Bonjour,
Je passe le cap car j'ai besoin de vous et je ne peux pas facilement en parler à mon entourage. Ma femme est dépressive. Ces dernières années ont été une succession d'épreuves difficiles que je ne souhaite pas aborder aujourd'hui. Autour de la maladie, de la mort, du manque de confiance terrible et d'échecs à faire face à tout, dont m'occuper de mes enfants en bas âge avec leur maman en difficulté. J'ai toujours consommé de l'alcool en soirée, avec des amis. Ma consommation a dérivé lorsque j'ai utilisé l'alcool comme anxiolytique. Aujourd'hui j'ai peur. J'ai peur car le soir j'ai envie de boire. Je mens. Je fais en sorte d'aller chercher des bières. Ce sont autour de 4 unités d'alcool mais parfois cela m'obsède. J'arrive à tenir des jours sans boire mais en rentrant du travail j'ai envie. Comme une tranche horaire contre laquelle je lutte. Je tourne en rond, je mange. Je me sens perdu. Parfois un petit benzodiazépine pour apaiser mon cerveau tourmenté. En plus. Et parfois des périodes où ça va, je contrôle. Je me sens triste de ne rien contrôler. J'ai peur car je sens le besoin et que ce n'est pas du tout ce que je souhaite. Pour mes enfants avant tout évidemment. Mais aussi pour moi même. Quoique parfois je me dis que l'autodestruction est une étape nécessaire. Bref je suis perdu. Je suis suivi, y a pleins de moments où je vais bien mais je traverse parfois des moments où tout est sombre. J'enrage vraiment. Comme une schizophrénie entre mon caractère de battant et mes faiblesses. Ces faiblesses qui m'empêchent d'être totalement là pour des êtres merveilleux. C'est dur, je ne veux rien détruire mais je suis en lutte perpétuelle et ce foutu alcool qui me sert d'exutoire. Je suis sincèrement désolé si mon message vous offusque, si ma consommation est faible par rapport à tout ce que vous pouvez traverser certains d'entre vous. Mais j'en souffre vraiment et j'ai l'impression de ne pas trouver les solutions. Je voudrais seulement être libéré de ces états d'anxiété permanents mais j'ai d'énormes difficultés. Cet alcool que tout le monde fait passer pour l'élément social par excellence. Cet alcool qui nous sert de putain d'anxiolytiques et qui abruti notre cerveau.