Bonjour. Ma présence sur ce site est régulière depuis quelques semaines, mais voici que pour la première fois j'écris. Je me reconnais tellement dans ce que je lis ici. Je suis juste dans l'étape de prise de conscience : oui je suis alcoolique. Il faut que je me l'avoue une bonne fois pour toutes. Car peu importe que je ne boive que du vin, peu importe que je sois capable de ne pas boire pendant quelques jours. ce ne sont pas des excuses qui feraient que je ne suis pas "tout à fait " alcoolique. Si je le suis, complètement. Alcoolique. Alors bien sur, tant que c'est festif , ou même en couple, on fait comme si c'était pas grave. Même si les quantités sont là, même si la régularité et l'envie irrépressibles sont là. Mais quand , comme depuis deux mois, j'achète et bois de l'alcool seule car mon mari n'est plus là la semaine, et bien on est face à ses réalités. Bien obligée d'assumer. quand la bouteille se transforme en cubi parce que c'est plus facile à jeter, (et parce qu'on ne compte pas bien combien on boit ??), quand on s'arrête que parce que c'est vide ou parce qu'on s'endort comme une merde, quand on se cache de ses enfants qu'on colle devant la TV pour pouvoir boire, quand on se dit "pas demain " mais que demain on recommence, quand on se rend compte qu'on a oublié une partie de sa soirée canap tv quand on se dit que le week end on peut se lacher, sans s'avouer qu'on s'est laché toute la semaine quand on se rend compte qu'à la dernière invit chez des amis, on a amené une bouteille qu'on s'est sifflé toute seule quand on commence à se dire que finalement un ou deux verres le midi pourquoi pas... Alors OUI on est alcoolique. Comment ai je pu faire semblant de ne pas le voir depuis tout ce temps ? Et maintenant ? Je suis perdue ! Que dois je faire ? Vais je y arriver seule ? sans aide ? sans médicament ? dois je avoir le courage d'aller en parle à quelqu'un ? Je sais que je ne suis qu'au début d'un long chemin. La libération risque d'être longue et semée d'embûches. Je n'écrirai pas aujourd'hui c'est mon dernier verre car je suis faible. Et que je pressens que ce serait mentir, évidemment. Mais j'ai au moins écrit "je suis alcoolique"
Par Modérateur
13/08/2021 à 17:23
Bonjour Barti, bonjour à tous :)
Bon anniversaire, oui, à ce fil de discussion. Merci pour vos petites pensées à notre égard.
Notre récompense c'est de lire vos progrès, votre entraide, votre solidarité à tous. Nous avons beaucoup de respect pour ce qui dit ici, votre courage, votre sensibilité, votre vitalité, votre profondeur... Nous intervenons très peu mais nous vous lisons avec passion.
C'est VOTRE fil de discussion à tous, merci beaucoup pour vos partages et votre confiance.
L'équipe de modération.
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Par Yur
14/08/2021 à 08:59
Bonjour à ts. Je rentre ce soir à la maison , fin du farniente. Fin des vacances et je suis fière de moi car j'ai pas tombé et moins cédé à tentation de beboir un coup . Pas facil avec tt les apéros et barbaques mais je me suis tenue avec de la bière sans alcool et ma compagne et mes amis que savent de mon problème mon beaucoup aidé à surmonter l'envie de... (j uste un coup sa fait rien). Voilà quoi. Je continue à venir ici lire votres mots car mon beaucoup aidé. À toi Modérateur...je pense que como tous ici vous êtes passé pour tout les états aussi. Bravo à vous et à nous tous, que ton bien que lal essaie de s'en sortir . Courage à nous tous et bon week-end . Un jour à là fois.
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Par Anonyme
14/08/2021 à 16:37
Je pense que s'abstenir est également une très bonne chose.
Après, si la force de caractère est la, présente, avec un cadre social équilibré, nous avons des tonnes d'autres choses à faire que de boire, boire et encore boire.
Rien n'empêche de boire 1 bière ou 2 dans la semaine, ce qu'il faut est si on arrive pas à totalement s'abstenir est d'avoir des limites. 1 fois par semaine, avec un.bon repas entre amis en discutant de tout et de rien ne fait pas de mal mais toujours raisonnablement et pas répétitif surtout.
Il faut aussi balayer nos soucis au quotidien en souriant de nouveau à la vie et en faisant des sorties, ballades, s'oxygéner autant que possible.
