Bonsoir,
Après une soirée de vendredi catastrophique il avait juré qu'il ne boirait pas de week-end. Pourtant, aujourd'hui, à 16h, il est allé s'acheter une bouteille de vin qu'il a bue seul. Il a aussi acheté des bières, cachées dans son sac à dos qu'il sort une par une en me faisant croire que c'est toujours la même. Il a été odieux avec mon enfant. Deux fois il l'a fait pleurer ce soir. Et puis il a été odieux avec moi aussi, parce que je protège mon enfant. J'essaie de pas répliquer sinon c'est pire, après il tape et comme je me laisse pas faire c'est pas bon. Ça c'était calmé et puis il a de nouveau pété un câble dans le lit. Il m'insulte, il m'a foutue hors du lit et là pendant que je vous ecris je suis en pleurs sur le canapé. Il est venu en me disant d'arrêter de faire semblant de pleurer. C'est pas vrai, je fais pas semblant je vous jure. C'est dur de vivre comme ça. J'ai personne à qui en parler parce que je sais qu'ils me diraient tous de partir et j'ai honte de rester. J'ai essayé de partir, j'arrive pas à aller jusqu'au bout. Dès qu'il se calme je retrouve un homme bien et j'ai l'impression que ça va aller mieux, mais en fait c'est pas vrai. Pourquoi c'est si dur de partir ? Je lui en veux tellement de nous faire subir tout ça. Il dit toujours que c'est ma faute. En plus c'est tellement dur de trouver un appartement, pourquoi j'ai pas réussi à aller au bout de ma démarche la dernière fois, pourquoi ? Je m'en veux tellement d'être tombée dans une telle relation. Pardonnez-moi si j'ai fait des fautes, j'écris sur le téléphone entre deux larmes.
Par Melimelo2023
26/08/2023 à 10:57
Si je peux me permettre, tu as peut etre la chance de pouvoir retourner chez tes parents. Je n'hesiterais pas s'ils sont ouverts à la comprehension. Perso, je n'ai pas cette chance. Ne baisse pas les bras. Je suis belge. Il doit avoir des centres d'ecoute pour famille d'alcooliques. En Belgique, il y en a. J'ai decide d'y participer. Tiens-nous au courant.
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Par McVries
27/08/2023 à 16:47
Bonjour,
Votre témoignage me touche beaucoup.
J'ai 29 ans, je suis une femme alcoolique et mes parents ont beaucoup souffert de ma maladie.
J'ai fait une cure de deux mois et suis actuellement suivie en hôpital de jour; cela va beaucoup mieux, je suis plus "civilisée" bien que je reconsomme encore parfois. J'espère ne pas avoir besoin d'une autre cure et me dirige pour cette rentrée vers des études d'infirmière.
L'une des choses les plus difficiles est d'admettre sa maladie. Il semblerait que votre conjoint ne veuille pas reconnaître la sienne. Dans ce cas il ne vous reste qu'à partir afin d'assurer votre sécurité et celle de votre enfant. On vous a conseillé le CSAPA; vous pouvez également vous adresser à un Centre Médico-Psychologique où vous rencontrerez des professionnels de santé et une assistante sociale.
Un alcoolique qui ne veut pas se soigner est invivable et dangereux. C'est dur, mais vrai.
Je vous souhaite tout le courage possible
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Par Miaa
30/08/2023 à 22:41
Merci beaucoup à tous pour vos retour ! Ici triste réalité encore et toujours je vais surement partir avec mes enfants une semaine chez mes parents histoires de voir où de je sais pas tourner en rond ????♀️????♀️ lui me jette la réflexion ds la tronche que je suis fautive bien sûr et que toutes nos prises de tête également ... Et genre il veux réfléchir il est "marrant" d'inverser les rôles et vouloir me faire culpabiliser bref toujours la même musique.. bonne soirée à vous tous et bon courage et ou Merci d'être à l'écoute
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Par EmelineP
06/02/2024 à 02:01
Comment s'épanouir lorsque l'un de ses proches est malade alcoolique ?
Les enfants sont de véritables éponges et bien souvent ils appliquent les règles que leurs parents leur demandent de respecter. Que celles-ci soient justes ou non. Comme d'autres enfants, par amour pour mes parents, j'ai accepté de subir certaines règles qui ne me convenaient pas. Maintenant que j'envisage de fonder moi-même une famille, je réalise combien il est important pour un parent d'être stable émotionnellement pour élever ses enfants le mieux possible.
Mon père était alcoolique. Aussi loin que je me souvienne, il l'était avant ma naissance et cela a toujours fait partie intégrante de mon héritage familial.
