Bonjour. Ma présence sur ce site est régulière depuis quelques semaines, mais voici que pour la première fois j'écris. Je me reconnais tellement dans ce que je lis ici. Je suis juste dans l'étape de prise de conscience : oui je suis alcoolique. Il faut que je me l'avoue une bonne fois pour toutes. Car peu importe que je ne boive que du vin, peu importe que je sois capable de ne pas boire pendant quelques jours. ce ne sont pas des excuses qui feraient que je ne suis pas "tout à fait " alcoolique. Si je le suis, complètement. Alcoolique. Alors bien sur, tant que c'est festif , ou même en couple, on fait comme si c'était pas grave. Même si les quantités sont là, même si la régularité et l'envie irrépressibles sont là. Mais quand , comme depuis deux mois, j'achète et bois de l'alcool seule car mon mari n'est plus là la semaine, et bien on est face à ses réalités. Bien obligée d'assumer. quand la bouteille se transforme en cubi parce que c'est plus facile à jeter, (et parce qu'on ne compte pas bien combien on boit ??), quand on s'arrête que parce que c'est vide ou parce qu'on s'endort comme une merde, quand on se cache de ses enfants qu'on colle devant la TV pour pouvoir boire, quand on se dit "pas demain " mais que demain on recommence, quand on se rend compte qu'on a oublié une partie de sa soirée canap tv quand on se dit que le week end on peut se lacher, sans s'avouer qu'on s'est laché toute la semaine quand on se rend compte qu'à la dernière invit chez des amis, on a amené une bouteille qu'on s'est sifflé toute seule quand on commence à se dire que finalement un ou deux verres le midi pourquoi pas... Alors OUI on est alcoolique. Comment ai je pu faire semblant de ne pas le voir depuis tout ce temps ? Et maintenant ? Je suis perdue ! Que dois je faire ? Vais je y arriver seule ? sans aide ? sans médicament ? dois je avoir le courage d'aller en parle à quelqu'un ? Je sais que je ne suis qu'au début d'un long chemin. La libération risque d'être longue et semée d'embûches. Je n'écrirai pas aujourd'hui c'est mon dernier verre car je suis faible. Et que je pressens que ce serait mentir, évidemment. Mais j'ai au moins écrit "je suis alcoolique"
Par ddaniele
09/06/2022 à 12:44
Bonjour Barti,
Toute nouvelle sur ce forum et dans la sobriété je lis vos messages/fils depuis qqs jours.
J'entends ton appel à l'aide en ces temps en effet si compliqués que sont l'été et les congés, le petit rosé qui désaltère, le cocktail en fin de soirée, le temps libre pour boire sans s'inquiéter du reste de la journée ou soirée.
J'admire la durée de ton abstinence, mais tout comme le modérateur je pense qu'à un moment il ne faut plus compter en jours. Pourquoi ne pas seulement se décrire comme autre/nouveau/renaît... depuis (une date)? Ainsi il n'y a pas la crainte de devoir cesser de compter les jours en cas de rechute, ou de tt reprendre à zéro, se dire tout simplement qu'il y a un avant et un après, marqués par cette date.
L'après ne doit pas redevenir l'avant, sinon il faudra tout recommencer ou abandonner...pas après tous ces efforts, ces progrès, cette estime de soi redorée...
Tu vas chercher (et trouver) de l'aide dans les groupes de parole, tu en as eu l'idée car tu ne veux pas chuter, tu as encore donc toutes tes ressources pour avancer et résister.
L'approche d'un boulot enfin recherché, apprécié, le fait que tt aille bien autour de toi donne sûrement envie de (re)devenir comme les autres qui ont le droit eux, "aux récompenses" alcoolisées ou autres, mais tu, nous, n'es pas comme tt le monde. Tu vas réussir à trouver encore des plaisirs, des joies, à faire ce nouveau job tant espéré, sans alcool.
Bien à toi.
