Bonjour. Ma présence sur ce site est régulière depuis quelques semaines, mais voici que pour la première fois j'écris. Je me reconnais tellement dans ce que je lis ici. Je suis juste dans l'étape de prise de conscience : oui je suis alcoolique. Il faut que je me l'avoue une bonne fois pour toutes. Car peu importe que je ne boive que du vin, peu importe que je sois capable de ne pas boire pendant quelques jours. ce ne sont pas des excuses qui feraient que je ne suis pas "tout à fait " alcoolique. Si je le suis, complètement. Alcoolique. Alors bien sur, tant que c'est festif , ou même en couple, on fait comme si c'était pas grave. Même si les quantités sont là, même si la régularité et l'envie irrépressibles sont là. Mais quand , comme depuis deux mois, j'achète et bois de l'alcool seule car mon mari n'est plus là la semaine, et bien on est face à ses réalités. Bien obligée d'assumer. quand la bouteille se transforme en cubi parce que c'est plus facile à jeter, (et parce qu'on ne compte pas bien combien on boit ??), quand on s'arrête que parce que c'est vide ou parce qu'on s'endort comme une merde, quand on se cache de ses enfants qu'on colle devant la TV pour pouvoir boire, quand on se dit "pas demain " mais que demain on recommence, quand on se rend compte qu'on a oublié une partie de sa soirée canap tv quand on se dit que le week end on peut se lacher, sans s'avouer qu'on s'est laché toute la semaine quand on se rend compte qu'à la dernière invit chez des amis, on a amené une bouteille qu'on s'est sifflé toute seule quand on commence à se dire que finalement un ou deux verres le midi pourquoi pas... Alors OUI on est alcoolique. Comment ai je pu faire semblant de ne pas le voir depuis tout ce temps ? Et maintenant ? Je suis perdue ! Que dois je faire ? Vais je y arriver seule ? sans aide ? sans médicament ? dois je avoir le courage d'aller en parle à quelqu'un ? Je sais que je ne suis qu'au début d'un long chemin. La libération risque d'être longue et semée d'embûches. Je n'écrirai pas aujourd'hui c'est mon dernier verre car je suis faible. Et que je pressens que ce serait mentir, évidemment. Mais j'ai au moins écrit "je suis alcoolique"
Par Toto45
05/05/2021 à 22:06
Salut à tous !
Bravo Barti pour tes 6 mois, une demie bougie ;).
Bientôt ce sera la bougie entière, rdv le 5 novembre pour ça ! Le fait de savoir que tu passes plusieurs jours sans penser à l'alcool me donne du courage pour la suite. J'en suis à 9 jours et pour l'instant je le vis plutôt bien malgré qqes instants difficiles mais je garde le cap ! Bon courage à tous et comme on dit, bonnes 24h à vous !
Amicalement,
Toto
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Par Anonyme
06/05/2021 à 11:28
Merci Barti de demander des nouvelles. Je me sens très déprimée depuis ma rechute, je me demande maintenant si ce n’est pas lié. Si je n’avais pas rebu ce soir là je n’aurais pas fait les mêmes choix . J’ai replongé dans l’alcool et l’illusion d’une relation qui était nocive et qui m’a détruite une seconde fois. Je me suis redonnée à L’homme avec qui j’avais rompu pour des raisons de confiance, et je me suis à nouveau perdue autant que je me perds dans l’alcool.
J’ai été encore plus trahie par lui. ce double échec m’a écrasée.
J’ai perdu confiance en moi en rechutant dans ces 2 domaines à la fois. J’ai honte même si je sais que tu vas me dire qu’il ne faut pas. Que ce n’est qu’un obstacle de plus, je me sentais si forte dans mes 3 mois d’abstinence et je me sens si faible aujourd’hui. Je ne bois pourtant pas à outrance mais je suis très mal très seule et j’y pense comme a une petite mort. Je vais arrêter à nouveau mais je n ose plus le dire pour ne plus me trahir.
Nous sommes le 6 mai. Je vais écrire cette date et réfléchir.
J’ai conscience que la solution est en moi.
Je me fais une liste d’objectifs pour me donner le courage de vivre pour quelque chose de plus grand que moi.
Je revois ma psy demain. Je ne baisse pas les bras malgré la difficulté.
J’espère renaître pour de vrai. C’est vital. Je vais peut-être relire ce texte de mythologie le phénix qui renaît de ses cendres il faut que je trouve une version.
