Alcoolisme de mon conjoint

Bonjour, Je rencontre la même problématique. On peut dire qu'à partir de 11h du matin, je n'ai plus affaire au même homme. Il cache ses bouteilles de bière 500 ml dans son bureau et le soir, je suis effarée lorsque je retrouve le sac poubelle (qu'il ne jette pas) avec environ 6 ou 7  cannettes (donc au moins 3 litres) vides. Pourtant, il n'est pas saoul, il arrive à soutenir une conversation mais sa voix devient traînante et surtout il radote et il a des propos incohérents et parfois choquant ! Je n'invite plus personne, j'ai trop honte. Je vois bien que je me coupe de mes amis, de ma famille, et j'ai décidé de réagir en commençant par m'inscrire ici. Dans la mesure où je ne sais pas vraiment quand il a bu, j'hésite à monter dans sa voiture, sauf le matin. C'est affreux mais je ne lui fais plus confiance sur rien du tout. Comment réagis-tu laetitia ? Je ne sais plus quel comportement adopter, je deviens cassante, j'ai du mal à me contenir.

Bonsoir, 

Je rencontre les mêmes problèmes avec ma compagne. Elle cache ses canettes et bouteilles de bières dans les toilettes. Il y a des soirs, je pensais qu’elle faisait l’effort de ne pas boire mais en réalité, elle a ses munitions cachées. Je sens l’odeur quand je vais me coucher un peu plus tard qu’elle. 
Je vais être honnête avec vous, je suis une ancienne alcoolique, je suis sobre, je m’en suis sortie seule sans l’aide de personnes et je compte bien le rester car la vie est tellement plus belle depuis pour moi. J’ai réalisé les dégâts que j’ai causé à mon entourage et à ma santé et je pensais qu’en prenant cette décision (avant tout pour moi) ma compagne allait ouvrir les yeux sur son problème mais en vain. Je pensais être un exemple pour elle mais c’est pire maintenant car elle se cache de moi. J’ai peur quand nous sortons car elle peut avoir l’alcool mauvais et prendre surtout de mauvaises décisions. Elle a bien vue portant comme le fait d’arrêter apporte beaucoup, pour vous dire j’ai perdu 17kg, j’ai repris ma passion qui est le judo, je fais du canicross et de la musculation. Bref je sais plus quoi faire pour la sortir de ce tourment, elle est bouffie, elle répète plusieurs fois la même choses, son organisme ne filtre plus la molécule car même le matin elle sent encore l’alcool, elle gère plus du tout ses émotions et a des troubles de la mémoire. 
C’est terrible pour une ancienne alcoolique de ne pas réussir à aider un proche. Portant j’essaye mais quand on en parle c’est la dispute assurée, elle nie, me ment et surtout elle ne réalise pas qu’elle a un problème avec cette substance. J’essaye de rester calme mais par moment je suis dépassée et me renferme, m’isole, rentre plus tard du boulot car quand j’arrive et qu’elle est à la bière, je ne peux pas m’empêcher d’être déçue et triste de la voir ainsi. Elle en est à un stade où qu’une seule bière triple change son comportement et transforme ma femme une personne mauvaise et méchante. 
Ce n’est plus la femme que j’ai connu, elle est l’ombre d’elle même, elle a perdu sa joie, ses ambitions, sa motivation. Comme quoi chaque personne alcoolique est différente et nos ressources pour arrêter le sont tout autant. Ce qui a fonctionné pour moi, ne fonctionne pas chez ma compagne. 
Bon courage et au plaisir de vous lire. 

