Je me lance, après 25 ans de relations avec l’alcool borderline à certains moments, mais jalonné d’une grande  période de consommation « normale et raisonnable » , je dois m’avouer que depuis 2-3 ans,  je glisse vers une dépendance.

Hier le 22/08 j’ai bu ma dernière bière en préparant le souper entre 17h40 et 18h40. 
J’essaye depuis qlq mois de m’imposer des huitaines ou quinzaine sans alcool. Le reste du temps, j’essaye de m’en tenir à ne pas dépasser 2 unités/ avec 3 ou 4 jours sans alcool. J’ai de plus en plus de mal à respecter ou alors en 1 jour je dépasse la consommation recommandée par semaine. 

Je me suis faussement rassuré en buvant très lentement, mais depuis temps, choses que je n’avais pas avant j’ai parfois l’envie de boire dès  8h30-9h. 

J’ai vu ça comme un gros warning  de dépendance et p-e qu’en partageant sur ce forum, j’arriverais déjà à briser un cycle en m’arrêtant  1 mois. J’avais réussi à tenir 3 semaines en décembre et j’étais tombé dans le piège de la récompense.  

Je suis déjà dans un engrenage et c’est maintenant, avec cette prise de conscience et lisant les discussions, que je dois me sortir de cette situation. 

Par Renouveau82

23/08/2024 à 15:06

Pour comprendre la situation et comment le piège se referme il faut se pencher sur le passé .

J’ai pleinement profitez des études et même un peu trop lors de ma dernière année. Je me disais, bon après, c’est parti pour la vie active et fini les guindailles. A cette époque la cuite était la norme, pas quotidienne mais 2-3 x semaines sauf la dernière année. J’ai eu une phase de dépression alcoolique de 2-3 mois. J’ai réussi à m’en sortir avec un arrêt complet de 3 mois et thérapie. 

On fait un bon de 3 ans.

D’un apéro 1/semaine sur le temps de midi, la fréquence est arrivé en 2 ans à l’apéro quotidien, 2-3 verres max, sans d’impact sur le travail. Le plus important était fait le matin. Et de fil en aiguille, un apéro s’est rajouté le soir, d’abord soft puis de rare soirée avec cuite. 

Puis je me suis mis en couple, la fréquence des cuites s’est encore espacée, un petit verre de temps en temps. Un consommation normale pendant 10 ans avec Max 3-4 cuites.

Depuis 2-3 ans et après un décès, ma consommation a changé. Au début c’était 2-3 bières les soirs de w-e. Puis rapidement le double ou triple  avec une légère gueule de bois les matins. Puis j’ai diminué les w-e pour passer sur une bière en préparant le souper, comme un rite.  Au début, pas tous les soirs mais on fini vite par s’y habituer. 

J’ai commencé à l’alterner et zappe certains jours pour me rassurer mais au final le compte était largement dépassé sur un soir.  J’ai réussi des périodes de plusieurs mois à respecter un timing safe mais le warning de l’envie du matin est le signal d’alarme.  J’ai essayé un court moment de boire 1-2 bières le matin et je tenais jusqu’au soir ou même le lendemain. Évidement ce genre de deal ne fonctionne pas car top ou tard on se dit, l’apéro de midi esr proche.  Sans s’en rendre compte j’ai eu 3 semaines ou je buvais 10-13 bières , entre 9h et 22h. 

Depuis le 1ier août, je me préparais à tenter un arrêt pour prendre du recul, me refaire une santé car rien n’est encore endommagé car j’ai réussi à revenir à un quota sous les 10 units/semaine. Il y a eu 2 écarts a 10 bières/jours mais j’ai stabilisé. 

Ici il est 15h donc cela fait déjà 19h sans boire, le fait même que je compte les heures m’indique que j’ai un soucis. A la différence des autres arrêts, c’est la première fois que je partage mon histoire. 

