Difficultés avec l’alcool : où trouver de l’aide ?
Vous avez une consommation excessive d’alcool ? Vous vous sentez en difficulté ? Ne restez pas seul, faites-vous aider.
Sommaire
Pourquoi vous faire aider ?
Comme toutes les personnes en difficulté avec l’alcool à un moment de leur vie, vous pouvez bénéficier de l’aide proposée par les professionnels.
Vous pourrez :
- parler de votre problème, ne plus être seul
- faire le point sur votre consommation,
- être guidé pour modifier votre consommation,
- être soutenu tout au long de votre parcours.
Dans tous les cas, quand vous demandez de l’aide, vous agissez pour votre santé. Ce n’est pas une honte ou un signe de faiblesse, bien au contraire.
Des principes communs à tous les lieux d’aide
Vous pouvez être accueilli dans différents lieux, par différents professionnels mais dans tous les cas vous trouverez :
- Une aide personnalisée, adaptée à votre situation et à ce que vous souhaitez faire. Par exemple, vous pouvez choisir d’arrêter ou de réduire votre consommation d’alcool.
- Un accompagnement bienveillant et sans jugement par des spécialistes de l’aide ou du soin.
Qui peut vous aider ?
Votre médecin généraliste
Vous pouvez vous adresser à votre médecin généraliste, qui vous connaît bien et peut-être depuis longtemps. Si vous en avez besoin, il pourra vous prescrire les traitements adaptés. N’oubliez pas, votre médecin est soumis au secret médical, vous pouvez lui parler en toute confiance.
Si vous n’osez pas en parler à votre médecin, vous pouvez vous tourner vers une autre aide.
Les aides spécialisées
Vous pouvez obtenir de l’aide dans des lieux spécialisés dans l’accompagnement des personnes en difficulté avec l’alcool.
Plusieurs types d’accueil sont possibles :
- En consultation dans un CSAPA (centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie..) : une équipe composée de différents professionnels pourra vous proposer une aide médicale, psychologique et sociale.
- En hospitalisation : si vous en avez besoin, vous pouvez être hospitalisé les premières semaines de votre arrêt de l'alcool ou un peu plus longtemps selon votre situation.
L’aide à distance
Vous pouvez également échanger avec un professionnel d’Alcool info service par chat ou par téléphone, quand vous le souhaitez, pour faire le point, pour un soutien en cours de sevrage, pour parler de votre parcours et de vos difficultés. Les échanges sont anonymes et confidentiels.
L’aide des personnes dans la même situation que vous
Si vous préférez rencontrer des personnes qui vivent les mêmes difficultés que vous, cette aide existe aussi :
- Sur les forums d’Alcool info service, les personnes se transmettent des astuces pour « tenir bon », pour réduire ou pour arrêter, s’encouragent dans les moments difficiles en toute bienveillance et de façon anonyme.
- Des groupes de personnes, confrontées aux mêmes difficultés, en cours d’arrêt ou abstinentes depuis plus longtemps, se retrouvent régulièrement lors de réunions pour se soutenir par la parole.
L’aide dont vous avez besoin existe. N’hésitez pas à y faire appel.
Vers quelles aides me tourner ?
Alcool info service présente
L’addiction, on s’en parle ?
Vers quelles aides me tourner ?
Dre. Morgane Guillou, Psychiatre addictologue au CHU de Brest
Dr. Michaël Bisch, Psychiatre addictologue au CHU de Nancy
Louis, 29 ans :
«J'ai essayé de gérer mon problème d'alcool seul, mais ça n'a pas fonctionné. Je ne sais plus quoi faire. J'ai peur de me décourager. »
Dre. Morgane Guillou :
La première étape est déjà de reconnaître que vous avez une difficulté avec l’alcool, de pouvoir l'identifier et de pouvoir en parler. Si vous vous posez des questions sur votre consommation d’alcool, il est tout à fait légitime d'en parler avec votre entourage ou avec un professionnel de santé pour faire le point et si vous avez besoin d'aide pour avancer vis-à-vis de vos difficultés.
Dr. Michaël Bisch :
Dans un certain nombre de cas,être accompagné après le sevrage ou après l'étape de réduction de consommation par des professionnels est nécessaire.
Émilie, 36 ans :
« Je suis prête à chercher de l'aide, mais je ne sais pas par où commencer. »
Dre. Morgane Guillou :
Tout d'abord, les structures qui s'appellent les CSAPA : les centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie. Dans ces structures, vous avez une prise en charge globale, à la fois médicale, psychologique et sociale, avec des suivis en consultation. Il y a également des possibilités de suivi en hospitalisation avec des durées d'hospitalisation qui vont varier de une à trois semaines, voire plusieurs mois pour les soins résidentiels. Vous avez aussi la possibilité de solliciter des associations, des groupes d'entraide qui vont pouvoir proposer soit en complément d'un suivi avec des professionnels de santé, soit de manière totalement indépendante.
Sara, 29 ans :
« Je sais que j'ai un problème avec l’alcool, mais je ne me sens pas encore prête à franchir le pas. Est-ce normal ? »
Dre. Morgane Guillou :
Il est normal d'être hésitant vis-à-vis d'une décision d'arrêt d'alcool. Il est important de savoir que vous pouvez néanmoins vous appuyer sur de l'aide à distance. Par exemple, sur le site Alcool info service, vous avez accès à des informations et à des possibilités d'échanges. Vous avez la ligne téléphonique d'Alcool info service, mais également le site Internet d'Alcool info service où vous pouvez échanger sous forme de forums ou de tchat, sachant que tous les échanges seront anonymes.
Dr. Michaël Bisch :
Les professionnels de l’addictologie ou votre médecin traitant sont disponibles pour vous recevoir et vous accompagner à savoir où vous en êtes et surtout, rappelez-vous que vous êtes au centre de la prise en charge et qu'aucune des décisions qui vous concernent n'est prise sans vous.
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