Alcool et fête : quels sont les risques ?
L’alcool est souvent synonyme de fête et de convivialité. Mais quand les verres s’enchaînent et que l’on boit trop, la fête risque de mal tourner.
Sommaire
Les risques pendant la fête et au retour
Les comportements inadaptés liés à l’ivresse
L’alcool a des effets immédiats sur le cerveau et peut modifier le comportement : humeur changeante, perte de contrôle de soi, comportement agressif… Ces comportements inhabituels peuvent être dangereux pour soi-même ou pour les autres.
Les prises de risque sont également plus nombreuses lorsqu’on a trop bu : on est plus impulsif et on sous-évalue le danger, ce qui favorise les risques d’accidents et de blessures.
Le coma éthylique
Le coma éthylique est une intoxication aiguë liée à une consommation excessive d’alcool. Si vous buvez rapidement de grandes quantités d’alcool à jeun, le risque de faire un coma éthylique augmente.
Il se manifeste par :
- une perte de conscience plus ou moins profonde,
- des difficultés à se réveiller malgré les stimulations extérieures,
- une respiration irrégulière,
- une peau froide et moite,
- une incapacité à bouger.
Si vous voyez qu’une personne fait un coma éthylique
Il est important de la mettre en position latérale de sécurité (voir le pas à pas de la Croix rouge) et d’appeler les secours (15 ou 18). Dans les cas les plus graves, la personne est totalement inconsciente et ne peut être réveillée (coma). Elle risque alors de mourir d’étouffement, soit en vomissant, soit en avalant sa langue si elle est couchée sur le dos.
Être plus vulnérable
Une consommation excessive d’alcool entraîne une somnolence, une baisse de la vigilance et un état de confusion. Lorsqu’une personne a trop bu, elle est moins en capacité de se défendre et devient plus vulnérable aux agressions (rapports sexuels non protégés, agression sexuelle, vols…).
Les accidents de la route [1]
Les effets négatifs de l’alcool sur la conduite sont nombreux :
• augmentation du temps de réaction,
• diminution des réflexes et de la vigilance,
• moins bonne résistance à la fatigue,
• troubles de la vue,
• mauvaise estimation des distances,
• troubles de la coordination des mouvements,
• augmentation des prises de risque (vitesse excessive, oubli de mettre sa ceinture…).
Le risque d’être responsable d’un accident de la circulation mortel augmente en fonction du taux d’alcool dans le sang : il est multiplié par 6 pour un taux compris entre 0,5 et 0,8 g/l (soit environ 2 verres), et par 40 pour un taux supérieur à 2 g/l (8 verres).
Des lendemains difficiles
Le trou noir
Boire rapidement beaucoup d’alcool entraîne des pertes de mémoire ponctuelles aussi appelées « trou noir » ou « black-out ».
On ne s’en aperçoit pas sur le moment, mais le cerveau perd temporairement sa capacité à enregistrer les souvenirs. C’est pourquoi le lendemain, on ne se souvient plus de ce que l’on a fait pendant la soirée. Cette expérience peut être très angoissante.
Le risque d’avoir un trou noir est plus élevé chez les femmes que chez les hommes car elles atteignent plus rapidement une alcoolémie élevée. Les personnes qui ont déjà eu un trou noir ont également plus de risque d’en avoir à nouveau.
La gueule de bois
La gueule de bois survient après une consommation excessive d’alcool. Les principaux symptômes sont :
• Fatigue, faiblesse physique,
• Bouche sèche, soif intense,
• Troubles digestifs : nausée, vomissement, diarrhée…
• Maux de tête,
• Douleurs musculaires,
• Vertiges,
• Sensibilité à la lumière et au bruit,
• Irritabilité, anxiété.
Plus la quantité d’alcool consommée est importante, plus ces symptômes seront intenses et longs (jusqu’à 24h).
Les risques à long terme
Les risques pour le cerveau
À plus long terme, la répétition de soirées très arrosées peut avoir des effets négatifs sur le cerveau et des conséquences importantes dans la vie quotidienne, scolaire ou professionnelle : troubles de la mémoire, de la prise de décision, difficultés d’apprentissage…
Le risque de dépendance [2]
De plus, la consommation précoce (avant 15 ans) et répétée d’alcool augmente considérablement le risque de devenir dépendant à l’âge adulte.
[1] www.securite-routiere.gouv.fr/dangers-de-la-route/lalcool-et-la-conduite