Je me suis mise à me perfectionner en anglais aussi grâce à mon compte formation je vais choisir un stage. Je dois sortir de moi même je ne suis pas bien à l intérieur de moi.
Je dors beaucoup, rien que de me mettre à mon bureau est un gros effort, je ne m’alimente pas beaucoup et mal. C’est comme si j’avais besoin que quelqu’un me prenne en charge alors que je suis sensée m occuper de mon fils de 16 ans. Je me force pour tout et je fais semblant d être normale quand mon fils est là. Il est de plus en plus indépendant et ne remarque pas mon désespoir. Tant mieux.
Pardon pour ces lamentations .
Je vais bien réfléchir à cette date toute de même, j’avais arrêté un 6 novembre, un 6 mai pourrait être une bonne date.
Bon courage à tous, je vous lis. Barti tu es tellement fort, de dépasser tes faiblesses te donne encore plus de force, merci de m’insufler cette volonté, je veux m’en sortir, de l’alcool, de cette dépression que j’essaie de planquer, je crois que cela ne marche plus je ne suis plus heureuse en buvant, il est temps d’arrêter de me détruire alors qu’il n’y a même plus d effets positifs.
Maintenant c’est le vrai choix que je dois faire. Vivre ou mourir.
Je vous embrasse tous en pensée et vous remercie d’être ici, lecteurs ou auteurs.
Virginie
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Par Davidoff31
07/05/2021 à 12:34
Bonjour a toutes et tous !
Spécialement à Barti, Drunkette, Virginie, Didou , Olivier , les anciens les nouveaux !
Oui c'est vrai je suis moins présent comme beaucoup mais je lis toujours les messages car c'est ici que j'ai commencé mon abstinence, que je cherchais de l'aide, des réponses à mes questions. J'étais perdu, me sentais seul au monde .
Barti, sans se connaître, on a commencé notre arrêt en même temps, alors bon 6 mois ! C'est bizarre mais c'est le premier palier qui me fait réellement plaisir. Le 1er , 2ème etc mous, je passais le cap certes fier , mais sans réelle joie .
On en a passé des épreuves chacun de son côté mais à chacun de tes témoignages, je m'y reconnaissais ! L euphorie, les doutes , les déprimés, les spleen, le premier week-end, les fêtes, etc toutes les étapes de la vie, de notre nouvelle vie sans alcool, qui vaut vraiment les efforts de endurés.
Pour moi en ce moment ça va . Je continue psy toutes les 2 semaines et addicto 1 fous par mois.
Avec l argent économisé, on a remis aux normes l électricité de nôtre maison, changé les radiateurs, refait le jardin, etc. Plein de petites choses qui me font plaisir en rentrant du travail. L électricité dans une maison dans laquelle j'habite depuis 11 ans, et qu'avec l'alcool, n'avait jamais eu la moindre motivation de faire quoique ce soit.
Puis la vie de famille, la est vraiment le plus beau des changements. Ne pas être raide à 20h , me coucher sans me souvenir de la veille, sans oublier de dire bonne nuit à ma fille, être incapable de lui lire une histoire tellement je vois double .... et cela tout les jours... Vraiment ma femme a eu beaucoup de patience et de courage de me supporter.
Encore bravo Barti et merci. Et bln courage à toutes et tous, c'est faisable !
6 mois sans alcool et tabac !
A bientôt tous !
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Par Lyor
10/05/2021 à 06:45
Bonjour j'ai 45ans j'ai commencé à boire a 34 ans, 1 cbière puis 2 et viens l'alcool fort 1 bouteille de whisky tout les jours pendant presque 5ans je me suis fait soigner en ambulatoire sa allait mais une dépression m'a fait perdre mon épouse, voilà 2 ans que je suis divorcé et 1 an que j'ai repris cette merde, je suis alcoolique mais le pire c'est que cela fait 3mois que je ne prend plus soin de moi et n'ai pas d'amis j'ai un petit garçon de 11 an que j'ai un week-end sur 2 il n'a pas voulu rester car il a remarqué que je n'allais pas bien, j'ai une hygiène de vie déplorable je mange plus, je me lave plus et j'ai honte, deplus je fais crises d'angoisse depuis peu et suis à bout j'ai laissé tomber mon boulot. Je souhaiterais partir loin pour tout arrêter médicaments, alcool, cigarette mais je suis démunie pourtant je suis un belle homme mais je m'autodetruit j'ai peur pour mon fils j'ai besoin d'aide sinon je vais crever pardon pour ce mot dur mais c ce que je ressens ! Je suis seule bref merci pour vos partage et je vous souhaite le meilleur au plaisir
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Par Anonyme
10/05/2021 à 12:33
Bonjour à tous c’est Virginie j’espère que vous allez bien bienvenue aux nouveaux bienvenue Lyor.
