Épuisée

Bonsoir.
About,
Je ne sais pas si c'est du courage ou pas d'être partie mais j'ai cette fois-ci sauver ma peau comme on dit! Au cours de ce dernier weekend de disputes de trop, avec le fait de voir ma fille subir les sautes d'humeur, moi me voyant de plus en plus épuisée à ramer pour porter à bout de bras notre vie de famille alors que rien ne fonctionnait.
Comme vous, au fur et à mesure, malgré tout l'amour qu'il peut y avoir, on devient le souffre-douleur, et ça ça fait mal. On fait tout pour que ça se passe au mieux, on se dit qu'on arrivera à guérir l'être aimé de cette merde... mais non... Seul celui qui est alcoolique peut se guérir si et seulement si lui en a envie, a le déclic. J'aurai tellement aimé qu'il ait ce déclic par amour pour moi mais il ne l'a pas eu. Enfin il a tenté puis c'est reparti. A force de peser le pour et le contre, je me suis dit qu'il fallait mieux pour moi le perdre lui plutôt que moi me perdre moi-même. Parfois je me dis que je suis plus égoïste que courageuse d'avoir pris cette décision mais j'ai déjà trop donné pour au final que rien ne change. Aujourd'hui séparée je ne vais pas dire que je vais bien. C'est compliquée pour moi chaque jour car je l'aimais énormément mais cela dit je suis moins angoissée, je peux rentrer chez moi sans avoir peur de comment va se dérouler la soirée. Après beaucoup de chose à encaisser maintenant : son silence, la garde de notre fille, la rachat possible ou pas de la maison.... Mais j'ai décidé d'avancer pour moi, un pas après l'autre.... J'essaie de rester en bon terme avec lui, pour la petite, et parce que je lui veux aucun mal.... Bien au contraire il lui arriverait quelque chose que je m'en voudrais à mourir. Mais aujourd'hui je sauve ma peau et pense à moi ....
Je ne sais pas si finalement vous êtes partis ensemble en camping. Quoiqu'il en soit, essayez de prendre du temps pour vous, ne vous oubliez pas en aucun cas. On se doit de vivre heureux et pour cela il faut vivre d'abord pour soi.... Si vous le souhaitez n'hésitez pas.... C'est ensemble qu'on peut trouver le soutien que nous n'avons plus. Plein de bonnes ondes positives pour vous malgré tout...

Bonsoir,

Je me reconnais dans vos témoignages, Je suis également à bout, je suis fatiguée mais tellement...
Tous les jours je me lève et je n ai plus aucune motivation...

13 ans que je suis avec mon conjoint et j en peux plus, je pleure quasi tous les jours... il boit tous les jours quasiment (6 jours sur 7 en general) des canettes de bieres de 50cl. Il boit tant qu il y a de l alcool de disponible....

Sauf que quand il boit sa personnalité change, et le plus souvent c est pas pour être gentil. Il passe son temps à critiquer et il est blessant. On arrête pas de se disputer et il se met à hurler.... donc je me tais car je prends des Ferme ta gueule en pleine face....

Il a pourtant repris le travail car il n a jamais eu de situation stable, un taf qui lui plaît enfin mais la consommation d alcool ne change pas il boit même plus vite donc soûl encore plus vite.

J ai toujours du gérer mes enfants depuis qu ils sont nés, des jumeaux de 11 ans aujourd'hui. Même quand il ne travaillait pas je devais les mettre en nourrice, garderie, il les gardait très peu...
Il ne fait quasi rien avec eux, il leur parle peu mais par contre pour leur dire ce qu ils font mal ça il sait faire....

Ça fait bientôt 3 ans que j ai perdu espoir et toute mon énergie, je vis mais effacée, il faut tout gérer travail, enfants, ménage, papier et un homme alcoolique qui laisse ses canettes à traîner partout....

Je ne comprends pas comment j ai pu autant de fois lui pardonner tout ce qu il a pu me dire comme critique et méchanceté, comment j ai réussi à faire comme si le lendemain il ne s était rien passé...

Aujourd'hui j invite personne chez moi, la plupart de ma famille ne veut plus le voir car il crée des histoires à chaque fois qu'il est bourré et mes collègues j ai tellement honte que je le fais passer pour un père bien et conjoint modèle....

Je suis tellement triste pour la vie que mène mes enfants, de leur avoir choisi ce père (mon père est alcoolique également) . Je me suis toujours dit jamais je ne ferais vivre ça à mes enfants mais l amour rend aveugle, j étais jeune et voilà.....

