Bonjour à tous,
J'ai commencé à boire à l'âge de 30 ans. C'était pour moi à l'époque une envie de mettre un coup de pied à de vieilles règles que je ne voulais plus accepter.
Je n'avais jamais bu avant parce que mon père était alcoolique. Le voir tomber, être moquée par les autres enfants, les crises à la maison. Je m'étais dit jamais d'alcool.
Après mes premiers verres, rien de particulier. Je ne n'ai pas de dépendance particulière. Et j'arrête même toute consommation pendant plusieurs années.
Mais voilà un jour ma sœur tombe malade. J'accumule donc les casquettes maman de 2 enfants, épouse, salarié, aidante familiale.
Malgré tous les coups durs de la vie, je tiens bon.
C'est en été 2023 où les verres s'enchaînent. En buvant, j'arrive à assumer ces jours difficiles. Je cours les hôpitaux. Je remplis mes obligations de mère même sans en avoir envie. Je rigole et me détends.
Aujourd'hui, je suis à 6 bières par jour environ. Une organisation bien ficelée. J'ai toujours une gourde pleine d'eau qui me suit partout. Je mets beaucoup de crème sur la peau qui tire. J'attends un moment adéquat pour commencer à boire. Je mange avant de boire.
Que de supercheries pour donner l'illusion d'une maîtrise d'alcool. J'ai essayé de ne pas boire et sans surprise cela n'a pas été possible.
Alors j'ai finis par comprendre que j'étais dépendante.
Le soir avant de me coucher, je lis beaucoup sur comment arrêter. Je me dis demain je ne bois pas et le lendemain j'y retourne.
Je ne veux pas laisser plus longtemps traîner mon problème mais je ne sais pas comment le gérer.
Me rendre compte qu'arreter l'alcool m'apporte une tristesse profonde est déconcertant.
J'écris donc aujourd'hui pour avancer sur cette idée d'une vie sans tremblement sans sueur nocturne sans ce besoin étouffant.
Je reviendrai quand j'aurais trouvé des solutions pour arrêter. En attendant, continue à lire et je fais face à cette vérité.