Bonjour. Ma présence sur ce site est régulière depuis quelques semaines, mais voici que pour la première fois j'écris. Je me reconnais tellement dans ce que je lis ici. Je suis juste dans l'étape de prise de conscience : oui je suis alcoolique. Il faut que je me l'avoue une bonne fois pour toutes. Car peu importe que je ne boive que du vin, peu importe que je sois capable de ne pas boire pendant quelques jours. ce ne sont pas des excuses qui feraient que je ne suis pas "tout à fait " alcoolique. Si je le suis, complètement. Alcoolique. Alors bien sur, tant que c'est festif , ou même en couple, on fait comme si c'était pas grave. Même si les quantités sont là, même si la régularité et l'envie irrépressibles sont là. Mais quand , comme depuis deux mois, j'achète et bois de l'alcool seule car mon mari n'est plus là la semaine, et bien on est face à ses réalités. Bien obligée d'assumer. quand la bouteille se transforme en cubi parce que c'est plus facile à jeter, (et parce qu'on ne compte pas bien combien on boit ??), quand on s'arrête que parce que c'est vide ou parce qu'on s'endort comme une merde, quand on se cache de ses enfants qu'on colle devant la TV pour pouvoir boire, quand on se dit "pas demain " mais que demain on recommence, quand on se rend compte qu'on a oublié une partie de sa soirée canap tv quand on se dit que le week end on peut se lacher, sans s'avouer qu'on s'est laché toute la semaine quand on se rend compte qu'à la dernière invit chez des amis, on a amené une bouteille qu'on s'est sifflé toute seule quand on commence à se dire que finalement un ou deux verres le midi pourquoi pas... Alors OUI on est alcoolique. Comment ai je pu faire semblant de ne pas le voir depuis tout ce temps ? Et maintenant ? Je suis perdue ! Que dois je faire ? Vais je y arriver seule ? sans aide ? sans médicament ? dois je avoir le courage d'aller en parle à quelqu'un ? Je sais que je ne suis qu'au début d'un long chemin. La libération risque d'être longue et semée d'embûches. Je n'écrirai pas aujourd'hui c'est mon dernier verre car je suis faible. Et que je pressens que ce serait mentir, évidemment. Mais j'ai au moins écrit "je suis alcoolique"
Par barti
05/07/2022 à 10:05
Salut les amis,
Je suis heureux Virginie de te voir progresser ainsi et l’introversion est un sujet, je pense, qui nous touche tous. A défaut de l’accepter, nous avons bâti des parades, cherché à la cacher, à la nier.
Nous avons cru l’alcool comme un médicament alors même qu’il était un poison.
Je suis certain comme tu le dis que s’accepter, s’apprécier, trouver le bonheur dans ce qu’on est et pas dans ce qu’on voudrait monter, s’imaginant mille contre-vérités et représentations, c’est probablement l’une des clefs à une vie apaisée et heureuse, sans nul besoin de sombrer dans le chaos de l’alcool et de ses effets psychotropes.
De mon côté, ça va plutôt bien en ce moment, pas de craving récent depuis ma crise d’angoisse de quelques semaines ! J’appréhende désormais avec un peu moins d’inquiétude ma semaine en solo fin juillet.
Je me suis fait un petit cadeau d’anniversaire et de récompense à mon abstinence, une machine à rendre l’eau pétillante. Ça devient mon petit jouet et petit rituel du soir en rentrant du boulot, plus marrant et festif que n’importe quelle beuverie en solitaire… Avec un bon jus de citron vert et quelques feuilles de menthe, c’est exquis !
Je vous embrasse et vous souhaite bon courage !
A très vite
Barti
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Par roland
05/07/2022 à 11:07
@Virginie,
Livre commandé, il fera partie de mes lectures de vacances... je te ferai un petit retour !
Plein de courage à toi :)
@Barti
Merci de continuer à alimenter ce fil et de nous montrer que c'est possible de tenir sur la durée.
