jour J ?

Bonjour a tous !
Et oui Barti , je suis un peu jaloux également, je l avoue . Je suis de la restauration, la plupart de mes amis , collègues, apprécient une dégustation de vin , une bière spéciale de temps en temps pour déguster, apprécier..... moi je bois un verre et c'est parti pour la journée jusqu'à a être raide ... c'est dommage et je m'en veux en quelque sorte.
Bon bientôt 3 semaines d abstinence ca passe vite finalement.
Quelle super nouvelle Drunkette, ca fait plaisir ces bonnes nouvelles pour toi !
Je vous souhaite à tous un très beau week-end !

C'est chouette de vous lire et je suis content d'avoir de vos nouvelles. Comme Virginie, ce fil est pour moi une vraie bouée de sauvetage, le seul endroit où je peux me livrer sans mentir, sans enjoliver les choses et j'espère sans les dramatiser..
Ce soir, ce sera jus de tomates en famille et nous nous réveillerons tous pour uns fois depuis bien longtemps sans gueule de bois, pas excédés dès 9h par l'agitation des enfants, par le voisin qui bricole, pas tristes, pas angoissés par une grande et belle journée qui s'offre à nous et qui se terminera comme elle a commencé: normale, au naturel, sans alcool!
Roland, tes enfants vont adorer leur père sobre. Ils ne feront pas la différence entre avant et maintenant, ils t'aiment surement très fort mais toi tu sauras que tu leur dois bien ça. Etre là pour eux, lucide et frais comme un gardon!

Très bon we à tous et tenons bon!

ps: Didou, tu tiens le coup? Viens nous en parler dès que tu as un moment.

Barti

Bonjour
Un plaisir de vous lire.
Retrouver sa santé et des plaisirs sains comme cuisiner à deux vaut toute les médailles du monde. Pas de doute.

Se projeter sur le long terme n'est pas chose facile concernant l'abstinence.
Non seulement l'alcool est essentielle pour notre pays (je pense à nos braves vignerons), mais aussi vital au vu des milliards de chiffres d'affaires générer chaque année pour l'état.
Lorsqu'on prend conscience des stratagèmes des alcoolier et de nos élus pour vendre leurs produits, on voit que c'est c'est démentiel:

https://youtu.be/60p_dhOlibs

Par mon expérience, avec le temps, l'abstinence disparaît. Je veux dire par là que je ne m'abstiens pas de boire, je ne bois pas, c'est tout.
Avec le temps les envies de boire, s'espaces, mais surtout sont de plus en plus courte. Si courte qu'elles en deviennent imperceptible.
Pour cela, c'est important des bien comprendre son rapport à l'alcool.

Perso, pour bien imager, je dis toujours qu'une personne allergique aux arachides ne vas pas ce faire des tartines de beurre de cacahuète.
Je suis allergique, point.

Pour rester vigilant, je ne me suis jamais senti sauver face au produit, demain je peux rechuter. La vie est si surprenante.

Par peur de replonger en cas d'événements que je ne pourrai pas gérer, et en 22 ans il y en à eu, j'ai toujours fait appel à un substitut car pour moi rien de pire que de me retrouver enchaîné à une bouteille.
Dans un certain idéal, ce substitut ne devrait pas être chimique, je veux dire, éviter les psychotropes, miser plutôt sur des pratiques zen... Forêt, sexe, méditation, bouquin, youtube, rencontre, écriture est ma façon de faire mais pas que.
Si ça va vraiment mal je me tourne vers mon médecin traitant, un psy, un valium...
A par les opiacés comme l'héroïne ou ce genre de choses, rien n'est plus horrible que la dépendance à l'alcool, pour moi.

Pour entretenir agréablement l'envie de ne plus boire, je conseille "Le dernier pour la route" le livre (Hervé Chabalier) et ou le film, et pour le grand spectacle le film "Flight"

Merci pour vos partages et
Excellent weekend à tous.
Oliv.

Bonsoir tout le monde,

19èm jour.

