Bonjour. Ma présence sur ce site est régulière depuis quelques semaines, mais voici que pour la première fois j'écris. Je me reconnais tellement dans ce que je lis ici. Je suis juste dans l'étape de prise de conscience : oui je suis alcoolique. Il faut que je me l'avoue une bonne fois pour toutes. Car peu importe que je ne boive que du vin, peu importe que je sois capable de ne pas boire pendant quelques jours. ce ne sont pas des excuses qui feraient que je ne suis pas "tout à fait " alcoolique. Si je le suis, complètement. Alcoolique. Alors bien sur, tant que c'est festif , ou même en couple, on fait comme si c'était pas grave. Même si les quantités sont là, même si la régularité et l'envie irrépressibles sont là. Mais quand , comme depuis deux mois, j'achète et bois de l'alcool seule car mon mari n'est plus là la semaine, et bien on est face à ses réalités. Bien obligée d'assumer. quand la bouteille se transforme en cubi parce que c'est plus facile à jeter, (et parce qu'on ne compte pas bien combien on boit ??), quand on s'arrête que parce que c'est vide ou parce qu'on s'endort comme une merde, quand on se cache de ses enfants qu'on colle devant la TV pour pouvoir boire, quand on se dit "pas demain " mais que demain on recommence, quand on se rend compte qu'on a oublié une partie de sa soirée canap tv quand on se dit que le week end on peut se lacher, sans s'avouer qu'on s'est laché toute la semaine quand on se rend compte qu'à la dernière invit chez des amis, on a amené une bouteille qu'on s'est sifflé toute seule quand on commence à se dire que finalement un ou deux verres le midi pourquoi pas... Alors OUI on est alcoolique. Comment ai je pu faire semblant de ne pas le voir depuis tout ce temps ? Et maintenant ? Je suis perdue ! Que dois je faire ? Vais je y arriver seule ? sans aide ? sans médicament ? dois je avoir le courage d'aller en parle à quelqu'un ? Je sais que je ne suis qu'au début d'un long chemin. La libération risque d'être longue et semée d'embûches. Je n'écrirai pas aujourd'hui c'est mon dernier verre car je suis faible. Et que je pressens que ce serait mentir, évidemment. Mais j'ai au moins écrit "je suis alcoolique"
Par Zozo94
18/11/2022 à 23:35
Bonsoir thegoodwife et Helen,
@thegoodwife, et oui le cerveau est très fort pour réclamer ce dont il a besoin en termes de plaisir de l'instant et obtenir sa consommation d'alcool. Il est très difficile de lutter contre cela, surtout dans les contextes que vous évoquez. Votre corps vous rappelle quand à lui la toxicité de l'alcool et ses effets destructeurs après coups.
Ne vous découragez pas. Nous évoquez des personnes qui arrivent à esquiver les propositions, et même si cela vous parait compliqué aujourd'hui, dites vous que si elles y arrivent, vous le pouvez aussi. Rien ne place cela hors de votre portée, vous en êtes capable, cela se voit que c'est ce que vous souhaitez, et ce moment arrivera aussi pour vous.
Le thé, le café, toute autre chose sera toujours mieux que l'alcool. Faites vous plaisir, récompensez vous quand vous résistez à une envie. Vous êtes récompensée par votre propre fierté, et n'hésitez pas à vous faire un cadeau en plus car vous le méritez. C'est aussi comme cela que le cerveau sera contenté, par d'autres sources de plaisir, et il appellera moins l'alcool par la suite.
Bon courage à toi et bravo pour ta persévérance. Elle portera ses fruits sois en certaine.
@Helen, j'espère que ton sevrage va bien se dérouler. Toutes les stratégies sont bonnes pour esquiver le produit et si cela passe par se coucher plus tôt, ou faire une activité différente avant de dormir, alors c'est très intéressant de l'avoir relevé.
S'observer et appliquer des stratégies, c'est ce qui t'aidera à tenir bon dans les moments difficiles. Une astuce + une astuce + une astuce etc. Et l'alcool aura de moins en moins de portes d'entrée par lesquelles nous atteindre.
Bon sevrage, bon courage et on se tient au courant
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Par Anonyme
23/11/2022 à 12:47
Bonjours à tous,
Mon sevrage est plus compliqué que prévu. Ambiance à la maison pas terrible donc rechute parfois. J'ai été prolongée d'une semaine.
