Bonjour à tous
Quelqu'un a t il de l'expérience sur le nouveau médicament SELINCRO et sur ses effets secondaires?
Merci
Par Anthal
04/02/2023 à 17:51
Bonjour,
J'attaque mon 3e jour de traitement, selincro + seresta + princi-b, je le prends vers midi. Je buvais 3 à 4 pastis maison le midi, j'enchainais avec un café arrangé au rhum après mangé et le soir j'étais à 3 ou 4 ti punch ou rhums coca maison. Depuis le 1er jour, je suis passé à un pastis le midi et un petit ti punch le soir, (je n'ai même pas fini celui d'hier soir). J'ai pu manger hier soir, l'appétit revient, j'essaie de boire aussi beaucoup d'eau pour limiter les EI, je me suis fait une contracture musculaire dans le cou à cause des étirements qui sont puissants chez moi mais qui s'estompent j'ai l'impression. J'ai un sommeil léger mais j'arrive à dormir, c'est peut-être parce que je ne le prends pas le soir mais le midi. Pour l'instant je n'ai aucun regret avec ce médicament car j'ai enfin l'impression que je vais pouvoir m'en sortir et reprendre une consommation et une vie normale, j'ai l'impression de reprendre le dessus mais je n'en suis qu'au début et c'est la première fois que j'entreprends cette démarche, je me suis donné un mois pour y arriver, on verra bien, en tous cas si vous pouvez le faire, ne lâchez pas. Je recommande de le prendre le midi et non le soir même si on ne consomme que le soir, non seulement vous boirez peu, mais vous irez au lit plus tôt. Je nous souhaite plein de force et de courage, nous tous qui avons décidé de nous en sortir.
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Par Louise59
26/02/2023 à 12:11
Bonjour,
Alors j'attendais beaucoup de ce médicament pris vendredi nuit compliquée mais ça va. Repris hier vers 13h car je pensais à boire et ben finalement j'ai bu comme d'hab et ce matin dans le cirage
J'ai une journée chargée demain je n'ose pas le prendre. Alors que j'ai quand même envie je me dis que peut être plus je le prendrais mieux ça ira.
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Par herissonne
04/03/2023 à 20:02
Bonjour à tous,
Je viendrai me présenter plus en détail après, mais souhaite partager mon expérience "en direct", en quelque sorte.
Au moment où j'écris ces mots, je ressens les effets très étranges du Selincro, que je viens de prendre pour la première fois. Premier comprimé, donc, il y a une heure et demie. Et un premier verre de vin, il y a une demi-heure, à peu près comme d'habitude. Sauf que d'habitude j'en ai déjà repris un à ce moment.
Les effets sont très nets bien qu'assez indéfinissables, comme un vertige qui me ferait tomber, sauf que je suis assise et en réalité je ne bouge pas. Je parviens à réfléchir normalement mais avec un mal de tête très étrange et assez désagréable, et cette sensation de vertige qui ne m'empêche cependant pas d'écrire normalement sur ce clavier.
J'avoue avoir quelques craintes quant à la suite des symptômes et à ma capacité à paraître "normale" pour mon entourage.J'ai peur de tomber dans l'escalier.
…
Un aller-retour au rez-de-chaussée entre la phrase précédente et celle-ci : je constate que je tiens debout, sans aucun vacillement, je peux même tenir sur une jambe. Vague impression nauséeuse. J'ai mis le dîner à chauffer, sans ressentir de faim. Me suis resservi un verre par automatisme, sans envie. Rien n'a vraiment de goût, je ne suis pas loin d'avoir envie de vomir.
Pour l'instant, je n'ai pas vraiment l'impression de maîtriser mes pensées et mes actes, c'est très curieux comme sensation. Comme je fais un travail intellectuel, qui demande de la réflexion, je me demande si je vais en être capable.
