Bonjour. Ma présence sur ce site est régulière depuis quelques semaines, mais voici que pour la première fois j'écris. Je me reconnais tellement dans ce que je lis ici. Je suis juste dans l'étape de prise de conscience : oui je suis alcoolique. Il faut que je me l'avoue une bonne fois pour toutes. Car peu importe que je ne boive que du vin, peu importe que je sois capable de ne pas boire pendant quelques jours. ce ne sont pas des excuses qui feraient que je ne suis pas "tout à fait " alcoolique. Si je le suis, complètement. Alcoolique. Alors bien sur, tant que c'est festif , ou même en couple, on fait comme si c'était pas grave. Même si les quantités sont là, même si la régularité et l'envie irrépressibles sont là. Mais quand , comme depuis deux mois, j'achète et bois de l'alcool seule car mon mari n'est plus là la semaine, et bien on est face à ses réalités. Bien obligée d'assumer. quand la bouteille se transforme en cubi parce que c'est plus facile à jeter, (et parce qu'on ne compte pas bien combien on boit ??), quand on s'arrête que parce que c'est vide ou parce qu'on s'endort comme une merde, quand on se cache de ses enfants qu'on colle devant la TV pour pouvoir boire, quand on se dit "pas demain " mais que demain on recommence, quand on se rend compte qu'on a oublié une partie de sa soirée canap tv quand on se dit que le week end on peut se lacher, sans s'avouer qu'on s'est laché toute la semaine quand on se rend compte qu'à la dernière invit chez des amis, on a amené une bouteille qu'on s'est sifflé toute seule quand on commence à se dire que finalement un ou deux verres le midi pourquoi pas... Alors OUI on est alcoolique. Comment ai je pu faire semblant de ne pas le voir depuis tout ce temps ? Et maintenant ? Je suis perdue ! Que dois je faire ? Vais je y arriver seule ? sans aide ? sans médicament ? dois je avoir le courage d'aller en parle à quelqu'un ? Je sais que je ne suis qu'au début d'un long chemin. La libération risque d'être longue et semée d'embûches. Je n'écrirai pas aujourd'hui c'est mon dernier verre car je suis faible. Et que je pressens que ce serait mentir, évidemment. Mais j'ai au moins écrit "je suis alcoolique"
Par casadelsol
28/07/2022 à 15:32
Bonjour beberd
On sent la détresse profonde dans ton message. Je ne connais pas ton histoire tes difficultés... elles sont sûrement profondes, mais la vie y en n à qu une. Une seule chance. Il y a aussi beaucoup de problèmes, et des solutions.
A mon avis un psychologue serait urgent à consulter, pour remettre de l ordre dans ta vie et tes priorités.
Personne n est parfait on a tous nos défauts, mais c est dommage de gâcher cette chance qu on a.
Alain disait: "le passé et l’avenir n’exist ent que lorsque nous y pensons ; ce sont des opinions, non des faits. Nous nous donnons bien du mal pour fabriquer nos regrets et nos craintes".
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Par Anonyme
01/08/2022 à 17:19
Bonjour Bebert,
Qu'est-ce qui ne sert à rien, c'est difficile pour nous de lire ces quelques lignes.
Est-ce que vous pensez que l'on peut en parle pour voir comment vous aider? vous soutenir? vous écouter?
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Par Davidoff31
23/08/2022 à 11:21
Bonjour les amis !
Petite pensée pour vous tous .
Pour moi tout va bien .
Bon courage à toutes et tous.
La bise.
Dav.
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Par barti
29/08/2022 à 15:23
Salut les amis et salut mon David!
Merci de nous avoir fait signe et content pour toi..!
A mon tour, de vous saluer brièvement. Tout roule. J'ai réussi ma grande semaine en solitaire début aout sans une goutte d'alcool. Victoire!!!
Je vais bien, mieux et m'apprête à clôturer ce bel été sobre comme un mormon. Je crois l'avoir apprécié encore plus que mon premier été sans boire. A l'aube de mes 2 années d'abstinence, la vie n'a jamais été aussi belle.
Je vous embrasse tous. Courage! Tout ça en vaut la peine!
Barti
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Par Lilith510
30/08/2022 à 15:40
Bonjour,
Voici 9 mois que je suis abstinente. J'ai été invitée chez le papa d'une amie cet été et l a dit "bon on va se boire l'apéro" ! Cela m'a fait bizarre car pour moi c'est un mot qui n'existe dans mon vocabulaire. Du coup, je me suis sentie un peu mal car pour moi = alcool. Il faut que je me défasse de ce mot d'encrage.
