Bonjour. Je suis avec mon conjoint depuis 21 ans et nous avons 2 enfants. Depuis plusieurs années mon conjoint boit beaucoup. Je dirais même qu'il est saoul tous les jours maintenant, dès le midi...il est agriculteur a son compte. Heuresement il a un ouvrier mais sa dépendance lui a déjà causé beaucoup de difficultés sur son exploitation. Et à chaque souci sur la ferme, c'est pire. La vie avec lui est devenue tellement difficile pour les enfants et moi même. Il reconnait avoir un problème mais dit ne pas être prêt a en parler à un docteur. je ne sais plus quoi faire pour l'aider. Et tout ça est en train de nous détruire tous les 4 c'est pour ça que je me tourne vers vous. Merci
Par paradoxconfus
17/09/2024 à 11:45
Bonjour à tous,
je souhaite rebondir sur votre dernier message vivementdemain, il faut du temps, des mois, des années pour trouver son chemin. Et vous êtes en train de le construire, ici pas à pas en écrivant.
Je suis partie, mais je suis encore dans ce schéma, je crois aux promesses non tenues, je garde espoir qu'un jour il aille mieux, je continue à lui dire d'aller voir son addicto .. etc. Il écoute, ou pas, je ne sais pas trop en fait si j'ai un impact positif ou négatif. Je continue, je suis parfois à bout et je pleure. J'aimerais tant ne plus avoir ce besoin de m'occuper de lui... (finalement, peut être une addiction ??)
Ce qui m'a beaucoup aidé dans mon cheminement, c'est d'aller en csapa. De poser mes limites également, d'essayer de les comprendre : une limite a été le jour où la violence a pris place au sein de notre relation (que ça vienne de lui ou de moi). J'ai refusé que mon fils soit élevé dans ce contexte. Aujourd'hui, je ne supporte plus un écart, un verre est un verre de trop. Et c'est difficile pour moi de concevoir que mon fils puisse rester un week end entier seul avec son papa...
courage, vous allez trouver votre voie de secours :)
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Par besoind'air
17/09/2024 à 22:39
Bonjour,
Je n'ai pas ce courage, ou en tout cas pas encore. Je pense que malgré tout j'avance. J'arrive maintenant à en parler même si c'est caché derrière un ordinateur, avant cela m'était impossible. J'en ai parlé avec notre médecin traitant qui le connaît depuis toujours et ne semble pas savoir quoi faire pour nous aider.
Je vous trouve très courageuse, Buisson, et votre message donne de l'espoir, celui d'une vie calme et sereine.
Paradoxconfus, je suis d'accord, le chemin est long, très long pour nous sortir de cette codépendance.
Je crois que depuis que je me focalise plus sur moi et moins sur sa consommation, mon conjoint fait plus attention, ou peut-être est ce juste une illusion...
Partir est compliqué pour moi, à 2 reprises je lui ai retiré son arme de chasse chargée des mains. Il était alcoolisé bien entendu.
Alors bien sur si je pars et qu'il passe à l'acte, je me sentirais coupable de ne pas avoir été là mais si je reste je laisse mes enfants vivre dans cet enfer....
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Par vivementdemain
18/09/2024 à 08:22
Bonjour paradoxconfus,
Merci de partager votre expérience, cela me prouve qu un changement de vie est possible, et surtout qu un jour, je l espère ,j aurai la force et le courage de partir comme vous l avez fait.
Je parcours ce chemin petit à petit, j ai rdv avec le CIDFF pour me renseigner, j ai même visité un appartement y a 2 jours, des cartons sont fait, il faut que je m adresse a un psychologue avec mes enfants, également aller au csapa, mais reste le plus dur : le départ.
Certains jours je suis sûr d avoir l envie de partir et le lendemain ce n est plus le cas, je suis complètement perdue.
Et le voir souffrir d avantage ne m aide pas non plus, j ai l impression de lui rajouter des problèmes en plus, donc maintenant je me rajoute de la culpabilité.
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Par buisson
20/09/2024 à 23:22
Bonjour,
Je suis passée par les mêmes étapes que vous CIDFF, CSAPA...puis avocat, banque....J'ai été épuisée, triste, dans la tourmente.... Je venais sur ce forum pour lire des histoires similaires à la mienne. Ca me faisait du bien de ne pas me sentir seule. Ca me déculpabilisait. Je n'étais pas responsable de ce qui nous arrivait.
Sortir la famille des effets dévastateurs de l'alcool est un chemin long. On avance étapes par étapes mais on avance.
Courage à vous
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Par vivementdemain
24/09/2024 à 21:34
Je trouve le chemin de la délivrance ( peut importe l'issu) très long, je n en vois pas le bout. Et je ne sais pas si je le verrai un jour.
Difficile au quotidien de faire subir cette vie a mes enfants, c est ce qui me détruit le plus. Ils sont tellement déçu de leur père, ont la rage aujourd'hui. C est difficile d assister a tout ça et de ne pas trouver la force nécessaire de partir sans se retourner. Le pire c est que j imagine la vie sans être dans l angoisse de la fin de journée, de l état lamentable a laquelle on assiste au quotidien , et puis d un coup les souvenirs du passé surgissent, un passé qui ne reviendra jamais je le sais, tellement de choses ont été brisées.
C est tellement douloureux tout ça
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Par Calypso
25/09/2024 à 20:08
Mesdames, sauvez vos vies, et celles de vos enfants. Ils vous remercieront un jour. Et n'hésitez pas à consulter un psychologue pour en parler. Ca aide beaucoup. Nous sommes nombreuses a vivre cet enfer. J'ai mis fin a ma relation. Et je sais qu'en parler me fera beaucoup de bien. Laissez vous le temps de vous reconstruire, mais votre vie, votre paix intérieur avant tout
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