Bonjour à tous ou bien bonsoir,
Je ne dirais pas mon prénom mais je veux bien raconter mon histoire. Je vie avec ma sœur, ma mère et mon père, mon père malade souffrant de dépression, de bipolarité mais aussi d’alcoolisme.
Tout a commencé il y a 2 ans, je suis une lycéenne de 17 ans qui à 15 ans a vu son père se noyer dans le chagrin, détruit par l’enfance qu’il a reçu (personne ne sait ce qu’il a vécu, refus total de le dire). Je voyais mon père en larme chaque soir en rentrant des cours, assis sur les marches de mon escalier épuisé par la vie. Il a demandé un arrêt travail et à partir de là je ne le voyais plus. Il dormait tout le temps ne se nourrissait plus et passait son temps devant la télé lorsqu’il n’étais pas dans son lit. Notre maison souffrait mais lui encore plus.
Pendant 1 an sans rien pouvoir y faire, être juste une adolescente, un public devant son père au sol, moi qui pensais que cela durerai seulement quelques temps.
Il est alors allé en HP pendant 3-4 mois, pour nous c’était un nouvel espoir, je pouvais enfin avoir une espérance de revoir mon père heureux. Il était sous traitement médicaux et avait des suivis psychologiques. J’espérais au fond de moi que tout redevienne comme avant, mais quel échec lorsque j’ai juste vu mon père triste et malheureux à son retour. Rien n’avait changé, il était toujours le fantôme de mon cœur.
De plus, il fut diagnostiqué de bipolaire, un symptôme lié à la dépression, encore une chose à guérir. Encore un cauchemars sans fin.
Après un an, à contre cœur, il retourna en HP, un autre hôpital plus moderne avec plus de médecins, un nouvel espoirs pour moi.
Durant les longs mois passés, ma mère m’avait toujours expliqué que mon père ne DEVAIT pas boire, moi idiote que je suis, pensais que c’était les médicaments qu’il prenait afin de ne pas faire mauvais mélange.
Mais que fut la surprise lorsque je le vis à ma fenêtre un jour, lors d’une sortie permanente d’HP, caché derrière le coffre de la voiture une bouteille de vodka à la main fuyant le regard du monde, je me souviendrais de ce jour tout ma vie: criant en pleure dans la maison vers ma mère, folle de rage face à mon père qui rentrait à la maison l’air innocent, ma mère compris de suite, mon père écroulé me regarde avec ses yeux vide d’émotion, ses yeux bleus que je regardais étant petite comme les plus beaux, mon père au sol ne sachant plus quoi faire.
C’est alors là que j’ai compris qu’il ne devait pas boire d’alcool car il y était juste dépendant, personne ne m’avait rien dit, et tous les souvenirs se sont réuni où je voyais mon père descendre des dizaines de fois dans la cuisine dans la journée quand on était dans le salon, quand il repartait mais cette fois si avec des pas faibles et non droits, les mains tremblantes.
Ma mère m’a alors expliqué que depuis des années mon père buvait pour oublier ses problèmes, qu’elle ne voulait pas me le dire pour pas me perturber dans ma scolarité, que tout les soirs, en rentrant de son travail, elle vérifiait qu’il n’y avait pas d’alcools dans les cachettes de mon père, et lorsqu’elle en trouva, les vidaient ou les cachaient.
Je ne vivais plus pareil, je pleurais chaque jour ne reconnaissant plus mon père, une adolescence pourri par les maladies de mon père. Il est alors sortie d’HP et a fait comme si rien ne c’était passé, c’est là où j’ai commencé à avoir tout le temps peur de lui, je ne dormais plus la nuit et vomissais quand je l’entendais descendre pour aller dans la cuisine.
Il devenait violent dans ses propos et nous parlait mal. Ma mère voulait divorcer mais pour mon père c’était non négociable. On ne pouvait plus vivre avec lui mais le laisser dans un appartement serait dangereux. Nous étions perdue de cette situation.
Un jour il descendait de la chambre pour aller dans la cuisine, 20 min il n’était pas revenu, ma mère par le doute alla le voir et le retrouva presque ivre mort allonger par terre près du meuble où étaient étalés 5L de rosés. Mon père se réveilla et dit tout bas qu’il était allé les chercher, lorsque ma mère et moi étions sortie nous promener. Et c’est la dernière fois que je l’ai vu alcoolisé.
Depuis le 1er janvier 2025, mon père essaye de se racheter, il fait beaucoup de sport, suit un programme de nutrition afin de perdre du poids, n’achète plus d’alcool quand il fait les courses, ne dors plus la journée et me parle non comme un fantôme.
Je remarque ses efforts et j’en suis fière, mais j’ai peur que cela soit juste temporaire, je ne me met pas à l’idée que tout est fini, je me force à me dire que cela peut être qu’un temps et que le cauchemar reprendra.
Maintenant j’en ai des séquelles, je fais beaucoup de cauchemars, je ne dors pas la nuit ou je me réveils beaucoup, je ne peux pas passer une soirée avec des personnes tranquille sans être mal si il y’a quelqu’un d’alcoolisé, je ne peux plus boire d’alcool sinon je vomis dans la foulée.
Merci de m’avoir lu, j’ai beaucoup pleuré durant cette écriture mais lire vos histoire me fait sentir moins seul. Je sais que le combat n’est pas finis, mais j’espère que les efforts de mon père payeront.
Et toi, chère papa, malgré le mal que tu me fais, la souffrance que je subis tout les jours, je ne t’en voudrai pas, car j’aurais toujours le mot de me dire, que tu es malades.
Je t’aime fort et ne lâche jamais ton combat.
(Pardon pour les fautes j’ai quelques lacunes ;))