Bonjour à toutes et à tous,
Je parcours ce forum en long en large et en travers depuis des mois.
Je me suis rendue compte que ma consommation d'alcool était problématique depuis environ 2 ans. J'ai vu 2 addictologues qui m'ont dit que ça passerait avec la dépression, que je n'étais pas alcoolique car pas tous les jours, pas de syndrome de manque et blablabla...
J'ai 35 ans. Et un peu comme tout le monde j'ai commencé à boire pour la fête. Et petit à petit à boire trop. Agressivité , TS, me sauver seule en pleine nuit sur une rocade, et autres conneries de ce genre... un danger pour les autres et pour moi. Boire sans savoir s'arrêter.
Début 2022 j'ai fait ce truc à la mode, un burn out. Et là, , le bouchon a sauté. Autant pour les bouteilles que pour moi. Tous les trauma sont ressortis, je suis allée 4 fois en clinique psy, hp et autres (apparemment ça n'a pas fonctionné) 2 fois en réanimation. Je plante le décors.
Mon entourage à bout , j'avais tellement bien porté le masque, rigolotte, réussit professionnellement , propriétaire de ma maison conjoint au top.... personne n'a rien compris.
Apparemment je serai bipolaire ou borderline, selon le psy qu'il ou elle soit chiatre ou logue, selon le departement. Je n'ai pas vu de sujet ou je n'ai pas assez cherché loin, sur ces troubles et l'alcool.
Ce que je sais c'est que je n'ai jamais été heureuse dans ma vie , que j'ai toujours eu un sentiment de culpabilité, d'infériorité, de vide. Alors l'alcool est venu remplir tout ça. Aidé des masques que je cousais main selon les situations. Au début ça fonctionnait et après c'est la cata. L'alcool noit tout le bon .
Je m'alcoolise seule, tous les 2 ou 3 jours. J'ai baissé en quantité et degrés...lorsque je bois en société 1 fois sur 2 les choses se passent bien. j'ai rencontré un nouvel addictologue qui paraît vraiment bien. (1 séance seulement avant le drame).
Le drame : j'ai pété les plombs, il y a quelques jours. J'ai pris la voiture alors que j'avais bu, ca ne m'etais jamais arrivé. Je pense pour voir du monde dans un bar , car depuis plus de 2 ans cloîtrée à la maison , même si j'aime la solitude , faut croire que bibine non.
Je me suis plantée. J'ai mis plus d'une semaine à imprégner que je n'avais fait aucune victime. C'est une route de campagne perdue je ne sais où. Je ne sais quel dieu , ange, hasard , saint, remercier car pour une fois j'ai mis autrui en danger et heureusement il n'y avait personne. Je ne vaux pas mieux que les criminels des journeaux, cest ce que je vois quand je croise ma.gueule dans un miroir. . Je suis sortie de ma taverne , pour conduire !
Pénalement, judiciairement même si je n'ai jamais rien eu en 18 ans de permis je risque gros, mais ça c'est logique et je dois l'assumer. Pour ce qui est de la voiture , elle avait 3 mois, belle carlingue que je n'ai jamais voulu (mettre autant d'argent dans 4 roues ce n'est pas mon truc) j'ai mis longtemps à l'accepter, aujourd'hui plus besoin. Elle est epave. Je ne sais pas comment je vais m'en sortir de toutes ces dettes. Cet accident amène beaucoup de frais. J'ai aussi ma maison à payer , bref.... fallait y penser avant, fallait surtout pas picoler car je ne pense plus à ça une fois le stade débile dépassé.
Mon conjoint , qui paie le prix fort depuis des années de toutes mes erreurs, horreurs, conneries , déboires est toujours là. Je vous avoue que je ne comprends pas. Il dit qu'il m'aime, mais c'est plutôt aimer souffrir . Je voudrai pouvoir lui rembourser sa voiture et que nous nous quittions. Je ne peux plus le regarder dans les yeux. Je le détruits petit à petit, il fait le fort gaillard mais les séquelles sont là, je le sais. Je n'en peux plus de ses mots d'amour, encore ce midi il cuisine pour moi. Il est dans le déni total. Comment il peut aimer un monstre comme moi ? Je ne mérite pas son amour.
Je continue ma thérapie avec cet addictologue. J'ai la volonté d'arrêter mais absolument pas confiance en moi. De toutes les TS graves que j'ai pu faire, je n'ai jamais eu peur de mourir , ce jour de l'accident j'ai eu peur , car je ne voulais pas que mon conjoint pense que j'avais voulu en finir. Cette idée ne me vient plus en tête depuis des mois , grâce à une thérapie avec psy et un travail personnel.
Aujourd'hui, je ne vous cache pas qu'elle pointe son nez assez régulièrement dans la journée, me répétant le poison , le cancer que je suis . Je la fais taire à coup de seresta 50, paf en pleine poire.
Mon texte est long, je n'ai pas tout abordé, mais ça donne un peu le cadre.
En gros : comment avez vous pu vous pardonner de prendre le volant sous alcool si cela vous est déjà arrivé ?
Y a t il des personnes bipolaire borderline ou autre qui gèrent ou ont géré avec l'alcool , quels conseils pour soulager autrement ?
Comment gérer un conjoint dans le déni et lui faire comprendre qu'il est temps de partir , que même sans alcool les choses ne seront plus jamais les mêmes ?
Comment peut on faire sans permis quand on habite à 20 kms de la première "grosse" ville. Doit on le notifier à l'employeur? (Je faisais des CDD n'ayant plus envie de CDI suite au burn out)
Dois je prévenir pôle emploi de ma situation ?
merci de m'avoir lue , et puis si vous me répondez je vous en remercie par avan