Par quoi commencer....
Comme m'a dit mon mari ou devrais je dire mon futur ex mari ' l'alcool m'a tout pris. A moi aussi il m'a tout pris.
Mon mari a toujours eu l'alcool 'mauvais', il avait réussi à surmonter cela, par amour. Il n'en consommait plus et puis petit à petit, quelques années après, il a commencé à avoir des comportements bizarres, une fatigue ingérable la journée, des insomnies la nuit, des canettes de bière retrouvées par hasard. L'alcool était revenue sous un autre jour, cachée, honteuse. Je l'ai aidé, soutenu, rendez-vous chez le psy, ostéo, AA, etc...il s'en était sorti, sobre, enfin! Nous avons savouré notre bonheur plusieurs années, une vie de famille plutôt réussie, de l'amour.
Et il y a quelques mois, ces comportements sont revenus, cette fatigue décuplée, ces insomnies, puis des colères inexpliquées, des paroles blessantes, abominables à moi, à nos enfants, un quotidien atroces entre crises, fatigué, reproche, disputes et les enfants au milieu.
Je suis partie 3 semaines de la maison cet été, avec les enfants, à bout. Puis nous avons beaucoup discuté, des heures, des nuits. Il m'a juré que ce n'était pas l'alcool, juré.
Retour au domicile, reprise du quotidien et du calvaire. J'ai tenu 5 mois, jusqu'à la crise de trop, la colère inexpliquée pour rien et les paroles indicibles. Ma décision était prise, je suis partie, cette fois pour de bon, pour préserver mes enfants. Il n'y a que quelques jours par message, qu'il a avoué sa consommation caché, en soi pas si excessive mais le manque lui provoquait ses colères, ses insomnies, son instabilité.
Aujourd'hui je dois faire le deuil d'une vie de famille, aider mees enfants qui me reprochent d'être partie car je ne veux pas leur dire que leur père est alcoolique, pas maintenant. Lui il souffre, s'enfonce, appelle à l'aide mais ne va jamais au bout de ses démarches, il ne travaille plus, la dépression fait son oeuvre...
J'ai beau savoir que l'alcoolisme est une maladie, sournoise.
Peut on vraiment en guérir? L'entourage trinque t'il toujours à ce point? Comment l'accepter ? Je me sens tellement trahie et je ressens une partie de la honte qui le tenaille...
Je pourrais en parler des heures tellement ça me pèse, ça me dépasse même si je sais que c'est une maladie. L'alcool m'a enlevé ma vie de famille