Danièle
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Par Yur
09/06/2022 à 16:36
Bonjour à tous, fait long temps que je vien pas ici et pas tt lis que c'est dit ici. Je suis tombé au fond du pot car j'ai pas pris au sérieux que après une cure bien réussi, je pouvais tombé bien bas. Car la rechute n'est pas que des envie de beboir et les desaboir avec la justice, c'est tout que je vien de perdre. Ma famille. Je passe au tribunal bien tôt, pour essayé de défendre le indéfendable car j'ai pas réussi à me tenir loin de mon adduction. Alcoolique un jour... Alcoolique tt les jours. Je commence à me dire que mes efforts ont été que du vent . Je vous souhaite beaucoup de courage aussi pour allez devant et pas se laissé. Car le première ver c'est toujours la bouteille qui part. Courage à vous tous et à moi aussi contre cette maladie. À bientôt
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Par barti
10/06/2022 à 09:55
Salut les amis,
Alors là, modérateur, je ne sais comment vous remercier pour votre réponse ! D’avoir mis des mots sur mes maux me soulage énormément. J’ai eu beau lire moult références dans ce fil au « craving », notamment grâce à Olivier qui l’a souvent évoqué, je n’avais jamais compris de quoi il s’agissait exactement et l’avais associé à la rechute.
Ce phénomène que vous décrivez semble être tout à fait ce que je ressens en ce moment et « conscientiser » cela me fait me regarder d’un œil nouveau. Même si les marches sont encore nombreuses à franchir, celle-ci n’est pas des moindres et me rendrait presque enthousiaste désormais de la vivre.
Simplement se dire que ce que l’on vit est normal, qu’il s’agit d’un processus autant physique, physiologique que psychique, banal au sens où tous les anciens alcooliques vivent ce moment ou ces moments, et bien cela aide, cela soulage.
Je ne vais pas vous dire que tout est réglé et que je repars comme en 40 dans le chemin de l’abstinence heureuse mais oui, vraiment, je me sens beaucoup plus apaisé.
Je vais encore réfléchir un peu sur les groupes de parole pour voir à quel point le relâchement nécessaire, la déconnexion progressive avec les décomptes, l’obsession de l’arrêt, la vie d’avant est compatible avec cette nouvelle démarche.
Bienvenue sur ce fil et sur les autres Daniele et sois certaine que l’écriture et les échanges sur ce site sont une source extraordinaire de force pour aller mieux et se soigner de cette foutue maladie.
Une petite pensée pour toi Yur, et je partage une pensée simple prêtée à Confucius je crois ; « la plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber mais de se relever à chaque chute ». Et tu vas te relever ! On te comprend.
A très bientôt et prenez soin de vous
Barti
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Par Carte
10/06/2022 à 11:42
Bonjour barti
Confiance et estime de soi. C'est l'élément que tu vas avoir en continuant l'abstinence
Bonne journée
Sy
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Par jessy77
10/06/2022 à 15:46
Bonjour Barti,
A moi d'apporter également ma contribution dans nos états d'âme-nésie...
Je tente, pour ne pas être tenter, de me souvenir que du côté "obscure" (qui tenait une grande place sur la fin...)
Oui j'aimerais être comme tout le monde pouvoir dire "oh là là, juste un verre, après je sui pompette..", mais je sais déjà que pour moi un verre en entraînera dix autres... Peut-être pas le premier jour, mais j'y retournerais. Je suis alcoolique, c'est un fait, un état. Mon cerveau est programmé pour réclamer.
Alors je suis Sam... Celui qui ne boit pas.. Celui qui ne partage plus l'euphorie des fins de soirées trop arrosées, soulagée de savoir que demain je me souviendrai de chacun de mes gestes que je ne vais pas me réveiller dans l'angoisse de ce que j'aurais pu faire.
Je m'accroche à cette pensée des matins-honteux lorsque le champagne ou le rosé bien frais me font de l'oeil... A moi les virgin-mojito, le festillant avec lesquels je fais un pied-de-nez aux autres bouteilles...
