Mon mari est alcoolique! Il boit tous les jours, matin, midi, soir, a jeun ou pas, il n'y a pas de règles. Pour vous donner un ordre d’idée, 1 bouteille de whisky d'1L dure grand maximum 3 jours (et il travaille!), en période de vacances divisons la durée de vie d'une bouteille par 2 ou 3 et diversifions le type d'alcool (rhum, vodka, ricard, tout est bon).
Il n’est pas violent physiquement mais m’atteint psychologiquement, je ne le supporte plus, je ne supporte plus de l’entendre parler comme s’il avait une patate chaude dans la bouche, incapable d’articuler 3 mots correctement, de le voir dormir comme un sac en ronflant comme un bœuf dans le canapé, de supporter ses sautes d’humeurs, de cette façon qu’il a de s’adresser à nos enfants toujours dans le reproche, jamais de compliments ou très peu, de ne rien faire, rien partager avec eux et attendre d’eux qu’ils soient aimant avec lui, de nous gâcher nos soirée, de perturber mes enfants, de cette façon dont il me parle, de son manque de respect envers nos enfants et moi, de son peu de considération, de son pessimisme, de son opposition systématique à tous ce que je veux, ce à quoi j’ai envie et aspire, de ne jamais avoir envie de faire quoi que soit et de me faire ce même reproche quand lui, lui vient l’envie de faire quelque chose comme une envie de pisser le tout en étant alcoolisé, de supporter l’odeur fétide de notre chambre le matin, l’odeur de son haleine, de devoir changer les draps en pleine nuit car il se fait dessus, de l’entendre se doucher la nuit car là encore il se fait dessus, de l’entendre se vider 15 fois par nuit, de l’entendre vomir la nuit ou le matin au réveil et me regarder droit dans les yeux en disant « je sais pas ce que j’ai, j’ai dû mangé un truc qui passe pas », de l’entendre me dire avec un air ahuri « mais j’ai fait quoi… », de l’entendre sortir des grands discours sans queue ni tête, de l’entendre être vulgaire ou insultant, de me privé de plaisirs simple de la vie comme inviter des gens à diner ou être inviter chez des gens, d’aller au restaurant car je ne veux pas avoir à supporter son état de fin de soirée … et j’en passe et des meilleures !!
Je n’arrive plus à considérer l’alcoolisme comme une maladie, aujourd’hui c’est un problème d’envergure dans ma vie, je le trouve tellement égoïste, se détruire, détruire les siens et ne rien « essayer » de faire pour y remédier.
Quand on est malade, on se soigne, à partir du moment où mourir ne l’inquiète pas, où la perspective de rendre ses enfants orphelins et malheureux ne l’atteint pas, je ne peux plus le considérer comme malade.
Certains feront peut-être des bonds à la lecture de mes mots, et diront « mais il ne le fait pas exprès ! », mais d’autres feront peut-être de bonds à la lecture de « mes maux » et sauront comprendre le sentiment qui m’anime aujourd’hui.
Mais pourquoi elle reste ? Je ne sais pas non plus ….
Mais il suffit de partir, de reprendre ta vie en main !! – oui en effet mais… plus facile à dire qu’à faire !
Lâcheté, culpabilité, où aller ???
Merci de m’avoir lu