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Par Chromium
05/03/2023 à 18:53
Bonjour
Suivi par le CSAPA de ma ville depuis quelques mois j'ai enfin pu rencontrer le médecin et ai enfin pris ma première dose de selincro avec valium. Cela ne m'a pas empêché le soir de boire mes 2 bières et ma bouteille de vin quotidiennes dans un état de grande confusion. La nuit à été très dure ( étirements pouvant mener a des crampes comme j'en ai déjà connu lors du sevrage du cannabis , tremblements, un sommeil semi-conscient pendant lequel les idées partent dans tout les sens et impossibilité d aller vers un vrai endormissement). Le jour suivant angoisse et déprime malgré 40km à vélo, reprise du selincro et je n' ai bu qu'une bière et 3/4 de ma bouteille de vin qui a terminé dans l évier et sommeil encore très perturbé. Aujourd'hui 3eme jour, encore quelques désagrément pour s habituer au traitement mais c'est déjà moins difficile et 19h et pas encore toucher une goutte d'alcool (un miracle pour un dimanche)
Je comprends la réticence de certains après les mauvaises expériences des premiers jours. Mais il faut persévérer. Je suis sûre que ce médicament peut aider à ralentir sa consommation d alcool (en tout cas j essai de m en convaincre et c'est peut être là le plus important )
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Par herissonne
06/03/2023 à 21:53
Bonsoir,
Je viens raconter la suite de mon expérience avec le Selincro.
J'aimerais d'abord remercier les modérateurs de ce site qui ont publié mon précédent message alors qu'il était déconstruit et manquait de présentation. J'étais vraiment inquiète et le site m'a permis de traverser cette première phase vraiment effrayante de la première prise.
J'ai 60 ans, j'ai commencé à boire le week-end très tôt, vers 14 ans.
Ma consommation est restée festive quelques années, mais avec des excès lors desquels je me mettais vraiment en danger (et les autres aussi) : conduite rapide, sauts au-dessus du vide, états comateux, black-out… Avec une vie plus établie, boulot, famille, l’alcool s’est réduit mais s’est installé au quotidien. Depuis vingt ans, le vin est à table chaque soir, une bouteille, voire une bouteille et demie à deux. Et plus lors des occasions de fête bien sûr. Cela paraît peut-être peu à certains.
Ce n’est pas délirant, ne coupe pas du monde du travail, ni du monde social. On voit ça dans les films, c’est anodin. Pourtant, je le vis mal, et commence à en voir les effets (yeux gonflés, graisse abdominale, maux de tête le matin, quelques soirées très très arrosées dont je me souviens à peine, encore…). L’alcool est mon « ami » de toujours. Qui finira par avoir ma peau si je continue de lui ouvrir la porte tous les soirs… Je pense donc à réduire ma consommation. Arrêter, c’est trop radical. Dans ma famille le vin accompagne les plats, on connaît les cépages, les appellations, on savoure… Difficile d’y renoncer complètement. Mais je me doute bien qu’en cherchant une aide pour réduire, je prends le chemin vers l’arrêt. On verra. Chaque pas après l’autre.
Ma psy, qui m’a déjà donné un léger traitement pour réguler mon humeur, me prescrit donc, à ma demande, du Selincro. J’ignore tout de ce médicament, je sais juste qu’il existe un moyen de moins boire. J’ai relaté au-dessus la première prise du médicament et ses effets, qui peuvent être effrayants. La nuit qui suivit ressembla à un grand-huit : une succession de chutes brutales dans le sommeil, juste avant un réveil brusque, avec le sentiment de n’avoir pas dormi entre les deux. Toute la nuit comme ça… Le lendemain, je retrouve une quasi-normalité vers 11h. Seconde prise à 18h hier : pas d’effets secondaires alors que je les redoutais et m’y préparais. L’envie de boire est absente, mais c’est notre apéro traditionnel en famille. Je me sers un verre sans besoin ni envie, le goût n’est pas altéré. J’en boirai deux et demi en trois heures, presque trois fois moins qu’un dimanche normal. Coucher 22h comme la veille, c’est-à-dire très très tôt, et nuit agitée encore, mais moins.
Ce soir, prise à 18h, pas d’effets secondaires, ce qui m’étonne beaucoup vu l’expérience de l’avant-veille. Je sens nettement que l’envie de boire disparaît, le médicament agit vite chez moi, en une vingtaine de minutes. Ce soir pourtant, je fais les mêmes gestes que d’habitude et boirai une demi-bouteille, mais beaucoup plus lentement qu’en temps normal, très lentement. Il y a du mieux, un effet indéniable, quelque chose bouge, change, alors que justement rien ne changeait, tous les jours pareil. Je n’attends pas de miracle, mais cela fait réfléchir. Oui, boire moins est possible. Oui, ne pas avoir envie de boire alors que c’est le cas tous les jours depuis vingt ans est possible. Restent à modifier les habitudes, et cela prendra du temps, pour que le cerveau s’habitue à… ne pas boire.