Il faut aussi avoir un centre d'intérêt, par exemple en pratiquant une activité sportive.
Voilà ce que j'en pense mes amis. Bon courage à tous et toutes.
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Par Davidoff31
15/08/2021 à 16:44
Hello a toutes et tous!
Un petit mot sur le fameux déclic
Il ne s'agit pas d'un miracle tombé du ciel comme de tomber amoureux de l'abstinence.
Le déclic arrive lorsque l'on sort du déni que l'on reconnaît sa souffrance que l'on accepte sa maladie et que l on se sent responsable face a sa prise en charge.
Nous ne  sommes pas coupables d'être malades , il s'agit ici d'une maladie grave multifactorielle au pronostic très sombre.
Par contre il existe un traitement efficace et simple , bien évidemment difficile à mettre en place, il s'agit de l'abstinence .
Nous sommes par contre responsables de nous soigner pour diminuer voire éteindre cette souffrance physique, morale, sociale et j'en passe
Regardez la réalité en face, prenez le temps de mesurer les dégâts et l'envie que ça s arrete viendra rapidement
L'alcool nous fait vivre un mensonge envers soi-même [ ce qu il y a de pire ] , envers les autres et envers la vie.
Revenez à la vérité et ayez le courage d'affronter cette vérité, vous le valez bien.
Le déclic viendra tout seul comme un cadeau
Encore un mot , l'alcoolisme s'accompagne très fréquemment de la dépression et peut-être que pour voir les choses plus clairement il faut soigner la dépression en même temps.
D'avis
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Par barti
18/08/2021 à 10:10
Bonjour les amis!
J'espère que vous allez bien et que vous tenez le choc. Pour moi, ça va, ça tient!
Première fois hier que j'ai parlé sincèrement et honnêtement de ma maladie avec mon médecin traitant, après 293 jours d'abstinence..
Comme je l'ai déjà écrit, même avec mon épouse qui me soutient et m'aide énormément dans cette lutte, je n'ai jamais parlé en profondeur du problème. Elle ne sait absolument pas l'étendue du problème passé, l'ampleur du désastre.. Difficile de dire à quelqu'un que l'on aime et qu'on respecte qu'on lui a menti pendant des années, qu'on se cachait, qu'on gardait précieusement en secret un problème profond pour lequel on ne lui a pas demandé d'aide.
On sait très bien pourquoi on n’a pas demandé d'aide, on sait très bien que le mensonge, la duperie nous rendaient honteux, tristes, malheureux. Mais on sait aussi que l'autre, l'ami, le conjoint, la famille ne pouvaient rien pour nous, si ce n'est parfois nous enfoncer dans notre mal être. On sait au fond de nous qu'ils n'y sont pour rien et notre petite lumière d'humanité et de respect nous a poussé à les protéger.
Pour un non alcoolique, il est difficile à comprendre que cette maladie, ils n'y sont pour rien. Et difficile à comprendre que nous ne nous tournons par vers eux pour nous aider. Ils nous aident par leur amour, leur soutien, point.
Alors, voilà, impossible pour moi de dire à mon épouse ou à quelconque autre personne ce que j'ai vécu, la souffrance que j'ai endurée du fait de cette putain de maladie.
Sauf à vous ! Parce que vous êtes alcooliques, parce que vous ne me jugez pas, parce que vous comprenez au plus profond de votre être ce que c'est que d'être alcoolique.
Sauf à mon médecin hier. Réponses adaptées, très centrées sur les conséquences sur le corps avec prise de sang à faire et check up complet du foie pour analyser les éventuels dégâts à date..
Je suis plutôt content même si j’étais un peu effaré du fait qu’elle n’y connaissait vraiment rien ! (un truc marrant, après m’avoir dit que l’alcoolisme était psychologique – oui mais à mon avis pas seulement, elle m’a quand même sorti que c’était une maladie assez rare dans sa patientèle par ce que personne ne lui en parlait dans ces patients… !). La prochaine fois, je l’invite à poser la question !
Je vais faire ces examens pour avoir une photo du corps d'un gars qui vient de se sortir de 20 ans d'alcoolisme. Quel que soit le résultat, je poursuivrai mon chemin et jamais au grand jamais j'espère ne retoucherai une goutte d'alcool. On s'est quittés fâchés !
