Je veux arrêter, j’ai besoin d’aide

Bonjour Jour1

Soyez le bienvenu ici et félicitation pour ces témoignages. C’est toujours enrichissant de lire les expériences des uns et des autres.

Personnellement, un peu dans la même démarche que vous, quoique plus âgé que vous, j’ai complètement stoppé il y a plus de deux ans. A l’époque la lecture des posts ici m’a donné ce « déclic » : pour moi la modération ne marcherait pas, il fallait l’arrêt.

Bien entendu, chaque histoire est différente, et on ne peut pas généraliser. Je dirais par rapport à ma propre expérience qu’il y a le sevrage en lui-même, une première semaine. Parfois à l’issue de laquelle on a le (faux) sentiment qu’on a déjà réussi quelque chose et qu’on s’autorise une récompense en rebuvant un coup, puis deux… Ensuite, c’est « jour après jour », pas de consommation pour les prochaines 24 heures, et on recommence…

En parallèle il y a tout ce que vous évoquez : il faut à la fois ne pas boire, et gérer quand même les interactions sociales… qui sont des pièges si on veut. Je conçois aussi que la démarche peut être compliquée si on est entouré de proches du même âge, encore assez jeunes, qui se remettent facilement d’une cuite, qui boivent ponctuellement sans être  pour autant alcooliques… l’effet d’entraînement est colossal, et ça demande un vrai travail de construction et d’appropriation d’un nouveau soi-même qui ne boit pas…

Revenez-vite nous raconter la suite !

Force à vous

Bonjour Jour1,

Je suis dans la même situation avec des alcoolisations cycliques sans envie d’alcool entre deux avec intervalles pouvant être variables.

L’alcoolo dépendance étant progressive et incurable, j’ai connu quelques épisodes de honte et de ressentiment à mon égard ces derniers temps.

Je me suis juste posé une question en honnêteté non pas vis à vis des autres, mais moi-même : ais- je perdu le contrôle de ma consommation ?

Assurément oui et que diable l’idée qu’on maîtrise en ne buvant pas pendant plusieurs jours ou semaines.

Je n’ai rien perdu non plus (femme, enfants, travail etc), mais si je continue alors le fond s’approchera inexorablement un jour et peut être très vite (à moi de jouer au pari risqué).

L’alcool étant en vérité plus fort que moi, il ne sert plus à rien de lutter mais de ne plus l’approcher.

 Je me dois et avant tout à moi de ne pas vivre de prochaines années d’enfer plus grand.

Je ne sais pas ce que sera demain, mais jour après jour, je n’y touche plus. Un verre en appelle tellement d’autres sur le moment présent et encore toujours plus demain.

Courage à toi et au plaisir de s’entraider. Je suis aussi au début de ma sobriété (J25), n’hésite pas.