J+3
Un peu de contexte :
J'ai commencé a boire aux alentours de 18 ans d'abord des bières aromatisé, puis des cocktails en soirée avec les copains rien de très grave en soit a cette époque. Vers mes 25 ans j'ai commencé a boire seul une bière par ci puis un verre de spiritueux. C'est venu progressivement au point que je ne sais pas exactement quand est ce que j'ai basculé.
Dernièrement je buvais au minimum 2 a 4 bières par jour auquel se rajoutait régulièrement 3 4 5 6 verres de spiritueux.
J'ai faillit perdre ma femme car comme tout bon addict je m'étais mit a mentir, cacher des bouteilles, refaire les niveaux pour ne pas me faire avoir... C'est débile mais c'est un cercle vicieux j'avais honte de moi et plutôt que d'agir dessus je préférais le cacher.
Je savais que mon comportement n'était pas bon pourtant je retombais souvent dans ce travers et je nai jamais eu un vrai déclic d'arrêter l'alcool. Sauf dernièrement.
J :
Il y a quelques jours je me suis réveillé avec le pouce de pied qui me faisait mal j'ai d'abord cru a un reste de crampe de la nuit mais ça s'est empiré progressivement jusqu'à ce que ça ai enflé et que je décide d'aller au urgences. Verdict j'ai eu une crise de goutte et là j'ai eu une prise de conscience. Bien sûr l'alcool est pas le seul facteur je suis plutôt un bon vivant mais je ne m'attendais pas à voir la goutte avant mes 40 ans surtout que c'est stigmatisé comme une maladie de personnes âgées.
De facto j'ai décidé d'arrêter de boire.
J+3 :
Et c'est très dur... Au delà des symptômes du sevrage pour ma part j'ai une diarrhée fulgurante, un mal de crâne, des insomnies, des cauchemars ; je sais que l'envie me trotte dans la tête, pour l'instant la goutte me rappelle l'intérêt d'arrêter, meilleure santé, vivre plus longtemps être là pour ma famille mais j'ai peur qu'au fur et a mesure ma volonté s'érode et que je retombe dans mes travers.
Sans compter ce que je redoute principalement le retour au cercle social, être stigmatisé comme alcoolique, ou alors tout simplement la pression a la française de prendre un petit verre, que ça ne fera pas de mal, et qu'autrement on est un rabat joie.
Bref j'espère que mettre par écrit mon parcours m'aidera à tenir et si par ailleurs il arrive à inciter ceux qui sont dans le doute a passer le pas se sera un bonus.