Ma psy au CSAPA m'a dit que si j'invitais des amis à manger, il fallait qu'il ramène leur alcool et qu'il reparte avec; Il ne faut plus à avoir en acheter et en avoir chez soi. J'ai trouvé l'idée très utile.
Voici quelques clés d'avancement dans notre bataille contre ce grand méchant loup.
A bientôt
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Par Anonyme
30/08/2022 à 15:56
J'ai cru que j'arrivais à gérer... la belle rengaine ... je rechute de temps en temps et je reprends l'abstinence. C'était mieux quand je ne buvais plus du tout. Je faisais autre chose de mon temps que de me remettre d'une rechute et de penser à ce problème. le seul truc que j'ai trouvé c'est de me plonger dans autre chose : une série, un livre, pratiquer un loisir passionnant, apprendre la guitare pour moi, le temps passe très vite quand on est plongé dans quelque chose et ca me rend fière, contrairement à l'autre plongeon dont j'ai honte et qui me fait culpabiliser en plus de me détruire la santé.
je reprends l'abstinence, pas d'alcool à la maison
alcool = ennemi dangereux
alcool = mort
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Par Anonyme
30/08/2022 à 17:10
Bien le bonjour !
Tout d'abord bravo à toi Barti pour tes bientôt deux ans d'abstinence . Un jour à la fois, nul doute que tu y arriveras car tu tiens bien trop à ta vie sans alcool .
Bravo aussi à toi Lilith pour tes 9 mois . Excellente suggestion de ta psy : ne pas avoir d'alcool chez soi et inviter les invités à amener leur boissons alcoolisées et reprendre ce qu'ils n'ont pas consommé . C'est ainsi que ça se passe chez nous depuis de nombreuses années. Faut pas tenter le diable .
Au mot " bataille " je préfère de loin celui de " capitulation " .
Hello "Jenesaispasmarrêter" .
ET si tu étais plus positif et te disais "Jevaismarrêter !!!!
Tu n'es pas différent de moi ni des autres qui partagent ici, car probablement es-tu alcoolique et c'est la première goutte du premier verre que tu ne dois plus prendre .
Je te mets le lien d'une brochure AA qui m'a bien servi à mes débuts :
[b] https://docplayer.fr/207404040-Vivre-sans-alcool.html [/b]
Je suis un AA reconnaissant car je n'ai jamais su arrêter de consommer seul , malgré les multiples promesses que j'ai pu faire pendant 20 ans . C'est chez AA que j'ai sauvé ma peau et je t'invite à ne pas rester seul avec ton problème . Ce forum t'est ouvert, profite des témoignages des autres . Et c'est gratuit .
Bonne route dans l'abstinence , ne lâche rien si ce n'est l'alcool . Tu as eu des périodes d'abstinence ; tu peux donc faire la différence .
salmiot1
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Par albanmagon
30/08/2022 à 17:35
Un petit message et témoignage d'espoir pour qui en a besoin ;)
Je suis complètement abstinent depuis le 14 décembre 2020, le jour où j'ai intégrée un centre de réhabilitation et désintoxication pendant 3 mois. Je viens d'une situation où l'alcool était littéralement en train de me bousiller ma vie: j'ai 45 ans maintenant, heureux dans mon couple et fier papa de 2 petits de 8 et 5, mais à mes 43 ans et avant d'intégrer, je ne me voyais pas du tout atteindre les 44. Je ne sais même pas comment mon épouse est encore à mes cotés, ma carrière s'en était vu impactée. mes économies aussi, puis surtout ma dignité en tant que personne, père et mari. Je me suis reconstruit depuis, je suis en pleine reconstruction professionnelle et économique, j'ai lancé mon propre business qui est en processus de "décollage" (en espérant qu'il décolle :) ), et je suis heureux. Je suis toujours en traitement, c'est à dire que je vois mon psychologue une fois chaque 2 semaines, et continue à parler de tout les détails de mes sentiments, émotions, et vie. Malgré que je fasse une vie absolument normale, biensûr l'alcool est un mauvais cauchemar enterré, je reste toujours conscient de notre faiblesse en tant qu'humain, je garde donc toujours derrière l'oreille cette cloche d'alarme qui me rappelle d'où je viens. Ne jamais baisser les bras, mais je vous assure, par expérience propre, et comme l'ont bien décrit nombre d'entre nous réhabilités, il y a une vraie vie derrière ce cauchemar, il faut juste se pousser à faire le pas de se soigner, et se laisser aller par les professionnels. Une tâche difficile si on essaye de le faire par soi même, pas seulement au niveau de la "toxication" en soi, mais surtout au niveau de la reconstruction émotionnelle et mentale.
