Bonjour à tous
Quelqu'un a t il de l'expérience sur le nouveau médicament SELINCRO et sur ses effets secondaires?
Merci
Par Lili5983
08/02/2018 à 02:39
Je suis rentrée dans l’engrenage de l’alcool en 1998, suite à des problèmes de couple. J’ai augmenté ma consommation en 2000, suite à mon divorce. Au début, c’était du rosé, du vin pétillant, etc... Bref, de l’alcool léger. Travaillant du matin au soir, je ne buvais que le soir 1 à 2 verres et le week-end, plus. Avec les années, ma consommation augmentait, je suis passée à 2 à 3 verres, la semaine et à beaucoup plus le week-end. Et le degré d’alcool aussi augmentait. Je suis passée au whisky mais comme j’aimais de moins en moins, je suis passée au gin.
En avril 2014, j’ai fait un burn out. En arrêt de travail de longue durée, ma consommation d’alcool n’avait plus de limite. J’étais arrivée à une bouteille de gin par jour voir même une et demi.
En mai 2015, suite à une prise de sang, mon médecin m’a appelé, affolée. Mes gamma GT étaient à plus de 270. Là, il y avait urgence. Mon médecin m’a demandé si je désirais arrêter. Bien sûr que je le désire mais le problème est que je n’ai aucune volonté et les thérapies en clinique ne fonctionnent pas, j’en ai fait une et j’ai repris au bout de 6 mois. Elle n’avait pas dit son dernier mot. Avec le Selincro, pas besoin de volonté, m’a-t-elle dit. Alors, ok, c’est ça ou mourir de toute façon.
Je le prenais tous les matins en déjeunant, 1h30 à 2h avant ma 1ère consommation d’alcool. J’avoue que les premières semaines ont été pénibles : nausées, dégout, écoeurement au moindre verre d’alcool. Je ne parle pas de la fatigue, des insomnies car je ne saurais dire si le Selincro en était la cause vu que je prenais un antidépresseur, également. Ces symptômes m’ont suivie tout le long de mon traitement mais de plus en plus atténués, il faut dire que je buvais de moins en moins, aussi. En même temps, ça me paraissait normal d’être écoeurée vu que le but était de l’être, finalement. Malgré tout et suite aux conseils de mon médecin, je continuais ma consommation normalement, par rapport à mon envie, mon besoin. Je notais le nombre de verre au jour le jour. J’avais un suivi médical tous les 15 jours et tous les 15 jours, c’était avec fierté que j’allais voir mon médecin. Ma consommation baissait de façon évidente, sans même faire d’effort, sans aucune volonté. Ca se faisait naturellement. Au bout de 6 mois, j’avais des journées où je ne buvais même pas, j’y pensais de moins en moins.
Et en février 2017, j’ai décidé d’arrêter mon traitement par moi-même. Je ne buvais plus toute seule chez moi et très peu en société et cela depuis plusieurs mois déjà. J’ai voulu tenter, tout en ayant du Selincro à portée de main, au cas où.
Aujourd’hui, cela fait 1 an que j’ai arrêté mon traitement et les 18 ans d’alcoolisme ne sont plus qu’un mauvais souvenir. Je ne suis pas totalement abstinente et c’est ce que je voulais. Je bois 2, très rarement 3 apéros légers lors d’un repas de famille ou entre amis, en général du vin blanc, mais c’est tout et c’est rare. Je n’ai pas envie de plus. Et plus envie chez moi, toute seule ou en rentrant de ces fameux repas comme je le faisais auparavant où je finissais ce que j’avais commencé : me mettre la tête à l’envers et ne plus penser.
Mon médecin, compréhensive, professionnelle et sans jamais me juger et le Selincro m’ont sauvé la vie !!!
Alors, aujourd’hui, je suis heureuse et fière de vous raconter mon expérience et je sais que les traitements n’ont pas les mêmes effets sur chacun d’entre nous. Mais, surtout, ne baissez pas les bras et prenez votre mal en patience, quitte à vous mettre en arrêt de travail, si besoin est. Ca vaut la peine de souffrir un peu pour une vie bien plus savoureuse sans alcool, après.
Bon courage à toutes et à tous.
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Par Anonyme
04/05/2018 à 12:06
Bonjour actuellement je suis en cure je sort lundi et j'ai vu le médecin ce matin j'ai demandé une prescription de selincro je vous tiendrai au courant car le baclofene n'a pas fonctionné pour moi mais je n'avais pas eu d'effet indésirables j'espère que le selincro fonctionnera car je rêve d'une consommation "normale"
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Par Anonyme
06/05/2018 à 09:56
Bonjour
Lili5983, ton témoignage fait plaisir à lire.
Je suis sous Selincro depuis 7 jours. J'ai bon espoir. Je l'ai assez bien supporté par rapport aux témoignages piochés ici ou là.
Hier, par curiosité, je me suis servie un petit whisky et après 2 gorgées, il a fini dans l'évier. Ce geste est important pour moi.
