Bonjour. Ma présence sur ce site est régulière depuis quelques semaines, mais voici que pour la première fois j'écris. Je me reconnais tellement dans ce que je lis ici. Je suis juste dans l'étape de prise de conscience : oui je suis alcoolique. Il faut que je me l'avoue une bonne fois pour toutes. Car peu importe que je ne boive que du vin, peu importe que je sois capable de ne pas boire pendant quelques jours. ce ne sont pas des excuses qui feraient que je ne suis pas "tout à fait " alcoolique. Si je le suis, complètement. Alcoolique. Alors bien sur, tant que c'est festif , ou même en couple, on fait comme si c'était pas grave. Même si les quantités sont là, même si la régularité et l'envie irrépressibles sont là. Mais quand , comme depuis deux mois, j'achète et bois de l'alcool seule car mon mari n'est plus là la semaine, et bien on est face à ses réalités. Bien obligée d'assumer. quand la bouteille se transforme en cubi parce que c'est plus facile à jeter, (et parce qu'on ne compte pas bien combien on boit ??), quand on s'arrête que parce que c'est vide ou parce qu'on s'endort comme une merde, quand on se cache de ses enfants qu'on colle devant la TV pour pouvoir boire, quand on se dit "pas demain " mais que demain on recommence, quand on se rend compte qu'on a oublié une partie de sa soirée canap tv quand on se dit que le week end on peut se lacher, sans s'avouer qu'on s'est laché toute la semaine quand on se rend compte qu'à la dernière invit chez des amis, on a amené une bouteille qu'on s'est sifflé toute seule quand on commence à se dire que finalement un ou deux verres le midi pourquoi pas... Alors OUI on est alcoolique. Comment ai je pu faire semblant de ne pas le voir depuis tout ce temps ? Et maintenant ? Je suis perdue ! Que dois je faire ? Vais je y arriver seule ? sans aide ? sans médicament ? dois je avoir le courage d'aller en parle à quelqu'un ? Je sais que je ne suis qu'au début d'un long chemin. La libération risque d'être longue et semée d'embûches. Je n'écrirai pas aujourd'hui c'est mon dernier verre car je suis faible. Et que je pressens que ce serait mentir, évidemment. Mais j'ai au moins écrit "je suis alcoolique"
Par Olivier 54150
14/12/2020 à 00:16
Bonjour
Comment vas tu Jessy ?
Je sais à quelle point c'est difficile.
La personne que tu chérie ne veux pas boire seule, c'est double peine.
Quoiqu'il ce soit passé ces derniers jours, tu as déjà pris conscience d'un problème avec la consommation d'alcool, ses conséquences, et c'est un grand pas.
Tu n'es plus dans le déni, ce qui n'est pas donné à tout le monde.
Tu vas t'en sortir.
J'espère que ton compagnon vas gagner en lucidité, il s'agit de ta santé, de ta vie.
Courage.
Oliv
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Par Anonyme
14/12/2020 à 08:54
Bonjour à tou ! Je suis très heureuse des nouvelles arrivées dans ce fil ! C’ est Virginie ! Je suis toujours abstinente et mon amoureux aussi. Notre histoire s’est métamorphosée : harmonie et bienveillance nous habitent depuis ce choix de prendre soin de nous , de nous aimer en respectant notre corps et en utilisant notre cerveau, nous sommes heureux depuis maintenant 1 mois et une semaine. Je vais compter mon abstinence en mois je crois pouvoir prendre cette distance aujourd’hui. Je n’ai toujours pas été confrontée à l alcool autour de moi et ce sera le cas pendant 5/6 jours pendant les vacances de Noël. Je me dis que je vais annoncer mon abstinence c est obligatoire vu la consommation familiale pendant les fêtes et en général. Je vais l assumer. Et si c est dur et bien je penserai au bonheur retrouvé dans ma vie de tous les jours. Je ne souhaite vraiment pas retourner à ma vie d’avant. Cette vie où je perdais la mémoire 1 soir sur 3, je me disputais avec mon ami, avec mon fils, avec moi même en réalité, j’étais honteuse de me réveiller avec les mêmes résolutions que la veille ou l avant avant veille ...
