Bonjour. Ma présence sur ce site est régulière depuis quelques semaines, mais voici que pour la première fois j'écris. Je me reconnais tellement dans ce que je lis ici. Je suis juste dans l'étape de prise de conscience : oui je suis alcoolique. Il faut que je me l'avoue une bonne fois pour toutes. Car peu importe que je ne boive que du vin, peu importe que je sois capable de ne pas boire pendant quelques jours. ce ne sont pas des excuses qui feraient que je ne suis pas "tout à fait " alcoolique. Si je le suis, complètement. Alcoolique. Alors bien sur, tant que c'est festif , ou même en couple, on fait comme si c'était pas grave. Même si les quantités sont là, même si la régularité et l'envie irrépressibles sont là. Mais quand , comme depuis deux mois, j'achète et bois de l'alcool seule car mon mari n'est plus là la semaine, et bien on est face à ses réalités. Bien obligée d'assumer. quand la bouteille se transforme en cubi parce que c'est plus facile à jeter, (et parce qu'on ne compte pas bien combien on boit ??), quand on s'arrête que parce que c'est vide ou parce qu'on s'endort comme une merde, quand on se cache de ses enfants qu'on colle devant la TV pour pouvoir boire, quand on se dit "pas demain " mais que demain on recommence, quand on se rend compte qu'on a oublié une partie de sa soirée canap tv quand on se dit que le week end on peut se lacher, sans s'avouer qu'on s'est laché toute la semaine quand on se rend compte qu'à la dernière invit chez des amis, on a amené une bouteille qu'on s'est sifflé toute seule quand on commence à se dire que finalement un ou deux verres le midi pourquoi pas... Alors OUI on est alcoolique. Comment ai je pu faire semblant de ne pas le voir depuis tout ce temps ? Et maintenant ? Je suis perdue ! Que dois je faire ? Vais je y arriver seule ? sans aide ? sans médicament ? dois je avoir le courage d'aller en parle à quelqu'un ? Je sais que je ne suis qu'au début d'un long chemin. La libération risque d'être longue et semée d'embûches. Je n'écrirai pas aujourd'hui c'est mon dernier verre car je suis faible. Et que je pressens que ce serait mentir, évidemment. Mais j'ai au moins écrit "je suis alcoolique"
Par Anonyme
13/11/2020 à 10:09
Bonjour Virginie, désolée mon message a été tronqué.
Je pense que tu as besoin d aller plus loin dans ta réflexion et tes décisions. Il faut être plus radicale, même si c'est dur.
Comme tu as pu le lire on a tous cru qu on allait arriver à se limiter. Mais pour ma part j'ai compris que je suis addicte. Je l'ai été à d'autres substances d'ailleurs.
Je ne sais pas m'arrêter, me limiter. En tous cas plus maintenant. Nous ne sommes pas tous égaux, notre cerveau est plus ou moins faible quand à sa gestion de la dopamine, cette récompense de plaisir qu'induit l'alcool.
C'est super 3 soirs sans alcool. Mais pourquoi ce soir, tu as l'air de dire que tu vas forcément boire avec cette amie ?
Ne peux tu pas en parler avec elle et obtenir son soutien ?
Je sais que c'est facile à dire. Je ne suis qu'à 4 soirs sans boire et je sais que , comme toi, c'est ce soir que ce sera compliqué. Mon mari et mes amis prendront l'apéro. Et je me prépare à avoir le courage de prononcer ce premier non.
Rester sobre la semaine et se lacher le week end est une forme d'alcoolisme dans laquelle je me suis cachée longtemps. Mais on dérape, forcément, pourquoi pas le jeudi soir, le mercredi soir...
Et puis très vite dès le lundi soir le corps réclame sa dose d'euphorie. Tous les alcooliques qui tremblent le matin avant leur première dose ont commencé comme cela. Je ne veux pas devenir comme çà et il faut que je me rende compte que je suis pourtant bel et bien sur cette route.
Nous avons la même heure critique. Ca commence à 17h et il faut s'occuper , penser à autre chose et boire autre chose. Puis ça passe. J'espère que ça passera comme çà , tous les soirs, pour tous les soirs à venir.
Je n'ai jamais vécu de soirée entre amis sans boire. C'est une épreuve que je redoute mais j'essaie de penser à ma fierté quand je me réveillerai demain matin !
Bon courage.
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Par Anonyme
13/11/2020 à 12:03
Merci pour ta réponse « Drunkette ».
En effet dire non est très difficile. Je redoute que cette amie apporte une bouteille alors je viens de lui envoyer un message. Je lui ai écrit que j avais décidé de faire un mois sans alcool et que je préparais des jus de tomate à l apéro si ça la dérange pas.
Ce matin je me sens forte, on verra ce soir. Si je ne suis pas tentée ce sera déjà plus simple. Je vais préparer une grande infusion à la rose dès que je rentre car je travaille cet après-midi.
Merci de m avoir écrit je me sens moins seule. Moi aussi c est mon 4 eme soir ce soir.
Bon courage à toi aussi.
