir de te lire et voir que tu vas bien. 500 jours c'est pas rien.
Bravo Treckk.
L. Félicitations aussi pour tes 3 semaines.
Carte, comment vas tu?
C'est très motivant de lire vos réussites, moi j'attends le déclic car je ne tiens pas longtemps, même si je suis décidée à être abstinente, le jour J n'est pas encore arrivé.
Une belle journée à tous et donner de vos nouvelles, bonnes ou moins bonnes c'est important.
Bise.
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Par barti
06/04/2022 à 16:16
Salut les amis!
Juste un petit coucou pour m'enquérir de votre santé et de votre devenir..
Je suis un peu moins (voire beaucoup moins) présent sur le fil mais je pense que j'ai besoin dorénavant de prendre un peu de distance non plus avec l’alcool, elle est bien là, mais avec le fait de penser à l'alcool et mon abstinence.
Parfois, je me dis que bientôt 18 mois sans boire et souvent, je me dis que c'est bien peu comparativement à toutes ces années gâchées.
Bon, restons optimistes et vivons le moment présent. Je tiens toujours et suis parfaitement décidé à ce qu'il en soit ainsi jusqu'à la fin de ma vie! C'est au moins une question obsédante en moins...
Je suis très, mais vraiment très heureux de ne plus boire. Et je me surprends encore à me réveiller tout content d'être dans un état normal.
La vie a repris et c'est encore une phase différente que je vis aujourd'hui. Celle de l'indifférence vis à vis de la bibine, celle durant laquelle on ne se demande plus si on va rechuter mais comment on va faire pour ne pas rechuter durant toute une vie. Vaste programme...
Je compte toujours les jours. Ma manière à moi de ne pas oublier.
En tout cas, je ne vous oublie pas et je n'oublie pas tout ce que vous avez fait pour moi.
Bisous à tous et portez vous bien..!
Barti
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Par Espoir0773
07/04/2022 à 12:11
Coucou.
Supers nouvelles Barti. Merci de partager tes ressentis, ça nous prépare aussi au cas ou. Ne pense pas trop (facile à dire, je sais). Pas la peine de s'apitoyer sur le passé, ou de souffrir avec le futur. Vivons et dégustons le présent et éventuellement pensons au lendemain mais pas plus.
Mon déclic est enfin arrivé. Ça fait 2 semaines que je n'ai pas bu. Et c'est aussi grâce à vous tous.
Buvons de l'eau et des jus de tomates et soyons heureux.
Bises.
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Par barti
15/04/2022 à 11:12
Salut les amis !
Je reviens vous donner quelques nouvelles et vous faire part d’un foutu malaise hier alors que je me pensais fort comme un bœuf et assumant pleinement ma maladie.
Je vous raconte : hier donc, un pot au boulot est organisé pour le départ d’un collègue, rien de plus classique, pas passionnant ni trépidant mais classique. Je ne réfléchis même pas avant de m’y rendre, la question de prendre un Perrier au lieu du traditionnel verre de l’amitié (alcoolisé ça va s’en dire, sinon, on est pas vraiment amis) est une évidence pour moi.
Et là, gros malaise, le collègue partant bourguignon jusqu’au bout des ongles sort ses bouteilles de grands crus de Bourgogne et en fait des caisses sur le moment exceptionnel que tout le monde va partager.
Arrive mon tour, je décline tranquillement en demandant un truc non alcoolisé. Evidemment rien de prévu sans alcool, mais l’hôte me prie de l’excuser et va faire chercher un verre d’eau. Et là, les questions commencent à fuser, les taquineries sont lancées.
Jusqu’à présent, j’ai toujours décliné les verres proposés en prétextant des trucs style jamais le midi, pas en forme en ce moment, sous antibio, enfin bref, les motifs d’excuse sont légion.
Mais là, je ne sais pas ce qui m’a pris, un moment de faiblesse et de sincérité, j’ai dit que je ne buvais pas d’alccol, sans autre commentaire. Silence, tout le monde passe à autre chose.
Deux minutes plus tard, un premier collègue vient me voir pour me dire que c’est vraiment dommage que je ne fasse pas un petit effort pour au moins gouter ce fameux breuvage d’exception (« petit effort », j’avoue avoir eu des envies de meurtre). Je ne réponds rien mais je commence à être sacrément mal à l’aise et je comprends que je ne suis pas du tout capable d’engager la conversation sur ce terrain, je n’ai aucune envie d’expliquer pourquoi je ne bois pas.
Cinq minutes plus tard, second collègue, une autre école, il me dit qu’il comprend et que ce doit être comme la clope, impossible d’y retoucher. En gros, il se veut sympa (et ça l’est sympathique) et a tout de suite compris pourquoi je ne buvais pas. Et là, second malaise car je suis paralysé, incapable d’en parler et surtout je viens de prendre conscience que je ne voulais pas en parler ! En tout cas, pas à des collègues de boulot, sympas, mais pas potes non plus.
