Voilà j'en ai marre.
Marre d'avoir la gueule de bois tous les deux jours, marre d'avoir honte, marre de culpabiliser, marre de dire des conneries dont je ne me rappelle même pas, marre des trous noirs, marre des blessures que je m'inflige, marre de pas voir mon fils grandir, marre de me foutre en l'air.
J'en ai marre d'en avoir marre de tout ça.
C'est une énième tentative que j'entreprends aujourd'hui. Je ne les compte même plus.
Qu'est ce que c'est facile de boire, qu'est ce que c'est dur de ne pas boire. Tout tourne autour de ça.
Se dire le matin "aujourd'hui je ne bois pas" et ouvrir une bouteille le soir pour faire taire les pensées obsédantes à l'alcool. C'est à en devenir maboule.L'impression de n'être jamais tranquille. Quand est ce que le phénomène de craving s'arrête ?
J'ai déjà vu trois alcoologues qui ne jurent que par les anxio et le selincro (que j'ai essayé mais ça m'a bien fait flipper : hallucinations quand je fermais les yeux, état vaseux, nausées, impossible de dormir), un psy avec lequel j'ai le sentiment de pas trop avancer, lu des bouquins, vu des docs, assisté à un groupe de parole.
Malgré tout ça j'ai le sentiment d'être complètement démuni, de ne devoir faire face qu'avec moi-même. Et c'est très difficile tellement l'adversaire est coriace.
Bientôt 18 ans que je picole, rien qu'à me dire ça j'en ai des vertiges. Je vais sur mes 34 ans. J'ai passé plus de la moitié de ma vie à me défoncer. Ras le bol de tout ça, je veux retrouver la vie, la vraie, avec son lot de joies, de troubles et d'ennuis, sans devoir prendre un quelconque produit pour les accepter. Il me faut réapprendre à vivre.
Par phedon
10/07/2022 à 19:56
Bonjour,
Bon bah voilà, lendemain d'une énième alcoolisation massive, gueule de bois, mal-être et angoisses que beaucoup d'entre nous ne connaissent que malheureusement trop bien.
Mais je crois avoir enfin compris quelque chose, l'abstinence n'est pas un but en soi, mais le moyen de sortir de l'alcoolisme. C'est le remède, en quelque sorte. Un remède à prendre tous les jours.
Etre abstinent à vie c'est pas la joie,c'est effrayant même. Mais être abstinent quotidiennement pour mieux vivre la vie, là déjà je trouve ça plus positif et bien plus abordable.
Je redoute la déprime qui s'installe très vite, mais après quelques lectures ce serait "normal". Il faut laisser un peu de temps aux neurotransmetteurs de se remettre de toutes ces années de défonce. Apparemment au bout de quinze à trente jours ça va déjà beaucoup mieux. Mais je n'en suis pas encore là.
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Par Carte
11/07/2022 à 08:39
Bonjour phedon,
Attaque jour après jour. Tu as 3 jours devant toi pas simple à gérer.
Le plus compliqué est de passé ce premier mois. Après tu vas trouver plein de plaisir à ne plus consommer.
Le temps au temps
Courge à toi pour les jours qui vont arriver et prends confiance en toi car tu peux y arriver.
Nous pouvons tous y arriver
Sy
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Par phedon
12/07/2022 à 13:47
Salut Carte, merci de ton retour.
J'entame le troisième jour hors alcool aujourd'hui. Et je le vis plutôt bien.
Difficile de m'endormir hier soir, sommeil très haché mais bon, je préfère ça que de dormir à peine quatre ou cinq heures et de me réveiller angoissé car en pleine descente de la veille. Aujourd'hui je suis en forme, un peu fatigué mais en forme.
Petite anecdote, j'ai rêvé cette nuit avoir acheté un pack de bières que j'ai préféré laisser aux amis leur disant que pour moi c'était plus possible de continuer comme ça; Et je suis parti en laissant ce pack derrière moi, sans y avoir touché. ça avait l'air on ne peut plus réel. Une prise de conscience qui a atteint le subconscient, en quelque sorte.