Aujourd'hui j aimerais tellement qu il arrête, j aimerais avoir une vie normale et pas qu il se foute de ma gueule quand je pleure... j aimerais avoir une vie simple et sereine.

J ai peur de le quitter car il va me faire la misère, je le sais car il sait être méchant et il va me faire du chantage avec les enfants, et j ai peur qu il ait la garde même un week-end sur 2 sauf qu avec son alcoolisme il est en incapacité de s occuper d eux, ils pourraient même les mettre en danger... j ai l impression qu en restant je les protège, et là je me dis que c est vraiment terrible de dire ça..

Sans enfants je serais bien sûre déjà partie loin afin qu il ne me trouve pas et que je puisse me retrouver...

J arrive pas à trouver de solution, je le supplie d arrêter chaque jour... mais il a pas envie d arrêter, c est pour lui un plaisir et je devrait me satisfaire qu il travaille... seul chaque début de journée débute bien mais des que midi arrive ....

La vie est dure et compliquée, j apprehende chaque soirée... et parfois elles sont longues car je ne dors que quand lui s est endormi....

J espère réussir à le quitter un jour aussi, mais je repousse toujours...

Je suis tellement malheureuse... mais j arrive pas à trouver le courage de partir.....

Bonjour Asus53 et à tous.

Je compatis à votre histoire comme jamais. On dirait la mienne....
Que c'est dur de vivre ça!!!
Il est vrai que le choix de quitter la personne est très difficile!!! On veut rester pour l'amour qui est là malgré tout, on veut rester en se pensant super-héros capable de régler la situation un jour, on veut rester pour maintenir en sécurité sa vie de famille, on veut rester pour des tas de choses..... Bref, c'est dur de sauter le pas....
Sauf que à côté de ça, lorsque l'on reste, on s'épuise, on ne vit plus que autour de cet alcool qui fout tout en l'air!!!! On finit par s'oublier soi-même, par s'effacer pour tenter d'éviter les conflits, on a la boule au ventre de rentrer chez soi en se demandant comment va être l'atmosphère du jour....
De mon côté ça fait 3 mois que j'ai réussi à me dire "cette fois c'est le coup de trop, cette fois je sauve ma peau et je pense à moi et à notre fille de 5ans et demi". ça a été difficile et ça l'est encore car on arrive à se sentir égoïste en se disant qu'on a laissé celui qu'on aime et que le risque est que son alcoolisme s'intensifie encore plus.... Demain notre fille part passer une semaine avec lui pour les vacances et j'aimerai déjà être la semaine d'après pour l'avoir récupérer et savoir qu'elle est en sécurité! C'est dur à dire tout ça car c'est un père super avec elle sauf que l'alcool est là et on a peur que la consommation l'amène à faire des conneries, à être sur les nerfs.....
A côté de ça on pèse le pour et le contre et je me dis que le quotidien devenait tellement invivable que ce n'était plus possible au quotidien. La maltraitance psychique était là car comme vous le dite on en arrivait à devoir "fermer notre gueule", laisser tout passer et subir tout le temps. Eux de leur côté oublie vite et ne se rendre pas compte avec leur maladie sauf que nous on encaisse....
Aujourd'hui je ne sais toujours pas si j'ai fait le bon choix en partant. J'aurai aimé qu'il se reprenne en main devant ça mais c'est l'inverse qui semble se produire visiblement car il s'enfonce... Hier j'ai pris contact avec l'hôpital dans lequel il a suivi sa cure il y a un an, peut-être aussi que je vais m'en vouloir d'avoir fait ça mais j'essai malgré tout de garder l'espoir qu'un jour il s'en sorte..... Malgré cette culpabilité de l'avoir abandonné je me sens malgré tout mieux, beaucoup moins angoissée, je peux à nouveau faire comme bon me semble sans avoir à calculer mes faits et gestes pour éviter le conflit qui au final sera là tout de même.
Je vous souhaite tout mon courage, je vous soutiens. Rien n'est simple mais l'important est de ne pas s'oublier!!!! Même pour vos enfants il est important qu'il retrouve une maman épanouîe du mieux possibles et sereine pour les épauler et qu'eux-même se sentent bien aussi. E<ssayez pourquoi pas de partir quelques jours avec vos enfants, tester comment ça se passe et dialoguer si vous le pouvez encore énormément avec votre homme sur votre ressenti. Je vous souhaite de tout coeur qu'il réagisse et se prenne en main! Le parcours est long et semé d'embuches!!!! Pour moi les embuches étaient beaucoup trop lourdes à supporter.... Courage!
Je vous souhaite de passer un weekend le plus serein possible....