J'avoue le titre n'est pas original mais je ne sais pas quoi dire de plus. Je ne sais plus quoi faire. Je ne parle jamais de ça et j'ai besoin de m'exprimer car j'en souffre.
12 ans que je suis avec lui. Au début ça allait c'était un alcool festif maïs petit à petit les choses ont empiré. Un verre par ci par là puis tous les soirs ... Je le suivais au début mais j'ai su être raisonnable. Puis il tournait tous les soirs au whisky, pendant la cuisson du repas et jusqu'au dessert et même après. Tous les prétextes étaient bons pour boire. Une mauvaise journée, une bonne ... Un rendez vous qui s'était bien passé ... Ou simplement l'envie de se détendre.
Ce qui m'a aidé moi c'est ma première grossesse. Dès l'instant où j'ai su que j'étais tombée enceinte j'ai arrêté net. Ma fille a 3 ans et j'attends mon second. Ça aussi c'était niet 0 alcool.
Ma première grossesse a été la révélation, je me suis rendue vraiment compte qu'il y a vraiment un problème. Il achetait non stop des bouteilles, il buvait, 2 bouteilles faisaient la semaine.
J'ai essayé de le faire réagir, j'ai même pris en photo notre stock de bouteilles, 7 et j'étais en fin de grossesse, ça me rendait malade. Moi je devais m'abstenir et lui continuer. Il a commencé à se rendre compte des choses quand ma fille a grandi, soucis de santé, et puis son poids aussi. Il s'est rendu compte qu'il m'attirait moins.
On a vécu 4 mois chez sa mère. Elle souffrait aussi de la situation elle qui est anti alcool encore plus que moi. Au lieu de me soutenir et comprendre que j'en souffre de cette situation elle m'a culpabilisé, comme si j'étais responsable de tout ça. C'était déjà assez dur pour moi mais en plus elle me mettait la pression pour que je le pousse à arrêter. Je culpabilise encore plus de ça et j'en avais encore plus honte, comme si c'était moi l'alcoolique.
Ma fille grandit, ça me fait mal de la voir grandir dans cet environnement. Je m'en veux de ne pas avoir réagi plus tôt en fait.
Ma seconde grossesse je crois a eu l'effet d'un électrochoc pour mon chéri. Il accepte qu'il a un problème il fait des efforts mais je sais plus comment être et comment faire parfois. Durant 1 semaine ça va et le semaine suivante rebelote ... Le weekend c'est le pire, c'est le moment de détente, de décompression de sa semaine de travail. Je le laisse + faire mais est-ce une solution ? Est ce que ce n'est pas l'aider à replonger ?
On a mis en place un pari sexuel. Si alcool pas de sex. Même s'il a des envies de sex il va quand même boire. Je m'y tiens à ce pari et quand il insiste je lui dit qu'il a choisi ce soir. Ça l'attriste mais il comprend et admire que je tienne ce pari.
Ça me vexe et me frustre aussi car quelque part je me puni aussi. Est ce une solution ?
Il admire aussi que je lui fasse la gueule quand il boit car ça l'aide à comprendre que c'est pas bien et il aime pas me rendre triste. Mais moi ça me fait pas rire de jouer avec mon moral surtout que je suis enceinte c'est assez dur comme ça.
J'essaie de tenir bon pour l'aider car je l'aime mais parfois j'aimerais ne pas avoir cette charge sur la conscience, ne pas avoir ce souci à gérer. J'en ai assez au quotidien. Je me sens égoïste de penser ça mais ça me pèse.
J'ai l'impression que mon aide ne suffit pas, que ce pari sexuel, mes bouderies ça change pas grand chose... Je suis dépassée. J'essaie de le pousser à consulter. Il commence à accepter l'idée mais il n'a pas encore franchi le pas. En tout cas je ne sais pas s'il se renseigne ou pas à ce sujet. C'est pas toujours évident de parler de ça.
Je vous remercie de m'avoir lu. Ça me fait déjà du bien de vider mon sac.