Bonjour. Ma présence sur ce site est régulière depuis quelques semaines, mais voici que pour la première fois j'écris. Je me reconnais tellement dans ce que je lis ici. Je suis juste dans l'étape de prise de conscience : oui je suis alcoolique. Il faut que je me l'avoue une bonne fois pour toutes. Car peu importe que je ne boive que du vin, peu importe que je sois capable de ne pas boire pendant quelques jours. ce ne sont pas des excuses qui feraient que je ne suis pas "tout à fait " alcoolique. Si je le suis, complètement. Alcoolique. Alors bien sur, tant que c'est festif , ou même en couple, on fait comme si c'était pas grave. Même si les quantités sont là, même si la régularité et l'envie irrépressibles sont là. Mais quand , comme depuis deux mois, j'achète et bois de l'alcool seule car mon mari n'est plus là la semaine, et bien on est face à ses réalités. Bien obligée d'assumer. quand la bouteille se transforme en cubi parce que c'est plus facile à jeter, (et parce qu'on ne compte pas bien combien on boit ??), quand on s'arrête que parce que c'est vide ou parce qu'on s'endort comme une merde, quand on se cache de ses enfants qu'on colle devant la TV pour pouvoir boire, quand on se dit "pas demain " mais que demain on recommence, quand on se rend compte qu'on a oublié une partie de sa soirée canap tv quand on se dit que le week end on peut se lacher, sans s'avouer qu'on s'est laché toute la semaine quand on se rend compte qu'à la dernière invit chez des amis, on a amené une bouteille qu'on s'est sifflé toute seule quand on commence à se dire que finalement un ou deux verres le midi pourquoi pas... Alors OUI on est alcoolique. Comment ai je pu faire semblant de ne pas le voir depuis tout ce temps ? Et maintenant ? Je suis perdue ! Que dois je faire ? Vais je y arriver seule ? sans aide ? sans médicament ? dois je avoir le courage d'aller en parle à quelqu'un ? Je sais que je ne suis qu'au début d'un long chemin. La libération risque d'être longue et semée d'embûches. Je n'écrirai pas aujourd'hui c'est mon dernier verre car je suis faible. Et que je pressens que ce serait mentir, évidemment. Mais j'ai au moins écrit "je suis alcoolique"
Par Helen
21/05/2024 à 16:30
Bonjour Carte,
Merci de nous faire part de ton expérience. Cela fait 3 ans que je suis alcoolique, j'ai l'aide du Csapa mais comme toi j'ai des périodes d'abstinence,puis des périodes où je me mettrai presque en dangers. Je n'arrive pas à faire le deuil du goût de l'alcool, mais je le supporte de moins en moins. Comment faire ????
Bonne fin de journée
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Par Helen
21/05/2024 à 16:59
Bonjour Sylvain,
Merci de ne pas vous faire part de ton expérience. Effectivement j'ai des périodes (assez courtes) d'abstinence et des périodes de rechutes que je considère plutôt comme une leçon, limites dangereuses pour moi parfoi. ça fait 3 ans que je suis alcoolique et je n'arrive pas à faire le deuil du goût de l'alcool, comment faire ???? je ne sais pas s'il faut attendre un déclic. Pourtant je supporte de moins en moins, même si je bois nettement moins qu'au début.
Bonne fin de journée et bon courage
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Par Carte
21/05/2024 à 18:59
Re bonjour à tous
Helen, tu parles du goût de l'alcool. Je pense que nous sommes tous et moi le premier à garder en mémoire nos premières années d'alcool. L'effet que cela procure et le KIFF qui va avec.. Et oui c'est une drogue et notre cerveau garde uniquement en mémoire les bons moments.
A force de vivre sans alcool et avec l'âge aussi, ton cerveau Helen risque de te faire connaitre l'Hanxiety et ce jour là, tu auras peut être une autre perception de l'alcool et comment avec le temps il a détruit ton cerveau.
Cette maladie est d'une complexité phénoménale, tu ne supportes plus l'alcool, tu aimes dormir normalement et te réveiller sobre, tu ne veux plus gérer le matin de MDR...., tu retrouves la joie de vivre , tu refais du sport, tu fais des économies et même avec tous ces éléments positifs, nous avons encore l'idée de reboire une verre.... LOL. C'est simplement le résultat que notre cerveau est malade et c'est l'alcool le responsable et qui gère nos actions.
C'est principalement le sens de mon premier message, pensez à votre journée. Hier c'est fini, tu ne peux plus rien y faire et demain tu ne connais pas. Se concentrer sur la journée d'aujourd'hui et le meilleur moyen d'avancer calmement.
Je lisais dans les blogs, des objectifs à 100 jours. C'est une idée sur le fond noble mais pas pertinente.
Objectif 24H la journée que nous vivons réellement et c'est déjà un beau parcours.
Personne ne guérit de l'alcool. L'objectif c'est la rémission et de vivre à coté de l'alcool. Il existe , il est présent mais pour nous c'est non. l'alcool n'a jamais rendu heureux.
Garder en tête que l'alcool est une drogue dure, que nous ne sommes pas tous égaux devant les maladies,
Perso, je veux vivre sans alcool et chaque matin, je redis aujourd'hui "pas un verre" et quand tu as des Craving et bien tu cherches le moyen de rester sans boire. C'est une course de fond, il faut garder de l'énergie pour pouvoir affronter la prochaine montagne qui arrive en face de nous.