Par Renouveau82

24/08/2024 à 17:16

Bonjour la commu, 

Depuis 48 h: 

Le cap des 24h s'est passé sans encombre, hormis une légère envie durant la préparation du repas. Ensuite aucune envie jusqu'au  coucher vers 22h45. Par malchance, une blessure au palais combiné à une flotte de moustiques m'on empêcher de dormir. Vers 2h du mat je suis descendu pour continuer ma série.  Ce fut un excellent test, car par reflexe j'ai failli m'ouvrir une bière posé sur le canapé. A 4h j'ai eu une pulsion mais j'ai pris quelques inspiration . Vers 6h du mat j'ai réussi à dormir 1h. C'est vers 8h qu'une envie  est revenue mais j'ai tenu bon et me jetant sur la cafetière et en préparant le déjeuner.  

La matinée s'est passée sans grande tentation, hormis les heures 11h-30-12h30 & ici vers 16h30 en rentrant d'une promenade de 2h.   Je n'avais pas réalisé le nombre de fois où l'alcool traversait mon esprit, surtout un samedi. 

A 19h j'aurai 48h et je compte accomplir la journée de dimanche à zéro pour remplir le premier level. Retrouver 72h de sobriété à l'entame d'une semaine.  Ce qui n'a pas du arriver depuis des années. 

Je comprend le sens des phrases "heure par heure",  "24h" à la fois. 

Pour l'instant,  j'ai une énorme fatigue mais pas trop de désagrément car je m'hydrate beaucoup. J'ai l'impression que mon système digestif débute un reset.


 

Par Sunshine

25/08/2024 à 21:32

Bonjour Renouveau82

Bienvenue sur le forum. Tu retraces l’histoire de tes consommation de façon très claire, on sent que tu as déjà pris beaucoup de recul et tu as bien analysé la situation. 
Tu vises plutôt l’abstinence totale ou tu cherches quel est le « deal » avec toi même qui fonctionnera?

Au plaisir d’avoir de tes nouvelles, et merci d’avoir partagé ton histoire.

Par Renouveau82

26/08/2024 à 10:58

Bonjour Sunshine, 
 

Merci d'avoir pris part à ce fil qui j'espère permettra d'échanger et établir de l'entraide avec les membres de la communauté. Qu'ils/elles ne soit que de simple lecteurs ou participants. 

Le cap des 72h s'est bien passé. 
Une envie  lors d'un évènement festif dimanche midi  et pareil à l'heure du souper. C'est l'alcool rituel, qui avait lieu et ce même avant de voir ma consommation augmenter en quantité et en fréquence. 

Je suis déjà content d'entamer ce lundi 26/08/2024 avec un esprit frais, un corps déjà mieux reposé. 

Effectivement je vise plutôt un deal avec une consommation très modérée sur le long termes mais je souhaite d'abord me mettre ce délai d'1 mois sans consommation. 

J'ai entamé ce début de réflexion en décembre 2023, ou j'ai fait une pause de 2 semaines avant les fêtes. Puis le temps à passé, les habitudes ont repris. Les calculs foireux de comptages m'ont montré que je me cherchais bonne conscience.  

La lucidité est venue qd j'ai eu besoin de boire le matin. Pour l'instant, l'alcool n'a pas entrainer de soucis familiaux, de santé, relationnel,  mais devenait des dépenses non négligeables. 
Une culpabilité s'est installé aussi qd j'ai commencé à cacher mes cannettes, ou les écraser un max pour les faire passer inaperçu.  Ce que je pensais être une mauvaise passe de qlq semaines commençait à se prolonger.  C'est pourquoi depuis le 1 aout j'ai repris mon tableur pour indiquer honnêtement le nombre de consommation en me disant un jour au hasard, je me lance dans l'arrêt.

Je privilégie le deal, car je sais que je peux avoir une consommation "normale" si j'arrive à briser le cycle - rite - alcool récompense et me débarrasser de la dépendance physique qui s'installait.  

J'ai essayé de lire un maximum d'article et une des motivations supplémentaires est de retrouver des capacités cérébrales optimales. Je n'avais pas connaissance que même à faible dose et à faible fréquence l'alcool perturbait/ conservait une influence plusieurs jours, et qu'un delà de plusieurs mois sont nécessaire pour retrouver une chimie normale du cerveau. Du coup, effectivement depuis 25 ans, je n'ai jamais été libéré de l'influence ou alors 2-3 jours par-ci par là, car même 2 semaines ou 3 semaines d'arrêt ne sont pas suffisant.  Mes points de repère pour me dire que je ne buvais pas bcp ni souvent était bien en dessous d'une consommation raisonnée. Et je suppose que comme beaucoup, on revoit sans cesse ces critères à la baisse au au fur et à mesure que l'on s'enfonce.
Par chance ma compagne boit très peu, et j'ai observé que ce n'était même pas une bière tous les 2 mois voir 3-4 mois. 

