J'ai souvent l'impression que les aidants sont très seuls et isolés avec le problème de boisson de leur proche. En parler à ses amis est une honte. La personne dépendante est dans le déni (le plus souvent) et le dialogue est en tout état de cause très difficile. Les médecins font ce qu'ils peuvent, mais n'impliquent pas souvent les proches et, avouons le, sans la coopération du malade, l'apport médical est relativement symbolique.
On fait donc ce qu'on peut, avec le risque de sombrer soi-même dans la codépendance.
J'aide ma belle-mère depuis 4 ans au quotidien. Elle est désocialisé, n'a pas d'autre famille que moi et ma compagne, vit seule, ne s'alimente plus quand elle boit, fait des chutes... Et pour l'aide au quotidien, très usante, je ne trouve pas beaucoup d'autres alternatives durables que mes deux petits bras.
On doit travailler dessus, mais on est suspendu à ses nouvelles en attendant une catastrophe. Le rythme de passage aux urgences est de 5 à 6 fois par an. Inutile de préciser qu'il est compliqué d'envisager de partir en vacances quand le médecin urgentiste vous dit : "heureusement que vous êtes passé la voir, sinon elle serait morte"...
Si vous avez des idées pour nous décharger de l'aide au quotidien, ce serait formidable. Souffler serait un bon point de départ pour prendre un peu de recul.
Merci !