3ème rdv avec la psy du csapa cet après-midi ... à suivre ..
Un bel été à vous tous.
Roland
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Par casadelsol
05/07/2022 à 13:07
@barti, cool un nouvel adepte du soda stream!!! En ce moment je fais un mélange menthe, citron et orange, c est top
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Par barti
06/07/2022 à 09:13
Salut Roland!
Bravo pour le CSAPA, et j'espère que cela t'apporte ce que tu recherches en termes d'aide et d'accompagnement. Accroche toi, la vie est tellement plus belle aujourd'hui!
Casadelsol, je vais tenter le mélange...et boire un bon jus à ta santé.
Ça y 'est, je suis de nouveau sur mon petit nuage cotonneux de l'abstinence heureuse.. Je crois avec ces craving intenses ces dernière semaines, j'ai enfin franchi une marche de plus. Je vais construire un mur derrière moi pour ne pas reculer!
Je vous embrasse tous et tiens bon mon Roland
Barti
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Par Anonyme
25/07/2022 à 09:05
Bonjour Drunkette,
J'ai 56 ans, ma consommation d'alcool a dérapé sérieusement depuis un peu plus d'un an, je suis suivie au CSAP de l'Hôpital par un médecin et une psychologue, (rv aujourd'hui) et malgré les médicaments je n'arrive pas à arrêter, mon compagnon boit également tous les soirs, pafois la journée, moi non.
Je me retrouve totalement dans les situations que tu décris : endormie sur le canapé, partie de soirée oubliée.
Il y a une semaine, je me suis réveillée le dimanche matin avec une douleur au niveau des côtes et de la hanche droite. Arrivée dans le salon, j'ai remis la table basse en place, et là j'ai enfin compris que j'ai dû tombé en allant enfin me coucher au milieu de la nuit. J'ai été obligée d'aller chez le médecin : déchirure musculaire. Donc arrêt de toute activité sportive pendant au moins deux semaines, voire 3. Je ne me supporte plus physiquement, je suis très sportive mais j'ai honte de mon corps et je veux et dois me reprendre en mains.
Depuis je me pose énormément de questions, je cherche la solution pour m'aider à arrêter définitivement sans craquer tous les soirs quand je vois mon compagnon boire.
J'ai trouvé sur internet et imprimé Les douze étapes et douze traditions des AA que je lis, et j'ai trouvé sur Youtube des vidéo d'hypnose contre les addictions.
Je ne vais pas dire que aujourd'hui est le 1er jour d'abstinence, mais je l'espère très fort.
Bonne journée
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Par Lilith510
26/07/2022 à 10:35
Bonjour,
J'avais posté, il y a quelques mois de cela. Mal être, envie de suicide pour que tout s'arrête à boire 3 litres de rosé par soir. Avoir mal le lendemain, trembler, avoir des palpitations a en être folle. J'ai pris rendez-vous chez mon médecin traitant, j'ai tout dit... sans honte... elle m'a donc envoyé aux urgences psychiatrique. Quelques jours plus tard, soit le 18 novembre, je suis rentrée dans une clinique pendant 2 mois puis dans une autre clinique pendant 4 mois. J'ai rencontré un psychiatre et des personnels de soins formidables. J'en suis à 8 mois d'abstinence, je ne crie pas victoire mais je suis fière de moi. Plus d'envies, pourtant je suis actuellement en Belgique et entourée de bar de bières mais rien... l'envie de boire dure 20 minutes... je prends du baclofène. Je suivi en hôpital de jour et dans un casa. On m'a déconseillé d'aller dans un groupe d'alcoolique anonyme car je buvais depuis 5 ans et j'étais une "jeune alcoolique" cela aurait pu être difficile pour moi. On m'a juste dit cela... réfléchi au 1er verre, arrêtes toi et prends du recul. N'hésitez pas à vous faire hospitaliser... plusieurs mois si il le faut. Je ne bois pas non plus de substitution sans alcool... ce serait trop dangereux. N'ayez pas de honte envers les professionnels de santé ouvrez vous et déjà c'est un pas... je fais attention car l'alcool est pour moi comme le loup et moi le petit chaperon rouge. Toujours sur mes gardes et je m'éloignes des gens négatifs !!