La semaine s'est plutôt très bien passée, pas de grosses envies particulières. En revanche, on est vendredi soir, et ce soir c'est apéro dinatoire avec les enfants et mon mari... J'y pense depuis quelques heures... C'est un peu plus dur. Alors il me restait une bouteille de d'Artigny (un mousseux sans alcool), je l'ai mise au frais et je me dis que cela fera l'affaire pour ce soir. Mais je n'aime pas trop ces substituts sans alcool car quelque part, on fait "comme si" mais "sans".

J'ai l'avantage d'avoir le soutien de mon époux, qui ne boit pas. Mais je n'en parle pas. Au bout de 15 jours je lui ai dit "ça fait 15 jours", il était fier de moi et m'a dit de tenir le coup. J'essaye ! Je ne veux pas le décevoir si je rechute (comme toutes les autres fois !). J'ai même eu du mal à en parler à ma meilleure amie, et pourtant c'est la première à me soutenir. C'est peut-être pour ne pas me mettre la pression...

Je constate que tout le monde tient le coup (un petit écart ce n'est rient !) et je suis vraiment fière de vous tous !!
On va y arriver et s'en sortir !!!

A Olivier, je vais me plonger dans ce livre ! Vu les programmes TV actuels, ce sera certainement plus intéressant ;)
A Barti, merci pour le PS, cela m'a permis de vous écrire, et de me passer un peu l'envie ;)
A tous, bon courage, on tient le coup ! Ensemble, on est plus fort :)

Très beau week-end à tous !

Pour ce qui est de remplir nos verres pendant le sevrage, ... Pas facile.
On vie une époque formidable est les extracteur sont devenus très abordable.
Carotte, pommes, céleri et gingembre c'est mon jus préfèré. C'est juste un exemple, les possibilités sont infinies.

Côté santé, c'est très intéressant.
J'y ais consacré une page sur mon petit site : https://olivierm54.wixsite.com/communications/sante
Thierry Casanova parle très bien de tout ça (youtube).
Oliv

Bonjour a toutes et tous !
J'espère que vous avez passé un agréable week-end, dans la sobriété mais dans la joie et la bonne humeur :-)

Bonne semaine et à très vite !

Bonjour à tous,

Et voilà, un we de plus de passer.. Pas facile pour moi ce 3ème we, j'en suis à 18 jours et cela me semble long...

J'ai tourné comme un lion en cage une bonne partie de mon dimanche, failli rechuter en fin d'après-midi et puis non, j'ai tenu. Toujours affamé comme un lion mais je prends des grandes résolutions pour cette semaine, ce sera grignotage de carottes avant de manger et c'est tout.

Mon épouse, chanceuse qu'elle est de pouvoir ne boire qu'un verre et ne pas s'en resservir trois, a décidé de m'accompagner et de ne plus boire d'alcool pour un moment. Je m'en veux un peu qu'elle se sacrifie pour moi mais je suis touché par son geste. Et elle a rigolé quand je lui ai parlé de sacrifice, car c'est une réflexion d'alcoolique ! Pas certain qu'elle ait l'impression de sacrifier quoi que ce soit. Je prends conscience que cela devait faire un moment qu'elle attendait cela de moi. J'ai beaucoup de chance de l'avoir et m'en rends compte aujourd’hui. Seulement aujourd’hui. Nous n’allons pas plus loin dans la discussion et je veux la préserver en ne lui disant pas l’étendue du problème. Elle en sait surement beaucoup plus que ce que je croyais lui cacher. Inutile pour moi de ressasser le passé. Pensons au jour le jour, à demain et ne nous auto-flagellons pas de nos erreurs passées.

J’accepte d’avoir été celui qui mentait, se cachait, travestissait la réalité, s’apitoyait. Point besoin pour moi de le verbaliser, cela ferait trop de mal et je n’en suis pas capable. J’ai décidé de changer non pas pour réparer quelque chose mais pour retrouver vie, chérir ceux qui sont à mes côtés et vivre, tout simplement.