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Par Lili5983
07/03/2023 à 12:55
Bonjour Hérissons,
Je t'invite à regarder mes témoignages en début de fil (page 6,7 je crois et après aussi), tu verras que pour moi, cela a superbement bien fonctionné alors que j'étais à un stade bien plus grave que le tien.
Aujourd'hui encore et depuis 6 ans d'arrêt du Selincro, je ne bois plus qu'en collectivité et de façon festive uniquement (2 ou 3 verres) car le "plus envie" s'installe très vite ainsi qu'un certain dégoût. C'est bizarre comment le cerveau a imprégné cette période Selincro qui, ceci dit, s'est relativement bien passée pour moi (pas trop d'effets secondaires).
Parfois le soir, en regardant des gens à la télé qui boivent, je me dis : "je me prendrais bien un petit apéro". Puis, soit je n'ai pas d'alcool chez moi donc affaire résolue, soit je ne le fais pas de suite et j'oublie.
Le Selincro m'a sauvé la vie, dans le sens propre du terme. Aujourd'hui, sans lui, je serais morte.
Alors, j'ai tenu à t'apporter mon soutien. Je l'ai souvent fait pour d'autres, auparavant, mais ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un témoignage aussi positif et ça m'a donné envie d'y répondre.
Bravo, continue et tu verras que même après l'arrêt du Selincro (pris pendant plusieurs mois, en ce qui me concerne), il restera gravé, positivement, dans ton cerveau et dans tes tripes. Le négatif, si on peut dire, est que : fini de se mettre la tête à l'envers, on n'y arrive plus. Pour ma part, c'est tant mieux !
Amicalement.
Lili.
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Par leMulhousien
10/03/2023 à 22:24
Bonsoir à toutes et tous .
J' ai 67 ans , suis médecin récemment à la retraite ,j' ai toujours aimé boire du vin , essentiellement le soir et aux occasions festives ;;;depuis ma retraite , je commence à boire à midi ( que le soir auparavant ) en gros 1/2 blle de whisky et une bouteille de vin par jour , sans être jamais ivre et sans répercussion sur ma vie sociale ou pro...sauf que j ' a une asthénie générale , un cetain dégout de moi même , que bin d ' entre vous connaissent !
Sur conseil d ' un confrère , j' essaie le Sélincro hier après midi , 1 cp avec 1/2 verre scotch .Après une heure , brutalement malaise avec frissons , froid intense et sueurs ,crise de panique avec impression d ' être possédé par une autre personne , impression de mort imminente avec fugitive tentation de me jeter par la fenêtre ,mais j ' avais gardé ma lucidité ...pris 20 mg de Lysanxia , appelé le centre antipoison qui m' a confirmé que celà était sans gravité et qu' il n y avait rien à faire ..;j' ai essayé de dormir et apres 4 h environ un réveil pas trop mal en point !
Ce matin ras , et ce soir me sens mieux , mais avec un manque d ' appétit , j' ai bu 1 petit scotch qui m' a semblé insipide , et un verre de vin pareil , sans plaisir ! Ceci plus de 24 h apres la prise , donc ça fonctionne SAUF que je n' ose plus reprendre un cp entier ,c' était horrible durant plus d ' une heure !
J' ai pensé à piler un comprimé et prendre une petite partie de la poudre , pour voir si la tolérance est meilleure .
Certains d ' entre vous ont ils déjà essayé ce moyen de réduction des doses , Avec quels effets ,
Merci de votre avis et bien cordialement à vous toutes et tous !!
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Par herissonne
11/03/2023 à 19:39
Bonsoir,
Tout d'abord le Mulhousien, si tu remontes deux ou trois messages plus haut, tu verras que j'ai commencé le Selincro il y a une semaine seulement.
Mêmes effets absolument effrayants, j'étais si apeurée que j'ai écrit mon premier message ici pendant que les effets se produisaient.
La deuxième prise n'a eu chez moi aucun effet secondaire indésirable, un très léger vertige seulement. J'en ai été très surprise, je m'attendais encore à un épisode cauchemardesque. Il faut donc poursuivre, se dire que ça va passer rapidement. Je suis une femme avec une bonne constitution, et vous/tu as l'air d'être solide et résistant. Bon courage ! Si j'ai osé, tu le peux aussi;
Bonsoir Lili,
Merci pour ton témoignage et ton soutien. Je suis heureuse pour toi que ce médicament ait pu t’aider, et même te sauver la vie, comme tu le dis. Bref, qu'il t'ait permis de revivre.