Par contre j'en suis au stade ou toutes les émotions remontent, je passe pendant des heures à pleurer, ce qui m'arrivait très peu
Beaucoup de remises en question sur mon couple, problème avec ma fille....
Je finirai la cure chez une de mes filles et son compagnon qui sont bien entendu au courant de ma situation.
Je suis prête maintenant s'il le faut a refaire une cure en hospitalisation ultérieurement.
Beaucoup de soucis qui reviennent et créé ses pleurs.
Bon courage à tous et bonne journée.
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Par Today
23/11/2022 à 18:32
Bonsoir Hélène.
Déjà bravo à vous pour ce parcours.
Tant pis s'il y a eu des "rechutes" puisque vous maintenez le cap vers l'abstinence !
J'ai envie de vous dire de ne penser qu'à vous à l'heure actuelle, de faire de vous (enfin) votre priorité.
Le débordement d'émotions, les pleurs ne sont que la somme de tout ce que vous accumulez et bien masqué par l'alcool !
Il faut que ça sorte....accueillez vos émotions avec bienveillance, pleurez sans en avoir honte.
Vous pouvez être fière de réussir à vivre vos émotions sans la béquille alcool à chaque fois.
Une cure ambulatoire n'est pas simple car même s'il y a suivi, vous êtes seule la plupart du temps.
Vous parlez aussi d'alcoolisation de votre conjoint....ce qui complique votre sevrage aussi. Vôtre fin de cure chez votre fille vous permettra de la concrétiser plus facilement, bien entourée.
Ne lâchez rien....les premiers temps sont un véritable bouleversement mais pas insurmontables non plus.
Après un long temps sans alcool, les idées sont plus claires et il devient de plus en plus facile de s'en éloigner et surtout d'avancer vers un autre avenir que vous choisirez !
Courage à vous Hélène.
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Par Lilith510
23/11/2022 à 21:31
Bonsoir,
La barre des 1 an est dépassée ! un an sans une goutte d'alcool. Du coup je me suis un peu lâchée sur le sucre donc quelques kilos pris.
Mais ce n'est rien devant le regard fière et content de mes 2 filles. Je vais à un groupe de parole du CSAPA tous les 15 jours.
Mais je reste toujours attentive ....
Courage à tous et n'hésitez pas à faire une cure dans un centre spécialisée afin de couper tout contact avec l'alcool.
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Par Anonyme
24/11/2022 à 07:38
Bonjour Today,
Vous êtes abstinente depuis combien de temps ?
Ce sont exactement les mêmes mots que m'ont dit l'infirmière et la psy hier.
J'envisage de plus en plus de me séparer de mon compagnon, qui devient parfois odieux, malgré qu'il a le même problème.
Je vous remercie pour les encouragement, hier j'ai réussi a ne pas boire malgré une soirée glaciale.
J'annonce mon alcoolisme à de plus de plus en plus de personnes de confiance, et me soutiennent également. Cela fait plaisirs de ne pas se sentir rejetée.
Bonne journée à tous , une journée de gagnée est une journée de gagnée.
Bon courage.
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Par Today
24/11/2022 à 19:33
Bonsoir
J'ai franchi les 14 mois il y a quelques jours.
Votre compagnon a le même problème que vous mais lui ne voit peut-être pas qu'il a ce problème.
Mais actuellement, c'est de vous dont vous devez vous occuper....apprendre à prendre soin de vous, à vous aimer et vous pardonner. Apprendre à ne plus prendre le poids des autres sur vos épaules. Juste vous. Vous centrez sur vous même en restant ouverte aux autres mais en leur laissant la place qu'ils ont. Vous êtes votre priorité aujourd'hui.
Pour y parvenir, il m'a fallu me débarrasser durablement de l'alcool....plus de 3 mois.
Il ne faut pas se leurrer, se sevrer reste une étape assez "violente" émotionnellement....beaucoup de ressentis occultés depuis tellement longtemps que leur gestion peut paraître effrayante, pesante, fatigante au début. Et puis il y a aussi les "yo-yo" dans les émotions....une certaine euphorie au départ, une impression ensuite d'une vie un peu morne, tristounette....il y a aussi ces souvenirs qui nous reviennent en pleine face. Il faut alors apprendre à laisser venir, accueillir pour les laisser s'en aller. Mais ce n'est pas chose aisée lorsque l'on a été habitué à tout étouffer avec l'alcool pendant si longtemps.