Je vis comme toi avec cette angoisse de céder à la tentation, j'en rêve parfois (et quel soulagement au réveil).
Je ne crie pas sur tous les toits "ça y est, j'ai gagné le combat!" car je sais que c'est un combat à vie. On ne guérit pas de cette maladie, on la porte en nous, comme une "allergie", l'abstinence est notre moyen de survie.
Comme toi Barti, j'envisage d'aller dans un groupe de parole, pouvoir échanger avec des gens qui me comprennent, qui vivent comme moi avec cette épée de Damoclès.
Alors parle, raconte, partage... pour ne pas oublier! Nous sommes debout aujourd'hui! ne retombons pas à genoux devant notre bouteille!
Et merci Barti! N'oublie pas que c'est grâce à nos échanges que j'ai mis de mots sur mes maux, que j'ai pris conscience de mon mal.
Bien à toi
Jessy
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Par Olivier 54150
13/06/2022 à 15:13
Bonjour Barty, bonjour à tous.
Bienvenue Danièle.
""tous ces gens normaux prendre tranquillement un verre avec insouciance et légèreté…""
J'aurais dit "avec inconscience et conditionné."
Être normal et de pouvoir absorbé un poison telle que l'éthanol ? C'est démontré et j'insiste : il est néfaste pour la santé dès la première goutte. Dans les années 70, c'est de ne pas fumer qui nous rendaient anormaux.
Esque la clope tue plus que l'alcool.. vraiment ? Imaginez les étiquettes sur les bouteilles identique à celle des paquets de cigarettes...<<l'alcool tue, arrêter immédiatement>> avec les photos qui vont bien :-) Non, ça vas pas l'faire. C'est juste un drame économique cette histoire.
Boire un seul verre ou deux pour pouvoir reprendre le volant, c'est bien. Mais quelle rapport avec le plaisir que nous, nous en retirions avec notre consommation médicaments ? Ou alors c'est très frustrant.
Je ne les envie pas, encore moins lorsqu'ils sont bourrés.
Seul une semaine, voilà un belle opportunité pour de l'introspection, c'est ce que je me dis. Car moi, ça me manque un peu ces petits moments de solitude.
L'introspection, jsuis en plein dedans en ce moment.
Après 300 bouquins sur le développement personnel et 4000 podcast et conférences, j'me suis dis que je pourrais changer de méthode. :-)
Cette fois, j'investis.
Je vois un thérapeute.
Je souhaite récupérer un peu plus de joie de vivre au quotidien. Bosser un peu sur des questions existentielles. Les dépendances affectives, qui sont peut-être à l'origine de toutes les autres.
Et il voit des trucs sur ma façon de penser un peu déroutant pour moi. C'est le but, c'est son boulot, il a le recule et l'expérience pour voir...les arbres qui cache la forêts.
D'après lui, je cherche à l'extérieur les réponses qui sont à l'intérieur... J'ai beaucoup de mal avec ça.
On verra bien...
Psy, thérapeute c'est sûrement kif kif mais... c'est pas le même mot. Thérapeute ça sonne mieux je trouve :-)
Voir un psy... Mmm,. t'as des problèmes.
Être en thérapie... Ça fait de suite plus sérieux, plus investissement pour soi... un peu bobo même :-)
En cause aussi peut être, cette série qui passe sur France 5 (dispo sur youtube)
"en thérapie" saison 1 sur les attentats de 2015 et saison 2 sur le confinement. C'est très réaliste.
Bref, c'est des trucs que j'aime bien...la nature humaine, comment on se rend malheureux ou somatise, comment on se raconte des histoires pour ce protéger, être quelqu'un, ou rester vivant.
Avant Freud, on jettait les gens du 3eme étage pour les soigner d'une dépression ou de la folie.
La sémantique est, je crois, très importante pour changer ses angles de vue.
Comme le souligne le modérateur, on peut voir l'alcoolisme comme une maladie, une tare, un handicaps mais aussi comme une simple particularité.
Mais là encore, être particuliers car on ne bois pas d'alcool nous met dans un truc "à part", c'est bizarre.