Malgré une femme aimante et le soutien de ses enfants, mon père souffrait d'un profond malêtre que rien ne semblait parvenir à soulager. L'alcoolisme est une maladie du silence et il est plutôt facile de tromper les apparences. Dans ma famille, chacun gérait dans son coin la maladie. Plus ou moins bien. Et la loi tacite était de n'en parler à personne en dehors de la famille, sous peine de trahir la confiance de mes parents. Pour l'extérieur, tout allait parfaitement et nous faisions tous très bien semblant. L'entourage d'une personne alcoolique est parfois démuni face à ce problème. Se confier aux amis et aux proches a ses limites. En tous les cas, ignorer le problème ne vous mènera nulle part. Bien au contraire. Il est plus sain d'avoir conscience qu'un travail de votre part est nécessaire.
Aujourd'hui j'aimerais apporter de l'aide et de l'espoir aux personnes dont un proche est alcoolique. Vous devez absolument vous déculpabiliser car vous n'êtes pas responsable de la maladie. Et, même s'il est difficile de l'accepter, vous ne pourrez pas forcer un malade à cesser de boire et à se sentir heureux. Prendre conscience de ces deux aspects m'a demandé des dizaines d'années. Ils sont la clé de votre bien être.
Mon conseil serait : « transformez votre vécu en force ». Personne n'a une vie simple et parfaite. Vous forgerez votre caractère et construirez votre propre équilibre à travers vos choix, tout au long de vote existence. Etre fataliste ne vous mènera nulle part. Concentrez-vous sur les aspects pouvant être améliorés et sur lesquels vous pouvez réellement agir. Ne gaspillez pas votre énergie à essayer d'influencer le comportement d'un proche alcoolique. Le déclic doit venir de lui.
L'entourage est indirectement victime de la maladie alcoolique. Mais victime néanmoins.
Pensez à vous, votre équilibre, et ne vous laissez pas happer par la maladie de votre proche alcoolique. Je ne vous conseille pas l'indifférence ou l'égoïsme, loin de là. Juste une distance qui vous permettra de vous préserver et vous évitera de sombrer avec le malade alcoolique.
A partir de mes 35 ans, j'ai enfin fait la paix avec mes parents en mon for intérieur et je ne ressens plus de colère envers eux. J'associais l'alcoolisme à une faiblesse. Et je ne parvenais pas à la tolérer. La jeunesse nous rend parfois intransigeants, en particulier vis à vis de nos parents. Puis les épreuves de la vie nous aident à comprendre que personne n'est égal face à la difficulté. Et que le courage ne se manifeste pas de la même façon chez tout le monde. Un malade alcoolique essaie de faire face, à sa manière, à différents traumatismes. Et l'entourage fait comme il peut pour vivre à ses côtés.
Si vous ressentez le besoin d'être soutenu, n'hésitez pas, car vous battre seul vous épuisera. Une lutte collective est plus efficace. Sachez que d'autres ont traversé ou traversent les mêmes épreuves.
J'ai rencontré de nombreuses difficultés en cherchant des structures d'accompagnement et d'écoute destinées à l'entourage, et non au malade alcoolique. Selon votre préférence, différents types de structures existent. Comme il n'est pas évident de trouver facilement des informations pratiques sur internet, voici celles qui m'ont été utiles :
CSAPA et centres d'addictologie => l'avantage de ces centres est qu'ils proposent des rendez-vous individuels ou en famille. A noter : les créneaux de rendez-vous peuvent être rares et l'ambiance est très « médicalisée » donc un peu impersonnelle. Si vous avez besoin d'informel et de chaleur humaine, je vous recommanderais plutôt les groupes de parole Al anon.
Al anon => l'avantage de ces groupes de parole est d'échanger, dans l'anonymat, avec des personnes bienveillantes vivant des expériences similaires, qui vous comprennent et ne vous jugent pas. Vos proches ne sont pas toujours les mieux placés pour vous écouter et vous ne serez pas aussi libres de vous exprimer face à eux que dans un groupe Al anon. A noter : les groupes de parole se réunissent parfois dans des salles de paroisse et comme le concept vient de chrétiens protestants, Dieu est évoqué. Si cela vous met mal à l'aise ou ne correspond pas à vos croyances, choisissez une autre option. Votre première session de groupe de parole sera gratuite, mais à terme chaque participant a l'habitude de contribuer à hauteur de ses moyens, lors d'une quête à la fin de la session. Le montant de votre contribution est libre. Vous pouvez également acheter un livre pour suivre les sessions, mais aucune obligation.
Psychologue ou psychiatre => vous pouvez avoir besoin d'un suivi psychologique individuel sur le long terme et si prendre la parole devant plusieurs personnes n'est pas envisageable, orientez vous vers des professionnels qui vous guideront pour y voir plus clair. L'avantage par rapport à un centre CSAPA sera une prise de rendez-vous plus facile et certainement une proximité géographique qui simplifiera vos déplacements.
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