Besoin d'aide et d'écoute

Bonjour, 

J’ai vécu la même situation que vous pendant presque 3 ans, je viens de mettre fin à cette relation il y a un mois maintenant. Dès le début de la relation, je voyais qu’il était très fêtard, mais cela ne nous empêchait pas de faire des choses le week-end, d’avoir une vie sexuelle et passer de bons moments. À partir d’un an cela a commencé à devenir très pesant, mon copain n’avais plus de motivation pour faire quoique ce soit, ses seules motivations étaient d’organiser le prochain apéro ou soirée. Sachant qu’en plus de l’alcool il y a aussi un sujet avec la cocaine. Sobre, il devenait déprimé, ne bougeait pas de la télé, de plus en plus jaloux, colérique si j’osais sortir de mon côté par exemple. J’ai essayé comme vous de le motiver à moins boire en diminuant moi même ma consommation, lui proposant toujours des activités, le conseiller d’aller se faire aider par un addictologue. J’ai tenu 2 ans, et après une vingtaine de séances chez un psychologue pour essayer de comprendre ce que je pouvais essayer de faire pour l’aider, pour moi même ne plus m’épuiser, j’ai compris qu’il fallait que je parte. J’ai tenté des ultimatums, j’ai essayé de ne pas le brusquer pour qu’il se soigne, dès qu’il arrivait à peu boire pendant une semaine (peut être 3/4 fois en 3 ans), pour lui c’était un effort énorme et il ne voyait pas le problème avec sa consommation puisque c’était toujours moins qu’avant. J’ai mis plus de 6 mois à prendre la décision de partir, je n’arrivais pas à m’imaginer sans lui mais je voyais aussi le futur qui pouvait m’attendre, notamment grâce à ce forum. Si je peux vous conseiller quelque chose, et c’est ce que vous semblez faire, est de prendre du temps pour vous, faire des activités qui vous font du bien, essayer de prendre votre indépendance, et peut être vous faire accompagner par un psychologue pour ne pas tout garder pour vous, 

Bon courage à vous 

Bonsoir, 

Je suis très émue de vos témoignages car j'ai connu l'alcoolisme de ma mère lorsque j'avais 15ans. C'est venu tout doucement, légère conso d'abord, puis plus fréquente, à doses plus importantes jusqu'au basculement dans la dépendance. Le mensonge, les bouteilles cachées dans des endroits improbables, la perte de toute envie et de toute responsabilité vis à vis de moi mais surtout de mon frère de 5ans. J'ai vécu des moments terribles à vérifier si elle respirait encore, la doucher quand je voulais la faire réagir et lui redonner un peu de dignité, je l'ai enfermée à la maison pour qu'elle ne puisse pas s'approvisionner, je l'ai écoutée, l'ai menacée, suppliée. Je n'en parlais pas, n'ai pas demandé d'aide jusqu'à ce que des amis se rendent compte qu'il y avait un gros problème et qu'ils appellent les pompiers n'arrivant pas à la joindre. Moi je rentrais de plus en plus tard, sortais beaucoup pour fuir ce que je n'aurais pas dû voir à mon âge. Elle me faisait honte, me rendait triste et j'ai même fini par avoir envie qu'elle disparaisse pour que ce calvaire s'arrête. 

Tout ce que je peux dire c'est que l'on peut être un soutien oui et dans certains cas c'est ce qui les sauve mais pour celles et ceux qui sont dans le déni, on ne peut rien faire pour eux, mais il faut se protéger parce que ça rend dingue, triste et ça vous éloigne d'une vie sociale et amicale normale. Je pense honnêtement qu'il vaut mieux se séparer des personnes dans le déni parce qu'elle vous tire vers le fond avec elles. Parfois, ça leur permet d'avoir le déclic nécessaire pour travailler sur leur problème, souvent ça les achève mais vous n'y êtes pour rien et surtout si vous avez des enfants, protégez les de ce qu'ils ne devraient pas voir de leur parent alcoolique. C'est dévastateur et mon frère comme moi vivrons avec ça toute notre vie. Aujourd'hui, ma mère est tirée d'affaire et notre relation est très naturelle, mais je n'oublierai jamais ce que j'ai vu, ce que je me suis crue obligée de faire pour la protéger d'elle même, d'avoir dû prendre dans son porte monnaie de quoi nous nourrir avec mon frère, je n'oublierai pas toutes ces paroles dites soit en redoublant de gentillesse et d'apaisement, soit de colère et d'incompréhension. J'ai dit des choses très dures, j'ai souhaité des choses très dures aussi. Celle que je suis aujourd'hui, voulant tout maîtriser, ne comptant que moi même, surnommée invincible par mes proches, cela m'a aidé à me construire sans trop morflé mais c'est aussi épuisant,  je déteste ce besoin que j'ai de tout contrôler. Et ça, je sais que ça vient de cet épisode de ma vie. Alors protégez vous, protégez vos enfants. Vous n'êtes pas responsable de leurs lourdes casseroles et tant qu'ils n'auront pas décidé de s'en sortir, votre soutien sera vain et vous grignotera doucement. 

Je sais que c'est certainement beaucoup de remise en question d'envisager de s'éloigner, on a longtemps  l'impression que ce n'est pas perdu, qu'avec beaucoup d'amour on gagnera, qu'on va finir par trouver comment déclencher le déclic mais le déclic c'est la personne malade qui peut le déclencher et elle seule (avec vous à ses côtés si vous vous êtes assez ressourcé(e) vous même). 

Bon courage et prenez soin de vous 

Bonsoir!

Quand mon conjoint boit, c'est à dire tous les jours, il est au contraire euphorique, lourd.

Il veut tout le temps faire l'amour mais son état me rebute. Il boude ou me presse fortement. Il refuse de se faire soigne , je ne sais plus quoi faire..