Allez, un jour après l'autre, et motivé.Et de toute façon ce soir je peux pas j'ai piscine.
Je ne sais plus où j'ai lu cette phrase, je crois qu'elle est d'olivier54, inscrit sur ce forum : "ne pas se dire il faut que j'arrête, mais dire plutôt j'ai arrêté, et c'est tellement mieux ainsi que je n'ai pas envie de recommencer", ou un truc dans le genre.
à plus tard et merci.
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Par Carte
12/07/2022 à 15:09
Hello phedon
C'est super d'attaquer son troisième jour. Tu vois quand on veut on peut.
Pour ton rêve, LOL oui tu vas en faire pleins de bizarre au début et peut importe que la nuit soit pas bonne.
Ton corps va mettre entre 3 à 7 jours pour évacuer l'alcool que tu as dans le sang...
Boire beaucoup d'eau et essayer de ne pas céder à la tentation. Vaste travail mais 24h de gagné et c'est un jour de repris à ta vie.
Alors continue dans cette belle démarche et soit fier de toi... Tu vas voir dans ton miroir bientôt une autre personne qui se bat contre cette maladie et tu vas trouver des tonnes de raison pour continuer
Courage
Sy
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Par Olivier 54150
13/07/2022 à 15:08
Bonjour tous.
Bonjour Phédon, un grand merci pour ce fil, vous lire et partager mon expérience est une des façon pour moi de pérenniser, consolider mon abstinence.
Je me permets donc de réagir à quelques unes de tes réflexions.
Ce n'est pas la vérité, juste mon témoignages. :-)
<<Qu'est ce que c'est facile de boire, qu'est ce que c'est dur de ne pas boire. Tout tourne autour de ça.>>
Effectivement il n'y à rien de plus facile que de boire pour se sentir bien, pour se sentir mieux. L'éthanol inhibe et rend la vie plus douce... jusqu'à un certain point.
A un moment, ça vas au-delà, l'alcool devient un besoin, la dépendance est physique. Tout le système de récompense est fichut.
Les plaisirs simples deviennent rare sans ce dopage à l'éthanol.
L'arrêt peut provoquer un tas de symptômes dont la dépression, l'anxiété et plein de trucs désagréable, difficile d'y échapper, difficile de "tenir".
L'homéostasie met du temps à revenir, beaucoup de patience est requise.
C'est un gros investissement que d'arrêter l'alcool.
Les AA fonctionne par 24h. Ne pas boire 24h et renouveler l'opération chaque jour à vie. :-)
Méthode testé et approuvé depuis 60 ans au moins :-)
Perso, avant ma cure, 24h, c'était impossible pour moi. J'ai dû me faire hospitaliser 10 jours. 10 jours pour évacuer toute trace d'alcool de mon corps, là, la dépendance ne peut plus être physique.
Et jme suis dis : plus d'excuses.
Ensuite je suis partie en cure cinq semaines dans les Alpes, à 700km de chez moi.
J'en ais vraiment bavé et pour rien au monde j'ai envie de revivre ça. Je n'ai plus touchés une goutte d'alcool depuis. Bref.
<<Il me faut réapprendre à vivre>>
Oui, c'est une révolution personnelle.
Tout change, les relations, les occupations, le temps qui s'écoule, sa philosophie... Tout est à reconstruire.
<<Aussi, et je ne sais pas si c'est possible, c'est une abstinence sereine que je recherche. Je veux dire par là une vie détachée de l'alcool...>>
Je dis souvent que lorsqu'on arrête de boire, il faut en faire sont histoire.
L'alcool est partout tout le temps, je ne pense pas qu'on puisse y rester indifférent lorsqu'on a été addicte.
Même si les craving sont de plus en plus espacé et de moins en moins fort quelques choses subsiste, en tout cas pour moi.
