A bout

Bonjour,

Je vis la même chose, je ne me reconnais pas. Je crie, hurle, pleure 1 jours sur 2. Moi, il n'est pas dans le déni de son alcoolisme mais dans le déni qu'il nous entraîne dans son mal. Je ne suis plus que l'ombre de moi même. Il dit que j'existe trop et trop fort. Il n'est pas méchant mais quand j'attaque il répond. Cela se transforme en œil pour œil dent pour dent. J'ai souvent jugé, détourné le mal être de notre couple sur des petites choses car je refusais d'accepter que je ne pourrais pas continuer ma vie avec cet homme alcoolique. Je ne vois plus que ça. On avait des projets, des envies il avait fait renaître en moi l'envie de partager une histoire, un chemin, je ne croyais plus en l'amour. Je ne voulais plus d'enfants (j'ai 1 fille de 15 ans d'une première union) à sa rencontre j'ai de nouveau aimé, rêver... Et depuis 1 an que l'on vit ensemble j'ai compris que cela resterai du rêve. Je vois un psy. Je vois mon médecin généraliste, j'en ai parlé autour de moi. Ma fille m'en veut. On a quitté notre région pour s'installer avec lui. Elle a un papa alcoolique et la un beau père. Je me dirige que vers ce genre d'homme. Aujourd'hui jai encore craqué. Je lui ai dit de la manière dont ma psy m'a conseillé que le deal était pas respecté. A notre rencontre il a été franc. Mais c'était derrière lui. J'y ai cru. J'ai mis encore 1 an à réaliser. Puis 1 an encore à y croire avec un pacte je me rapprocher de lui et lui faisait un travail avec un psy. Que dalle. Aujourd'hui j'ai signé un cdi. Bref. Je demande juste qu'il comprenne le mal qu'il me fait. Et que ce que je suis devenue. Triste, fermée, sans envie c'est de sa faute. Lui me répond que le deal n'est pas non plus rempli car je ne lui avait pas dit que je serais comme ça... J'ai l'impression qu'il se fou de moi. Comment un être intelligent peut se transformer en être si primaire. J'ai dit stop aujourd'hui. Alors il panique mais veut garder la face alors il me parle de mes défauts. Il revient à la charge pour me demander si j'ai des sentiments encore, si pour moi c'est mort mort mort... Comme ci tout cela m'appartient. J'ai plus de force. Je commence à chercher un logement.

Bonjour,

Oui malheureusement on est nombreux à avoir connu et à connaître les mêmes situations. Moi aussi, je ne supportais plus l'alcoolisation de mon mari, je n'avais plus de patience, j'étais à bout...je ne voyais pas de progrès malgré les cures, les médicaments, l'hôpital de jour.... Un jour j'ai dit stop, ça a été long et compliqué et ce n'est pas encore fini...
mais aujourd'hui, je suis contente d'avoir éloigné l'alcool de mon quotidien.

Ta colère, tes emportements...traduisent une grande fatigue, que tu ne veux plus de cette situation.

Je te souhaite beaucoup de courage car on en a beaucoup besoin pour affronter la violence de cette maladie.

Alors oui parfois l'espoir fait vivre mais dans ton cas, c'est tout l'inverse. L'espoir te tue à petit feu...
Tu dois le quitter, tu le sais. Pour toi, pour ta fille. Ca va être difficile mais c'est un moindre mal par rapport à l'enfer qui t'attend. Tu peux te faire aider pour trouver un autre logement. Fais cette démarche. Une fois que tu auras franchi ce pas, tout s'enchaînera. Ce pas va changer ta vie, fais le. Et surtout pas de retour en arrière. Tu dois rayer cet homme de ta vie une fois pour toute. Qu'il se détruise s'il le souhaite mais ce sera sans toi et ta fille...
Ne te dis pas "que de temps perdu" mais pense au temps qui reste. Pas d'égo à avoir, pas de fixette sur le "qu'en dira-t-on", fonce. Ta vie et celle de ta fille en dépendent et c'est la seule chose qui compte...