Bonjour à tous,
Si quelqu'un me lis...
Je ne sais pas trop quoi dire...ce n'est pas évident par écrit. C'est la première fois que j'utilise une plateforme de discussion, je n'ai donc pas l'habitude...Je vais essayé d'être la plus clair possible.
Pour commencer, Je suis avec mon conjoint depuis bientôt vingt ans. Nous nous sommes rencontrés quand j'étais au lycée. J'étais jeune, naïve et pleins de béguin! lentement mais surement, j'ai vu en lui son autre partie de lui. Jamais vraiment plein d'énergie ni jamais vraiment plein de vie. Je n'avais jamais perçu cette monotonie en lui. Il était gentil, intelligent et calme, il me tempérait, me posait.
Il a commencé à cacher ses vices, j'étais déboussolée je ne comprenait pas ce qu'il se passait. Je n'avais jamais eu dans ma famille, ce genre de problématique mentale, d'addiction, de dépression. Cela a mis des années avant de pouvoir comprendre, a réaliser vraiment qu'il y avait un problème. c'était trop tard, les années se sont écoulées. Des années extraordinaires ensemble mais qui ont aussi été de véritables montagnes russes émotionnelles. Aujourd'hui nous avons ensemble 3 beaux enfants.
En 2022, voyant que j'étais seule, isolée, j'avais honte. Honte de lui, honte de moi, de nous, de notre vie. J'ai développé de la jalousie envers les autres, qui semblaient avoir la vie dont je rêvais, aujourd'hui encore plus... Une nuit, j'ai craqué, et c'était la première fois que je me suis opposée vraiment à lui et j'ai refusé qu'il rentre ivre à la maison. Il est parti dormir chez sa mère, habitant loin de là et par la suite à été hospitalisé à l'HP quelques jours puis 4 semaines dans un centre. J'étais décidé à en finir avec lui mais il est revenu à la maison. En 2 ans, seules, quelques petites rechutes. Il n'a pas souhaité arrêter l'alcool définitivement, laissant ce "plaisir" là lors de fête familiale. Ça se passait relativement bien, bien que je ne profite pas toujours de ces moments là, scrutant ses moindres faits et gestes. Il a été suivi quelques fois au CSAPA mais les horaires ne correspondaient pas donc de fait ce suivi s'est arrêté.
Mais au travail, j'ai fini par craquer et j'en ai parlé à une collègue, puis aux membre de ma famille, mais ils ne comprennent pas. Aujourd'hui, il est en formation, il n'est donc pas beaucoup rémunéré ...la situation financière reste précaire mais je le sentait déterminé. Enfin, après des années de chômage, il avait retrouvé un but, un objectif, une vie sociale. Mais depuis 2 semaines, je sens une profonde rechute, les écarts dans ses consommations se réduisent. Il a eu RDV à ce moment là avec son médecin traitant, il était sous diazépam. Aujourd'hui, il est censé avoir un rdv avec lui pour faire le point mais il s'est alcoolisé aujourd'hui et sa mère est censé l'accompagner (puisque son permis est suspendu depuis maintenant 3 semaines- conduite en état d'ivresse) ça rajoute des problèmes alors qu'il venait de repasser le permis intégralement au mois de juin.
J'ai contacté une psychologue là il y a même pas une heure, je suis au travail et dans l'incapacité de travailler, mes pensés vont vers lui. J'ai laissé un message et j'espère qu'elle me recontactera. J'ai besoin de parler et d'exprimer ce que je ressens mais personne n'est là pour moi. Il dit souvent que je suis forte, mais la je n'y arrive plus. Je me sens incapable de l'aider, incapable de partir, je suis bloquée et je me seule. Je ne sais pas. j'ai honte, honte... je suis tellement triste... quoi faire partir avec quoi, comment, où? Si je reste, pourquoi et comment faire? Il va redescendre à un moment comme toujours il revient à la raison, il ne consomme plus et puis ça recommence. J'ai 36 ans, je vais faire quoi?
Merci de m'avoir lu