Bonjour,
C'est un peu désespéré que j'écris ces quelques lignes.
Désespéré car je n'en vois pas le bout et que je ne sais pas quoi faire face à l'alcool.
La solution parâit simple pourtant : ne pas boire le premier verre.
Ce fameux verre qui entraîne tous les autres qu'on ne compte même plus.
Je suis de ceux et celles là. Quand je commence, je ne sais pas m'arrêter. Impossible. L'alcool prend le contrôle, jusqu'à l'effondrement.
La solution est simple pourtant : ne pas boire le premier verre.
Mais au bout de deux ou trois jours de sobriété, ce n'est plus aussi simple. Le craving s'installe, ça tourne en boucle dans la tête, surtout quand la fin de journée arrive. Pas moyen de penser à autre chose.
"Allez je l'ai bien mérité celui là". L'excuse qui déclenche la cuite. Et puis après tout, suis-je vraiment alcoolique ? C'est vrai quoi, je ne bois pas dès le réveil, je ne tremble pas...
Hé bien oui je le suis, à ma façon, mais je le suis bel et bien.
A peu près 20 ans que je suis tombé dedans maintenant, un peu comme certains durant l'adolescence.
A l'origine dans un cadre festif, et petit à petit tous les weekends, puis désormais tous les deux ou trois jours. Et la quantité s'est amplifiée bien entendu. Une quantité astronomique. Des fois je me demande comment mon corps arrive à tenir le coup. Des fois je me demande encore combien de temps ?
Les trous noirs s'enchaînent, les énormités des délires alcooliques aussi. Les chutes, les bosses, les accidents. Les "c'est pas possible, comment ai-je pu dire ou faire cela ?". Les excuses. Les "désolé ce n'était pas moi".
Bah si, en fait. C'était bien moi.
L'alcool est bien plus fort que ma volonté. Et puis s'il suffisait de volonté ce serait facile non ? Est ce qu'au fond de moi je veux d'ailleurs réellement arrêter ? La vie paraît tellement plus simple avec quelques grammes dans le sang. En apparence seulement, car en vérité c'est un enfer. La culpabilité, la honte, le regard des autres, la colère, la déprime, le manque, j'en passe... J'en ai marre de tout ça.
La solution est en réalité difficile : ne pas boire le premier verre. Mais ce n'est pas impossible. Et puis de toute évidence c'est la seule solution, pas le choix. Je n'ai plus le choix. Sinon c'est le drame. Je me fais un peu flipper, mais je pense à juste titre. On va dire que pour l'instant j'ai eu de la chance.
Je souhaite redevenir indifférent à l'alcool, comme quand j'étais môme. Peut être que je mets la barre trop haut. Je pense ne jamais le redevenir. Je dois accepter qu'il fait partie prenante de ma vie. Mais je n'en veux plus. C'est comme une relation toxique avec quelqu'un. D'ailleurs quasiment toutes mes relations proches le sont. Il est temps de faire un peu de ménage.
Voilà je m'épanche un peu, mais ça fait du bien d'écrire toutes ces réflexions, ça met des mots sur les pensées.
En espérant pouvoir échanger avec vous,