Les premiers temps, le choix de ne pas boire doit ce faire chaque jour puis avec les mois les années celà devient un vrai mode de vie. Perso, je ne me pose plus la question d'une éventuelle consommation, je ne bois pas, c'est tout. Cependant je suis quand même là, pour essayer d'aider un peu, oui, mais aussi pour ne pas oublier à quel point l'alcool est un enfer.
C'est un vrai échange. Merci.
<<Je vais reprendre rdv avec le psy et l'addicto, retourner voir les AA aussi, en tentant de passer outre le côté un peu "religieux" de la méthode.>>
Je ne suis pas AA, mais j'ai trouvé les douze étapes intéressantes et utiles. Le mot "dieux" (six fois par page :-/) peut déranger, c'est mon cas, je le remplace par "prise de conscience" et toutes les choses qu'on ne comprends pas. Ce que nous voyons, sentons, entendons... n'est qu'une infime partie de ce qui existe.
<<J'ai un cercle d'amis construit sur la défonce. On se connaît depuis tout petit...>>
Voilà un beau moteur. Leurs montrer qu'il y a autre chose, que c'est possible, leurs faire prendre conscience... Tant pis si quelque distance ce crée. Beaucoup de relations change quand on devient abstinent, un trie se fait naturellement, c'est casi inévitable.
Tu as déjà fait pas mal de démarches, ça n'a pas fonctionné...
<<Malgré tout ça j'ai le sentiment d'être complètement démuni, de ne devoir faire face qu'avec moi-même.>>
Pour moi c'est clair que les médecins, les médicaments, les thérapeutes, les groupes, les "trucs" etc... n'ont aucun pouvoir sur notre décision d'arrêter. C'est juste une aide, un soutien, souvent indispensable, mais rien ne peut t'empêcher de te verser une verre. L'acteur, c'est toi. C'est une particularité de cette maladie et je l'a trouve magnifique, elle nous oblige à sortir d'un mode "victime" pour se responsabiliser.
<<Etre abstinent à vie c'est pas la joie,c'est effrayant même.>>
Oui, mais non :-)
Ce n'est pas d'être abstinent à vie qui fait peur, mais l'inconnu.
Imaginer une vie sans alcool ma fait longtemps déprimé. Trop.
Mais après avoir traversé moulte épreuves sans le produit, finalement je me suis rendu compte qu'il n'était vraiment pas nécessaire, bien au contraire. Tout les problèmes que tu peux rencontrer se résout bien plus facilement sans alcool. C'est un fait.
Quant au deuil du plaisir que l'alcool procure, il s'agit peut-être de voir la balance "avantages" / "inconvénients" mais surtout de balayer pas mal d'idées reçues comme "les traditions", le côté "convivial", les "terroirs" ce "avec modération" qui pour nous, il faut le dire est quelques choses de grotesque.
Le plaisir avec l'alcool c'était avant. Si on est là c'est qu'il est à banir.
Côté "effets" rien ne remplace l'alcool, seul le désir de vivre plus longtemps, en paix et en meilleure santé peut contrebalancer.
Voilà.
J'espère que c'était pas trop long.
Bon courage et encore bravo pour ces prises de conscience.
Oliv
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Par phedon
29/07/2022 à 13:03
Un grand merci Oliv pour ton message.
La prise de conscience est là, en effet, mais ça ne suffit pas. Maintenant il me faut agir. Et passer le cap des premiers jours. Je l'ai déjà fait, mais c'est dur en effet. La déprime, l'envie de rien, les pensées qui tournent en boucle autour de l'alcool, le craving difficile à supporter sur les coups de 16-17h, et qui bien souvent à raison de ma volonté, etc...
Et tous ces lendemains difficiles, comme je vis actuellement à l'heure où j'écris, car hier j'ai bu la première gorgée de bière, et toutes les autres canettes qui ont suivi.
Mon médecin m'a prescrit de la vitamine b et du seresta pour m'aider.