Tout ça aussi pour dire que je ne suis pas mais alors pas du tout d'accord avec le message d’« assez77 ». Je sais que tu penses bien faire et que tes encouragements sont toujours bien reçus mais non, la force de caractère n’a rien à voir là-dedans ( c’est une maladie, on la soigne par une méthode, des techniques, des médicaments pourquoi pas) ; si, pour un alcoolique, tout empêche de reboire 1 bière ou 2 dans la semaines (pour nous, ce sera x10 dans 3 semaines) ; d’accord, il faut balayer ses soucis (vaste programme) ; oui, il faut un centre d’intérêt (hyper simple, je suis con, pourquoi je n’y ai pas pensé plus tôt).
Désolé, c’est un peu narquois mais c’est justement contre ces réponses que certains nous renvoient que nous luttons pour comprendre cette maladie et mieux lutter contre.
Bravo Yur d’avoir tenu. Mariette, comment se passent tes débuts ?
Je pense bien à vous et content d’avoir de vos nouvelles Virginie et Davidoff !
A très vite
Barti
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Par Davidoff31
18/08/2021 à 19:05
Bonjour a toutes et tous !
J'espère que vous allez tous bien.
Juste un petit mot pour dire, comme Barti, que je ne suis pas , mais absolument pas d'accord avec le commentaire d assez77.
Vous devez vous y connaître autant que le médecin de Barti !
Bisous à tous, encore bravo mon Barti !
A bientôt.
David
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Par Anonyme
25/08/2021 à 06:27
Bonjour Barti, Davidoff, Drunkette et les autres,
J’ai passé mon dimanche à lire votre fil de discussion comme on binge-watch une série (oui j’ai choisi la comparaison). Quand je dis « Je » c’est « Nous » en réalité, ma compagne se prenant à l’intensité du récit et jetant un œil ponctuellement derrière mon épaule « tu me diras comment il a géré les vacances Barti ? », « ça va il tient », « Ah OUF ! ».
Mais je sais bien que derrière ces morceaux de vie il y a des hommes et des femmes qui souffrent et qui se battent contre un mal qui est à la fois le symptôme et la thérapie de leur mal de vivre et de leur joie de vivre aussi.
Comme vous vous en doutez je ne suis pas arrivée sur ce forum par hasard, j’avais déjà lu ce fil à la veille d’une précédente tentative en avril, tentative de « modérer » ma consommation. Etant au stade du « moi c’est pas pareil » à l’époque j’ai échafaudé toutes sortes de stratégies :
tu bois que le vendredi
tu bois que le week-end, mais pas le dimanche
tu bois que 10 verres par semaine
tu bois un verre tous les jours
tu bois que le vendredi et le dimanche
tu bois que à l’extérieur
tu bois qu’avec des amis
tu bois que à l’extérieur avec des amis
tu bois que du vin
tu bois un soft d’abord
Bref tu bois.
Aux stratégies de contrôle de la quantité se sont ajoutées les stratégies de contournement d’obstacle : partir bosser sans moyen de paiement pour éviter l’appel de l’épicier de 18h00, (puis ressortir une fois arrivée à la maison), jeter mon tire-bouchon et en racheter un le lendemain etc. Parce qu’en fait « moi c’est pareil ».
C’est pareil dans la dynamique même si le résultat est pour l’instant plus « modéré » : pas de black-out, pas de dose supplémentaire en cachette, jamais plus de 4 à 5 verres parce qu’après je ne suis pas bien, d’ailleurs quand je parle de mon alcoolisme à mes amis alcooliques, j’entends souvent « mais tu bois pas toi ! ». Il m’a donc fallu d’abord réfléchir à cette consommation. Evoluant dans un milieu où tout le monde boit, comme toute la France en fait, ma démarche ne va pas de soi, ni pour moi, ni pour les autres : j’arrête de boire avant que ça ne dégénère vraiment. J’ai parfois eu le sentiment d’une imposture quand je lis vos déboires, jusqu’à ce jeudi d’août, alors que j’avais décidé de modérer, un simple « y a Julie qui vient manger à la maison ce soir » m’a littéralement et immédiatement prise de panique : « tu bois un verre-non tu bois deux verres mais tu bois un coca avant-p… y a le W&B qui est ouvert » et là je me suis dit , non vraiment j’ai un rapport malsain avec l’alcool, bref je suis alcoolique ET c’est problématique.
