Bonsoir.
Tout d'abord, merci de me permettre de m'exprimer, cela fait plusieurs années que je songe à venir ici, mais j'ai toujours ce sentiment de honte, et de culpabilité qui me freine dans cette démarche.
Je ne sais pas par où commencer, déjà je pense qu'il faudrait plusieurs chapitres a cette histoire tellement nous avons mon conjoint et moi traversé de moment difficiles et douloureux. Avec mon chéri nous nous sommes rencontrés dans le début de notre vie adulte, nous partageons vie commune depuis presque 15 ans, et depuis presque 17 ans, il boit...de façon non modéré. Lorsque nous étions jeunes et fêtards, je n'imaginais pas que cela aurait autant d'impact plus tard...sur le long terme..je pensais qu'il voulait s'amuser, et que ça passerait avec la maturité, mais quand je l'ai rencontré la maladie c'était déjà installé depuis au moins 2 ans et je n'avais moi même pas assez de maturité et encore moins de recul pour le voir.
La première année c'était plutôt cool, on a voyagé, profité, puis au bout d'un an et demie de relation je suis tombée enceinte et c'est là que les violences ont commencé, de façon horrible car il a cherché à me tromper lorsque j'étais a la maternité, j'ai surpris des conversations sur sont messenger, il dragué ouvertement ma sœur sous couvert d'un vieux pseudo mais avait fini par lui avouer que c'était lui, en espérant qu'elle accepte peut être, oui déjà ça aurait dû me mettre la puce a l'oreille....et les abus ce sont installés, comme ça, parce que j'ai pardonné pour sûrement ne pas que mon fils naisse dans un climat de séparation, mais aussi par amour, et au fil du temps, quotidiennement, le schéma a pris forme...des insultes quasi quotidienne, mais de vraies insultes humiliantes et profondément blessantes...du style " tu es une pute, une connasse, tu es bête, ton boulot c'est de la merde, va sucer des b*tes, ta famille de merde et de cassos ....." et ça part de rien...généralement c'est quand il s'énerve pour la politique, après j'en prend plein mon grade, il suffit juste que je soupire pour que ça parte dans tous les sens. Depuis 3/4 ans je me couche très tôt ( 21h00) pour ne pas avoir à subir, mais voilà il est tombé malade il y a 2 mois, il a failli mourir, pneumo complet, je l'ai accompagné chaque jour, je faisais tout pour lui, j'étais aux petits soins, j'ai tellement eu peur de le perdre. A l'hôpital il a fait part de sont alcoolisme et il a été traité pour, j'étais tellement fière et heureuse de ce renouveau, mais voilà ça a marché 1 mois, et nous revoilà au point de départ..insultes, menaces, en pire..je crois que ça n'a jamais été aussi violent et là notre fils s'en rend compte, il a l'age ou on ne peux plus contrasté les choses, ce qui me tue de chagrin même si il aime par dessus tout sont papa, car oui, c'est un merveilleux père et ça, on ne peux pas le lui reprocher...mais je n'en dors plus, l'avenir m'inquiète...je suis arrivée a un tel point d'épuisement, de dépression, de remises en question, de colère, de tristesse, et en même temps toujours cette part de " il est malade, ne réagit pas comme ça, accompagne le encore, pour l'aider, jusqu'au bout, pardonne, comprend, met toi à sa place " mais je me rend compte que tout ça me bouffe aussi moi, trop, beaucoup trop, et je ne sais pas si aujourd'hui je suis encore en état d'affronter ça.... j'ai des soucis de santé de mon côté également, migraines, hernie, que j'affronte seule, je ne sais pas si je peux affronter pour deux, et je ne sais pas si je dois affronter pour deux ou accepter que cette fois ci, c'est soit moi, soit lui. Je suis perdue, entre le deuil de notre relation que nous ne retrouverons plus jamais, le deuil de l'effort qu'il n'arrive plus a faire, le deuil de la personne que j'ai aimé dans ses moments de sobriété, et le deuil de la personne heureuse que j'ai pu être, et que je suis ne suis plus.
Mon message est très long je m'en excuse. Je n'attend pas forcément de réponse, mais mettre des mots sur nos maux..ça fait déjà beaucoup de bien.
Bonne nuit à toutes et tous et merci pour la lecture.