Virginie
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Par Anonyme
14/11/2020 à 10:02
Bonjour,
J'ai 50 je bois depuis mes 15 j'ai fais de belles etudes mais la c'est trop
J+3 aujourd'hui
Depuis un mois je commençais a boire le matin le we, après c'est parti mon kiki, et la semaine ca y va aussi pareil vers les 17h00 ca monte et ca commence chaud birere ricard une boutielle rouge puis biere jusqu au dodo bien defonce
Le matin j arrive a cacher ca au boulot comme je suis chef si j etais ouvrier je me serai deja coupe une main
J'ai de la chance je ne suis pas violent quand je bois (buvais depuis 3 jours) vers les 3 grammes je me couche naturellement (c'est pour ca que je suis toujours avec mon epouse depuis 30 ans)
J'ai essaye plein de fois d'arreter mais ca n'a jamais marche, une semaine, j'ai fait un mois aussi mais rechute, une semaine par ci, apres chaque cuite en fait mais ca recommence
Je suis bien conserve je sais pas comment j'ai fait car je fais plus de sport avec tout ca
J+3 je suis au jus de citron c est ma femme qui le prepare apres je fais l apero avec du gingembre qu elle fait aussi
voila je viens de m'inscrire car j'avoue que j ai essaye tout seul mais nada
alors je me tourne vers ce que je peux pour l instant
a plus et bon courage je vous suis
PS: j ai un ordi us donc y a pas d'accents dans mes textes
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Par Davidoff31
16/11/2020 à 09:33
Salut Fred !
Bienvenu par ici .
Je n arrivais pas non plus a arrêter seul . J'en ai parlé a mon médecin traitant. En parlé est important .
J'en suis a 14 jours d abstinence. C'est pas facile tout les jours, mais je pense être sur la bonne voie.
Bonne journée a toutes et tous . <3
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Par barti
16/11/2020 à 10:09
Bonjour à tous,
J'espère que vous allez bien et que le we n'a pas été trop dur.. C'est vraiment le moment critique me concernant. J'ai tenu.. 11 jours d'abstinence. Première fois depuis des lustres que j'ai fait du sport et dieu que c'est bon.
Le parcours va être long mais on s'accroche, la question de l'abstinence reste obsessionnelle chez moi mais ça s'améliore chaque jour. J'en suis encore à penser par moments que oui, je vais réussir à reprendre petitement une consommation raisonnée et puis, non, c'est illusoire, j'ai la même tendance à enjoliver la situation aujourd'hui que je le faisais en buvant.
Jour après jour, pas de décompte prévisionnel, juste être fier de chaque jour supplémentaire sans boire. Pour ma part, je pense n'avoir pas fait ça depuis 20 ans.
Drunkette, Davidoff, Didou, Virginie et les autres (bienvenu à Fredd), j'ai pensé à vous ce we, et cela m'aide à tenir. Ne pas être seul, savoir que nous partageons tant de choses, s'en amuser et tenir!
Bonne journée à tous
Barti
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Par Anonyme
16/11/2020 à 11:40
Bonjour Fred, bienvenue ici. C'est une bonne chose de venir parler ici. C'est une aide qui m'est précieuse.
Pour ma part, ce week end, je n'ai pas tenu le coup.
Je voulais prononcer ce premier non. Il n'est pas venu vendredi soir.
Ce vendredi soir, mon mari m'attendait chez nous, bière en main avec des copains. J'aurais pu dire non, mais je ne l'ai pas fait. On m'a littéralement mis une bière dans la main. Et une fois celle ci bue, c'était fini, je ne réfléchissais plus.
Nous étions 4.
2 bières chacun suivies de 5 bouteilles de vin. Et voilà comment se passent mes week end. Nos amis ont une descente qui n'inquiètent que moi apparemment !
Le lendemain matin samedi, j'ai explosé. En larmes. De honte. De ne pas avoir tenu. Mon mari était abasourdi. Il avait mal au crâne et était barbouillé de la veille. Alors que moi je n'avais aucun symptôme j'en ai profité pour tout lui dire. Que je buvais la semaine sans lui, que je perdais le contrôle, que je voulais voir grandir mes enfants et qu'il fallait qu'on arrête. Il a acquiescé, ne m'a pas jugé et a promis de me suivre et de me soutenir. Il m'a avoué que lui aussi lutter contre ses envies la semaine sans moi. Comme il vit très entouré, il n'a jamais bu seul mais tous les jours oui.
Alors dimanche midi, ce premier "non" a pu sortir. Nous étions invités à l'apéritif chez des amis, avec d'autres amis, pas vus depuis longtemps, qui avaient bien décidé de fêter cela... Notre "non" a dérangé, ils ont insisté mais on a tenu. Et nous étions si fiers de nous ! On a pas dit qu'on arrêtait de boire pour pas lancer de polémique mais c'est déjà un grand pas.
Le plus dur reste à venir, mais à deux ce sera plus facile. Donc je retourne au départ, je suis à J+3
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Par barti
16/11/2020 à 12:30
Bravo pour ton courage Drunkette. Ce n'est pas un échec, c'est un sacré progrès, une fichue avancée!!
On redoute tous, et moi le premier, la première sollicitation. Pour le moment, je joue l'évitement mais le jour J arrivera..
