ras le bol

J'ai fait plusieurs Cure et à chaque fois Jai replonger toute ma famille était sur le point d abandonner ça fait maintenant 4 ans que je me retrouve seul et malheureux. L alcool à complètement détruit ma vie... Je comprend votre souffrance je suis de tout coeur avec vous. Essayer peut être de lui proposer de faire des sortie ensemble ou bien sortir de son cocon familial avec une promesse de sa part de le faire sans alcool. Accepter sa maladie et essayer jusqu'au bout de l accompagner et d essayer de ' dédramatiser' . Ne surtout pas le menacer de quoi que se soit ( pas évident du tout) et l'accompagner dans sa maladie à fond lui faire prendre conscience sans s acharnée sur lui car je pense que c'est de la que viens toute ces méchanceté , parfois moi je penser que c'était ma femme qui avais tord et que moi j'avais raison.C'est un long procéder si c'était à refaire je ne toucherai pas à une seul goutte de se poison courage !

Bonjour,
J'aurai pu écrire exactement les mêmes mots que vous, je ne comprends que trop bien ce que vous vivez.

Prenez du temps pour vous, faites quelque chose pour vous seule, une activité plaisir, un moment de relâchement, une pause dans votre enfer. remettez de la distance vis à vis de ses émotions à lui. Gardez en tête que quand il vous insulte, quand il cherche à vous faire souffrir, en réalité c'est à lui qu'il veut faire mal, c'est contre lui et contre la vie qu'il est en colère et que vous n'y êtes pour rien. Ce sont des pieux conseils, même en sachant cela, leurs paroles parviennent quand même parfois à nous blesser, et dans tous les cas même si cela ne nous blesse pas cela nous épuise.
Et quand le vase est plein, choisissez un moment pour avoir une discussion avec lui, sans colère sans critique, juste en présentant votre état d'esprit, vos émotions, et surtout vos besoins. Avec le mien, cela le fait redescendre sur terre quelques temps et cela me laisse souffler un peu. Dans les cas où le bon moment n'est pas là parce que vraiment c'est la phase enfer, je laisse une lettre où je lui dis tout et je m'éloigne quelques temps. J'attends qu'il réagisse et je sais qu'en rentrant (je dis toujours quand je reviens) il sera en état pour une conversation. Sinon je repars.
N'attend pas que cela provoque le déclic, ce serait y mettre trop d'espoir. Espérez juste un sursaut, un répit, qu'il lève le pied pour que vous puissiez reprendre votre respiration.
Et si les répits ne sont plus au rendez-vous, alors questionnez-vous sérieusement sur la force qu'il vous reste encore et la nécessité de partir. Malgré toutes nos ressources, malgré tout notre amour, nos forces ne sont pas illimitées, ne vous noyez pas avec lui, et si vous avez des enfants, ne les laissez pas se noyer en vous regardant.
Bon courage

Bonjour Jubinette,

Vous dites ne pas comprendre ce qui le pousse à être méchant avec vous. C'est simple, c'est votre amour et votre espoir. Un alcoolique est très souvent une personne qui ressent une rage violente pour lui-même. Il se sent lâche, faible, du fait qu'il ne sait pas comment faire face autrement aux problèmes générateurs de l'alcoolisme, du fait qu'il ne sait pas maîtriser sa dépendance. Quand l'alcoolique est dans une phase d'aggravation il envoi des charges négatives autour de lui, un courant de haine puissant qui devrait être dirigé vers lui-même, mais il n'est pas capable de supporter ce jugement de lui-même alors il l’envoi vers les autres. Et comme vous êtes là, comme vous l'aimez alors que lui n'arrive pas à s'aimer, alors dans sa tête c'est de votre de faute. Il dirige la haine vers vous. D'autant plus facilement qu'il a une part de colère qui est légitimement dirigée vers vous : vous n'êtes ce qu'il n'est pas, vous faites face aux problèmes avec courage. Cela provoque chez lui de la rancœur, de la jalousie et donc de la haine. Mais c'est aussi la raison pour laquelle il vous aime.
Apprenez à faire tomber le masque. Montrez lui votre épuisement, exprimez vos peurs et vos doutes. Arrêtez de vouloir compenser en étant parfaite. Montrez lui que vous êtes aussi fragile et qu'il a un rôle à jouer pour vous épauler. Il a compris un nouveau jeu, un nouveau pouvoir : elle a peur de me perdre et quoi que je fasse elle revient. Travaillez à désamorcer cela. Plutôt que de le quitter si vous n'êtes pas certaine de tenir la séparation, éloigner vous psychologiquement de lui. Comme un masque à vos émotions. Quand il verra que ces piques ne font plus effet, qu'il ne vous atteint plus, vous cassez la "routine". Cela peut le faire réagir (en bien ou en mal malheureusement, cela peut amorcer aussi chez eux une phase violence physique).