Bonsoir mayant et les autres

Quelle horreur. Nous vivons en enfer. Je me reconnais tellement dans vos témoignages.nous avons 50 ans et 3 grands enfants. Mon mari a depuis 20 ans je pense des problèmes avec l'alcool. Nous nous aimons mais lamour ne sauve pas tout. Depuis 4 ans et après une liquidation de son entreprise cest là descente aux enfers. Et depuis 1 an encore pire. Jai d'abord pense quil sagissait des medicaments et un jour j'ai découvert une de ses nombreuses cachettes. Cà a ete tres violent. Et depuis tres longtemps je m isole, nous ne sortons plus, plus de restaurant, plus de sortie avec les copains jai trop honte. On nà plus de vie normale. Il est malaisant.Il est conscient de son addiction mais il cintinue de boire et de mentir. Bref cette vie là, vous là connaissez aussi. Ce qUE je voulais dire cest qUE mon mari a contacte un addictologue a lhôpital pour faire une cure. Et pas de place avant 5 semaines. Alors il décide en accord avec le médecin de faire un sevrage a domicile avéc laide de médicaments. Un echec au bout de 2 semaines. Et encore de gros mensonges et bCP de deni. Aujourdhui il est a lhôpital pour une semaine. On verra bien maïs je ne suis malheureusement pas optimiste. Je suis epuisée. La chose qui ma ete benefique cest den parler a nos amis tres proches et nos parents (c'est tres tres dur). Maïs je ne me sentais plus capable de porter cela toute seule car finalement moi aussi je me retrouvais comme lui a mentir pour le couvrir ou de trouver des excuses bidons pour eviter les soirees. Cest donc seule qUE je passe mes soirees devant la télé pendant qUE de nombreux couples ont uñe vie de famille normale. Je reve dune vie simple et saine. Une vie comme les autres. Je regarde les couples et je me dis qu'ils ont l'air heureux. Je suis envieuse. Ma question eSt : l hospitalisation dune semaine và t elle suffir ! Il me dit quil à envie de sortir de cette merde...pas si simple.

Bonsoir, 

Il m'est arrivé dans le passé de dissimuler ma consommation a ma compagne, je m en veux encore terriblement, et j ai toujours cette honte bien ancrée au fond de moi. 

Je ne suis toujours pas sorti d affaire face à ma consommation, mais si je peux donner un conseil aux conjoints, s il y a toujours de l affection entre vous, c est de faire prendre conscience a l autre qu'il est en train de tout perdre, mais avec une certaine nuance et sans jugement. 

Lorsqu'on prend conscience de notre problème, je peux vous assurer que nous nous sentons mal, rongés par la honte et la culpabilité.

Pour ma part, je ne me trouve aucune excuse, j en suis arrivé la par ma faute, en choisissant une facilité d apparence, croyant régler mes problèmes alors que je m en créé des nouveaux bien pires.

Bonsoir lepoison, 

Alors il est déjà sur la bonne voie car il semble vouloir de l’aide pour arrêter. Vous savez ce n’est pas facile de demander de l’aide et de reconnaître que nous sommes alcooliques. 
En revanche vous n’êtes pas à l’abris d’un échec car il faut bien plus que de la détermination pour arrêter. C’est un cauchemar cette substance car elle s’insinue dans notre tête dans notre âme. Tout est en rapport avec l’alcool dans notre société mais C’est aussi un antidépresseur, un somnifère, de la fausse dopamine… Dire stop c’est difficile et c’est accepter que plus jamais on ne boira une goutte d’alcool. 
Néanmoins, vous pouvez le soutenir, ma compagne après un ultimatum a décidé d’essayer d’arrêter, elle a tenu une semaine et ce soir elle a décidé de boire une bière. En revanche les enfants et moi même nous avons pu constater son changement dans son humeur, physiquement, moralement durant cette semaine sans alcool et nous lui avons fait remarquer en la félicitant. Tout comme on lui a fait remarquer que ce soir, « dark Élo » était de retour avec seulement une bière. Je pense que en lui faisant constater le positif ainsi que le négatif, elle prendra conscience que l’alcool est un fléau pour elle mais également pour nous. 
Pour être honnête avec vous c’est la seule chose que l’on peut faire pour aider un proche à mon sens.  Notre soutien passe par le non jugement (même si des fois j’ai envie de lui en mettre plein la figure quand elle est ivre pour qu’elle regarde SA RÉALITÉ en face) mais cela ne fera que vous desservir car seul l’alcoolique doit reconnaître qu’il a un problème. Quand on en arrive a admettre que l’on est alcoolique, il faut trouver des alternatives, des projets, des objectifs pour maintenir le cap et ne pas replonger. De petits objectifs accomplis renforcent notre estime de nous et cela nous permet de faire un pas après l’autre. Valorisez ses efforts sur cette semaine à l’hôpital. 
Bon courage, en espérant avoir pu vous aider un peu. 
Bien à vous.