Bonjour. Ma présence sur ce site est régulière depuis quelques semaines, mais voici que pour la première fois j'écris. Je me reconnais tellement dans ce que je lis ici. Je suis juste dans l'étape de prise de conscience : oui je suis alcoolique. Il faut que je me l'avoue une bonne fois pour toutes. Car peu importe que je ne boive que du vin, peu importe que je sois capable de ne pas boire pendant quelques jours. ce ne sont pas des excuses qui feraient que je ne suis pas "tout à fait " alcoolique. Si je le suis, complètement. Alcoolique. Alors bien sur, tant que c'est festif , ou même en couple, on fait comme si c'était pas grave. Même si les quantités sont là, même si la régularité et l'envie irrépressibles sont là. Mais quand , comme depuis deux mois, j'achète et bois de l'alcool seule car mon mari n'est plus là la semaine, et bien on est face à ses réalités. Bien obligée d'assumer. quand la bouteille se transforme en cubi parce que c'est plus facile à jeter, (et parce qu'on ne compte pas bien combien on boit ??), quand on s'arrête que parce que c'est vide ou parce qu'on s'endort comme une merde, quand on se cache de ses enfants qu'on colle devant la TV pour pouvoir boire, quand on se dit "pas demain " mais que demain on recommence, quand on se rend compte qu'on a oublié une partie de sa soirée canap tv quand on se dit que le week end on peut se lacher, sans s'avouer qu'on s'est laché toute la semaine quand on se rend compte qu'à la dernière invit chez des amis, on a amené une bouteille qu'on s'est sifflé toute seule quand on commence à se dire que finalement un ou deux verres le midi pourquoi pas... Alors OUI on est alcoolique. Comment ai je pu faire semblant de ne pas le voir depuis tout ce temps ? Et maintenant ? Je suis perdue ! Que dois je faire ? Vais je y arriver seule ? sans aide ? sans médicament ? dois je avoir le courage d'aller en parle à quelqu'un ? Je sais que je ne suis qu'au début d'un long chemin. La libération risque d'être longue et semée d'embûches. Je n'écrirai pas aujourd'hui c'est mon dernier verre car je suis faible. Et que je pressens que ce serait mentir, évidemment. Mais j'ai au moins écrit "je suis alcoolique"
Par Anonyme
21/01/2021 à 14:32
Bravo Maya
Je me demandais ou tu étais passé :)
Content que tu es tenu le coup
A bientot
Onycrois
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Par casadelsol
21/01/2021 à 20:03
Hello
Tiens je viens de voir un truc intéressant: https://twitter.com/YahooActuFR/status/1352319303769616385
Alors j'aime pas lire, c'est pas mon truc, mais son livre peut être sympa, l'idée me plait en tout cas.
C'est un livre de Claire Touzard, "sans alcool", et l'article décrie l'idée principale, qui me plait vraiment:
"L'idée n'est pas de dire 'Boire, c'est mal', mais 'Être sobre, ça peut être agréable"
c'est inspirant
a plus, bonne soirée,
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Par Anonyme
22/01/2021 à 10:09
Salut les amis,
Je ne suis pas une grande bavarde, et je n’aime pas bcp me raconter en détails, voilà pourquoi je n’écris pas tous les jours.
Mais je vous lis tous tous les jours avec intérêt, compassion, sympathie,espoir, confraternité... et sobriété .
J + 15 bravo moi et merci vous !
Maya
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Par barti
25/01/2021 à 16:40
Bonjour à tous !
Un we de plus de passé sans boire et ce ne fut pas si simple... A nouveau de la famille invitée et même si cela ne me gêne plus de dire que je ne bois plus, je suis infichu de répondre à la question que l’on me pose fréquemment : « et tu arrêtes combien de temps ? ».
J’ai envie de répondre « pour toujours » mais n’en suis pas capable… Premièrement parce que je crois que je ne suis pas si clair que cela avec moi-même et qu’à certains moments, je me berce encore dans l’illusion que je reprendrai un jour une consommation raisonnée. Deuxièmement parce que dire que j’arrête pour toujours est un aveu fait aux autres que je suis alcoolique. Et je n’en suis pas là, la honte est toujours bien présente.