Bon, le pot s’est terminé tranquillement, j’ai repris mes esprits et dès que les bouteilles ont été englouties, tout le monde a plié les gaules comme un seul homme.
La leçon que j’en tire ; je me sentais fort, sûr de moi et assumant pleinement ma maladie. Grosse erreur, non que je ne l’assume pas vis-à-vis de moi-même, de vous, et maintenant timidement de mon épouse et de quelques très bons amis, mais je suis tout bonnement incapable d’en faire un sujet léger à partager avec d’autres. Je crois que je suis vraiment traumatisé par ces années d’alcoolisme et leur souvenir est encore beaucoup trop douloureux pour être à l’aise avec ce passé. Le serais-je jamais ?
La vraie leçon (je m’égare trop) : continuer l’évitement, un sujet aussi personnel que celui-ci doit rester personnel, inutile de se faire un défi de le crier sur tous les toits et d’espérer être compris, réconforté, apaisé. Continuer sa route pour sois, rien que pour sois, et pour ne plus faire souffrir ceux qu’on aime à défaut sans doute de ne pas tout à fait s’aimer soi-même.
En résumé, vive les fausses excuses, fuite salutaire et non lâcheté.
La vigilance est une épreuve quotidienne et la puissance de l’alcool, tant physique, physiologique que psychologique est immense. Pas étonnant qu’on ait perdu la guerre. Mais la guerre est finie ! (pensée affectueuse pour Davidoff).
526 jours sans boire. Heureux, tout simplement. Le combat est fini est mais la reconstruction ne fait que commencer.
Je pense fort à vous tous. Portez-vous bien
Barti
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Par lyna11
15/04/2022 à 20:48
Bonjour à tous,
Je te rejoins Barti ....j'ai assumé auprès de mes amis proches et de ma famille proche pour les autres parfois c'est compliqué...en fait je me sens mal à l'aise, honteuse alors que ceux qui me font des réflexions ont le même problème que moi mais ne s'en sont pas rendu compte. Ce qui n'ont pas de soucis de dépendance considère l'information "elle ne boit pas" comme un NON ÉVÈNEMENT point!Ne voulant pas être la donneuse de leçon, la lourdingue de base avec mes principes " tristes à mourir" dans ma vie "tellement ennuyeuse."... je ne dis rien...sauf je suis très heureuse comme ça...mais oui tellement ! Alors je me dis juste que pour l'instant ils n'ont pas compris, que j'ai été comme eux moi aussi, que chacun doit avoir son déclic....mais je me dis aussi que c'est tellement injuste ce qu'ils nous font ressentir...c'est déjà tellement bien ce qu'on fait alors...je viens tous les vendredi soir en pèlerinage sur ce site depuis quinze moi pour reprendre ma dose de bienveillance ...merci à tous
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Par Carte
16/04/2022 à 05:07
Bonjour et courage à tous sur le long chemin de l'abstinence.
Bravo Barti pour tes 526 jours. Je vais me permettre de t'encourager sur cette dynamique et reste vigilant. A titre perso, j'ai été abstinent 1825 jours et un verre est arrivée et PATATRA le compteur a repris.
Cela ne vaut que pour moi car nous avons tous des chemins Biscornus qui font que personne ne va réagir de la même façon que l'autre....
Après donc 3 ans de reprise, j'ai repris le chemin de l'abstinence et j'attaque maintenant mon jour 89 avec 5 jours de sorti de route très faible. Très curieusement, je ne remets pas mon compteur à zéro car ces écarts sont voulus de ma part. Le résultat est que je suis très très fort maintenant pour dire stop ou pas...
Fini la culpabilité, fini le passé, fini les mauvaises pensées, fini de me laisser faire croire que tout est facile.
Bref, nous vivons avec notre maladie et le salut est d'être bien dans sa tête et d'arrêter de se faire peur.
Voilà un wk à l'eau qui arrive avec la plus grande joie car l'envie d'acheter de l'alcool n'est plus présent dans mon approche de la journée.
Et que cela est bon de dormir convenablement, de refaire du sport et de revivre tout simplement.
Mon analyse est que nous avons les armes en nous pour rester à zéro mais faut savoir aussi ne pas se faire mal.
En tout cas, je suis très heureux de pouvoir participer à l'ensemble de ces conversations et de voir que l'esprit de groupe permet de rester dans le droit chemin.
Je pense à vous tous dans ces moments. Mais surtout soyez fier de vous
Sy
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Par Olivier 54150
17/04/2022 à 16:36
Bonjour Barty.
Bonjour à tous.
Je dis souvent, que lorsqu'on arrête de boire il faut en faire sont histoire.
(Romans, AA, youtubeur, addictologue, groupe, prévention...)
