La fois de trop.

Bonjour,

Pour ma part, j'ai consommé durant plus de 10 ans, et cela fait un 1 an et plus de 10 mois sans produit.

Déjà bravo d'avoir essayé les CSAPA, psy,  et autres solutions. 

Vous n'êtes sans doute pas tombé sur la bonne personne.

Entre ma volonté d'arrêter et l'arrêt, il y'a bien eu 1 an et demi. J'ai vu 5 addictologues, des dizaines de réunions AA, des dizaines de témoignagnes et des psy ...

Pour l'addictologue, celui qui me suivait est tombé malade donc je suis tombé sur un nouveau dont j'étais le premier patient, on était tout les deux à se faire confiance, j'ai suivi ses conseils, sa prescription (je buvais 1L de whisky par jour à la fin donc un arrêt brutal aurait été dangereux), et un suivi très régulier. 

Pour les réunions AA, il y'a des réunions + ou - intéressantes mais, les témoignages peuvent vous aider à trouver des conseils, se sentir moins seul, et donner espoir car certains ont réussis à enchainer les 24h.

Je te conseille de persister avec les spécialistes, demander à essayer un autre parce que tu n'as pas de feeling à celui-ci actuellement, même si le rendez-vous est dans 2 mois.

Enfin la cure, je ne suis pas un spécialiste donc je ne donnerai aucun conseil. Je l'ai évité, car j'en avais peur, j'ai préféré être chez moi, me sentant en sécurité. J'ai quelque semaines de perte de mémoire, entre le manque d'alcool et les médocs très puissants au début (pour moi, vu ma conso).

Pas de recette magique, que des conseils qui peuvent marcher pour l'un et pas pour l'autre. Moi j'ai mon addictologue, les AA, et une team de 3 amis (que je pouvais appeler à n'importe quel moment).

Bien sur ma compagne, qui m'a vu comme un légume quelque semaines pendant le sevrage, elle était prévenu mais c'est une étape à surporter. Surtout que l'on m'a détecté un TDAH après donc pendant le sevrage, j'étais soit légume, soit très actif à chercher mes clés, ranger, écrire, rechercher du boulot (alors que j'avais du mal à écrire). 

Mais aujourd'hui, quel bonheur de ne plus vivre avec le produit. Je n'ai plus à penser quand acheter ma consommation, combien boire pour la soirée, comment m'organiser, jeter les bouteilles, avoir une bonne haleine, une bonne odeur et pouvoir se projeter dans le futur. Tu as 40 ans, j'en ai 33, c'est presque pareil ! On a encore pleins de choses à vivre et elles ne seront que meilleur sans alcool (on me l'avait dit des 10zaines de fois, et j'y crois que depuis quelque mois, donc c'est vrai!).

Tu n'es pas seul, et persiste pour ton amour, et pour toi.

N'hésites pas à écrire ici, je suis souvent présent !