Un truc marrant durant le we, j'avais organisé un apéro Whattsapp avec mes parents et première réflexion de ma mère en me voyant avec un jus de tomate : tu es malade?.. Je n'ai pas su quoi répondre alors je n'ai rien dit et mon fils ainé m'a demandé si je voulais qu'il aille me chercher une bière... La honte absolue !
Ou la réalité éclatante.

Je suis heureux de tout cela et j'entrevois maintenant la nouvelle vie qui s'offre à moi.

J'espère que vous tenez tous le coup. Quels que soient nos épreuves, nos réussites, nos rechutes, on est dans le même bateau et sur le même chemin de la guérison.

Fred, je comprends parfaitement ce que tu décris, comme si le corps avait besoin de s'exprimer maintenant qu'il est libéré de sa camisole artificielle. Boire était une activité en soit. L'ennui est probablement un mal nécessaire avant de se réinventer.

Bonne semaine à tous et bon courage. Comme l'a dit très justement Olivier et j'y ai repensé souvent ce we : « avec le temps, l'abstinence disparaît. Je veux dire par là que je ne m'abstiens pas de boire, je ne bois pas, c'est tout » (je me permets de te citer !). Ta phrase m’a aidé à penser à de jours heureux moins tourmentés. Merci

Barti

Bonjour à tous
Nos correspondances se font plus épisodiques, peut-être bon signe, celui de se dégager petit à petit de nos obsessions et de revenir à une certaine normalité, une banalisation de notre abstinence.
3 semaines aujourd’hui pour moi que je n’ai pas bu une goutte d’alcool et je n’en reviens pas moi-même ! Avec un peu de recul, je tire ce premier bilan : 4 premiers jours faciles, presque grisant, 2ème semaine difficile, beaucoup de tentations, obsessions et compensation++ par la nourriture, 3ème semaine presque apaisante (presque, n’exagérons rien..) et l’envie de changer durablement.
Les habitudes sans alcool commencent à prendre le dessus, les nouveaux petits rituels. Je me sens capable de poursuivre ma route et chaque jour de plus me conforte dans ma volonté et ma force de tout faire pour ne pas repartie à zéro.
J’ai le sentiment d’aller beaucoup mieux ; ma santé se transforme. Plus eu une brulure d’estomac depuis 3 semaines, j’ai l’impression d’avoir beaucoup plus de souffle, d’énergie. Mon ventre s’est comme aplati même si ce n’est pas flagrant sur la balance, toujours un peu en surpoids mais rien d’étonnant avec mes débuts qui ont frisé la boulimie !
Et surtout, contrairement à ce que je pensais, je me sens beaucoup moins stressé et angoissé. J’ai cette nature et fait un boulot très stressant ; j’ai longtemps cru que je buvais pour absorber ce stress, oublier les soucis, me relaxer. J’ai l’impression que l’alcool avait en fait sur moi l’effet strictement inverse. Si boire le soir me donnait le sentiment d’oublier la journée et ses tracas (ce qui n’était pas faux après un flash de vodka, soit 8 verres...), l’état second du lendemain matin me faisait perdre ma confiance en moi, me rendait à fleur de peau, parfois plus émotif que je n’aurais dû l’être au travail notamment.
Depuis mon arrêt, et contre toute attente, c’est comme si je me maîtrisai bien mieux, que je savais enfin gérer mon stress, mes inquiétudes.
C’est presque jouissif de se découvrir autrement, de s’apercevoir qu’on peut puiser dans ses propres ressources pour affronter les difficultés et ce, sans artifice…
J’espère que tous autant que vous êtes, nouveaux anciens buveurs, avez la joie de partager cet état d’être.
Je suis loin d’être sauvé et j’ai pleinement conscience que tout cela reste bien fragile mais je m’accroche.. Et je pense à vous, cela me rassure et me contient de savoir que je ne suis pas seul à vivre cela en ce moment.
A très vite sur ce fil – donnez-nous de vos nouvelles ! et merci pour votre aide

Barti