C’est fini de ne pas me respecter
C’est fini de ne pouvoir aimer parce que je ne m’aimais pas moi même
Ma vraie vie a commencé, celle où je reste consciente , celle où j’assume qui je suis et ce que je fais. Celle où je peux aimer, enfin.
J’ai 46 ans et je ne sais pas pourquoi j’ai attendu tout ce temps pour prendre la meilleure décision de ma vie.
Je pense que grâce à cette épreuve j’ai pris conscience de la valeur de ma lucidité. Elle est essentielle à mon bonheur.
Merci de nous rejoindre, si le monde pouvait ouvrir les yeux à tous ceux qui ont nôtre problème ce serait super, partager ce chemin de vie et encourager les gens qui ont besoin de passer ce cap, comme nous, est une justice à se rendre à tous. Transmettre nos expériences et peut-être aussi souhaiter que grâce à cela nos enfants et nos proches soient protégés de ce fléau que trop de personnes prennent à la légère.
Merci à tous, merci à la vie de m’avoir ouvert les yeux. Je vous souhaite le bonheur à travers vos prises de conscience et le respect de vous même.
Virginie, abstinente depuis le 6/11/2020.
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Par Anonyme
14/12/2020 à 09:28
Bonjour à tous et à toutes !
6ème jour d'abstinence... Et pas peu fière !
Le week-end a été un peu mitigé mais j'ai tenu bon ! Ma consommation d'eau gazeuse a explosé !
Les effets positifs de cet arrêt commence à se ressentir... Moins fatiguée au réveil, mon teint commence à être plus lumineux et mes cernes s'estompent doucement. Mes envies de grignoter sont toujours là en revanche...
Bonne journée à vous tous et toutes.
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Par Davidoff31
14/12/2020 à 15:34
Bonjour a toutes et tous !
J'espère que tout le monde a passé un bon week-end !
Barti, heureusement que tu l'as laissé ce message très personnel, car c'est ce message, qui malgré mes 40 et quelques jours d abstinence, m'a fait faire une sacrée introspection sur mon passé, parcours alcoolique, et certaines bêtises (pour pas être plus vulgaire lol) que j'ai pu faire sous alcool...
Dur de se regarder en face , puis se dire que le passé ne peut être changé, et justement, ce servir de ca pour être un homme, un papa un mari bien meilleur que je ne l'étais.
C'est sur étant timide de base, surtout il y a 25 ans, l alcool était pour moi bénéfique , puis le mec sympa qui ne refusait jamais un apero , des nuits inoubliables en boîtes , bar , etc etc.
Mes vrais amis, d'enfance ou de longue date, alcool ou pas , je pense que je serai toujours invité et le bienvenu, même si je n'en ai parlé a personne encore. Ce sont vraiment des amis sincères, je ne m inquiète pas sur ce sujet.
Je vous souhaite à tous une très belle semaine ! !
Zoubi
David.
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Par Anonyme
14/12/2020 à 17:29
Bonjour à tous
Tu peux être fière de toi rosita, tu as tenu 1 an et demi, c'est pas rien quand même ! Je n'arrive même pas à tenir une semaine et demi...
Qu'elle est la raison de ta rechute ? Il doit bien y avoir un élément déclencheur ?
Pour me présenter à tout le monde, moi c'est Julien, je suis inscrit depuis peu et je suis le fil depuis le début, il y a de beaux témoignages qui donnent pleins d'espoirs
Je suis rassuré de vous savoir pas loin en cas de baisse de motivation, c'est le cas en ce moment, en faite c'est de pire en pire...
Je suis alcoolique depuis une dizaine d'années même si au fond de moi j'ai l'impression que c'est depuis toujours
J'ai compris depuis quelques jours que je ne pourrais pas m'en sortir seul, je n'ai encore établi aucune stratégies mais j'espère avoir le courage d'appeler mon médecin d'ici quelques jours
J'ai l'impression que l'alcoolisme fonctionne par étapes et j'ai peur pour mon avenir... Celle de mes enfants aussi
J'espère pouvoir papoter de tout ça avec vous et je vous dit à très vite
Bonne soirées à tous
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Par casadelsol
14/12/2020 à 17:52
Hello,
Bon, premier objectif atteint:) pas une goutte ce week end!! je suis content (c'est déjà ça :))
J'en suis toujours à me demander si c'est un arrêt total ou une diminution de conso (mais plus de black out, plus d'excès...) que je veux. Je sais que j'ai du mal à me limiter donc ca risque d'être un arrêt total a terme.
