Mon combat

Bonjour,

J'ai réussi a tenir le coup ce week-end et je suis au travail ce lundi matin.

Je n'ai pas vraiment eu le besoin de boire, mais les symptômes du sevrage étaient assez violent durant ce week-end.

Je n'ai pas eu de nuit de sommeil normale, des rêves très étranges, comme des micros coupures, une transpiration intense et un cœur a plus de 100 pulsations au repos.

 J'ai bu énormément d'eau, et je n'ai pas eu trop d'appétit.

Sans grande surprise, je n'ai pas vraiment eu le soutien de mon épouse., qui me dit d'arrêter de me plaindre... on a ce que l'on mérite.

Je suis content d'être au bureau sans souffrir de trop de symptôme, une légère sudation qui s'est accentué suite au repas de ce midi.

J'arrive a garder les idées claires.

En allant au travail, je suis passé par les endroits ou je me débarrassais des bouteilles et cannettes.

Ce soir, je passerai devant un endroit ou je m'approvisionnais.

Juste par conviction, je ne m'arrêterais pas.

J'espère juste que cette nuit sera plus reposante... 

@Lorelaye

Merci pour votre encouragement.

Je suis loin d'être un exemple, je n'en suis pas a mon premier raté. 

Si cela peux vous aider, je me suis demandé, dans ces moments de culpabilité, ce que boire m'apportait. Suis je plus fort, suis je plus intelligent, suis je plus doux, plus sincère, plus sociable, moins triste, moins conscient ...

Je garde pour moi ma réponse à cette question car c'est a chacun de trouver son chemin, mais je pense que vous connaissez votre réponse.

Ce que je peux dire avec certitude, c'est que le début du chemin, c'est d'arrêter de boire.

Après, il y a une différence entre connaître le chemin, et arpenter le chemin.

En revanche, il y aura toujours des gens pour vous encourager et vous féliciter le jour ou vous aurez décidé d'arpenter le chemin.

Bon courage

Je me demande comment les gens du forum arrive a calculer le temps depuis lequel ils n'ont pas bu... J'ai du trouver une calculatrice pour cela sur le web !

Alors voilà, cela fait 94 heures, 45 minutes ; soit 3 jours, 22 heures, 45 minutes.

Les nuits sont peu reposantes, je me sens souvent fatigué. Je prend des vitamines un peu en surdose mais cela ne change pas la sensation de ne pas avoir assez dormi.

Pour autant, dans le lit, je ne dors pas... les insomnies . Encore un joyeux symptôme de l'arrêt de l'alcool !

Étonnement, je n'ai pas envie de boire, enfin, je suis convaincu que je n'ai pas envie de boire, c'est un peu différent.

Ce matin, je suis passé dans un supermarché et je n'ai pas acheté d'alcool.

 J'avoue que j'y ai pensé, je m'imaginais acheter "une petite bière", genre un truc de 50 cl a 12° ... lol

C'est là que j'ai du éprouvé ma volonté et que j'ai senti que tout pourrait si vite basculer.

Le reste de la journée a été normale, juste de la fatigue et un certain bien être de ne pas trop transpirer. Sauf encore une fois après le repas. Je sais pas si je suis le seul a qui cela fait cela.

La nuit s'annonce et je sais qu'elle va être longue. Les heures vont défiler une par une... jusqu'à ce que le jour se lève et je me dirai que j'ai pas assez dormi.

Mon expérience du supermarché me fait me poser la question de savoir comment renforcer ma volonté. Et j'avoue ne pas avoir de réponse.

J'ai pas encore le courage de poster sur d'autres fils de discussion, je ne suis après tout qu'au début du chemin.

Bonne nuit à vous.

Une journée de plus sans alcool.

Ce n'est pas que je n'en ai pas envie. Comme je l'ai écris avant, je suis convaincu que je n'ai pas envie de boire. Enfin, c'est dur d'expliquer ce qui se passe dans mon cerveau, je sais qu'il ne le faut pas donc je ne le fais pas, comme un automatisme.

Hier soir, j'ai écris sur le fil de discussion d'un autre personne, cela fait plus longtemps qu'elle se bat et arrive a modérer sa boisson. Je trouve cela admirable de réussir a affronter ces envies et a ne pas tomber dans l'abstinence.

J'ai cette sensation d'être un peu lâche et de contourner le problème.

Ce matin, le réveil fut difficile, une sensation de fatigue extrême. L'impression de ne pas avoir dormi. J'ai de plus en plus de maux de tête dès le réveil, sans doute a cause de la fatigue.

Je tiens le coup, sans trop savoir comment.

Une journée de plus.

Des maux de tête, mais je crois que je résiste mieux à la fatigue, ou alors je m'y habitue.

