On est le mercredi 19 août 2020. Il est 13h24. Ça fait 3h24 que je suis sobre. Je me suis préparé, j'ai même passé 2 semaines à ne penser qu'à ça ou presque. J'ai déjà fait 14 sevrages, mais celui-ci est nettement plus compliqué, car depuis la mort de ma mère, en 2018, ma consommation d'alcool est monté à des niveaux que je n'avais jamais atteint : 1 L de vodka / jour, par exemple. Si les autres sevrages n'étaient qu'une affaire de volonté, là, j'ai besoin d'aide médicamenteuse, anxiolytiques et vitamines. Et des tonnes de bouteilles d'eau fraiche dans mon frigo. J'ai dormi de 10h à 12h45, heure à laquelle j'ai pris un demi comprimé d’anxiolytique. Pour l'instant je suis dans un coton bienveillant, les tremblements, l'irritabilité et le mal-être que je connais quotidiennement depuis plusieurs mois quand je suis en manque ne sont pas là. Mais je sais d'après ce que j'ai lu que ça ne devrait pas tarder. Mais cette fois doit être la bonne : j'ai 55 ans, une femme merveilleuse à laquelle j'essaye, surement inutilement, de cacher ma dépendance, un métier que j'adore, une maison qu'on vient tout juste d'acheter. Je ne VEUX PLUS que l'alcool vienne se mettre en travers de ma route. Je continuerai à vous raconter ma traversée du désert du sevrage, puis mon ascension de l'Everest de la liberté, si jamais cela peut donner envie à un ou une autre esclave de cette saloperie de lever le poing et de sortir de la mine.
Par llilli
04/09/2025 à 14:30
Bonjour a tous,
Formidables ce forum tellement vivant... Merci à tous d'y contribuer, c'est tellement important pour nous qui a avons des addictions.
Ne pas rester seule avec ce problème.
Je me présente:
Lili, 59 ans, J'ai des problèmes d'addiction depuis l'adolescence: tabac, Cannabis, alcool. Depuis toujours je connais de longues périodes " sans", suivies de longues périodes "avec"
Entre 2015 et 2020 je suis parvenue a modérer tres bien mà consommation dalcool et à arrêter totalement le tabac
Fin 2020, après la maladie puis le décès d'une de mes sœurs, une deception sentimentale,plusieurs déceptions amicales, des difficulté pro, jai replonge dans le cannabis et l'alcool. Tous les jours, dès le p'tit dej pour les joints
J'ai ete suivie en csapa.
Je suis sous AD depuis 2 ans et suivie par une coach addictologue depuis 1 an.
Les resultat sont encourageants: je parviens a faire environ 2 jours par semaine sans alcool et me suis arrêtée de fumer du cannabis depuis mi juillet, youpi...!
Mais il m'arrive souvent de déborder dans mes consommations crépusculaires d'alcool.
Cela me fatigue...je ne suis pas libre.
J'en ai mare d'aller acheter ma bouteille au supermarche tous les soirs...(je bois 4 a 6 unites par soirs)
Excusez moi pour les fautes d'orthographes mais l'ia de mon smarth beug, on dirait???
Pourtant là motivation pour arrêter nest pas vraiment forte ces jours-c i. Ca s'en va et ca revient comme dirait Cloclo...
Merci à tous d'être là
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Par sebos
06/09/2025 à 08:57
111 jours sans alcool
Aujourd’hui, cela fait 111 jours que je n’ai pas consommé d’alcool. Ce chemin a déjà transformé ma vie de manière profonde.
D’abord, sur le plan physique : j’ai perdu 9 kg depuis le début de mon arrêt, passant de 88 à 79 kg. Je vise encore quelques kilos de moins pour atteindre mon poids de forme, mais je me sens déjà plus léger, plus en forme, plus en phase avec moi-même. Ma règle est simple : pas d’alcool, pas de grignotages inutiles, pas de sucreries. Si j’ai une petite faim, je prends un fruit. J’ai aussi repris le sport, notamment le footing deux fois par semaine. Mon objectif est de courir un semi-marathon d’ici un an. Pour l’instant, j’en suis à 8 km, tranquillement, mais je progresse.
Sur le plan mental, le changement est encore plus fort. Je me sens apaisé, libéré. Je n’ai plus de cravings. L’alcool ne me manque plus. La sobriété est en train de devenir une habitude naturelle, une nouvelle manière de vivre. J’ai le sentiment que mon esprit s’ouvre à quelque chose de plus profond, presque sacré. L’alcool m’empêchait d’accéder à cette énergie intérieure. Aujourd’hui, je sens que je peux m’élever, être pleinement moi-même, et remplir ma vie d’amour et de compassion.