En tout cas, le bilan de ces 7 jours:
- je me sens super bien, mon corps est bien moins "flasque", et pourtant je suis assez sportif. C'est un peu comme arrêter de fumer et redécouvrir son nez. J'ai pas transpiré comme un cochon, fini collé dans mes draps, la tête dans le gaz dès le matin, bien que j'ai pas eu des nuits continues, j'ai quand même l'impression d'avoir eu un sommeil bien mieux
- je me souviens de chaque instant :) ok ca parait stupide pour le commun des mortels mais y'a des week end, pourtant même à picoler seul, j'en n'ai pas tous les souvenirs.... pas eu cette horreur de première pensée dès que les yeux s'ouvrent : "qu'est ce que j'ai fait hier? j'ai dit quoi? ....
- j'ai passé plus de temps avec ma famille, mes enfants. J'ai plus dessiné avec eux, bavardé, je les ai couché !!! .... sans avoir à essayer de me cacher de leur regard à cause de la bouteille.
- je me suis promener le soir à la nuit, et je n'étais pas obnubilé pour rentrer le plus rapidement possible pour boire une bière! j'ai trainé, regardé les déco de noël, profiter du froid, de l'odeur des sapins....
Bref, c'était cool!!
Sinon ça va Jessy? comment s'est passé ton week end?
bonne semaine à tous et à toutes
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Par Anonyme
15/12/2020 à 08:16
Bonjour à tous!
J'avais posté un message hier mais il n'apparaît pas ... Dommage!
Week-end globalement positif. Je me retrouve dans le témoignage de casadelsol. J'ai préféré retrouver mon amoureux en toute simplicité suite à mon bad trip de mardi dernier et j'ai voulu éviter LE sujet. J'ai donc partagé un petit verre de vin après mon jus de tomates. Mais j'en suis restée là.. 12,5 cl au lieu de 1l et quelque..
Bref, je me suis sentie sereine en me couchant dans une pleine conscience, en me réveillant sans appréhension.
Quel bonheur!
Je compte poursuivre sur cette voie en visant le 0 verre mais je redoute les discussions expliquant vraiment pourquoi j'en suis là avec ma mère, avec mes filles. Je voudrais qu'elles comprennent sans pour autant les accabler (surtout ma mère qui risque, même si elle n'y est pour rien, de culpabiliser).
Échanger avec vous est pour moi aujourd'hui comme suivre la lumière qui mènera au bout du tunnel.
Un grand merci à tous
Jessy
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Par barti
15/12/2020 à 11:48
Bonjour les amis,
Je vois que tout le monde s'accroche et c'est sacrément encourageant.
Perso, je vais mieux, je tiens bon ; l'envie de boire, même si elle est toujours bien présente à la tombée de la nuit (et en ce moment, il fait nuit tôt !) s'amenuise quelque peu.
Par contre, je ne parviens pas à lutter contre cette envie frénétique de me remplir l'estomac qui, avec du salé en début de soirée, qui avec du sucré en fin de soirée. C'est une catastrophe ! Je ne prends pas de poids car je pense que l'arrêt de l'alcool contrebalance mais qu'est-ce que je mange !
Et au bout de bientôt 6 semaines, on ne peut pas dire que ça se calme..
A chaque jour suffit sa peine, je reste centré sur mon abstinence et tant pis pour le moment si je mange comme un Gorē.
C'est drôle en même temps, j'ai l'impression d'avoir complètement transposé mon addiction à l'alcool par cette addiction à la nourriture. Je grignote en cachette, m'en veux un peu ensuite, culpabilise pour ma santé. Tout y passe ! exactement comme avec l'alcool.
Bon, c'est probablement 10 fois moins puissant qu'avant mais quand même, je me dis que c'est incorrigible ! Et rassurant sans doute. Le besoin d'une transition j'espère et simplement une transition...
C'est super Jessy que tu tiennes. Ça ne semble pas simple avec ton compagnon et tes ruses semblent fonctionner. Pense à toi et rien qu'à toi.