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Par barti
27/07/2022 à 09:05
Salut les amis!
Bienvenue Helen et merci à toi Lilith de nous délivrer ce message porteur d'espoir. On sait tous ici à quel point ce que tu endures est raide et difficile. Tu t'accroches et ça y est, tu as trouvé ta voie. Là est bien l'essentiel!
De mon côté, ça va, ça tient toujours après bientôt 21 mois. Je compte beaucoup moins (conseils d'Olivier) et passe parfois plus d'une semaine sans penser du tout à notre maladie. Et puis parfois, cela revient insidieusement, par des émotions, des sensations, des flashs dans la tête.
J’éprouve maintenant une sorte de dépit lorsque je repense au passé. Il y a quelques jours, je fête l'anniversaire de mon dernier fils de 8 ans et tout se passe super bien, on est tous heureux, tous joyeux. Et puis, vlan, comme un coup sur la tronche, je me mets à cogiter sec sur les anniversaires passés ; le sien et ceux de ses frères. Je m'en veux d'avoir gâché pas mal de moments. Je suis triste, je m’apitoie. Ça ne dure pas toute la soirée mais quand même, ça me trotte jusqu'au coucher comme une petite musique lancinante : t'as sévèrement merdé durant toutes ces années... Et ça rend plus que piteux, ça vous mets le moral dans les chaussettes et la confiance en soi à zéro.
Le lendemain ça repart, l'important c'est l’avenir ! et le moral revient, la fierté d'avoir arrêté cette merde.
Mais mon problème finalement c'est le présent. Comment vais-je arriver à apprécier, gouter le présent sans le confronter au passé ? Je ne dis pas que je n'y arrive jamais mais un pas supplémentaire désormais me reste à franchir pour accepter cette foutue maladie, ce qu'elle a causé et accepter le passé tel qu'il est.
Ça va vous paraître un peu désolé comme message, genre de truc qui fout un peu le cafard en plein été (en même temps, chez nous autres, pas de saison pour la mélancolie !) mais pas du tout ! mon message se veut positif : c’est une prise de conscience, le fait que nous le savons bien, il faut se concentrer sur le présent, un jour à la fois, développer la pleine conscience, vivre pour être heureux de vivre. Et puis se rappeler que tous les moments forts en émotions, nous autres un peu handicapés sociaux, sont dangereux ou tout au moins risqués…
Mon échéance fatidique de ma semaine en solitaire approche et elle ne m'angoisse plus, non je ne prendrai pas cette murge en solo que je m'étais promise, loin des yeux et des regards de mes proches, comme mon petit moment de liberté retrouvée. Je n'ai pas perdu ma liberté, je l'ai retrouvée en cessant de boire.
Alors tout va bien !
Prenez soin de vous et portez-vous bien. Courage à tous.
Barti
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Par Anonyme
27/07/2022 à 22:40
j en ai marre tout ça ne sert à rien
je vais me foutre une balle
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Par Modérateur
28/07/2022 à 09:33
Bonjour Beberd,
Est-ce que vous pourriez nous en dire plus ? Qu'est-ce qui ne sert à rien ?
Le moins que l'on puisse dire c'est que votre court message mobilise mais dites-en nous plus pour voir comment nous pourrions vous aider.
Cordialement,
le modérateur.
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Par ddaniele
28/07/2022 à 11:50
Je ne pense pas me leurrer en te disant qu'on est TOUS passés par là Beberd.
Mais on est encore là et pour bcp, bcp mieux qu'avant.
Non ça ne sert pas à rien, la vie est plus belle sans alcool, l'alcool nous transforme, nous fait croire qu'on ne peut pas faire sans, c'est faux.
On peut faire sans et c'est tellement mieux.
Tu vas y arriver.
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