la peur du vide

Bonjour Poupy,

Je trouve le site bien calme, tu ne trouves pas ? Où sont-ils donc tous passés ????

Aux manif ? Aux préparations de Pâques ?

Je suis moi-même dans une grande fatigue, du coup, pas envie d'écrire, le printemps peut être en cause comme tout changement de saison, peut-être se supplémenter en vitamines....

C'est peut-être dû aussi au fait que par moment il faille lâcher un peu le site pour éviter l'obsession et ses pensées en boucle ; pour se reconstruire je pense qu'on doit se retrouver par moment en tête à tête avec soi uniquement, en tout cas c'est mon avis...

J'ai relu une grande partie du premier fil de Drunkette, ce serait chouette d'avoir des nouvelles de tous ces anciens, Barti fait partie de ceux que j'ai adoré lire mais ils étaient tous formidables sur ce fil qui se lit comme une saga.

J'espère que vous allez tous bien,

Dans l'attente de vos nouvelles,

Affectueusement,
Caro

Bonjour.

Je me permets de rebondir sur ce fil de discussion, sur le thème "peur du vide".

J'ai 48ans. Je suis une femme. J'ai des enfants ados/adultes
Comme beaucoup l'alcool "trop" festif du départ qui finit par être quotidien (soirées la semaine et plus le week-end) et en trop grande quantité (une bouteille de vin voir une et demi).
J'ai arrêté une 1ère fois pendant 3 mois (j'ai tenu plutôt).
J'ai ensuite tenté la modération.
Et aujourd'hui j'en suis à 1an et demi. Je ne me considère plus comme "sans alcool" mais "hors alcool"....même si je sais que l'avenir dira ce qu'il en sera de la suite.

Ce sentiment de vide, je l'ai aussi ressenti. L'alcool le comblait ou plutôt le masquait si bien. Et en y réfléchissant bien, beaucoup de mes relations étaient aussi sur ce mode "combler un vide", même si, comme pour l'alcool, certaines se sont avérées plus néfastes pour moi. Beaucoup de choses que je faisais avaient cette vocation de comblement.
Alors j'ai appris à faire face à ce vide. Ne plus le considérer comme un gouffre béant dans lequel je risquais de me perdre. Le voir plus comme étant ma planche de salut, qu'il était peut-être la solution.
J'ai retravaillé sur ma façon de l'appréhender.
Jusque là, je passais mon temps à "faire des choses"....faire pour faire, faire pour ne pas être à ne rien faire, faire pour m'occuper et ne pas à avoir à faire face à l'ennui qui immanquablement me ramenait à ce vide vertigineux. Faire pour être.
Du coup, j'ai appris à ne rien faire, j'ai appris à m'ennuyer sainement. J'ai quelque part "apprivoisé" ce vide que je ressentais comme une menace.
Aujourd'hui je ne ressens plus le besoin de combler par quelque chose car je me sais capable de le combler seule.
Ça m'a fait peur à un moment car je sentais que les changements en moi auraient des répercussions sur ma vie, mon rapport aux autres....c'était sortir de ma zone de confort et ça faisait très peur.
Je ne le regrette pas car même si j'ai perdu certaines choses en cours de route, je me suis trouvée moi en chemin....et ça n'a pas de prix.
Dire que ma vie est toute rose aujourd'hui ? Non, elle a ses aléas comme tout à chacun mais je la vis bien aujourd'hui, en accord avec moi-même.
J'ai même besoin de ressentir ce "vide" par moment....c'est ma petite bulle à moi !
J'ai enfin trouvé des activités qui me plaisent aujourd'hui non plus pour combler le vide mais juste pour le plaisir.
Fini les pressions inutiles.

Et quand il y a un petit coup de fatigue, comme celle de l'après "période euphorique du début d'arrêt", ne pas hésiter à prendre des compléments.

Un jour à la fois....et demain on verra bien

Courage à vous.

Premier post pour ma part, et un J1.

Je me reconnais tellement dans ces dépendances comme remède à cette angoisse de me retrouver seule face à moi même et mon vide intersidéral.

Félicitation pour le J36.

Actuellement j'ai l'impression de compter les heures de la journée en jour, tellement déja "une journée" sans avoir commencé à 19h30 j'ai l'impression d'avoir passé les épreuves des JO.

Je ne sais pas ce qui m'attend demain, mais si déja je passe la journée ça sera une belle médaille.

Hello Poupy,

À mon grand arrêt de deux ans et demi,je sais que c'était la première année la plus dure.Après,j'avais guère d'envie de boire,et l'alcool me faisait peur, c'était plus simple.

Tu es bien lancée en tout cas,c'est sur que la première année n'est pas évidente mais c'est faisable,il y a des jalonnements d'émotions, c'est ça le plus compliqué donc faut faire gaffe.

Moi je me retrouve à les gérer plutôt que de les faire taire, ça secoue drôlement.L'impression de me retrouver dans le même état qu'au confinement,avant que je ne sombre.Mais ça va le faire,le médecin a modifié mon traitement,ça devrait pas mal m'apaiser et en complément j'ai acheté des fleurs de Bach et reprit des vitamines.

Allez encore une journée sans ce monstre,bravo.

Bonjour Poupy,

Jour 10 aujourd'hui,j'ai de nouveaux des anxiolytiques(lysanxia+maintenant Zoloft en antidépresseurs,avant j'avais mianserine mais il me faisait rien niveau attaque de panique).J'avais plus d'anxios ces derniers jours et depuis que je les reprend ça m'apaise un peu mais je veux pas passer d'une addiction à une autre alors j'en prend 1 le matin et un le soir,c'est tout et je cherche des solutions alternatives avec les fleurs de Bach(J'ai bien aimé ta petite blagounette ; ).Par contre je ne le conseille pas au début de sevrage car il a un goût d'alcool,bon ca représente qu'une infime quantité mais le goût est là alors attention pour les personnes fragiles.

On va dire que le confinement a re-developpé des crises de panique, ça faisait à l'époque ,quelques années que j'étais tranquille de ce côté là.Donc c'est à partir de ce moment de confinement et d'angoisse que j'ai accepté un verre,puis deux....et la descente aux enfers a commencé.

Allez encore une journée à l'eau, ça fait du bien quand même, malgré les regrets,les mauvais souvenirs je me sens avant tout fière de ce que j'entreprends pour me guérir même si ce n'est pas évident tous les jours,hier soir j'ai lu,j'adore la lecture mais avec l'alcool il est vrai que je ne lisais plus du tout.Et puis venir ici,faut pas se le cacher m'aide énormément,je sais qu'on est tous dans le même bateau et ça motive je trouve qu'il y a une bonne ambiance entre nous.