Bonjour, je ne pensais pas un jour être amenée à écrire sur un forum concernant l'alcool mais aujourd'hui, j'en suis à un stade où j'ai l'impression de ne pouvoir en parler à personne de mon entourage.
Je pose le contexte : je suis une jeune fille en couple, j'ai 25 ans et mon copain et moi aimons sortir très souvent au bar pour échapper un peu à la routine (on parle de 4-5 sorties au bar par semaine) où on enchaîne les verres sans trop compter. Lui il arrive à se gérer et à se dire stop et à passer à du soft. A contrario une fois que j'ai commencé, j'ai énormément de mal à me poser des limites et à me dire que je dois arrêter parce qu'on est en semaine, que je bosse le lendemain etc...
Il y a une semaine mon copain avait un match de foot qui comptait beaucoup pour lui car c'était contre son ancienne équipe et son ancien meilleur pote (qui l'a laissé tomber parce que sa copine et moi ça ne marchait pas). Nous proposons à quelques amis de venir à la maison boire l'apéro et manger avant d'aller en début d'après-midi voir le match. Mon copain part avant nous et nous continuons à enchaîner les verres (vin blanc pour ma part). J'ai bu beaucoup, toute la fin de matinée et le début d'après-midi jusqu'au match où j'ai emmené de quoi continuer à boire. Conclusion, je n'ai que quelques vagues souvenirs de ce match. Ce dont je me souviens, c'est que mon beau-père qui était présent m'a vu déchirée, m'a entendue hurler dans les tribunes pour encourager mon copain. Je ne m'en souvenais pas et on me l'a dit hier, mais je suis tombée devant tout le monde dans les escaliers des tribunes.
Le soir-même j'ai pleuré auprès de mon copain en avouant que je ne me rappelais pas de l'après-midi, que je m'en voulais et que je me sentais couverte de honte, je me sentais comme une merde. J'ai de la chance puisqu'il m'a dit que ce n'était pas grave, que ça arrivait et que ça servait de leçon et il ne m'en a pas voulu.
Ceci étant dit, ça fait une semaine que je n'ai pas bu une goutte d'alcool et je compte tenir au moins un mois. Ce qui me chagrine le plus, c'est que j'ai des souvenirs de ce jour qui me reviennent tous les jours depuis et que je me flagelle à chaque fois. Je me sens pathétique, immature, ridicule... Tout le monde a dû bien se foutre de moi. La raison pour laquelle j'ai bu autant c'est (je pense) parce que je savais que des gens que je déteste seraient présents à ce match, et comme je suis du genre lâche et à m'écraser j'ai voulu prendre confiance en moi et j'ai abusé. Beaucoup trop abusé au point que je n'arrive pas à penser à autre chose, je n'arrive pas à me dire que ça arrive de faire de la merde parfois et que ce n'est pas si dramatique. Comment est-ce que je peux espérer me débarrasser de cette honte ? Comment est-ce que je peux réussir à me dire "stop" à l'avenir quand je boirais un coup ? Je n'ose pas imaginer ce que doivent penser mes beaux-parents, ce que doivent penser les gens présents à ce match et qui se disent que je suis une ratée, que j'ai été absolument ridicule. Je culpabilise, je m'en veux d'avoir foutu la honte à mon copain. J'aimerais revivre cette journée et m'arrêter à temps, j'aurais voulu être là et pas quelqu'un d'autre à ma place. C'est un sentiment épouvantable que j'ai depuis ce jour il y a une semaine, j'ai l'estomac noué et les larmes qui montent à chaque fois que j'y repense... Je ne sais pas comment faire pour lâcher prise avec cette histoire.
Par Sirius1900
25/07/2024 à 22:32
Hello Pixel,
Je te réponds plusieurs mois après. Je suis âgé d'une petite poignée d'années de plus que toi. Peut-être cela t'aidera a posteriori, ou peut-être que d'autres me liront et cela les aidera.
D'abord, tout mon soutien. Il faut du courage pour raconter cela.
Pose-toi plusieurs questions :
- Ce genre d'événement est-il rare ou régulier ? Comment a-t'il des conséquences sur ta vie pro & perso en général ? Est-ce que cela te gène dans ton quotidien ou est-ce un one shot malheureux ? Boire la journée, est-ce régulier ?
- Est-ce que ta honte était la même le lendemain de ta cuite que le surlendemain, que le vendredi suivant ? Prends du recul. J'ai honte de chacun de mes lendemains de soirée, ne plus savoir où je suis, ce que j'ai bu, ce que j'ai dis, ce que j'ai fais. Fort heureusement il ne s'est jamais rien passé de grave. Mais la honte finit toujours par disparaître ; il faut quelques heures ou quelques jours pour que ça passe mais ça passe toujours. Comme le dit justement Soso80, ce qui est fait est fait, pense à l'avenir.