C'est là que la bienveillance envers soi est très importante.
C'est là qu'il faut faire preuve de patience....nous ne nous sommes pas construits en quelques mois, donc accepter que la reconstruction ne se fera pas d'un coup de baguette magique ni du jour au lendemain.
Tout cela est possible.....uniquement si l'on expulse l'alcool hors de notre vie durablement. Il faut se faire violence dans les débuts et régulièrement. Mais ça en vaut la peine, nous le méritons nous aussi.
Il faut écouter cette petite voix en nous qui nous dit que nous avons en nous ce qu'il faut pour y arriver....ce qu'il faut pour laisser émerger notre vrai "moi" qui demande à ce qu'on lui laisse de la place.
Faites vous confiance.
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Par Anonyme
25/11/2022 à 13:04
Bonjour Today,
Bravo pour votre abstinence.
J'ai eu une nouvelle conversation hier avec mon compagnon, il refuse cette fois d'admettre qu'il a aussi un problème.
Nous avons décidé de nous séparer gentillement puisqu'il n'en a plus rien à faire de moi. Je lui en ai fait voir de toutes les couleurs, je me mets aussi à sa place. Il me laisse le temps qu'il faut pour trouver quelque chose qui me convienne. Il me propose même d'attendre sa retraite dans 1 an et demi, pour pouvoir m'aider encore plus financièrement avec sa grosse prime de départ.
Je vous remercie pour tous les conseils sur les étapes à franchir. J'attends de voir mon médecin pour une prolongation, avec 20 g de valium je suis encore à côté de la plaque
Je ne me sens pas capable de reprendre le travail et la pression tout de suite.
Avez vous été en arrêt maladie au début et si oui pendant combien de temps ?
Je commence enfin à prendre soin de moi en priorité. J'avance en douceur.
Bon courage et bon chemin à tous
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Par casadelsol
27/11/2022 à 12:42
Bonjour tout le monde
Ça fait longtemps que je n ai rien posté mais je suis le fil tout le temps. Grâce à ce fil j ai compris que j ai un problème avec l alcool, un vrai problème. Grâce à ce fil j ai compris que je ne suis pas seul dans ce cas.
Oui je bois pas de la semaine mais le week end c est une cata. Et aujourd'hui je pense que j en ai marre. J espère que c est le moment que j attendais pour dire merde a l alcool, comme y a 20 ans quand j ai dit merde à la clope. J ai l impression de foutre ma vie en l air avec cette daube donc faut que j arrête. Je n arrive pas à essayer d équilibrer. Je dois maintenant trouver la force de dire non. Bonne journee
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Par Anonyme
28/11/2022 à 10:36
Bonjour casadelsol,
C'est très bien et c'est le premier pas de reconnaître qu'on a un problème avec alcool, félicitations.
Moi je buvais jusqu'à il n'y a pas longtemps tous les jours et en grande quantité.
Si vous voyez que vous n'y arrivez pas seul, il ne fait pas avoir honte de demander conseil à votre médecin traitant ou vous rendre dans les hôpitaux aux services Csapa, ils sont très compétents. Je suis suivie par un médecin, une infirmière et une psy géniaux.
Bon courage et bonne journée à tous.
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Par casadelsol
28/11/2022 à 11:01
Bonjour Helen
Ca fait un moment que j'ai compris que j'avais un problème avec l'alcool, depuis ce forum en fait ;) maintenant j'ai vraiment envie de le dépasser ce problème. Je vais essayer seul. Si je n'y arrive pas, je pense que je ferais le pas d'aller plus loin. J'en ai marre, ce problème ne se résout pas. Je me cache sur une conso week end, mais je ne supporte plus les lendemains ou il me manque des bouts de la soirée, j'en veux plus.
Aller, soyons positifs, 2 jours sans alcool, et un jour après l autre!! Merci pour le soutien je sens que je vais en avoir besoin ,j'angoisse de penser à vendredi soir, mais je me sens determiné
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