Pas de conseil à donner mais tente pour la prochaine fois de ne boire que la moitié du verre, puis quelques gorgées et montre ainsi à ton compagnon que tu es la même, que tu ne le trahis pas, ne le lâche pas au seul prétexte que tu ne bois plus avec lui. Il s'apercevra peut-être après coup que tu es restée la même, en mieux ! et que ta décision doit être respectée, qu'elle n'engage que toi et qu'elle n'a pas d'incidence sur vos moments passés. Chérie ta liberté et apprends lui à la chérir pour toi.
Pour la famille et l'entourage, c'est un sujet que nous évoquons beaucoup ici et tu es loin d'être un cas isolé.
Personnellement, je refuse d'en faire un sujet de discussion avec mes proches. C'est ma décision, je ne suis déjà pas certain de réussir à la tenir alors hors de question de me mettre une pression supplémentaire en embarquant tout le monde là-dedans. Exception faite pour mon épouse et encore, ce sont toujours des discussions par bribes, beaucoup de non-dits et un encouragement bienveillant de sa part.
En résumé, si tu ne veux pas en discuter avec ta mère et tes filles, ne le fais pas. Tu es libre !
Pour le moment, me concernant, quand je ne veux pas aborder ce sujet et que mes proches me voient un verre de jus de tomates à la main, me proposent un verre que je décline, selon mon degré de proximité avec eux, ça varie entre : "non merci, je fais une petite pause en ce moment", et "un peu barbouillé aujourd'hui, je ne veux pas tenter le diable". Si cela se répète, j'inter change les réponses !
Et voilà, ainsi on passe à autre chose et personne ne disserte sur ce que je devrais ou ne devrais pas faire.
C'est peut-être un peu lâche, pas très courageux mais non en fait, ça me regarde moi, pas les autres. Et je me passe des commentaires..
Ça me fait penser à certain d'entre nous qui se sentent obligés de prévenir en amont les amis invités du fait que cette fois, on ne boira pas. Pourquoi fait-on cela ?
Avons-nous si peu confiance en nous que nous pensons indispensable de prévenir l'autre que nous ne nous mettrons pas la tête à l'envers avec lui ?
Qu'il vient à notre rencontre pour ce seul motif ?
Que nous ne valons pas mieux qu'être un copain de beuverie avec lequel nous ne serions bon qu'à boire ?
Prenons confiance en nous. Montrons aux autres par l'expérience que nous pouvons être d'agréable compagnie sans nous torcher littéralement. Et persuadons-nous qu'à de rares exceptions près, l'immense majorité de nos proches nous aiment pour ce que nous sommes, pas pour ce que nous buvons.
Alors fini les précautions d'usage pour expliquer de façon alambiquée et maladroite que peut-être, nous ne boirons plus en leur compagnie. Ils sont invités, ils viennent et on passe une bonne soirée. Point. Chassons ce maudit breuvage de nos vies et ne le remettons pas au centre de tout en permanence. Il adore ça... !
Je vous embrasse et prenez soin de vous.
Barti, 40 jours de nouvelle vie
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Par Anonyme
15/12/2020 à 12:40
Merci Barti pour tes excellents conseils que je vais appliquer.
Je donne trop d'importance à ce verre! Il ne doit plus être au centre de mes préoccupations.
Bonne journée à tous!!!
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Par Anonyme
16/12/2020 à 19:05
Bonsoir à tous
Une semaine aujourd'hui... Et je tiens plus ou moins bon malgré un quart d'accroc à mon abstinence hier soir.
Invitée chez une cousine qui avait prévu l'apero, je n'ai pas pu lui dire un non franc et massif... C'est donc pleine de regret que j'ai accepté un quart de verre de vin. Mais je me suis arrêtée là, presque facilement... Le remord n'a pas bon goût ! Même quand il est caché dans un verre de vin !
Mais ce qui me rassure c'est que j'ai réussi à me limiter et à retrouver ma sobriété aujourd'hui, avec des envies certe, mais pas insurmontables...
J'appréhende donc beaucoup moins les fêtes de fin d'année en me disant que je peux céder à une exception légère sans dérapage.
Bon courage à vous tous et tenez bon !
Bonne soirée à vous.
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