J’en viens aux remerciements pour vos témoignages qui me servent de repère dans ce long chemin devant moi. Au 8ème jour de sobriété je peux dire « même pas mal », mais je redoute ce lundi soir à venir, quand il viendra, alors que je suis fatiguée, que je dois encore gérer le repas familial, que cette réunion m’a vidée, qu’il fait moche et qu’il n’y a pas vraiment de perspective d’un truc sympa à court terme : est-ce que je me rappellerai que j’ai arrêté parce-que je ne sais pas m’arrêter ?
Un grand merci à vous tout.es
Voekel J8
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Par Biby
02/09/2021 à 22:49
Juste un petit mot d encouragement à moi même, et si ça peut aider alors prenez.
Ça fait 1 mois que j ai pas bu. Je suis fière de moi, ça fait un mois que j ai recommencé me dire ça de moi.
Je pensais que ça serait plus compliqué a gérer par rapport à l entourage qui a tellement l habitude de me voir avec un verre à la main et de jamais dire non. Je fait de la course à pied, je fais une course qui se fait sur 5 semaines 1x par semaine. L excuse du sport a bien aidé. Ça n a pas empêché les « mais juste un verre ça va pas te faire de mal » mais j ai tenu.
J ai envie par moment de boire un verre ou une bouteille, mais ça ne dur pas. Un verre d eau et ça passe. J ai retrouvé mes soirées aussi, parce que oui quand on commence pas à boire à 19h on peut faire pleins de choses dans la soirée. Et quand la nuit est courte, le lendemain on est juste fatigué, y a pas le gueule de bois qui nous suit toute la journée.
Je redécouvre, et j aime beaucoup.
Merci et pleins de belles choses à vous.
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Par Anonyme
03/09/2021 à 15:56
Bonjour à tous,
4ème jour sans boire.. bon ça a pris beaucoup de temps, beaucoup de tergiversations.
Puis c’est dur mais pas ce que j’imaginais. Par contre, ce qui est dur c’est de tenir bon, de changer mes habitudes de paresse, d’inactivité, de rêvasserie.
D’avoir le courage, pour moi ça en est, de faire ce que je dois faire aujourd’hui et d’arrêter de remettre à demain. De faire du ménage, aller marcher ou courir.
Mais comme dit Biby, je fais plus de choses le soir. Rien d’aussi excitant que boire le premier verre et les autres mais parler avec des amis au téléphone, regarder des films, et lire.
J’espère que l’oubli de l’alcool viendra vite, enfin faut il encore que je veuille vraiment l’oublier et ne pas me donner l’illusion que je reprendrai un verre bientôt.
Bonne journée à tous
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Par barti
03/09/2021 à 16:17
Bonjour à tous,
On tient le bon bout. J'ai passé le cap des 300 jours d'abstinence et pour te dire toute la vérité Mariette, non l’oubli de l’alccol ne vient pas vite.. mais il vient ! Pas totalement, mais je me surprends aujourd’hui à passer plusieurs jours sans y penser une seconde.
J’ai déjà évoqué mon défi de vivre au moins une fois chaque évènement important de l’année sobre afin de me construire une histoire sans alcool. Et bien hier, c’était rentrée des classes des enfants et je ne sais pas pour vous mais moi, ça m’a toujours stressé et fatigué (peut-être de vieux mauvais souvenirs .. ?). Et bien j’avais une furieuse envie de boire la veille mercredi soir et étais à la limite de la crise d’angoisse ! J’ai passé le cap, bu 3 pulco slavetat, me suis goinfré de chocolat et toutes choses aussi mauvaises les unes que les autres pour le choléstérol. Et ça a marché !
Ce n’est pas nouveau mais ça montre vraiment à quel point ce foutu éthanol est une béquille solide et efficace.. Meurtrière, mensongère, pernicieuse et artificielle, mais une béquille quand même !
Content d’avoir de tes nouvelles Davidoff et bravo à vous Mariette et Biby de vous lancer.
Voekel, content de te savoir parmi nous. Tu en es où ? Tu tiens le choc (car disons le tout net, c’est même pas un choc d’arrêter, c’est un tremblement de terre, et il y a des secousses…).
Bon courage à nous tous. Prenez soin de vous.
Amitiés
Barti
ps; pour les autres, c'est pas parce que le site AIS a planté plus que de raison il y a quelques jours que ça nous empêche de donner des nouvelles!
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