LA NORME C'EST DE BOIRE AVEC MODÉRATION ! Point.
La vraie maladie dans nos pays, c'est quand on ne consomme pas d'alcool.
Je trouve ça complètement dingue.
D'accord, cette addiction à l'alcool à quand même quelques choses de particulier, celle justement de nous remettre en question pour le meilleur lorsqu'on arrête. C'est un vrai deuil, un vrai renoncement qui change l'avenir.
Ne serait-ce t'il pas un cadeau ?
Ne pas boire, pour moi, c'est juste avoir compris, j'en suis pas là mais...la vie ne devrait pas t'elle être largement assez euphorisante sans avoir besoin de cette chimie de la mort ?
Alors non, malgré mes années d'abstinence, je ne nage pas dans le bonheur, je ne suis pas extatique, loin de là, plutôt taciturne et rempli de questions.
Mais alors, sans ces psychotropes, quelle paix !
Combien d'accidents, de disputes, de déceptions, de maladies, de pertes de confiance, de gueule de bois, de honte, de vomis, de permis de conduire... économisé ?!
Et c'est précieux ça, c'est à choyer, partager, protéger...
Prenez moi tout, mais pas mon abstinence.
Pour rien ni personne comme disent les AA :-).
Chaque jour je lis des témoignages de détresses en rapport avec l'alcool.
Pour me prouver que j'ai raison de ne pas boire?
Pour essayer d'aider avec un p'tit mot ?
Pour nourri mon égo ?
Peut importe, chaque personne à une histoire magnifique à raconter : la vie...si fragile, et encore plus face à l'alcool.
Quand je lis : "aidez moi, j'ai rechuté après 5 ans d'abstinence " ou 10 ans, 20 ans...
J'ai l'impression te tomber dans le vide tellement je ne comprends pas, tellement ça pourrait m'arriver aussi. Alors, je cherche encore. Encore et encore pourquoi je ne suis pas fichu d'apprécier la vie plus que ça.
Des années j'ai pensé que faire la fête était devenu interdit pour moi puisque je ne pouvais pas boire.
Je change d'avis... doucement...
Il n'y a pas très longtemps une amie nous invite à un anniversaire. L'anniversaire de ses un ans de greffe. (Greffe de deux poumons)
Là, oui, j'ai fait la fête, et je n'ai pas eu besoin d'alcool.
Revoir mon amie vivante et en pleine forme après tant de souffrance, tant de manque d'air, j'en avais des larmes de joie de la voir danser.
C'était fêter la vie. S'ennivrer de musique de danse, de la liberté de nos mouvements, de l'air qu'on respire.
Trop habitué à l'intensité chimique (éthanol et THC), j'avais oublié que la vie elle-même peu être intense et merveilleuse. Parfois difficile, oui, mais merveilleuse comme dirait J Salomé.
Que j'aimerais le vivre plus, au lieu de vous l'écrire... :-)
Ça ma donné réflexion :
Noël par exemple. Qui pense vraiment à la naissance de Jésus ? Combien d'entre nous irons à la messe le dimanche remplis d'émotions et de gratitude ? Pas moi.
Ben pour moi ce n'est pas une fête, juste un bon prétexte pour s'en mettre plein le coco et picoler sans culpabiliser. Tradition, conditionnement, habitudes... On fête rien de concret.
L'alcool nous fait croire qu'on fait la fête. Mais non. On a inversé tout le truc. L'alcool nous pourri le cerveau, c'est tout. Rien à voir avec la fête.
Si c'est vraiment, vraiment la fête dans nos têtes, alors justement, c'est là qu'il n'y à pas besoin d'alcool. Pourquoi faire ?
Je me souviens, enfants des manèges de la fête foraine annuel du village, des départs en vacances, des cabane en bois et des boîtes de Legos... Une ivresse qui n'avait rien à voir avec l'alcool.
Où ça à merdé ?
