Alcoolisme familial

Bonjour Whynot56,

Votre histoire fait echo à la mienne sur le point de l'alcoolisme familial. Vous pouvez la lire dans le "Tournez la page" si cela peut vous aider.

Sachez que vous n'êtes pas responsable des décisions d'une famille entière de ne pas se soigner et de sombrer toujours plus dans la maladie. C'est leur choix et visiblement pas le votre. 

Pour répondre à votre question, décider de le quitter ne fera pas de vous une mauvaise personne. Vous ne l'abondonner pas mais le laissé à ses choix de vie. Je ne sais pas si des démarches de soins (psychologue, addictologue, alcoolique anonyme etc..) ont éte mise en place mais sans volonté de la part de votre conjoint et des membres de sa famille, vous ne pourrez rien faire. De plus vous n'êtes pas responsable de votre belle-mère et de votre beau-frère. Vous serez toujours spectatrice de ce désastre familial.

 Vous avez des enfants que vous voulez protéger alors n'hésitez pas. Et si pour le faire vous devez partir, alors faites le. Se sera sans doute  la meilleure décision que vous prendrez. 

Je vous trouve courageuse d'être restée et d'avoir supporté cette situation durant toutes ces années. Venir en parler ici, montre bien que vous en êtes épuisée. Vous devrez sans doute accepter que cela ne changera jamais. Faites un vrai point sur vous, sur ce que vous ressentez, sur ce que voulez pour vous mais aussi pour vos enfants. Prenez le temps qu'il faut pour. Quelles sont vos limites? Comment souhaitez vous passer le reste de votre vie? Quelle vie souhaitez vous pour vos enfants?

Consultez un psychologue. Vous pouvez voir avec le CSAPA de votre ville aussi qui peut vous conseiller. Protégez vous ! Car vous aussi vous comptez, votre bien être aussi.

Personnellement, bien que je le  soutenais totalement (dans ses démarches de soins) j'avais choisis de quitter mon compagnon car je n'étais plus heureuse et j'étais épuisée physiquement et mentalement. Et je ne le regrette pas. Consulter une psychologue m'a fait beaucoup de bien et m'a permis d'y voir plus clair.

J'espère vous avoir aidé. Je vous envoie plein de courage. Prenez soin de vous. 

Orchidee8

Bonsoir, votre histoire ressemble évidemment à la mienne. Pareil, de son côté sa mère a été alcoolique, elle est dépressive mais depuis l'arrivée de ma première fille, il y a 12 ans, elle n'a plus consommé d'alcool comme elle le faisait avant. Son père quant à lui a été également alcoolique violent, il a fait trois/quatre cures et le couple s'est séparé à cause de cela. Aujourd'hui sa mère reste présente comme elle le peut malgré ses phases de dépression et son père est totalement d'aucun soutien et semble être dans un déni indéniable. Il est là pour nous garder les petits en sortant de l'école une fois par semaine. Bref. Partir/rester?? c'est la grande question. Et tout pareil que vous, l'idée de le laisser seul face à ses problèmes, je n'en ai pas le courage. ça fait maintenant bientôt 20 ans que nous sommes ensemble, on a trois enfants mais je n'ai aujourd'hui pas le courage non plus de vivre cela encore 10 ans de ma vie. J'essaie de protéger mes enfants de tout cela. Mais c'est difficile, ma fille de 12 ans, elle voit, observe et comprends. Elle lui fera la tête comme moi pendant un temps, le temps de la crise et il sera de nouveau présent...elle lui reparlera...normal ça reste son père. Moi en revanche, je peux être en colère plusieurs semaine et lui en vouloir.

je n'en peux plus, il fait de moi ce que je ne suis pas (agressive,en colère, autoritaire, nerveuse) j'ai l'impression d'être enfermée dans une spirale qui ne s'arrêtera pas; Je suis à la recherche d'un remède pour supprimer cette addiction une fois pour toute, tout en sachant que cela n'existe pas évidemment. j'ai la boule au ventre quand je part travailler, quand je rentre chez moi, quand il est en retard pour rentrer, quand il va faire des courses....tout le temps? Et vous?

Après sa cure il y a 2 ans maintenant, ça se passait relativement bien même si je pense que ça nous a éloigné un peu, beaucoup parfois. Et aujourd'hui, j'ai l'impression de faire machine arrière, et de me revoir encore comme le jour de son départ au centre. Bref c'est une torture. Je ne peux même pas le quitter puisqu'il est en formation en ce moment donc peu d'argent. C'est moi qui paye tout sauf le loyer, je ne sais même pas si j'ai les moyens de partir...ou de rester dans ce logement (en location) pour que lui parte. Il ira habiter chez sa mère, qui a plus de 70 ans, en dépression. A deux, ils vont finir par s'entre tuer. Et j'ai besoin d'un père pour mes enfants. Parce que dans ses moments où il est là, et bien il est présent avec nous...

Bon courage à vous. Si vous avez une proposition et/ou des conseils je suis preneuse.

Bonne soirée.