Je vous souhaite beaucoup de courage à tous, suis de tout coeur et pensées avec ceux qui luttent et font le pas d'en parler, et les encourage à franchir le pas.
Bonne soirée
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Par Newme
07/09/2022 à 02:04
Bonjour à toutes et tous,
C'est la 1e fois que je poste, que dis-je, j'ose poster ici. Je vous lis depuis quelques jours maintenant, je retrace vos messages depuis l'ouverture de ce fil et vois tout le le chemin parcouru qui me renvoie face à moi-même. Cela me donne beaucoup d'espoir et m'angoisse aussi un peu : et moi, puis-je y arriver ?
Un immense bravo et soutien à tous ceux qui ont réussi à stopper leur consommation, et un tout immense et bravo aussi a ceux qui essaient chaque jour, qui luttent, qui retombent a quatre pattes et qui trouvent la force de de relever, fois après fois, jour après jour. Ce combat est épuisant. L'addiction l'est aussi.
Je ne saurais dire depuis combien de temps je bois avec excès (je n'arrive pas encore a me dire que je suis alcoolique), tant tout cela s'est fait de manière insidieuse... De l'alcool festif en soirée dans ma jeunesse, toujours trop mais comme les autres, a la conso perso le soir, seule chez moi, d'un poison que je voyais comme un médicament, une béquille... 2 verres puis, 3, 5, 8... regarder le degré d'alcool de la bière pour n'acheter que la plus forte, même si elle est chaude. La où certains se disent "je boierais bien un p'tit verre ce soir", chez moi c'est "je me descendrais bien 5 pintes". Pathétique...
Des années entre ces 2 étapes, une pente glissante que j'ai dévalée... Et me voilà aujourd'hui, abstinence depuis 6 jours, ne sachant tout a fait vraiment si ce soir, demain ne sera pas le jour qui me remettra face à mes démons. Une victoire en soi (ça ne l'était pas arrivé depuis des mois, un an peut etre....) que je trouve bien ridicule : 6 jours sans boire d'alcool, cela devrait juste être normal ! J'essaie de voir tous les bienfaits ressentis sur cette petite semaine : un bien meilleur sommeil, le plein d'énergie, la mémoire de la veille, pas de gueule de bois au réveil, pas de discussion qui dérape en reproches avec mon mari... Et surtout pas de honte et de culpabilité, et une force intérieure que je n'avais pas ressentie depuis longtemps.
J'ai tenté plein de fois de m'abstenir, avec le plus souvent des échecs à la clé et parfois quelques réussites : 1 mois, 3 mois. Je suis toujours retombée plus bas que la fois précédente.
Je n'ai pas confiance dans le fait que tout ça puisse durer (tout ça quoi ? Je ne suis même pas sûre de vouloir arrêter a long terme, encore persuadée que ma consommation puisse devenir raisonnable...). Mais je le dis chaque jour de plus est un jour de pris. Demain on verra.
Merci encore pour vos témoignages sincères, poignants et inspirants. Cela fait du bien de voir que l'on est pas seule et que ce que l'on voit comme "son" problème, insurmontable, est finalement partagé par beaucoup.
Du courage et du soleil a tous pour cette journée ! La vie est dure, la vie est belle !
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Par Anonyme
08/09/2022 à 10:59
Bonjour Newme
Votre témoignage est à classer dans le top des tops !
Vous décrivez parfaitement ce qui nous fait plonger dans cet enfer. Vous êtes très réaliste quand à la fragilité de l'abstinence et du boulot quotidien qu'il faut pour la maintenir.
Un des témoignages les plus réalistes et qu'il m'ait été donné de lire.
Je ne vous aiderai malheureusement pas car j'ai abandonné la lutte.
Mais je suis sûr que votre expérience éveillera pas mal de consciences et attirera des esprits éclairés pour vous soutenir dans cette lutte.
Bien amicalement
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