J'espère que la fatigue et le mal de crâne (Beaucoup plus léger à présent ) vont s'estomper et que je vais reprendre des forces et dormir un peu.
Sharpy49, dis nous comment ça se passe pour toi...
À bientôt
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Par Anonyme
07/05/2018 à 10:56
2 jours que j'ai commencé le sélincro aucun effet indésirables pour le moment je viens juste de sortir de cure donc j'ai pas atteri encore et je ne vais pas me risquer à un verre pour le moment déjà que j'ai envie de fumer un joint le souci c qu'après c dès le matin pour remplacer l'alcool
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Par cj61
07/05/2018 à 23:29
le plus dur Sharpy49, c'est de tenir dans la durée... j'ai essayé l'abstinence totale, et ce fut une catastrophe le jour où j'ai craqué... j'ai eu le déclic il y a deux ans, j'ai rencontré une addictologue avec qui j'ai bien accroché, et une bonne thérapeuthe associée à la bonne molécule...je consomme toujours de l'alcool et du cannabis, mais les proportions n'ont plus rien à voir, je ne prends plus de seincro depuis 6 mois, au début je prenais même les cachets deux par deux... je me sens même prêt à descendre ma consommation d'lacool en la limitant au week-end. une première depuis trente ans !
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Par Anonyme
08/05/2018 à 07:09
Hier j'ai pris un bout de cannabis ça été direct pétard sur pétard j'ai fait un concombre à la crème j'avais trop de mal a le couper et ce matin il est 7h 3/4 d'heure que je suis debout et déjà mon 1er pétard bref hier j'ai bu 2 bières sans alcool mais j'ai pris sur moi pour pas en reprendre et la Heineken 0 c dégueu voilà pour les news 3ème jour de selincro affaires a suivre
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Par Anonyme
21/05/2018 à 12:43
Bonjour,
Je prends du selincro depuis vendredi. J'ai attendu un long WE pour commencer, heureusement car les effets secondaires (fatigue, maux de tête, sorte d'hallucination la nuit) sont un peu hard ! C'est un peu le bazar dans ma tête et dans mon quotidien. A la fois, sur la consommation du soir, j'ai vu hier un progrès énorme : consommation divisée par deux (j'avais réussi à ne pas boire dans la journée).
Par contre dans la journée (qui est un problème quand je ne travaille pas), c'est encore pire que d'habitude. Envie compulsive de boire et crises de panique. Et juste envie de m'échapper dans le sommeil. Je me sens donc très coupable vis-à-vis de mon entourage. Autant de choses qui vont avec l'addiction, je sais bien.
Pour dire quand même que j'ai donc débarqué sur ce forum et que ça fait du bien. Merci à lili5983 car je me reconnais dans ton témoignage. Sharpy49 vraiment courage, il faut pas lâcher. Je réagis juste aux derniers messages.
Sur le fait d'arrêter de travailler : ma psy pense que je suis en burn out, mon médecin traitant m'avait déjà alerté il y a quelques semaines. Mais si je m'arrête de bosser, j'ai l'impression que ce sera la dégringolade : encore plus d'alcool.
Bref, la décision d'arrêter de boire provoque aussi sur le moment une espèce de raz-de-marée. Je ne sais pas si vous l'avez vécu comme ça?
bon courage à toutes et tous
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Par Lili5983
22/05/2018 à 15:57
Bonjour Noémie et tout le monde.
Avec le selincro, ta consommation va baisser automatiquement : moins d'envie et surtout moins de besoin mais il faut laisser le temps au temps. Au début, il ne faut pas te frustrer en te forçant à baisser ta consommation, continue... selon ton envie et tes besoins. Et tu verras que jours après jours, ça va se faire tout seul. En tout cas, c'est ce qui m'est arrivé. Bon, il m'a fallu plusieurs mois avant d'arriver à des jours sans alcool mais ça vaut le coup parce qu'aujourd'hui, ce sont des mois sans alcool. Hier, pour mon anniversaire, j'ai acheté une bouteille de champagne et pas une 70 cl mais une 37,5 cl parce nous n'étions que 2 à en boire. Je m'étais fait avoir il y a 3 semaines avec une grande bouteille pour fêter la grossesse de ma fille et il n'y avait que mon gendre et moi qui en avons bu. Il m'a fallu une semaine pour la finir, pour ne pas le jeter : c'est du champagne quand même. Alors, hier, comme il n'y avait que mon beau-fils et moi, ma fille ne pouvant plus boire d'alcool, j'ai prévu... Un verre m'a largement suffit. Et là, je suis repartie pour une non-consommation jusqu'à la prochaine occasion. En ce qui concerne les effets indésirables, je ne les ai pas trouvés si terribles que ça, comparés aux effets secondaires de l'alcool à gogo et la tête à l'envers toute la sainte journée. Mais, encore une fois, c'est moi et je suppose que les effets secondaires sont plus ou moins bien perçus d'une personne à l'autre. Tout ce que je peux dire, c'est que selincro a changé ma vie. Et je persiste à dire que je ne me suis jamais forcée à baisser ma consommation, jamais. Elle a baissé naturellement toute seule sans aucune volonté de ma part.