Et enfin, je pense que dire que je ne reboirai jamais est un défi dont je ne veux pas être l’objet aux yeux des autres. Je suis loin d’être assez sûr de moi et avoir assez de confiance en moi pour poser cela face aux autres et en cas de rechute, affronter le regard des autres à qui j’aurai l’impression d’avoir menti une fois de plus.
Bref…
Pas simple également ce we car même s’ils se raréfient, les moments de manque restent présents à la tombée de la nuit, en début de soirée également. Et puis ils passent... Miraculeusement ! Finalement, c’est l’avant soirée, vers 17h – 18h qui est difficile. Et c’est souvent cela, imaginer le manque, imaginer la frustration est pire que les vivre.
Il y a quelques semaines, notre compagnon Olivier nous a livré une citation du philosophe Alain qui a éveillé ma curiosité. Je me suis procuré un excellent recueil de lui : Propos sur le bonheur et c’est extrêmement intéressant pour nous autres alcooliques. En tout cas, ses écrits me parlent, ils sont simples à lire, très accessibles et fascinants d’actualité alors qu’ils ont été écrits dans les années 30.
Les passages concernant les passions sont criants de révélation et aident je pense à intellectualiser notre mal être, nos doutes, nos craintes, nos angoisses.
82ème sans boire, je ne suis pas sauvé mais je me sens comme naufragé sur une île avec vous sur ce fil. Je commence à parler de plus en plus librement avec mon épouse de mon passé récent d’alcoolique. Le passé plus lointain et les moments inavouables sont encore bien enfouis.
C’est un grand soulagement pour moi de commencer à en parler avec elle et je mesure la chance que j’ai de l’avoir à mes côtés, sans jugement et avec ses encouragements discrets.
J’espère que vous allez bien, que vous suivez votre route quelle qu’elle soit, sinueuse ou droite. L’important est d’avoir une route à parcourir et dieu que ça n’a pas toujours été le cas pour nous !
Je vous embrasse.
A très vite
Barti
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Par Davidoff31
25/01/2021 à 21:58
Bonsoir a toutes et tous !
J'espère que tout le monde va bien !
Jeudi dernier, jour de spleen, difficile, je me serais mis la tête à n'importe quoi, bière, vin , pétard.... finalement le lendemain ça allait mieux. Je ne sais pas si on peut appeler ça craving ou juste déprime passagère alors qu'il n'y a eu aucune contrariété. Puis le lendemain c'était oublié alors qu'en décembre, ca a été une semaine entière. C'est que mon cas doit s arranger :-)
Sinon ce week-end, premier repas de famille depuis mon arrêt, week-end chez mes parents avec mon père qui sort toujours des excellents whisky a l apero et de sacrées bouteilles pendant les repas...
J'ai été très tendu au début, puis évidemment tout le monde estomaqué.
Alors qui veut quoi , David, whisky ? ( en général j'en fini 5 ou 6 et des doses maison évidemment)... euh non merci papa je bois un jus de fruit personne n'insiste.
Repas , Saint Estephe 2015 , David , du rouge ? Euh non merci je reste a l'eau. Bah tu bous plus ou quoi ? Tout le monde me regarde.. je réponds euh sisi , aucune envie de donner d'excuses, comme Barti .
C'est fou cette honte , cette culpabilité d être alcoolique et de ne pas pouvoir l avouer . Sauf que moi , j'ai bien l intention de ne plus jamais en boire .
T'as de la chance Barti d'en parler a ta femme. Moi , même avec elle, j'ai du mal , même si elle me réconforte dans mon changement de vie , car je lui en ai fait baver parfois....
Et pour finir sur un sourire, le moment d'ouvrir les cadeaux avec les enfants, nerveux etc , vous l aurait compris, qu ai je reçu comme cadeau .... du vin :-)
Je l'ai accepté bien évidemment. Il est dans le garage, pour la fous ou on aura des invités.
Les premiers temps, je ne voulais plus d'alcool chez moi, de per de craquer. Aujourd'hui ca va quand même beaucoup mieux, malgré les doutes.
Bonne soirée a tout le monde et a bientôt !