Elle ne m'a jamais fait de remarque, car je ne suis jamais ivre (déjà un signe) et j'avais un timing de consommation qui  donnait l'impression que je n'avais bu qu'une bière 1h avant à tout moment de la journée, donc avec un taux d'alcoolémie assez bas...mais toujours présent. 

C'est une expérience, un type de voie que j'essaye, elle me conviendra p-e ou pas. Mais déjà pouvoir le partager par écrit me rappelle tous les subterfuges que j'ai mis volontairement et involontairement pour mettre sous le paillasson mon problème. 

Une très bonne journée


 

Par Renouveau82

29/08/2024 à 13:01

Bonjour, si le cap des 4 jours s’est bien passé pour avoir mon 1ier echec mardi et mercredi. Une alcoolisation lente maïs 2 jours de suite.  Aujourd'hui zéro envie, je dois viser le reste de la semaine. 

J’ai jouer avec le feu en conservant des bières a là maison...

On se rélève et on verra

 

Par Renouveau82

29/08/2024 à 14:12

Je me suis interrogé sur ma rechute si rapide. D́’ordinaire je passe le cap de la semaine sans encombre. Mardi j’étais mal physiquement et c’est vrai que l’alcool m’à soulagé. Helas la consommation ayant eu lieu aussi le soir,j’étais encore sous influence mercredi matin. Donc à 12h30 le mercrdi j’ai repris mais en ralentissant le rhytme pour descendre petit à petit. Aucune envie aujourd’hui. Je saïs que je dois passer les cap de 11h-12h et 18h qd je cusine.La honte et culpabilité m’ont assailli ce matin mais ca allait. Je n’ai pas non plus exagerer ces 2 jours, mais je dois casser ces cycles. 

Par Renouveau82

29/08/2024 à 17:01

Sans m’en rendre compte, voici déjà le bilan de 7 jours dans mon parcours de changement:

J’ai tenu 4 jours d’affilé en surpassant des envies. 

Bu 2 jours de suite presque normalement et un jour accompagné , sans dépasser 1 consommation/2h sauf les 2 dernières le soir car j’étais résolu à ne pas boire ce jeudi 29. 

1 jours sans rien. 

Je vise d’office ce vendredi et samedi sobre

C’est là qu’on voit le chemin encore à parcourir mais déjà un progrès dans la fréquence. J’ai déjà commencé à diminuer depuis 1 mois en ayant des jours zéros. Des envies viendront encore mais déjà sans alcool à la maison ça sera plus facile. Et j’ai déjà vu un impact sur le budget « bière) déjà diviser par 5 avec mes jours sobres. 


Mon objectif d’un mois sobre est tombé à l’eau, celui de ne plus boire en semaine aussi. Si c’était facile, personne n’aurait de soucis avec l’alcool.  Mais voilà le compteur repart. 

J1 

Par Renouveau82

02/09/2024 à 11:08

Bonjour la commu, 

J’ai repassé à nouveau le cap des 72 h off, mais ce 1ier septembre, j’ai testé ma volonté.

J’ai pris un verre d’apéritif au resto  car je revoyais de la famille depuis des mois. J’ai savouré ce verre et j’ai été fier de décliner du vin lors du repas. Chose encore plus impensable il y a 3-4 semaines, en rentrant le soir, pas d’automatisme d’aller me prendre une bière lors de l’heure critique du repas du soir.  Pareil, une fois la maison endormie posé devant la tv. Ma résolution de ne pas entamer la semaine sans une alcoolisation le dimanche soir  tient bon.  

Je continue à remplir honnêtement mon tableau, et sur les 2 derrières semaines. J’ai eu 7 jours off, 3 jours de consommation au-delà du normal et 4 jours de consommation raisonnable. 