La nuit va encore être longue...

Vivement le week end !

Bonsoir,

Le week-end est passé et pas d'alcool.

J'ai eu l'occasion d'aller dans un supermarché et il y avait une foire aux vins.

Passant devant, j'aurai tellement voulu acheter une bouteille pour me servir un simple verre et me faire plaisir. Je l'imaginais avec une grillade et un morceau de fromage.

Je ne l'ai pas fait car je n'ai aucune confiance en moi, cette bouteille, je l'aurai bu en deux jours, et puis j'aurai cherché a acheter n'importe quoi qui contient de l'alcool.

C'est enfoui au fond de moi, comme une bête qui se cache et qui n'attends qu'un seul faux pas pour sortir.

Alors, c'est l'abstinence... et c'est pas drôle mais juste nécessaire.

Ma compagne m'a reproché mon "sevrage", de la semaine dernière, pensant sans doute que j'avais bu plus que de raison et que c'était cela qui provoquais tout ces symptômes.

Je lui ai pourtant expliqué pendant le sevrage et elle n'a sans doute pas cru ma parole... d'alcoolique. 

Alors, ce week end, lors de ce reproche, je n'ai pas cherché à me défendre.

Plus positif, j'ai eu l'occasion de faire une sieste dimanche, et contrairement à ce qui se passait avant, je ne me suis pas endormi à cause de l'alcool. Le réveil fut difficile... j'aurai presque pu dormir jusqu'au lendemain !

J'espère que la fatigue va s'estomper avec le temps...

Cela fait plus de 8 jours, des occasions de boire et toujours la volonté de dire non.

Courage a tous ceux qui me lisent et aux autres aussi !

@Albertin

Merci de votre message, j'imagine que mes messages sont lus mais en recevoir un prouve que l'on est pas seul face a nos problèmes.

Je cherche pas a être "héroïque", mais j'ai toujours aimé l'éthanol et le raisin pourri lol.

Impossible pour moi de faire un pas vers l'alcool sans retomber dedans, alors comme vous, c'est l'abstinence.

Je ne savais pas qu'ils existaient d'autres pièges, et c'est vraiment sympa de me permettre d'éviter les trous... 

La "toute puissance", je sais que j'ai des chances de tomber dedans parce que je ne suis pas infaillible.

Rattraper le temps... je vois très bien, je suis resté endormi, amorphe pendant des années et je redécouvre des choses que j'ai laissé trainer.

J'appréhende le fait de devoir dire non lors d'une soirée, je vais me cacher derrière de fausses excuses car je n'aurai pas le courage d'assumer publiquement mon problème avec l'alcool.

Merci encore pour ce message.

Bonjour,

Cette nuit fut compliquée. Ce n'est pas un forum sur les soucis de sommeil mais pour le moment, c'est mon principal problème.

Globalement, je me sens mieux, comme un poids que je n'aurai plus à porter.

Hormis ma sortie au supermarché, pas d'envie de boire.

Je n'ai jamais parlé sur ce fil de discussion de la quantité que je consommais avant d'arrêter.

Avec toute l'honnêteté que me donne l'anonymat de ce forum, il est difficile que je dise avec certitude ce que je buvais par jour.

Pour les alcools forts, disons une bouteille tous les deux ou trois jours, mais je n'aimais pas trop car je tombais de sommeil subitement, et je quittais tout le monde comme un sauvage.

Pour les alcools... plus léger, du vin, des bières entre 12 et 14°, j'étais a 2 litres par soir. C'était plus souvent cela que je buvais.

J'avais essayé de réduire la quantité d'alcool, en continuant à boire 2 litres, mais des trucs plus léger, à 8°. Cela me donnait bonne conscience et je me persuadais que je pouvais faire quelque chose pour réduire cette consommation.

Je m'interroge beaucoup sur ce qui m'a conduit a boire. L'habitude, les problèmes pour m'endormir, des problèmes dans ma vie, dans mon couple...

Ces réponses, je ne les ai pas encore.

Je commence a réfléchir pour prendre rendez vous chez un médecin, histoire de faire un bilan complet de mon état. Je dis un médecin car j'ai honte d'aller voir mon médecin traitant et de lui avouer que je suis alcoolique. J'ai aussi peur de ce que vais découvrir en faisant ce bilan.

Point positif, j'ai ressorti la calculatrice, qui m'annonce 11 jours d'abstinence.

Merci de me lire.

@Sunshine

Passé les "symptômes durs" du sevrage, qui étaient vraiment compliqués a vivre, il me reste de la fatigue. Après 15 ans a boire, j'imagine qu'il faut un peu de temps pour s'en remettre !