J’hésitais à répondre aussitôt, craignant que les premiers résultats ne soient que passagers. Mais cela fait aujourd’hui une semaine que j’ai commencé le Selincro et déjà les choses ont beaucoup changé.
Il y a eu des soirs où j’étais en famille et d’autres où j’étais seule (ceux que je redoutais, étant à Paris avec des commerces ouverts tard). Les effets secondaires effrayants ne se sont produits qu’après la première crise, comme si on avait actionné un énorme levier dans mon cerveau ou qu’on en avait retourné une partie (comme une chaussette). Ensuite, tous les jours suivants, j’ai bu, mais peu. Deux à trois fois moins que d’habitude, et même presque sans envie, pour goûter et voir si ça me plaisait toujours. Le goût oui, mais pas plus que ça. Je bois très lentement, alors qu’avant je pouvais avaler deux verres d’affilée. Du coup, à peine deux verres de vin, un troisième une seule fois, pas d’ivresse, pas de sensation de tomber de sommeil comme une masse, pas de sentiment coupable au réveil.
Je vois très bien ce que tu dis de l’envie qui se manifeste parfois mais qui passe, et surtout du fait de ne plus y penser. J’ai vécu exactement la même chose avec la cigarette. J’ai fumé presque deux paquets par jour pendant trente ans, et plus une seule cigarette depuis 15 ans. Pas une. Pourtant, contrairement à beaucoup d’ex-fumeurs, j’aime bien sentir la fumée des autres, qui me rappelle combien j’aimais fumer.
Ma santé était en jeu, je n’avais pas le choix, donc pas de regret. Et là, c’est la consommation d’alcool qui a atteint le seuil d’alerte. Ce seuil est différent pour chacun. pour moi, c'est la chronicité (tous les soirs sans exception, au point de prendre la voiture et faire 5 kilomètres pour trouver à boire — comme les clopes autrefois).
J'ai le sentiment qu'une autre vie commence, et même de revenir à l'âge où je ne buvais pas, il y a bien longtemps.
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Par Nounou68
13/03/2023 à 09:51
Bonjour à tous,
J'ai tenté le selincro mais les effets secondaires étaient trop importants pour moi. J'ai eu peur de continuer.
Jai donc décidé d'arrêter mais je suis toujours prise en charge au Csapa. Thérapie, méditation, et soutien de mon entourage, et sur ce site. J'ai quitté mon emploi pour mettre toutes les chances de mon côté. Mon niveau de stress au quotidien a baissé biensûr, du coup je me sens disponible (physiquement et psychiquement) pour lutter ! J'ai démarré un jeune intermittent en parallèle. Je pense que cela m'aide car mon appétence pour le sucre a baissé. C'est sans doute ce qui me plait aussi dans l'alcool. (mais c'est une explication toute personnelle). J'ai repris la marche quasi un jour sur deux.
Petit à petit, j'ai réduit les doses. La semaine dernière pour la première fois depuis de longues années, j'ai oublié de boire un soir ! Quelle bonheur le lendemain matin quand je m'en suis rendue compte ! Ont suivi quelques jours d'abstinence que je croyais impossible il y a qq mois.
Voilà, je me sens un peu plus forte avec le sentiment de récupérer ma vie. Je vais m'accrocher !!! Et continuer de vous lire.
Bon courage à tous ! Ne lâcher rien !
Bonne semaine
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Par Josi33
16/03/2023 à 04:36
Bonjour,
Je retente Selincro après un premier essai infructueux ; si mal physiquement et psychologiquement avec le médicament que je n’ai tenu que deux jours, j’avais peur de le reprendre.
Donc me voici aujourd’hui quelques mois après,
Prise d’un comprimé ce soir et mon envie de boire passe vite mais état physique dans un monde parallèle, bizarre, ailleurs, defoncée, nausée, soif intense mais supportable.
Par contre la nuit l’horreur, je vous écris actuellement en pleine insomnie, les étirements toutes les 10 secondes m’empêchent vraiment de dormir, c’est affreux car ce n’est pas spécialement douloureux mais terriblement génant et frustrant.
Je vais essayer de poursuivre car mon psychiatre m’a conseillé et je constate que certains voient les effets disparaître. Donc je vais tenter le tout pour le tout !
Je reviendrais vous dire. Mais en tout cas je n’ai plus envie de boire pour l’instant, du dégoût même.
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