Mon expérience, que ce soit mon enfance ou mon mariage, m'a appris qu'il faut casser le scénario qu'ils ont construit, changer les habitudes, les réactions pour passer sur un nouveau scénario qui est plus vivable pour la famille.

Pour ma part, j'ai passé une année entière à écrire dans un carnet toutes les crises, à décrire la crise moment par moment, et un jour en relisant, j'y ai vu le putain de scénario, toujours le même, les phrases sont différentes, les contextes sont différents, mais c'est comme si enfin de compte ça se passait toujours de la même manière, vous savez comme un scénario de film de Noël qui même si pas la même histoire se passe de la même façon, sauf que là ce sont les disputes alcoolisées, moins drôle. Que ce soit mon père ou mon mari, j'ai reconnu aussi des gestes et surtout des phrases qui indiquent "ça y est, nous y voilà, c'est parti pour un tour..." Quand on repère cela, il faut être sur ces gardes et agir selon les principes de la communication positive: aucune critique que des faits et mon ressenti. On peut aussi "s'échapper" sous un prétexte : promener le chien, lire une histoire aux enfants, faire le repassage (en général il viennent pas nous aider, lol)...

Je crois malheureusement qu'il ne faut pas espérer la sobriété de leur part, c'est des promesses vaines qui peuvent détruire. Par contre il faut mieux vivre avec ou partir.

J'espère que ma part d'expérience peut vous aider à trouver des astuces pour faire face. Si vous trouvez l'astuce pour partir, faites moi signe, celle-là je ne l'ai pas trouvé, ma mère non plus...

Bon courage

Bonjour.
Votre compagnon a un problème certainement en lien avec des traumatismes psychologiques vécus dans sa vie.
Tant que ces traumatismes ne seront pas résolus par un psychiatre ou psychologue, il n'y aura pas de changement.
Vous n'êtes pas psychiatre et vous n'y arriverez pas toute seule, en lui rappelant indirectement qu'il a des problèmes psychologiques non résolus.
Cela ne peut créer que de la colère en lui. Il ne connaît pas la solution pour s'en sortir et il est déjà en colère contre lui même.
La finalité n'est pas que votre combat vous épuise et vous amène à prendre des antidépresseurs etc...
Si vous souffrez depuis trop longtemps, cherchez une nouvelle relation. Si votre compagnon trouve une autre femme rapidement, vous pouvez aussi le faire.
Bon courage

Bonjour Jubinette,
J'ai également l'impression que tu décris mon ras le bol.
En vous lisant toutes, je me dis qu'il n'y a pas d'issue possible.
Quel gâchis !

Merci beaucoup pour vos témoignages et vos conseils. Je suis un homme et mon épouse est atteinte de cette putain de maladie. Vos histoires décrivent avec des mots ce que je vis et ce que je sens. Et ce sentiment de frustration et d’injustice quand on imagine les bons moments que l’on gaspille à regarder cette destruction et à entendre ces éternels reproches qui ne nous sont pas destinés mais que l’on prend en pleine gueule et qui blessent quand même profondément.
Je n’aurais jamais cru que lire le malheur des autres puisse réconforter.
Désolé, je n’ai pas la clef mais grâce à vous je me sens moins seul et je me sais compris par d’autres.
Je nous souhaite une bonne année, je nous souhaite de garder l’espoir, d’arriver à protéger nos enfants et beaucoup d’endurance, et quelques instants de bonheur.
Encore merci.
Bises

"Je n'aurais jamais cru que lire le malheur des autres puisse réconforter". Oh que oui... Je vous souris à tous à travers mon téléphone, et je vous souhaite une année 2023 la plus apaisée possible.

C'est vrai que c'est bien triste de lire les désespoirs de chacun et chacune mais très égoïstement je me sens moins seule . Vos témoignages sont à la fois rassurants et inquiétants.
Rassurant , parce que j ai longtemps pensé que ce que je pensais vivre ou ressentir etait propre à ma situation de couple.
Inquiétant parce que finalement nous sommes tous dans une impasse et malheureux de vivre un conjoint qu on.aime mais qui nous brise un peu plus chaque jour.