Ce qui est rassurant c'est que au fur et à mesure, les craving sont de moins en moins nombreux, que l'idée de boire disparait c'est le début de la rémission mais surtout ne baissez pas la garde, le diable est à coté de nous...
Courage à tous et surtout soyez vraiment fier de ce que vous faites pour vous et vos proches
Sylvain
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Par Helen
22/05/2024 à 13:10
Bonjour,
Effectivement c'est certainement le goût du début, lorsque je buvais en quantité raisonnable, dont je me souviens, pourtant quand je prends mon premier verre, je l'apprécie. c'est ce phénomène qui est difficile, même si je sais depuis un moment maintenant que tout viens de mon cerveau. Je n'arrive pas à m'imaginer ne plus consommer d'alcool de ma vie.
J'ai réussi il y a un an maintenant à être sobre pendant 75 j, effectivement c'était une période pour moi sans problème, bien moralement et je pense que j'avançais jour après jour, alors qu'en ce moment j'essaie trop d'envisager à long terme. Pourtant, j'ai plein de substituts à l'alcool chez moi et des astuces pour résister.
Hier, je me suis rachetée une bouteille de whisky (c'est mon "kifff") en me disant tu commences à boire le plus tard possible et donc le moins possible : je n'ai bu que 20 cl (ce qui est déjà trop bien sûr mais beaucoup moins qu'avant), j'ai quand même mal dormi. Donc je me pose la question à savoir comment je vais gérer ce soir.
Grâce à toi je découvre le mot "Hanxiety" que je ne connaissais pas. Je suis sous anti dépresseur depuis des dizaines d'années déjà, donc ça m'arrive le matin d'être encore plus déprimée effectivement parce que je m'en veux d'avoir craqué, par contre jamais de gueule de bois a priori.
Merci pour toutes ces informations, effectivement, il faut que je revois le problème jour après jour et non pas sur la longueur.
Bonne journée et bon courage à tous.
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Par Carte
22/05/2024 à 16:16
Bonsoir Helen
Tu fais pour le mieux et c'est le principal. 20cl de whisky c'est toujours mieux que 50.
Souvent on pense d'abord être dépressif et après alcoolique. Hors il n'a incohérent que c'est l'alcool qui est une composant importante de la dépression
plus tu bois et plus t'es dépressif. c'est le manège infernal
Hier ce soir, de manger tôt, de boire de la bière sans alcool, de boire beaucoup d'eau et de te coucher tôt avec un bon livre
jour après jour et sereinement
Bye
Sylvain
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Par Helen
23/05/2024 à 09:35
Bonjour Sylvain,
Merci pour ton soutien.
Effectivement, j'essaie de manger tôt, de boire des apéros sans alcool, de boire beaucoup d'eau et de me coucher tôt avec un bon livre.
J'ai encore la bouteille entamée que j'ai emmené à la cave, je ne jette malheureusement plus les bouteilles car ça ne m'empêche pas d'aller en racheter . Je vais essayer de me reprendre à partir de ce soir. Car mes réveils sont vraiment difficile. Mais je ne pense pas que ce soit dû seulement à l'alcool.
Bonne journée et bon courage à tous.
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Par Carte
23/05/2024 à 10:00
Bonjour Helen
Le chemin est long mais rien ne presse. il faut prendre son temps. TILAMPTILAMP comme le dise les créoles.
Une aide médicamenteuse est aussi intéressante.
Seresta, valdoxan et zopiclone ceci a été mon traitement pendant 3 ans. traitement léger
Il y a 10 ans, je te ferai pas la liste pour le respect de mon estomac LOL
Trouver dans un premier temps un équilibre et au fur et à mesure tu trouveras ton chemin de l'abstinence
Bonne journée
Sylvain
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Par Helen
23/05/2024 à 11:31
Bonjour Sylvain,
Merci, je suis depuis 3 ans sous valium et aotal, heureusement, c'est ce qui m'a permis de diminuer mes consommations. Maintenant il faut que je trouve le bon chemin.
Bonne journée.
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Par Boulette07
30/05/2024 à 14:30
Bonjour, je prend mon courage pour vous écrire car je souhaiterai vraiment de l aide pour arrêter de boire ma bouteille de rosé tout les soirs et desfois voir plus car selon mon état (émotion, stress) je pars en vrille totale.
Le problème c est que mon conjoint boit également mais lui il ne pars pas en sucette après.....
Aujourd'hui je suis fatiguée j espère donc que ce soir j arriverai à être soit.
Merci d avance.
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Par Helen
30/05/2024 à 16:51
Bonjour Boulette07,
Est ce que ton conjoint boit également tous les soirs ? Si c'est le cas ça veut aussi dire qu'il est alcoolique et que vous avez tous les deux besoin d'aide. Seriez vous prêt tous les deux à être suivi à l'hôpital dans le Csapa ?
J'ai connu cette situation avec mon ex compagnon, on s'entraînait l'un et l'autre. Notre relation s'est beaucoup effritée et c'est pour cette raison que je suis devenue alcoolique. Il m'a fallu du temps pour comprendre qu'il fallait qu'on se sépare. J'ai réussi à diminuer les consommations mais n'arrive pas à être sobre car ma vie seule est triste
Bon courage à toi
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