Je ne me vois pas comme un ancien alcoolique, mais comme une belle âme que l’alcool empêchait de s’épanouir. Désormais, je veux profiter de chaque jour. Si je vis jusqu’à 85 ans, il me reste environ 11 000 jours sur cette Terre. Ce n’est pas beaucoup. Alors je veux que chaque jour soit une fête, une occasion de vivre pleinement.
Je me remercie chaque jour d’avoir cessé de m’empoisonner. C’est une décision qui va me porter pour toute ma vie.
Bien sûr, il reste des situations où la tentation est forte, surtout lors de soirées conviviales. Mais j’ai trouvé une stratégie qui fonctionne : je m’y prépare mentalement longtemps à l’avance. Je visualise ces moments, je les « rejoue » dans ma tête sans alcool. Le jour venu, il me suffit de reproduire ce que j’ai déjà vécu par la pensée. Cela me donne confiance et force.
Et la vie m’offre désormais des perspectives magnifiques : voyages, aventures, découvertes, moments intenses… J’ai la sensation que mon existence est en train de se transformer en rêve éveillé. Je veux que le reste de mes jours soit rempli d’amour et de bonheur. Les difficultés viendront, c’est certain, mais je les affronterai comme autant d’opportunités de grandir et de m’élever.
Si je partage ce témoignage aujourd’hui, c’est parce que je veux dire à ceux qui luttent contre l’alcool qu’il est possible de changer sa vie. L’arrêt est difficile au début, mais la récompense est immense. Ce n’est pas une fin, c’est un commencement.
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Par riellema
07/09/2025 à 19:36
hello llilli
Rien n'est simple ni facile mais tout de même, tu as beaucoup de moments d'abstinence, c'est très encourageant, j'aimerais en avoir autant que toi.
Perso, ce n'est que le vin blanc ou rosé, en plus j'habite une région où le vin est une religion mais je ne me cherche aucune excuse et surtout pas celle ci.
je te trouve très courageuse à travers tes moments de craquage et ceux durant lesquels tu es abstinente, il faut surtout que tu retiennes cette capacité que tu as, au final, tu "choisis" quand boire ou ne pas boire. J'ai bien compris que c'était trop quoi qu'il en soit mais tu vas y arriver, évidemment !
Bises à toi et à tous ceux du fil
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Par llilli
08/09/2025 à 13:15
Hello,
Merci pour ta réponse Riellema.
Tu en es ou dans ton parcours?
Oui c'es vrai, mes résultat sont encourageants. Pourtant il à y a regulierement des moments où j'ai envie de tout envoyer valser, et en premier, mon addictologue...
Enfin je nai pas envie de reprendre le tabac ou le cannabis, cà, NON!
Mais mà lutte contre l'alcool est éprouvante . Je ne maîtris pas du tout comme une personne normale.
Dès que je fais une journée "sans" j'ai le sentiment que tout est gagne et dès que j'ai plusieurs jours d'affilié "avec" je pense que tout eSt perdu.
Quant à mon addictologue elle m'aide bien. Elle m'a fait faire un bond en avant depuis un an, tant au niveau ps'y, quau niveau des consos. Mais parfois je n'en peux plus de mes consultations avec elle... Et pourtant je pense que je ne peux pas encore m'en passer.
Je pense que mon prochain objectif sera d'arrêter totalement l'alcool.
Pourtant j'ai été dans le passé une fervante défenseuse de la modération. Bien sûr L'alcool a quelque chose d'agréable en ce sens que c'est un anxiolytique puissant qui vous fait voir la vie en rose.
Mais quand on fait vraiment le bilan, une fois qu'on a trouvé d'autres centres d 'intérêt et d'autres moyens de faire face à nos moments de blues, et bien je crois que le jeu n'en vaut pas du tout la chandelle.
C'est une illusion qui nous tire vers le bas et qui nous empeche de donner le meilleur de nous meme.
Et puis cette obsession de boire, cette obsession d'aller tous les soirs au supermarché, pfff...qu'est-ce que je trouve ca penible!
Merci pour ton beau message Sebos qui est plein d'espoir.
Ce matin je me suis commandé 2 bouquins
"Le bonheur inattendu de la sobriété "
et le bouquin de Dina Roberts sur les hypnoses pour lutter contres les addictions
Bonne journee à tous
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Par Renouveau82
15/09/2025 à 11:33
Bonjour la horde,
Je n’ai plus donné de news depuis le 13/06/2025. L’adage, pas de nouvelles bonnes nouvelles est avéré dans mon cas.
C’est l’occasion de dresser un bilan d’une année depuis mon inscription sur ce forum.