Rien qu’au niveau santé, je me sens déjà  plus léger et surtout mentalement en me disant que je  vais sur la bonne voie.  Mensuellement, ma conso sur août a été divisée par 3 par rapport aux mois précédents. 

J’ai voulu sauter un précipice d’un coup, mais sans entraînement cela est très difficile et la chute/rechute peut-être violente. 

J’ai eu alors l’image d’un pont que je construisais  petit à petit, pour franchir ce gouffre. 
- d’abord le plan, vers quoi je veux arriver en terme de conso, fréquence:

 J’aimerai revenir à une consommation que j’ai eu durant des années où ce n’était que 2-3 bières le samedi soir/teloche ou 1-2 apéritif le dimanche midi et 1-2 bières.

- poser les éléments essentiel , me mettre des jours off, min 3 /semaines , puis arriver à 6. 

- limiter au max l’alcool en semaine. Même si ce n’est qu’1 verre.

- briser le cycle des heures réflexes et critiques

- arriver à me limite à 1-2 bières si je chute. 

- accepter que je peux faire un écart et que le pont ne se fera pas en 1 jour, ni une semaine

- penser à voir les progrès mais sans en faire une obsession. Je me dis juste que lorsque j’ai envie, je dois repenser à ce que j’ai déjà réaliser en 1 mois. 

- que je peux réussir l’objectif d’un mois complet off même si c’est après 3 mois de conso en constante réduction. 

Je sens au fond de mois qu’une abstinence totale prévue d’un mois d’un coup n’ira pas et qu’une modération en douceur avec introspection cassera psychologiquement cet ancrage que l’alcool aide et où nécessaire pour se sentir bien. Il ne fait que de causer plus d’ennui qu’il n’en résout, en crée de nouveaux dont on se passerait bien et les auto-alimentent. J’aurai été d’incapable de penser ça il y a 1 an ou même 6 mois. 

Mois de septembre : 1 conso. 



 

 

Par Renouveau82

04/09/2024 à 20:39

Bonsoir la commu,


J3 :0

S1 complète: 1 

M1 :1

J’arrive à maintenir 3 jours off, j’ai failli me verser une bière mais l’envie s’est estompée car les résultats commencent à être significatifs.

Sur le mois d’août, ma consommation divisée par 3.

Sur la semaine écoulée, en ne buvant pas cette bière ce soir, j’ai divisé par 60 ma conso hebdomadaire habituelle.  Demain je suis en presentiel donc je sais que de 6h à 19h je n’aurai pas l’occasion de boire. Le choix m’appartiendra lors de la préparation du repas, le moment vraiment critique,  mais je veux déjà arriver au 1ier palier du plan: plus d’alcool en semaine. Même si j’ai chuté la semaine passée 2 jours,  globalement j’ai rattrapé le coup et je me sens moins foireux. Je peux réussir et sortir de ces automatismes de l’alcoolisée pour…en fait ne rien résoudre.
Petit bonus,  5 kg perdu en 34 jours.  
Pécuniairement, je commence a voir la différence. 

Je tiens à encourager toutes celles et ceux qui se lancent dans ce combat, trouver votre rythme, votre schéma, des petits, moyens  et grand objectifs. Si je m’impose un arrêt total je tiendrai p-e 2 semaines, 3 , 1 mois ou 2 et même qu’elle durer me mettre? 
Alors je m’en tiens aux recommandations comme limite maximales à ne plus dépasser, sans pour autant m’octroyer les 10 verres/semaines avec 2 jours off. 

Bonne soirée

 

 

Par Renouveau82

18/09/2024 à 20:12

Bonsoir la communauté,


J’oscille entre abstinence de plusieurs jours et presque une semaine entière…mais j’ai hélas replonger dimanche, lundi et mardi et légèrement aujourd’hui. J’ai clairement abusé lundi ce qui m’a mis au 36 ieme dessous le mardi. Je n’ai que peu de souvenirs de ma journée hier. Je viens puiser ici un peu de réconfort. Je n’ai plus d’alcool à la maison et cela fait 6h que je n’ai plus bu.  Je ne pensais pas que ça serait aussi difficile et qu’on retombe vite dans ses addictions avec une telle facilité. 

Me revoilà parti pour un nouveau Jour 1. 

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