Je regarde ma petite fille de sept mois qui commence à marcher à quatre pattes. Elle est une fête ambulante. Faire le tour du monde en voilier ne m'emmènerais pas à son niveau. Elle ne cherche même pas le bonheur, elle n'a pas encore lu les accords tolteque, ou le pouvoir du moment présent. :-) Elle explore, tout simplement.
Sa joie rayonne, impossible de se tromper sur ce qu'elle vie.
Faisons ça Barty, explorons...
Et il y à de quoi. Ce que nous voyons, sentons, touchons consciemment... n'est qu'une infime partie de la réalité, de ce qu'il est encore possible de voir. Il y a de la marge, je crois.
Je ne sais pas si l'alcool élargis la conscience, ce que je suis sûr c'est qu'il rétréci le cerveau et la vie.
J'ai du compter les jours jusqu'à 100.
Puis j'ai compté les mois.
Puis j'ai compté les années.
Maintenant, ça fait deux décennies.
Arrivée un moment, grr, ça fait trop vieillir :-)
Mais bon, c'est à un mois de juin que je suis partie en cure. Et j'y pense chaque année bien sûr. T'inquiète, on n'arrête jamais de compter Barty :-)
Si une envie de boire dure quatre secondes, esque c'est encore un craving ? Si oui, j'en ai encore.
Je garde à l'esprit qu'il reste pas mal de mystères sur le fonctionnement du cerveau. Reprendre un verre après une longue abstinence sans rien pouvoir expliquer du pourquoi du comment, je l'ai déjà lu, c'est flippant.
J'me suis jamais adhèré à un groupe, du moins physiquement. Je crois que c'est dommage...
Par contre j'aime dire que je fais partie de tout les groupes.
AA est à la racine de tous, je crois. Bien des "principe" y sont adopté partout, même dans le milieu médical.
Pour moi, la littérature AA est du développement personnel avant que le développement personnel existe :-)
Et a sortie des milliers de personnes du marasme.
Hélas, ou pas, pas de mise à jour depuis son arrivée en France dans les années 60.
Aller Yur, lâche rien. Tu sais ce qui marche pour toi: un jour à la fois. Tu as déjà pas mal d'expérience et tu connais les pièges.
T'es enfants sont un merveilleux moteur, mais c'est toi que cela concerne, t'as vie, ta santé, ton avenir...
Bon courage à tous.
Oliv
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Par ddaniele
14/06/2022 à 12:55
Olivier...Merci!
Tes mots, pensées, réflexions, doutes...sont tellement justes.
Tu m'as éclairée sur plein de points et ce sera d'un soutien énorme pour aujourd'hui, demain, et plus si possible.
Ces phrases particulièrement : "cette addiction à l'alcool à quand même quelques choses de particulier, celle justement de nous remettre en question pour le meilleur lorsqu'on arrête. C'est un vrai deuil, un vrai renoncement qui change l'avenir.
Ne serait-ce t'il pas un cadeau ?"
14 jours d'arrêt, beaucoup de cravings mais une volonté énorme, et... en effet... je ne suis pas "plus heureuse" (ce que je cherche(ais)) mais plus calme, plus en présence, face vraiment à moi (et aux autres).
C'est maintenant qu'il faudrait que j'aille creuser un peu, "me remettre en question pour le meilleur", entendre véritablement qu'il y a un avant et un après, et que d'avoir saisi cette opportunité de tourner une page primordiale est une chance énorme que je me suis donnée.
Vivre sans alcool, sans cette béquille, sans ce faux ami qui m'a accompagnée depuis tant de temps.
Etre plus forte que mon cerveau, court-circuiter ses mauvaises idées/pensées, lui faire penser autrement.
Je suis à même à présent de vivre sans alcool : j'ai évolué, grandi, ai pris de l'assurance, du recul je le sais.
J'ai plus confiance en moi qu'il y a 20/30 ans qd j'ai commencé à boire pour "tenir" ds la vie, ce qu'il m'a apporté est obsolète à présent.
Passez une belle journée ensoleillée.