J’ai réussi à maîtriser ma consommation, 2-3-4 semaines sans boire ne sont plus un obstacle insurmontable ou source d’angoisse. Si je consomme, je préfère en profiter un bon coup, 2-3 jours puis stop.
Je suis passé de 50-60 bières semaines il y a plus d’un an à 1-2 unité par 15 jours max et surtout, dans un cadre social. Je ne bois plus seul. Les heures pièges réflexes de l’apéro de 11h30 et 18h en préparant le repas ont été les plus dures à éliminer. L’association séries TV-sofa-bière en soirée a été remplacer par une routine du direct au lit, 1h max de tablette et dodo dans la fourchette de 22h-22h30.
Le sommeil reparateur est revenu peu à peu, les insomnies de moins en moins fréquentes et si elle arrive ce n’est plus par besoin de m’apaiser et manque d’alcool.
J’ai pu constater qu’effectivement après un période d’anxiété de 1-2 semaines qd je suis descendu encore d’un étage en conso, mon esprit a commencer à s’apaiser.
L’énergie revient de façon durable, ma mémoire et vivacité d’esprit s’améliore. Je me sens plus léger, perte de poids. Par contre encore de temps en temps ces coup de fatigue qui me gifle et me mettent ko 1-2 h.
Est-ce que je suis guéri? En partie mais je crois que si on a connu des épisodes d’alcoolisation on ne guéri jamais totalement. Je dois encore faire attention au piège de la récompense car j’ai pris consciences que boire un verre n’est pas en soit une récompense vu le passif.
Le craving toque de moins en moins souvent et j’ai réussi à le maîtriser en me fixant des tranches horaires, des quantités strictes si j’ai un besoin absolu de boire. Depuis le 4 juillet, ça ne m’est arrivé qu’une fois et l’épisode est passé, j’ai repris mes semaines zéro (plus d’alcool en semaine déjà)
Je vous encourage tous à tenir bon, prendre son temps, j’ai testé totale au début pour mieux retomber. Je devais trouver le bon rapport que je devais avoir avec l’alcool, le rythme, échouer, retenter, et trouver l’équilibre qui ne me punit pas mais qui gratifie mes efforts.
Courage la Horde.
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Par miche
15/09/2025 à 15:43
Bonjour
Renouveau82 tu indiques que tu n as pas de bonnes nouvelles mais je trouve ton message très optimiste ; wahou tu as fortement réduit, tu maîtrises ta conso, et tu ne consomme plus en semaine. Bravo !
Je continue une diminution progressive ; je prends le temps ; aujourd hui c est mon jour d abstinence ;
Mon objectif est d augmenter ces jours d abstinence par la suite.
Belle journée
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Par Renouveau82
15/09/2025 à 18:28
Bonjour miche
Effectivement ma tournure de phrase peut porter à confusion. Mais je continue mon chemin, ça m’a pris effectivement du temps, pas mal de dérapages de quelques jours mais aucune vraie rechute. C’est 1 an de parcours, d’efforts, de travail sur soi-même, de regarder en face l’alcool.
J’ai choisi la désescalade que l’abstinence pure et dure, et ça paye. Je suis par contre toujours admiratif de celles et ceux qui tiennent des 40-100-200 jours et après en année sans une goutte.
J’ai la volonté et mnt la force de résister physiquement à l’attrait de l’alcool, pour enfin avoir un rapport sain mnt avec.
Courage
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Par MRebirth
16/09/2025 à 10:48
Bonjour à tous et toutes,
Je suis sincèrement admirative par vos parcours de modération, vous êtes pour moi des super-héros avec des super-pouvoirs ! Bravo.
Ariel comment vas-tu ? Nous sommes parfois plus stressés que nos enfants pour certaines étapes de leur vie, mais le mois de septembre est terrible : reprise des cours, du boulot, des activités … j’ai l’impression de passer au rouleau compresseur.
Mon compteur indique J269, comme Sebos la sobriété est maintenant une « habitude » normale, même en cas de coup de mou je n’ai plus ce réflexe de penser à l’alcool pour me sentir mieux.
Mon compagnon passe un mois de septembre sobre, il a entrainé dans ce défi un ami.
Je l'ai accompagné à 2 évènement pro et il a pu se rendre compte du peu d'offres de boissons non alcoolisées : au 3ème verre de jus d'ananas il avait envie de partir ! Il s'est également rendu compte que les bouteilles se débouchaient sans complexe et que l'ambiance changeait passé une certaines heure.
Je suis fière de lui, il s'interroge sur son rapport à l'alcool c'est déjà pas mal.
Bonne journée !
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