Si tu ne peux pas gérer, mon conseil est de consulter, et de stopper.
Bon courage !
Sirius
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Par Essy
13/12/2024 à 02:19
Bonjour
Vos message fond du bien a entendre on se sent moins seul, j'ai le même problème il m'arrive de boire à outrance et quand j'atteins se stade je deviens méchant fais la moral a mais amis ou même de simple connaissance dont je suis content de retrouver a la base, je suis insupportable le lendemain voir la semaine entière je culpabilise j'essai de remémorer mais souvenir , je m'excuse auprès de mais amis (chose difficile à faire surtout quand on ne c'est pas réellement se qu on n'a fais )qui me rassure généralement sur mon état la veille mais rien n'y fais je reste persuadé d'avoir dit n'importe quoi au gens est les ais blessée j'en deviens même parfois parano certaine fois. enfin bref sa fais plaisir d'entendre certain cas similaire on se sent moins seul
merci
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Par lilas1234
01/01/2025 à 10:07
Bonjour tout le monde,
Je me reconnais en partie dans pas mal de vos messages.
Je n'ai aucun pb pour ne pas boire. Je peux ne pas boire pdt plusieurs semaines sans aucun pb.
C'est plus dans les moments festifs que ça se complique. Je ne sais pas m'arrêter. Un verre puis 2, puis 3, puis 4... je peux boire de grande quantité.
Dans ces moments là, je suis très bavarde, je prends de la place, je parle fort , je fais des blagues lourdes... j'ai les yeux qui louchent, je raconte ma vie et je finis par draguer n'importe qui...
Le lendemain, en plus des symptômes physiques ( de + en + violent avec l'âge j'ai 34ans)... j'ai des mouvements d'anxiété ++++, c'est très violent... je ressens de la honte , de la peur, de la tristesse et surtt du dégoût de moi même... ça peut perdurer tte une semaine... ou je me renferme , je ne sors plus car j'ai honte de croiser les gens avec qui j'étais en soirée... bref... ça impacte mon estime ... j'ai déjà pas une grande honfinace en moi, j'ai tjrs été très complexé par mon surpoid ... je crois que l'alcool me fait tt lâcher... mais d'une manière bizarre... je suis pas encore avec tt ce que je fais...
Bref... je sais pas si ça peut aider... mais lire des témoignages ça me fait du bien. Peut être que qqn se retrouvera dans mon témoignage.
Merci
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Par bill344
17/01/2025 à 04:30
Lilas1234 Bonjour, je me retrouve dans votre témoignage j’ai également 34 ans mais je suis un homme et je suis marié, c’est la première foi que je m’inscrit sur un forum lié à ça, mais depuis mon jeune âge je pense 17 ans j’ai un soucis avec l’alcool, je me suis séparé de ma première copine à l’époque pour justement en grande partie cette raison, je relativisais en me disant que j’étais jeune qu’il fallait que je profites, mais l’alcool aura été un fléau et problème sur ma vie perso mais aussi pro toutes ces années, j’ai perdu mon permis de conduire suite à une apéritif festif au boulot ,perdu mon travail eu des hontes indescriptibles , c’était il y’a 15 ans et bien sûr j’ai bien compris la leçon de ce côté là, cependant bien que ma consommation d’alcool peut s’espacer en mois, avant hier j’ai encore fais de la m…
je suis en congés à l’étranger dans une célèbre station balnéaire en Asie pour ne pas citer le nom, ou j’ai habitude d’aller depuis 10 ans et donc ai de nombreuses connaissance, et avant hier j’ai craqué en gros j’ai commencé tranquillement avec ma femme qui craignait de me voir boire, rejoint par un couple d’ami, et j’ai bu jusqu’à … black out, je suis tombé j’ai parlé avec des inconnus parler à tout le monde enfin je me suis mal comporté surtout avec mon épouse reproche etc, cela fait 2 fois en 2 mois mais bien 10 fois que cela arrive depuis le début de notre relation il y’a 5 ans, jusqu’à il y’a quelques temps j’étais dans le déni et essayer de relativiser, jusqu’à il y’a deux mois ou après justement un abu trop prononcé mon épouse me mets devant le fait accompli, je décide par moi même de vouloir arrêter, chose que je tiens jusqu’a mi décembre , les fêtes arrive, l’excuse du petit verre pour l’occasion et je crois me gerer vient le 31 décembre puis les congés et avant hier, je prends conscience que j’ai un problème avec l’alcool et la meilleure solution pour moi et de stopper tout même le vin occasionnel, mon épouse est tout pour moi je ne veux pas la perdre, c’est un constat terrible je suis également meurtri de culpabilité, surtout envers elle, je crois à chaque foi gerer me dire que je suis un grand garçon que je bois juste quelques verres et ça repart mais en pire, je souhaite vraiment arrêter ce poison légal, je vous souhaite aussi de la force et du courage
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