Ton histoire m'aide et nous aide tous, j'en suis certain.
J'ai réussi, sans dire l'étendue de la triste réalité de mon alcoolisme, à en reparler avec mon épouse. J'ai même commencé à lui expliquer que ce serait peut-être plus qu'un break me concernant. Elle m'a souri, comme si elle savait que c'était nécessaire, comme si elle n'était pas aussi dupe que cela de mon problème.
C'est bien que tu ais pu dire tout cela à ton mari.
Tu ne retournes pas au départ, tu poursuis ta route. Un peu sinueuse ta route, mais tu sais où tu vas! et les routes sinueuses, on est nombreux à les connaître. On est même nombreux à avoir fait souvent demi-tour, nous être arrêtés en chemin.
Mais on y va ensemble.
ps: Didou, je crois avoir trouvé des palliatifs pour les vacances au ski, recettes de vin chaud sans alcool en remplaçant le vin par du jus de raisin. Pas encore tenté mais je vais m'y atteler pour être fin prêt cet hiver. Je te tiens au courant. Et soyons fous, le monde des cocktails sans alcool est peut-être séduisant..?
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Par Anonyme
16/11/2020 à 13:11
Drunkette,
tu vois moi j'ai envoyé un texto à mon amie lui disant que je faisais un mois sans alcool le matin même, et bien elle n'est pas venue. Je redoutais qu'elle me tente et puis au final n'ayant pas de ses nouvelles de la journée j'ai eu des angoisses et puis j'étais bien contente qu elle ne vienne pas. Peut etre qu elle même n'en est pas capable, peut etre que ça lui a fait peur de me lire car elle sait que j'aime bien boire et qu elle se doute de mes intentions, peut etre qu elle voulait boire.
Elle m a envoyé un texto d'excuses auquel je ne crois pas et ne m'a pas appelée comme elle me l'avait dit.
je t'avoue que c'est dur de vivre seule, mais au moins personne n'est là pour me faire déraper.
J'ai donc tenu. J'en suis à une semaine. J+7
C'est beaucoup plus facile depuis 2 jours, seule.
A tous, pensez vous que nous allons faire fuir les gens qui aiment boire ? Je pense que oui, nous les culpabilisons, nombreux sont ceux qui culpabilisent, j'en faisais partie et je me rapprochais de ceux qui étaient particulièrement de bons vivants c'était beaucoup plus drôle et déculpabilisant.
...
Belle journée !
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Par Didou
16/11/2020 à 14:43
Bonjour tout le monde !
15ème jour ! Que le temps ne passe pas vite du tout quand on compte les jours ;)
De mon côté, cela commence à aller mieux, un tout petit peu moins d'envie. Le week-end s'est plutôt bien passé, pas d'amis car confinement ici :) donc pas de tentation non plus pour le moment, ce qui est une bonne chose !
J'avoue que je redoute un peu le déconfinement et les retrouvailles. Mais on a encore 15 jours devant nous, voir plus...
Je suis comme toi Barti, à me dire de temps à autre "tu pourras reprendre modérément, uniquement le weekend ou avec des amis", mais je sais qu'au fond ce n'est pas possible et qu'il ne faudra pas recommencer. Concernant le vin chaud sans alcool, tu me diras quand tu auras testé ;) ça peut effectivement être une boisson de remplacement à la montagne ! Et pour le moment je tourne au pulco !
Qu'est-ce que je vais faire de ce champagne, crémant et de ces bouteilles de rouge qui sont entreposées dans ma cave ??
A Drunkette, ce qu'il faut c'est ne pas baisser les bras, on peut y arriver, et c'est très souvent pas du premier coup (mon expérience avec le tabac en dit long...). Essaye d'éviter aux maximum les moments de tentation, surtout au début.
Belle après-midi à tous,
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Par Olivier 54150
16/11/2020 à 16:08
Bonjour tout le monde.
Drunkette, le fait que tu aies craquer vendredi ta permis de poser tes cartes devant ton conjoint, de t'exprimer enfin sur ton mal-être. C'est sans aucun doute un grand pas vers le meilleur.
Pour moi il n'y a pas de hasard.
Pour chaque tuiles qui m'arrive, très souvent, je peux voir le bénéfice derrière, plus ou moins longtemps après.
C'est très vrai pour mon l'alcoolisme. Sans lui je n'aurai pas chercher à comprendre le sens de la vie, des relations. Je n'aurais pas pris conscience de mes traumas, des mes valeurs erronés...et bien d'autres choses.
Mes vrais priorités on été redéfini.
Cette hypersensibilité aux psychotropes m'oblige à ne pas en consommer et donc de faire face, impossible de s'échapper.
Je lis souvent ici "Pourtant j'ai tout pour être heureux, heureuses."
Par rapport à quoi ? La version Hollywood ?
Nous sommes bien plus que ces images.
Je suis content d'être alcoolique car j'ai appris beaucoup grâce à ce cadeau.
Bien sûr, les débuts dans l'abstinence sont très difficiles, je n'ai rien oublié. Mais la récompense est à la hauteur.
Merci pour vos partages, magnifique.
Oliv
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