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Par casadelsol
14/06/2022 à 14:41
Salut Barti,
Je prends aussi quelques minutes pour t’apporter tout mon soutien. J’ai le regret de t’annoncer que tu ne peux pas lâcher car tu es notre super guerrier ! tu es cette bouée à laquelle on peut se raccrocher pour reprendre le bon cap ! n’étant toujours pas abstinent je peux te dire que de lire régulièrement ce forum et tes messages, bien que je ne réponde pas régulièrement, ça reboost !! ça redonne un sens à ce que je fais, je pense, ça donne un but à atteindre, ouvre les yeux sur les derrives….
Ça me fait réfléchir, à ma conso, à ma vie, mes envies, comment je me vois dans la société. A se rendre compte que chaque jour sans alcool est un jour gagné et que, franchement je ne le pensais pas, mais que c’est bon de boire de l’eau, de se lever le matin tout frais, d’avoir bien dormi…. J’ai encore trop de tentation d’alcool mais il se passe quelque chose depuis que je suis sur le forum, une prise de conscience, de moi, de l’alcool dans la société, et même si je trouve que je consomme des volumes trop importants, je commence à compter, à limiter, à dire stop à la bière de trop…. Tout ça venu petit à petit, en continuant de lire ce forum, nos différences expériences, et notamment les tiennent sur la libération que tu es en train de vivre.
D’ailleurs je viens de découvrir un truc sympa à boire aussi, pour ceux qui aime l’eau gazeuse S........ c’est top, mais surtout c’est de rajouter quelques rondelles d’orange et citron !! c’est bien mieux que le Pulco car c’est naturel.
Il n’y a pas une envie de boire, il y en a plein, et chacun sont des petits verrous que je veux faire sauter. Le sport commence à prendre la place de « récompense » qu’avait l’alcool…. Bref tout ça pour dire que, franchement vu ton parcours je n’ai aucun « conseil » à donner, mais j’espère que tu vas trouver la force en toi pour faire de cette semaine seul une semaine de découverte et non d’errement. Peut-être tu peux relire un des premiers posts que t’avais écrit sur tes expériences avec l’alcool. Pour l’instant j’ai décidé de pas être abstinent car je n’ai pas encore la motiv que j’ai eu le jour ou j’ai dit stop à la clope. Mais je sais que ce jour viendra, et en attendant, chaque jour que je passe sans boire, chaque verre ou je dis non, il y a ce forum derrière et nos (tes) réflexions qui ressortent.
Bon courage !! et n’oublions pas que la vie est belle est qu’elle est une chance
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Par Anonyme
14/06/2022 à 15:13
Bonjour Barti,
C'est Virginie, ça fait longtemps...
Je te lis et je suis triste de voir que tu dois encore te battre à ce point. Je crois que l'élément déclencheur c'est la pression de ta nouvelle activité qui va arriver. L'alcool nous aide en apparence à lier des liens en nous rendant plus exhubérants, nous nous croyons plus ouverts mais c'est très superficiel, ce n'est qu'une apparence, n'oublie pas que nous sommes tellement moins à l'écoute, si ce n'est plus du tout quand on a bu. On est centré sur nous même, on ne parle que de nous, on fait des fixettes et on se sert de n'importe quel prétexte pour exprimer notre mal être. On croit que cela ne se voit pas mais tout le monde le sait, nous le savons nous meme des qu un alcoolique part en vrille.
Je peux te dire que professionnellement je ne suis pas efficace du tout les lendemains de cuite, que j'ai honte, que cela se voit sur mon visage, que cela fait 4 fois que j'arrête et que je reprends en pensant que je vais gérer cette fois. ca va le 1er jour et ensuite c'est reparti comme si cela ne s'était jamais arrêté.
Cela fait 4 jours que je ne bois que de l'eau, je lis actuellement le livre des AA que j'ai trouvé sur ma liseuse. 1 bouteille d'eau à côté de moi, sur mon transat. Quelques canettes de coca, du pulco citron, et des fruits frais.