Je vois que tu es très déprimé et que tu arrives à un point où il faut vraiment que tu réagisses. Évidemment ton fils de 11 ans ne veut pas te voir comme ça ,ça doit lui faire très mal et il ne doit pas savoir comment réagir, ce n’est pas lui l’adulte, c’est à toi de lui montrer le chemin de la vie et tu ne peux pas actuellement. C est mieux que tu te reprennes avant de les revoir.
Je te conseille de voir cela comme objectif reprend toi lave toi rase toi coiffe toi, hydrate ta peau, va marcher en plein air, respire, achète toi de l’eau de qualité.
écris à ton fils en lui disant que son papa est malade de l‘’âme, qu’il est en train de se soigner pour ne plus lui montrer un mauvais exemple de vie. Tu reviendras vers lui Digne sur tes deux jambes avec le sourire tu pourras le prendre dans tes bras en le portant est fier de sentir bon, d être fort.
Je crois que nous perdons nos objectifs, notre raison de vivre, nos enfants sont aussi là pour nous rappeler que si nous ne prenons pas soin de nous nous les rendons malheureux. Nous devons nous aimer nous meme pour leur montrer comme on les aime et comme ils méritent le bonheur.
C’est à ton tour Lyor, de passer au Pulco citron ou au thi au gingembre, tu vas te sevrer ce sera dur les premiers jours et puis de moins en moins dur physiquement, ensuite c’est le moral qui prendra le relai, ce sont tes habitudes de vie que tu devras te créer pour que ta vie soit plaisante, avec l’envie de recevoir chez toi ton fils, de regarder un film avec lui, de faire un Ping Ping avec lui, de cuisiner avec lui. Quelle est la chose qu il préfère faire avec toi ?
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Par barti
10/05/2021 à 16:47
Salut à tous et très heureux d’avoir de tes nouvelles Virginie.
Tu t’en doutes, personne ne va te juger et tes écrits sont plein de sincérité et de justesse. Ne te dis pas que tu vas y arriver – tu es déjà parvenue à ce que tu cherchais, tu as déjà démontré ta capacité à revivre, tu as déjà vaincu ce poison. Simplement, tu prends une route sinueuse et tu t’arrêtes sur le bas-côté de temps en temps..
La solitude que tu décris est, je pense, notre petit fléau à tous. Et rien objectivement ne nous en protège ; ni nos enfants, nos proches ou notre apparente vie sociale.
Parfois je pense qu’avant d’être alcoolique, nous sommes tous des êtres un peu torturés, un peu seuls et surtout terriblement exigeants avec la Vie. Nous voulons le mieux, toujours, tout le temps, faire les expériences les plus trépidantes qu’il soit. Et éternels insatisfaits de ne pas atteindre nos sommets, nous nous sommes réfugiés dans ce doux et délicat état d’ébriété permanent qui nous dupe et installe un couvercle chimique sur nos petites têtes en ébullition.
Je suis très touché par vos commentaires et vos félicitations mais mettons les choses au clair ; il n’y pas de félicitation qui vaille (car à l’inverse, on pourrait penser qu’on serait blâmé si on échouait ou si on se mettait en pause..).
J’ai été à deux doigts de me servir un verre samedi en cherchant l’approbation de mon épouse qui m’a renvoyé un sympathique : « c’est à toi de voir mais si tu prends un verre, ne t’en ressers pas trois ». Voilà, la messe était dite et piqué au vif que j’étais, j’ai tout de suite eu en mémoire vos écrits, vos ressentis et je me suis dit que je serai bien incapable de ne boire qu’un seul tout petit verre.
Alors, rien, nada, l’impression d’être à mon premier jour d’abstinence. Dur pour le moral. Mais c’est passé, je me suis un peu vengé sur la bouffe mais à part se sentir un peu lourd au coucher, c’est là le simple symptôme que j’ai eu à subir.
Davidoff, ton récit fait plaisir à lire ; on y sent toute ton énergie retrouvée ! Et clope + alcool en même temps, chapeau bas… Que ce premier printemps sobre nous accompagne dans notre chemin et nous fasse nous aimer nous-même un peu plus.