En te lisant début mars, je me suis remis en question. Je me suis dit que finalement c'est peut être pas une obligation. Arrêter et passer à autre chose. Oui.
Mais quand même, l'alcool et partout tout le temps et fait tant de ravages...
Voici ce que tu avais écrit début mars.
***
j'ai besoin dorénavant de prendre un peu de distance non plus avec l’alcool, elle est bien là, mais avec le fait de penser à l'alcool et mon abstinence.
La vie a repris et c'est encore une phase différente que je vis aujourd'hui. Celle de l'indifférence vis à vis de la bibine, celle durant laquelle on ne se demande plus si on va rechuter mais
comment on va faire pour ne pas rechuter durant toute une vie.
Vaste programme...
***
Jsais pas pourquoi, mais des l'instant où j'ai compris que j'étais alcoolo dépendant, je l'ai "crié sur tout les toits" sans jamais m'arrêter depuis 1998.
Je ne manque jamais une occasion de parler de mon histoire avec l'alcool.
C'était ma stratégie pour en prendre conscience avant mes engagements vers l'abstinence, puis pour ne pas oublier et aujourd'hui en faire de la prévention sans en avoir l'air.
Pour moi, mon abstinence et le meilleur diplôme que j'ai obtenu. J'ai tellement appris.
J'en suis très fière, il place mon égo au bon endroit... Je crois...la plupart du temps.
Je suis toujours très étonnée en lisant les témoignages qui demande "comment trouver une excuse pour ne pas consommer" vraiment, ça me dépasse.
Il ne se passe pas un mois sans que j'écrive ou que je dises, et peux vous importe le public :
-Si je bois un Ricard maintenant, dans six mois je suis une épave ou mort. C'est ça l'alcoolisme.
J'aime entendre les réactions, moi je consomme... "C'est toujours très modéré, et sage."
Mais j'entends aussi leurs pensées. "Faudrait que jfasse gaffe quand même"
Un collègue ma dit un jour,
<<Moi, j'aime bien boire un coup, mais depuis que je te connais, jfait attention car j'ai pas envie de devoir m'en privé pour toujours. >>
Il a tout compris, mission accomplie.
"Ne plus y penser et être indifférent devant la bibine..?
Ne plus jamais rechuté."
Quelques choses ne colle pas, là.
C'est un comme dire, marcher au millieu de la route et ne plus penser au voiture. Un peu dangereux quand même.
C'est notre histoire Barty. Et quelle histoire !
Je ne vois pas où est la honte, la gène, le malaise dans tout ça. Bien au contraire. Ne pas consommer d'alcool aujourd'hui et une belle vertus.
De plus, on sait aujourd'hui que l'éthanol et mauvais pour la santé dès la première goutte, c'est un fait.
C'est donc pour moi un mystère cette honte de ne pas boire. J'ai cherché un peu... Pas trouvé grand chose. Ça doit être assez culturel je pense, voir beaucoup.
J'ai quand même trouvé cette article intéressant :
http://hepatoweb.com/Alcoolisme-historique.php#:~:text=C'est%20en%20l'a….
Merci Barty.
Au plaisir de vous lire.
Olivier
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Par jessy77
26/04/2022 à 08:35
Bonjour à tous,
Je reviens sur ce forum après plus d'un an de silence. Aujourd'hui, cela fait 366 jours sans alcool et c'est grâce à vous.
Vous avez été ma prise de conscience, le miroir dont j'avais teinté la vitre pour ne pas avoir à me regarder.
Le 8 décembre 2020, je suis venue sur ce site après un énième Bad trip. Je vous ai lu, j'ai émis mes doutes et malgré vos écrits j'ai essayé de "dompter" l'alcool... Mais un verre en entraine un autre... et finalement on en revient à cette phrase qui m'a marquée sur ce forum "un verre c'est trop, dix verres c'est pas assez..."
Je me suis donc levée, après une nuit d'angoisse après consommation abusive, le 25 avril 2021 et l'évidence était là : pour moi c'est zéro alcool, pas le choix si je veux vivre, si je ne veux pas laisser l'alcool prendre le contrôle de ma vie.
Nous sommes le 26 avril 2022. Aujourd'hui encore, l'alcool me fait peur car je sais que rien est gagné. Mais quel bonheur de vivre sans! Je dors bien, je savoure chaque instant (et je m'en souviens!), fini les angoisses nocturnes, fini les matins nauséeux à essayer de reconstruire les morceaux de la soirée.
Alors merci, merci à Drunkette, à Olivier, à Barti, à tous ceux qui ont partagé leur vécu, me guidant petit à petit vers cette décision qui m'offre une deuxième vie!
C'est un plaisir de vous relire
Jessy
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Par Espoir0773
28/04/2022 à 11:01
Bonjour à tous et bravo Jessy pour ta première année.
Encore une inspiration et la preuve que c'est possible.
Courage à tous.
Bises.
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