David.
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Par Olivier 54150
26/01/2021 à 18:10
Bonjour à toutes et à tous
Dans vos post, je lis beaucoup "honte", "culpabilité" et tout ça.
J'en ais beaucoup souffert pendant mon alcoolisation, pas de doute même si c'est loin. D'ailleurs es-que j'aurais arrêter sans elle?
Par contre, dès mon sevrage et après ma cure, je n'ai pas traîner ce truc, si j'ose dire.
Bien au contraire.
A partir du moment où j'ai appris que c'était une vraie maladie ma honte à disparue.
Alors oui "" alcoolique ! "" Est encore une insultes.
Mais "" cancéreux ! "" Non.
Je n'ai pas honte d'avoir une maladie.
Ne pas boire n'est pas une maladie non plus. C'est un choix.
Le lobby nous fait croire qu'il faut boire pour être normal.
Et il y à tout un vocabulaire bien étudié autour de ça.
"Boire avec modération" (mdr)
On parle "d'alcool festifs". (Obligé de boire pour faire la fête ?!)
"L'alcool social" non mais sérieux ?! Pour être social il faut boire ?!
"Alcool amoureux" pas mal aussi cette expression.
L'alcool suicide, violence... A non, on n'en parle pas de ça.
Ne pas boire est un choix, j'insiste.
Comment encore douter si c'est le bon choix ou pas ? L'alcool brise des milliers de vies chaque jours. Jdis ça, jdis rien.
Ce sentir coupable, c'est super dur.
C'est une part de nous qui nous juge.
Quelle crédit accordons nous à ce juge ?
Il est utile ce juge, mais je pense qu'il faut le remettre à sa place de temps en temps.
Il nous empêche de faire des conneries mais c'est aussi celui qui à des croyances et qui ne veut pas bouger.
C'est qui l'patron ?
J'entends le deuil douloureux à faire avec l'alcool... La nostalgie et imaginer l'avenir sans... C'est aussi faire le deuil de sa prison, de l'insouciance, d'une certaine euphorie plutôt artificielle...
Finalement finalement ce n'est pas une grosse perte et c'est peut être la seule chose dont je suis sûr dans mon blabla.
Bravo pour tout ce que vous faites.
Belle fin de journée à tous.
Oliv
Barti peux tu en dire plus sur ce que tu as découvert (Alain...) Un lien peut-être. Merci.
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Par Toustroke
26/01/2021 à 22:32
Bonsoir a tous,
Même quand on a pas grand-chose a relater de sa semaine écoulée, c est agréable de se dire que l on va envoyer un petit mot sur ce fil, ca nous oblige, ou plutôt incite a mener une réflexion et mettre des mots sur l évolution que prend une des plus grandes décisions de notre vie.
On s arrête un instant, on regarde ou on en est en mesurant le chemin parcouru, il peut être rectiligne, tortueux, vertigineux, il est derrière nous a ce moment-là .
Pas un adepte du journal, je me suis pourtant astreint a noter ma consommation depuis plus d un an. Sur les conseils de l agence de la santé, j ai posé comme base, ambitieuse, 2 doses par jour, 10 par semaine, et j ai tracé un point d exclamation pour chaque dépassement. il en ressort un véritable amoncellement de traits nerveux et de points jetés rageusement sur 6 pages avec des commentaires allant de l insulte (crétin) au cynisme (bien joué …) après les gros scores.
Mais depuis le 23 novembre, c est un autre décor qui m apparait : des ronds, des zeros, des bulles, c est d une régularité étonnante, d'une platitude apaisante loin de l agitation foutraque des pages précédentes. Un peu a l image de l esprit, plus apaisé, plus clairvoyant, plus lisse aussi, moins rigolo somme toute, alors que mes comptages précédents, dans leurs excès, me font toujours un peu sourire .
Avide de noter chaque jour passé au tout début, en me disant « un jour de plus" puis « faut tenir le week end « , ca s est transformé en "une semaine".
Le nouvel objectif a tout de suite été « le Mois » avec un grand M bien sur ! Quel pied quand c est arrivé, alors tout de suite il a fallu que je trouve un autre but : le « dry january « en plus ça fait ecran de fumée, c est super !