Roland, toi qui affectionne mon breuvage au gingembre, nouvelle piste explorée ce we : ajoute des feuilles de menthe fraiche dans le verre glacé et laisse infuser quelques minutes, on frise l’extase !
Bonne semaine à tous, portez-vous bien et pensons ensemble aux grandes choses à accomplir !
A très bientôt
Barti
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Par YannJazz
11/05/2021 à 17:37
Bonjour,
Merci à tous pour toutes ces histoires sont une source d'encouragement
A mon tour de me jeter dans le grand bain : Yannick - 46 ans
Et 18 jours d'abstinence aujourd'hui
Cela fait environ 3 ans que j'essaie de rencontrer modération. Je la cherche encore...
Du coup après avoir lu Allen Carr sur les conseils d'un ami abstinent, j'ai réussi l'exploit d'1 mois de sobriété complète pour fêter mes 45 ans
Mais voilà comme beaucoup, après ce mois, me suis senti tellement fort qu'il ne m'a fallu qu'une toute petite semaine pour retrouver une consommation encore plus excessive
Pour mes 46 ans je recommence à arrêter
Pour le moment je ne suis pas trop frustré, mais je dois admettre que ma femme boit très raisonnablement et le COVID me protège de pas mal de tentations
Je vous tiens au jus
Bon courage à tous
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Par Anonyme
11/05/2021 à 20:11
Bonjour à tous,
Vos messages sont vraiment stimulants ! Je suis exactement comme vous tous.... incapable de maîtriser ma consommation dans le temps. Dès que j’arrête pendant 10 jours , je replonge de plus belle.
Ce poison nous entraine dans les meandres de l’enfer. Je sais que nous pouvons lutter.
A bientôt 37 ans je souhaite gagner cette lutte, grâce à vous je sens que je peux y arriver .
Courage à tous et merci
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Par roland
12/05/2021 à 09:11
Bonjour Lyor,
Petit retour d'expérience de ma part, vers 15 ou 16 ans, je suis allé rendre visite à mon père un midi, car le soir ce n'était pas trop la peine, c'était pour lui souhaiter son anniversaire.
Quand je suis arrivé Il ne tenait pas debout, et je pense vu l'odeur qu'il dégageait, qu'il n'avait pas dû se laver ni se changer depuis au moins une semaine. Quand je suis reparti, pour moi il était mort et enterré, je n'avais plus de papa.
Il s'est passé 10 ans avant qu'on se revoie, et 20 ans pour qu'on retrouve un semblant de relation familiale, surtout grâce à sa nouvelle femme et parce qu'il est devenu grand-père.
C'est pas simple de ressusciter un proche quand on l'a enterré.
J'espère que ce témoignage pourra t'aider à aller chercher l'aide dont tu as besoin.
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Par Anonyme
13/05/2021 à 08:25
Bonjour tout le monde,
Bravo à tous dans vos parcours
Même si la vie n’est pas un long fleuve tranquille et que les rechutes sont possibles..rien que d’être présent sur ce forum et reconnaître sa relation problématique avec l’alcool est déjà une victoire!! Je vous envoie à tous un maximum d’ondes positives.
Cela fait 1 mois d’arrêt pour moi..après qqs repas de famille, amis, j’ai même réussi à recevoir et servir de l’alcool à mes convives et je n’y ai pas retouché (j’en garde chez moi et j’arrive à ne pas y penser)..,
Je vais de petites victoires en petites victoires..en espérant que ça dure!! Hier soir, après une journée un peu compliquée et une bonne nouvelle (que l’on fête d’habitude), j’ai pensé à boire pour me récompenser...j’en ai parlé à mon conjoint qui m’a dit y avoir pensé aussi (il a arrêté avec moi) et puis on s’est fait un super apéro avec cocktail sans alcool et franchement l’envie est passée rapidement!
Bref j’avais envie de partager avec vous ma joie d’avancer vers une meilleure version de moi même..en espérant que ça dure et que ce mode de vie soit tellement naturel et que les questions concernant l’alcool s’éloignent encore plus voire disparaissent..
D’ailleurs pour ceux qui ont arrêté il y a longtemps..est ce que le temps fait les choses pour éviter de penser à l’alcool voire ne plus y penser du tout? (Un peu comme l’arret de la cigarette pour moi)
Merci à tous pour vos retours et vos partages de vie..ensemble on est plus fort! Courage à tous.
Belle journée.
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