Je n'ai pas rappelé l'addicto ni le psy, et je ne suis pas retourné chez les AA.
En fait je n'ai pas trouvé de grande aide au CSAPA, du moins mon expérience personnelle est très mitigée.
Entre un infirmier qui me dit sur un ton assez sévère que je ne suis pas dépendant, un médecin qui me fait les grands yeux quand je lui dit que pour moi partir en cure serait diificile du fait de ma vie de famille et plusieurs séances de psy qui ne mènent pour l'instant à pas grand chose, je l'ai un peu amère.
Ils n'ont pas de baguette magique je le sais bien mais c'est beaucoup d'efforts pour pratiquement pas de résultats.
Le fait de parler ici m'aide davantage je trouve. Je viens tous les jours lire les expériences de chacun. C'est très enrichissant et motivant. Je me reconnais dans beaucoup de récits, c'est peut être bête à dire mais ce forum est un peu comme une communauté, on comprend ce que chacun ressent car on le vit également.
D'ailleurs j'ai pris un coup au moral l'autre jour quand j'ai demandé à ma femme quelle version de moi elle préférait.
Je m'attendais à ce qu'elle me dise la version sobre, bien entendu, plutôt que la version défoncée. Hé bien elle m'a dit ni l'une ni l'autre.
En gros vivre avec quelqu'un qui déprime parce qu'il n'a pas sa dose c'est chiant, et vivre avec quelqu'un qui fait overdose sur overdose c'est chiant aussi. J'ai mis les choses au clair, lui ai dit que ce n'est qu'une affaire de quelques jours, un peu durs à passer. Comme tu dis Oliv le saut dans l'inconnu fait peur, et à elle aussi je pense.
Malgré sa grande gentillesse et toute son affection, je crois qu'elle ne comprend pas tout ce qui se passe dans ma tête. Mais c'est pas bien grave, à moi de continuer les efforts, pour moi.
Car j'ai pris conscience et dit clairement que si j'arrête c'est pour moi en premier lieu, et pour personne d'autre. Oui c'est égoiste, mais si je ne le fais pas pour ma santé d'abord alors personne ne pourra en profite par la suite, voilà.
J'ai la chance de partir tout le mois d'aout pour les vacances, loin de mon environnement habituel. J'essaierai d'en profiter pour me détacher de tout ça une fois pour de bon. Je ne promets rien, je n'attends rien. A moi d'agir.
Je me suis aussi procuré aussi le bouquin "Revivre" qui explique assez bien les 12 étapes prodiguées chez les AA. Très intéressant.
Allez, 12 heures sans boire, on continue, une heure à la fois et un jour à la fois.
Merci et à bientôt.
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Par Carte
29/07/2022 à 15:30
Bonsoir Phedon.
Rassure toi, nous avons tous eu un début plus que difficile et la rechute est inévitable. C'est en tombant que nous apprenons. Facile à dire mais c'est comme ça.
Pour le psy et l'addictologue, il me semble qu'il faut persévérer. Enfin tu verras, toi seul pourras décider.
2 choses m'ont aider à titre perso: 1/ L'acceptation réelle d'être malade et de me faire croire à moi même qu'un jour je pourrai reprendre l'alcool.... Le temps règle tout. Alors oui prends les jours les uns après les autres.
La seul chose qui est devant toi, c'est:
1/ La déprime qui va disparaitre
2/ Un appétit qui revient
3/ Des nuits de sommeil merveilleuse
4/ Une énergie à revendre
5/ Le gout à la vie
et surtout une liberté retrouvé.
Quand tu auras commencé à sentir ces éléments, crois moi tu vas trouver une force en toi pour continuer.
Alors oui, de temps à autre, nous retombons et bien cela n'est pas grave. Nous recommençons.
Je suis alcoolique depuis 30 ans et depuis 10 ans, le seul objectif pour moi et de retrouver l'envie de revivre.