J'ai même repris le sport, il y a 3 semaines parce que maintenant, je peux me présenter le soir au cours, fraîche et dispo, contrairement à avant où je m'enfermais pour boire parce que je n'étais plus présentable.
Courage et tenez le coup parce que ça en vaut la peine.
Si vous avez des questions à me poser, n'hésitez pas, je suis disponible pour vous répondre et vous aider si vous le voulez.
A bientôt.
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Par Lili5983
22/05/2018 à 17:51
J’avais répondu à Sharpy mais, je constate, malheureusement, que mon commentaire n’a pas été publié : j’ai sûrement été trop longue à écrire.
En gros, ce que je lui disais est qu’il ne faut pas s’abstenir de boire avec le selincro. C’est ce que mon médecin m’avait conseillée à l’époque et elle avait raison vu le résultat. Il faut respecter son corps et son besoin. Alors, c’est très ambigüe ce que je dis, sachant que nous ne le respectons pas en buvant puisque nous le détruisons mais, il faut savoir qu’avec le temps, l’alcool a rendu notre corps dépendant et il faut accepter cela et le respecter, malheureusement. Maintenant, le selincro, ingurgité tous les jours, pendant plusieurs mois, agit contre cette dépendance en aidant notre corps à rejeter et non plus réclamer l’alcool, et ceci, petit à petit, sans volonté de notre part, en nous « écoeurant » tout simplement jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de besoin. Et même si au début, vous buvez encore une bouteille de « whisky » ou autre, n’ayez pas mauvaise conscience, et soyez patients. Arrivera le jour où, sans vous en apercevoir, cela ne sera plus qu’un mauvais souvenir.
Alors, je ne sais pas si mon conseil est bon pour tout le monde et peut-être même qu’un médecin sauterait au plafond s’il me lisait mais, c’est bel et bien ce qui m’est arrivé.
Ensuite, entre l’envie et le besoin, il y a une frontière : autant l’envie se passe dans la tête, autant le besoin se trouve dans le corps. On peut se passer d’une envie, on ne peut pas se passer d’un besoin.
Ce que je veux dire, c’est qu’en ce qui me concerne et je le dis sincèrement, l’envie est encore et toujours là après 1 an et demi de guérison, mais plus le besoin.
Souvent, cela m’arrive devant la télé quand je vois les gens faire la fête en buvant un verre, ne serait-ce que « scène de ménage » sur la 6 à 20h30 où il ne se passe pas un épisode sans les voir boire l’apéro ou festoyer sur la terrasse, etc… (c’est terrible la télé pour ça). Et là, je me dis « tient, je prendrais bien un verre, moi aussi ». Mais, je ne le fais pas. Pourquoi ? Je ne sais pas ou plutôt si, je sais : il n’y a plus l’appel du corps, le besoin et j’oublie tout simplement que j’ai eu envie. Comme on dit, dans la vie, on ne fait pas toujours ce qu’on a envie, heureusement. Et ça me passe aussi rapidement que c’était venu, sans être allée plus loin que la pensée. Les jours défilent avec, parfois, cette envie, pas tous les jours quand même et je ne ressens plus aucun besoin. Il a complètement disparu.
Et ça, c’est grâce au selincro qui m’a désintoxiqué en douceur, en respectant mon corps, sans agressivité (à part les effets secondaires mais avouez que l’alcool nous fait du bien aux premiers verres et devient dévastateur après… : déprime, enfermement, insociabilité, nausées, vomissements, insomnies, divagations, agressivité, etc, etc… , alors, c’est quoi quelques désagréments de plus pour obtenir une vie meilleure après).
Bref, mon médecin m’a toujours dit que j’étais une très bonne patiente mais moi je dis que c’est le produit qui est bon. Et, encore aujourd’hui, je n’en reviens toujours pas d’y être arrivé. Plus de 16 ans d’alcoolisme disparus, envolés, oubliés. Et que la vie est belle, enfin !!!!
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Par Anonyme
23/05/2018 à 09:11
Merci Lili d'avoir pris le temps de ces réponses complètes, vraiment éclairantes et qui font du bien.
Je suis au tout début du Sélincro, seulement 6 jours mais j'ai vraiment l'intention de m'accrocher. Jusqu'à maintenant, je vivais avec mon addiction. Je me disais tous les matins : "il faudrait que tu arrêtes. Allez ce soir!" Bref...c'était assez "doux".
Aujourd'hui j'ai décidé de me bagarrer contre mon addiction et ça me file des crises d'angoisse monumentales à l'idée de ne pas boire. Mon addictologue m'a fait pointer l'idée que c'est parce qu'en fait arrêter de boire va m'obliger à redéfinir mes relations avec mon entourage.
Ton message est rassurant. Je vais certes continuer à boire dans les jours qui arrivent. Mais je vais pouvoir m'apaiser et passer à autre chose.
Et que la vie soit belle, enfin!!!
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