Rechute

Bon courage Sunshine,
je me retrouve un peu dans tes propos. Une volonté de fond de ne pas boire.
Beaucoup de stress et de taf, des occasions familiales ou festives un peu tout le temps, et de fait des "rechutes" constantes...

Lâche pas l'affaire!

Bonsoir Sunshine et fwinny.

Ce n'est pas un retour à la case départ.
Vous avez la richesse de l'expérience d'un premier arrêt.
De ce fait, on ne repart pas de zéro!
Si cela a été possible, cela l'est encore.

J'en suis à quasi 22 mois.
J'avais déjà réussi à arrêter 3 mois avant de rechuter lentement mais sûrement. C'est parti bêtement avec un 1er verre à une occasion quelconque, histoire de faire "comme les autres"....et puis comme j'avais "géré", je me suis octroyée la possibilité d'autres "occasions"....jusqu'à ce que tout devienne l'occasion, juste la journée passée était l'occasion !!!

La différence cette fois-ci ?
J'ai beaucoup lu sur ce sujet, sur les expériences d'abstinents, l'implication des réactions chimiques pour la dépendance physique, la durée pour remettre les pendules à l'heure au 'niveau du cerveau, les différents caps à passer, la nécessité du travail sur soi pour résoudre le problème de fond (en prendre conscience, l'accepter et l' anticiper différemment) afin d'opter pour d'autres choix que la bouteille comme solution.
Travail de longue haleine. Travail dans la durée.
J'ai accepté qu'il me faille être patiente et tolérante.
J'ai accepté la chute de l'humeur après la phase d'euphorie. Me retrouver face à ce vide masqué jusque là par l'alcool.....j'ai appris à l'accepter pour ne plus en avoir peur et comprendre que je suis capable de le remplir seule.
Cela va paraître bizarre mais j'ai appris à dompter l'ennui, m'y trouver bien et en faire une source de récupération pour moi.
J'ai aussi appris à me détacher de certaines choses qui n'ont pas tant d'importance au final que je leur donnais. Une façon d'apprendre à me foutre la paix (et ça fait du bien !).
J'accepte aussi de vivre et ressentir mes émotions....elles sont moi, en moi et je ne les nie plus. Je cherche juste à les comprendre lorsqu'elles sont trop envahissantes afin de pouvoir ensuite les laisser s'en aller.

Tout cela ne s'est pas fait en un jour ni en un mois.
Pour éliminer réellement l'alcool du corps, c'est 3 mois grosso modo....et souvent l'erreur est là de se dire "c'est OK maintenant !". Pour Noël 2021, j'étais à mes 3 mois. Je me suis posée et reposée la question du verre pour trinquer, si je pourrais ou pas. J'ai tergiversé jusqu'à la dernière minute....et ça a été non, malgré la pression environnante. J'ai juste regardé derrière moi et me suis dit que non je n'allais pas prendre ce risque, qu'il me fallait encore du temps....que je n'avais pas envie de revivre tout ça.
Puis il y a eu les "6mois"....désespérant quelque part de n'en être qu'à 6 mois....que le temps me semblait long par moments...
Puis il y a eu 1an. La satisfaction d'y être arrivée et de me sentir éloignée du produit.
Puis il y a eu 18 mois....l'étonnement de m'apercevoir de toute l'avancée que j'avais fait en si peu de temps finalement même s'il reste encore à faire.
Et puis il y a maintenant où je savoure le fait d'être enfin en accord avec moi-même, d'être bien avec qui je suis.....
Cet été à venir avec toutes ses fêtes /BBQ et Cie.... Elles se passeront sans alcool pour moi. Dire qu'il n'y a plus d'envie, non elles se présentent de temps en temps mais je les éloigne car je sais que ce n'est pas bon pour moi....et tant pis pour les "t'es pas drôle !", les "t'es vieille avant l'heure", les "tu vas pas me laisser boire tout seul", les "un verre, ça va pas te tuer !".....parce que si justement, ça va me tuer.....ça me tuait de l'intérieur (et je ne parle pas du physique/physiologique).
Je sais ce qui est bon pour moi....et l'alcool n'en fait pas partie.
Je l'accepte.
Un point important pour moi (et non jugeant)....je suis sortie de mon rôle de victime pour devenir actrice de ma vie. L'alcool n'est pas l'ennemi. Il n'est juste que l'arme que nous tenons dans nos mains. Personne d'autre ne la tient. D'où peut-être cette expression "il faut savoir déposer les armes" (?)

Voilà grosso modo mon parcours.
Il ne s'est pas fait en solitaire....j'ai un suivi avec psychologue qui m'a bien aidée à avancer.
Je pense qu'il ne faut pas rester seul pour cette traversée.....quelque soit l'aide choisie, professionnels de santé, groupe de paroles, forums....

Courage à vous

Bonjour à tous, Je viens de retrouver du travail et je ne suis pas très sûre de moi. Je bosse en intérim [...] les vendredis, ce qui me laisse bien évidemment le temps de me saouler. J'ai été abstinence durant 8 ans à la naissance de mes 2 filles. Puis j'ai rechuté suite à la mort de mon ami d'un arrêt cardiaque dans mon lit et mes filles ont été placées dû à cela. Voilà j'avais juste besoin de parler et remercie le forum d'être présent. À bientôt peut-être. Cordialement vôtre, Christelle

Bonjour Cavi,

Je suis là si vous avez besoin.
Là je rentre du travail et je suis en train de boire 1 verre.
J'ignore si vous avez lu mon histoire.
Que vous est-il arrivé ?
Je vous souhaite bon courage et ne vous juge en aucun cas.