Le déclencheur premier est l'acceptation de la maladie. Et chance pour nous, le corps est capable de se remettre à fonctionner normalement et ceci rapidement. Il est bien sympa avec nous.
Alors courage dans ce début. Soit fier de toi car tu n'es pas seul. mAIS COMME TU LE DIS, FAIS LE POUR TOI D'ABORD. Toi seul est le décideur de ton bien-être
Courage et à l'eau 6 à 7 litres par jour pendant 7 jours. Cela va t'aider à éliminer rapidement.
Tu as 4 jours très très difficile et je connais bien cette sensation car j'étais à 2 bouteilles de whisky par jour.
Le craving est épouvantable mais le seresta aide fortement, l'eau fraiche et zopiclone pour dormir
Courage l'ami tu vas y arriver et reviens quand tu veux pour écrire ce qui te passe par la tête. Car cela fait du bien de pouvoir parler librement sans le moindre jugement
Sy
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Par Anonyme
30/07/2022 à 15:06
Bonjour tout le monde !
Tout d'abord merci à toutes et tous pour vos généreux partages en réponse à Phédon.
Je passe ici de temps en temps et cette fois je tombe sur toi Phédon qui en bave pour rester abstinent, qui a admis ton alcoolisme mais qui repicole de temps en temps ne parvenant pas à dire non à cet alcool puissant , déroutant et sournois .
Tu t'es inscrit sur ce forum depuis un certain temps et tu continues à y partager avec beaucoup d'honnêteté . Bon point pour toi si je peux m'exprimer ainsi car l'honnêteté est tellement importante pour qui désire vivre sans alcool . Toi qui as connu AA , tu sais que le mot "honnêteté" est repris à plusieurs reprise dans Notre Méthode .
Reste bien ici parmi les tiens mais fais-toi plaisir , retourne chez AA sans crainte car là tu ne seras pas jugé , seulement encouragé .
Oui bien sûr que le mot Dieu est repris un peu partout dans la littérature AA; faut dire que les cofondateurs Bill et Bob étaient des américains profondément ancré dans la religion protestante / Personnellement je préfèrerais que ce terme soit remplacé par un autre qui n'aurait aucune connotation religieuse mais c'est ainsi et sont pas décidés à changer quoi que ce soit .
Je suis agnostique mais cela ne m'a pas empêché d'aller un jour demander à la petite Bernadette de Lourdes qu'elle fasse quelque chose pour moi qui ne parvenais pas à arrêter de boire , qui me détruisais et faisais beaucoup de tort à ma femme et à ma fille .
Je ne sais si elle y est pour quelque chose ou pas mais quelques semaines plus tard , je posais le verre, je capitulais devant l'alcool après être revenu chez les AA que j'avais fréquenté durant 3 mois d'abstinence pour rechuter durant 9 mois .
J'ai hésité de retourner mais du jour au lendemain , j'ai cessé de boire et pour rien ni personne je ne voudrais reprendre le premier verre . J'ai, je peux le dire , as mal d'années d'abstinence mais je reste accroc aux AA . Je me suis lié d'amitié avec beaucoup et mon Dieu à moi est le Mouvement AA, cela me convient très bien .
Garde bien l'esprit ouvert et là où tu vas en vacances, il y a peut-être un groupe . Vas-y sans crainte , tes vacances n'en seront que plus belles .
Bonnes vacances à toi, bonnes vacances à vous toutes et à vous tous . Moi je suis en vacances toute l'année vu que je suis retraité . L'entraide sur un forum comme celui-ci ou partout ailleurs est très importante.
A bientôt peut-être ,
Bien AAmicalement
salmiot
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Par phedon
07/10/2022 à 12:18
Me revoilà... Et pas très glorieux...
Les vacances se sont bien passées, mais j'ai repicolé dès le premier jour où j'ai posé les valises... beson de me relaxer après 10 heures de route...besoin de m'aérer la tête... besoin de l'alcool tout court. et ça a continué ainsi tout le mois d'août, et le mois de septembre, jusqu'à hier soir. Et comme d'hab, quand je commence, je ne sais pas m'arrêter.