La lecture de ce sujet va m'aider à tenir déjà plusieurs heures, j'ai l'impression qu on me parle de moi et il n'y a que ça qui peut apaiser mon besoin d'alcool. J'ai donc besoin qu'on s'occupe de moi, qu'on s'intéresse à moi. Ce livre me dit que je ne suis pas seule à être atteinte de cette drogue, j'apprends que nous alccoliques, sommes enclins à devenir dépendants de toute drogue, même autre que l'alcool, que si nous nous mettons à compenser par une quelconque autre substance qui altere l'esprit cela nous redirigera automatiquement vers l'alcool. C'est notre corps qui nous le demande. Pouquoi sommes nous attirés par ce qui peut nous détruire un un instant ? comme le vertige qui nous attire vers le bas, en 1 mn la vie peut basculer à nouveau et nous pouvons tout perdre, famille travail estime de soi. Le danger nous attire, pourquoi notre corps prend il pour une récompense ce qui nous rend laid et peu intelligent, comme le fumeur qui a mauvaise haleine et qui n'arrete pas meme s'il répugne son partenaire pour un bisou ? C'est à nous de faire un choix. La force de ce choix c'est notre estime de nous meme. Si nous pensons que nous méritons d'être nous, mêmes, notre vrai nous même, que nous restons maitres de notre corps, ce choix sera évident. N'oublie jamais que tu ne seras jamais mieux que quand tu es vrai.
Virginie.
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Par barti
15/06/2022 à 09:17
Bonjour à tous !
Oh, Virginie, quel plaisir de te retrouver ! Les autres aussi bien sûr mais je crois bien que Virginie est une des pionnières de ce fil alors il y a toujours un peu d’émotion à te retrouver… Tu n’as pas besoin qu’on te le dise mais tu sais que tu es sur le chemin, le bon.
Casadelsol, Jessy, pas les plus jeunes non plus sur le forum, merci pour vos messages.
Et notre maître à tous, Olivier le sage qui loin de nous assommer du haut de ses 20 ans d’abstinence nous donne la force de nous accrocher, de comprendre, d’analyser, de vivre dans la lumière.
Je vais franchement mieux qu’il y a quelques semaines et vraiment, revenir me livrer devant vous m’a fait un bien fou. Je m’amuse tel un enfant espiègle à piéger mon fameux « craving » (maintenant que je sais ce que c’est !). Je le vois arriver à 100 mètres, le laisse approcher et paf ! dans ta gueule quand il fait le malin avec mon cerveau.. Ça en serait presque amusant.
Bon, les choses ne sont pas toutes roses non plus, n’exagérons rien mais voilà une bonne marche franchie. Les amis et cher modérateur, si vous en connaissez d’autres aussi perturbantes, n’hésitez pas à m’en faire part, je me préparerais.. si tant est qu’on puisse s’y préparer.
Je sais que vous vous accrochez tous et que bon dieu que ce n’est pas simple. Alors, juste se dire qu’au moins, tout ça nous aura permis de nous connaître (dans tous les sens du terme) et d’explorer, de conceptualiser la vie comme jamais nous ne l’aurions fait.
Olivier, ce que tu écris est très juste et je vais de ce pas prendre ta petite fille de 7 mois en égérie !
Bonne introspection à toi, probablement que la thérapie c’est un peu la plongée en eaux profondes quand nous autres en sommes à plonger avec palmes et tuba (c’est déjà pas mal, tout le monde ne plonge pas !). Et je reconnais bien là notre pulsion de vie un peu trop intense, un peu trop extrême parfois ; plutôt que de le regretter, assumons et partons en eaux profondes, on ne va quand même pas se limiter à la surface…
Danièle, reste avec nous, livre toi aussi souvent que tu en ressentiras le besoin, sans filtre et sans limite. Tu sais maintenant que tu peux t’accrocher à cette bande d’éclopés que nous sommes. Eclopés mais sympathiques et très très bienveillants !
A très vite
Barti
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