Voila que janvier touche à sa fin, alors quoi ? Ben les 3 mois tiens !
Mais, combien de temps ca va durer ce petit jeu ?
Ce défi lancé à ma volonté est il perpétuel ? Je continue de m appliquer a bien arrondir ce rond qui tache de m' indiquer la voie de la liberté et pourtant, quand j y pense, il m aliène, je ne l'ai oublié que 2 fois en 2 mois.
Ca serait une nouvelle forme de dépendance que ca ne m’ étonnerai pas …
Lachez rien
Toustroke
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Par Anonyme
27/01/2021 à 12:23
Ne Jamais Oublier Pourquoi nous sommes sur ce Fil.
Ce fut un Appel au secours dans la nuit
Si nous allons un minimum bien aujourd’hui c’est grâce à nos choix. Alors si c’est ces choix dont nous dépendons ce n’est pas si grave, si nous allons mieux que lors de cet Appel au Secours.
Ne crois tu pas Tpustroke ? Je cherche la même réponse que toi et j’ai peur de ne pas avoir assez peur de retomber.
À bientôt pour vous lire.
V.
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Par Olivier 54150
27/01/2021 à 15:37
Un défi perpétuel, Toustroke.
Je ne sais pas vraiment combien de temps ça m'a pris, mais une fois que j'ai su au plus profond de moi que l'alcool n'avais plus rien à m'apporter, il n'est plus question de défi.
J'insiste sur le fait qu'au bout d'un moment, ne pas consommer d'alcool n'est vraiment pas un problème, bien au contraire.
Même lorsque mon moral est au plus bas, l'idée de boire ne me viens plus à l'idée.
En acceptant qu'on ne peut pas être toujours au top, on se détend un peu.
Je n'ai pas régler tout mes problèmes, loin de là, je ne suis pas aussi équilibré que je le voudrais, mais l'alcool est belle et bien sortie de ma vie en tant que consommateur.
Je ne souhaite pas faire le beau avec mes discours, mes deux paquets de clopes par jour, mes casseroles..., ce que je veux dire, c'est que C'EST POSSIBLE de se passer d'éthanol sans se prendre la tête. Le temps joue bien sûr, mais aussi nos idées, nos prises de consciences, nos convictions, notre mémoire...etc
J'ai appris récemment, suite à une conférences, que le "craving" est un peu comme un muscle, plus on les traverses avec succès, plus c'est facile par la suite.
Régler ces histoires de "craving" c'est guérir la dépendance.
L'addictologue précise aussi que l'alcool et "neurotoxique" c'est à dire qu'il s'attaque directement à la matière du cerveau...rien que ça.
Voici le lien de cette conférence pour qui ça peut intéresser:
https://youtu.be/xzQELfRo2Zo
Bon courage à tous.
Oliv
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Par Anonyme
27/01/2021 à 17:08
Bonjour à tous,
Je vous avais écrit longuement mais à priori ce n est pas passé.
Enfin le courage d écrire plus longuement, après cette rechute et la honte qu elle m a inspirée....
Merci à tous pour vos encouragements.
Je sais que je vais y arriver. Je mets souvent du temps et des aller retour avant de prendre les grandes décisions de ma vie....
J ai encore passé un cap je pense. J avance et je vais peut être passer du "dire" au "faire". Car j ai eu ici de bien belles paroles d auto persuasion mais question mise en application c est plus compliqué.
J ai parlé à mon médecin, puis à un psychiatre. Comme pour m imposer cette réalité et accepter que je n y arriverai pas seule. En parler c est faire vivre le mal aux yeux de tous et donc l assumer...
Après cette énième cuite commune avec mon mari, lui aussi semble avoir compris que nous n avons plus d autres choix que d assumer et de changer.
Je suis à J+10 et ma honte à pour l instant encore raison de toute envie d alcool. Je ne sais pas si je vais continuer à compter, si cela doit être sans fin.
Le moral n est pas au top mais la motivation est là, je me gave de lecture sur le sujet et je vais entamer un travail psy. Histoire de mettre toutes les chances de mon côté !
À bientôt les champions !
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