Je ne parviens pas à passer trois jours. L'impression de ne pas être moi-même, la déprime, les coups de colère, la nervosité, l'envie de rien, moi qui suis pourtant quelqu'un de curieux, blagueur, et plutôt calme. Et pour passer cet état je rebois, y'a rien à faire.
L'alcool m'aide à me retrouver, et paradoxalement me détache de moi-même.
J'ai repris une formation qui me plaît, je suis à fond, pas mal de pression au niveau de l'investissement demandé mais qu'importe, l'issue en vaut le coup. Mais je n'ysuis pas allé aujourd'hui, impossible vu la gueule de bois que je tiens. La culpabilité, la honte, etc. Pfff...
J'aimerais reprendre la boxe, je veux remettre les gants, le sac de sport est prêt, dans le coffre de la voiture, mais je me laisse haper par l'appel du bistrot sur la route du retour, un peu comme Ulysse avec les sirènes... Et j'enchaîne les verres.
Je reviens de chez le pharmacien là. Il me fallait un calmant pour passer ces premières heures d'un nouveau sevrage. Et je vois le médecin demain matin.
J'ai pas repris rdv au csapa, je suis pas retourné voir les aa. Je viens "pleurer" ici, je préfère. Peut être je ne me donne pas assez les moyens, j'en sais rien. La volonté est là mais elle ne suffit pas.
Quelle galère.
C'est une lutte au quotidien contre le produit, et contre soi-même. Et j'avais lu quelque part que le combat était trop dur, impossible de gagner. Rester humble et accepter ça. Et c'est en acceptant qu'on se libère de cette emprise.
L'impression de me répéter inlassablement.
¨Pardon pour la grossièreté mais c'est une belle saloperie ce truc, vraiment, mais ça on le sait.
J'aimerais croire qu'aujourd'hui soit le déclic. J'y crois et je l'espère.
Le premier jour ? Oui assurément, je sais que je ne boirai pas aujourd'hui, pourvu que ça dure.
Encore merci, ça fait du bien d'écrire.
A bientôt.
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Par roiask
28/01/2023 à 13:05
Bonjour phedon,
Je viens de lire ton fil, j'etait passer à côté
Ou en est tu ??
Tout ça n'est pas évident mais il ne faut pas lâcher
De mon côté j'ai 43 ans, alcool et drogue dure depuis que j'ai 15 ans, j'ai eu le déclic pour les drogue il y a 5 ans, je t'explique pas l'état où j'etait et la claque que j'ai pris quand j'ai réalisé l'importance de l'addiction, l'enfer, le néant, j'ai pas d'autre mot pour cette période, ça m'a pris 2 ans et demi pour arrêter complètement les drogues avec beaucoup de rechute, ça fait donc 2 ans et demi maintenant que je n'est plus rien pris et déjà ça m'a changé la vie, y a pas photo !!
Mais j'ai continué à boire, moins qu'avant mais par contre quand je buvais, c'était sans m'arrêter jusqu'au trou noir et j'etait méchant,mauvais avec les gens en roue libre total sans me rappeler de rien...
Enfin bon le 5 décembre dernier j'ai eu un second déclic, pour l'alcool et au final pour la sobriété total, ce que je n'avais même pas effleuré de l'esprit depuis presque 30 ans, c'était devenu normal d'être dans un état second mais maintenant je ne prend pas ca comme une contrainte mais comme une nouvelle façon de voir la vie, après j'ai fait déjà un énorme travail sur moi pour m'extirper des drogues !!
Je n'est pas retoucher à l'alcool et au tabac depuis le 5 décembre, totalement sobre et c'est super !!
Ne lache rien, essaye tout les moyen possible qui peuvent t'aider, ça va être compliqué, tu va rechuter, douter mais ne lache rien, tu ne le regrettera pas !!
Courage et à bientôt
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